Layid Moha
Layid Moha est un militaire et écrivain marocain né en 1945 à Gardmit un petit hameau annexé à Tinejdad dans la province d'Errachidia.
Biographie[modifier]
Il est l'auteur du roman Le Sacrifice des vaches noires, adapté au cinéma sous le nom de Soif par le réalisateur Saâd Chraïbi.
Layid Moha est un officier supérieur marocain (promotion 1967) , ses compétences et son haut niveau intellectuel l’ont mené à servir à l’école militaire d’Ahermoumou, à la Garde royale marocaine, puis au cabinet du roi Mohammed VI alors prince héritier, et enfin à la Gendarmerie royale marocaine .
Avant son passage à l'Académie royale militaire, il fut professeur des écoles à Tétouan, à l'âge de 17 ans.
Parallèlement à sa carrière militaire, il poursuivit des études de droit à l'Université Mohammed V de Rabat. Il est détenteur d'un DESS en droit (spécialisé dans la défense) de l'Université Paris II Assas. Il est aussi diplômé des Écoles du commissariat de l'Armée de terre (France).
Il a été décoré chevalier de l'ordre du Trône par le roi Hassan II le 3 mars 1989.
Le Sacrifice des vaches noires[modifier]
Aperçu[modifier]
On est en 1954, en plein sud du Maroc, un Sud anéanti par la sécheresse.
Un vieillard et un jeune, une histoire d’amitié pour retrouver l’eau.
Un homme et une femme, une histoire d’amour particulière.
Un lieutenant français, sa femme et des nationalistes, une confrontation pour la liberté. Bref autant d’histoires se mêlent et que raconte Soif. Soif d’amour, de liberté, d’amitié, d’eau et de vie. Un film réalisé par Saâd Chraïbi et interprété par Mouna Fettou, Touria Jebrane Kryatif, Abdellah Didane, Mohamed Bastaoui, etc. Le film a bénéficié de 2,2 millions de dirhams du fonds d’aide et a coûté environ 6 millions de dirhams.
" Le sacrifice des vaches noires " avait été un succès littéraire et avait été longuement commenté dans Bouillon de culture par Bernard Pivot , sur Antenne 2 puis France 2 .
Sommaire[modifier]
Le roman comporte plusieurs parties: Le vieil homme et la sécheresse, Le rendez-vous avec Yidir, les premiers incendies, L'oppression, la misère et l'amour, Les scrupules du couple français, La troisième présence, Le mince filet d'eau, La maladie de Yidir père, La naissance et la mort, Les deux visiteurs, Une mission difficile, Les dernières volontés de Bassou, Les victimes de l’oppression, Yidir, jardinier du capitaine, L'enfant illégitime, La lettre ouverte et le transfert de Yidir, La libération, Le sacrifice de la génisse noire.
Analyse[modifier]
Le roman pourrait être divisé en deux grandes parties : d'abord celle qui traite de la lutte des oasiens contre la sécheresse, ensuite celle centrée sur la lutte pour l'indépendance. De nombreux thèmes traversent le roman : amour, amitié, courage, superstition, etc. L'influence d'écrivains comme Camus (à qui l'auteur se réfère explicitement dans le texte), Proust (la scène du parfum), Voltaire (le travail de la terre comme moyen d'accéder au bonheur) se ressent. Le titre fait référence à une pratique des oasiens pour briser un mauvais sort ou empêcher un malheur. À cet égard, l'auteur, à plusieurs reprises, livre ses réflexions sur la superstition, dit préférer ne pas la mépriser mais plutôt chercher à la comprendre et y voir un symptôme du désespoir humain.
Le Sacrifice des vaches noires peut être vu comme un réquisitoire contre le progrès à tout prix et un encouragement à la préservation d'une certaine beauté naturelle.
Plat verso du livre: "Le Sacrifice des vaches noires"[modifier]
"Les habitants étaient formels: les esprits qui hantent les entrailles de la terre, s'étaient abreuvés du sang chaud des bovins et, en contrepartie, avaient ouvert les vannes souterraines qui alimentaient l'oasis. Bassou savait qu'il n'y avait pas plus de lien de causalité entre le sang versé et le recul de la sécheresse qu'entre la longueur de la barbe du capitaine et la vitesse du sirocco. Il faut néanmoins reconnaître que dans des conditions aussi désespérées que celles dans lesquelles vivaient les oasiens, toute tentative pour en sortir était justifiable."
Éditions[modifier]
Le roman a été édité une seule fois chez Eddif en 1992 contenant 237 pages. Un roman enregistré sous: (ISBN 2-908801-25-6).
- Composition et mise en page: EDITIONS EDDIF
- Achevé d'imprimer: Imprimerie Fédala - Mohammedia
- Année: Janvier 2002
- Dépôt légal à la Bibliothèque générale: n°880/1991
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