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IBET

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L'IBET (« Indice de Bien-Être au Travail ») est une marque déposée par sa société exploitante[1]. C'est l'un des multiples indicateurs du bien-être au travail.

Définition[modifier]

L'indice de bien-être au travail (IBET) mesure le niveau de mobilisation d'une équipe. La lecture croisée de l'IBET et du résultat opérationnel mesuré par la comptabilité (EBIT) éclaire les conditions de la performance collective en ce qu'une équipe mal en point peine à se montrer durablement performante alors qu'une équipe en bonne santé donne de meilleurs gages d'une performance durable[réf. nécessaire].

En France, sur la base des données publiées par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques et par la caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, des IBET par secteur d’activité ou par zone géographique sont publiés[2],[3].

Les différents usages de l'IBET[modifier]

L'IBET sert à objectiver la qualité du lien social et à outiller le dialogue des partie prenante[4],[5],[6]. Pour une société d’assurance ou de prévoyance, il mesure le risque de sinistralité[7],[8]. Pour les services de prévention en santé et sécurité au travail, le suivi de son évolution permet de vérifier la pertinence des actions engagées[9]. Pour le salarié ou candidat à l’embauche, il mesure la confiance requise pour s’engager à durée indéterminée auprès d’un nouvel employeur[10]. Pour le fiscaliste, il étaye des provisions pour moins-value sociale, employables pour financer un plan d’amélioration[10]. Pour une organisation, comparer son IBET propre à des IBET sectoriels ou géographique renseigne sur ses avantages compétitifs[9]. Pour l'acheteur, il mesure la confiance dans son fournisseur[10],[11]. En matière de développement durable et de responsabilité sociale de l'entreprise, il étaye la communication de l’entreprise[9]. Pour un directeur général, son suivi croisé avec le résultat opérationnel permet d'adapter sa stratégie à ses moyens humains. Décliné par unité opérationnelle, il met en évidence les différences de pratiques entre leurs managers respectifs ; décliné par niveau hiérarchique, il met en évidence les différences de situation selon les positions des acteurs[10],[9],[12].

Principes de calcul l'IBET : une convention de transparence[modifier]

Pour outiller efficacement leur dialogue social, l'IBET invite les parties à s'entendre et partager les modalités de calcul de l'IBET adaptées à leur contexte[13],[14] avant de confronter leurs interprétations dans le dialogue[6],[15],[16],[17].

L’IBET se calcule par différence selon l’équation : IBET (indice d’engagement réciproque) + ∑ taux de désengagement réciproque = 1[18]

Le taux de désengagement réciproque de l'entreprise et de ses collaborateurs agrège un ensemble de mesures[19],[20] : la non-disponibilité liée aux arrêts pour motif de santé (soumis à pondération, elle est activée par les salariés) ; la non-disponibilité liée aux arrêts de travail (activée par l'employeur) ; les sorties forcées par l’entreprise (soumis à pondération) ; le désengagement déclaré des collaborateurs envers l’entreprise (soumis à pondération).

Le modèle standard de calcul de l’IBET pondère les données brutes d’un coefficient de coûts cachés[9] du remplacement des collaborateurs absents et de risque de présentéisme (collaborateur physiquement présent mais sans activité réelle)[20]. Les absences de collaborateurs pouvant engendrer des aléas secondaires, mettre en évidence ces coûts additionnels séparément (en tant que surcoûts de non-qualité et/ou d’aléas non maîtrisés) permet de conserver à l’IBET sa qualité de mesure des coûts directs des désengagements visibles. Concernant les arrêts pour maladie activés par le salarié, les études qualitatives montrent l'extrême intrication des causes physiologiques et des causes sociales, des causes subies et des motifs choisis[21] ; c'est pourquoi l'IBET standard pose comme convention d'en retenir 50%[20] en s'appuyant sur les données quantitatives telles que celle du baromètre Ayming[22],[23] publié annuellement.

Histoire médiatique de l'IBET[modifier]

L’IBET est conçu en 2008[24] par Victor Waknine[25]. Face à une économie confrontée aux effets d'une certaine orthodoxie économique et la diffusion généralisée du lean management[26], il propose la recherche d'une nouvelle norme socioéconomique[10] dont l'IBET serait la mesure[27],[28],[29], décliné de façon spécifique sur le processus d'embauche[25],[30],[31],[32].

Premières études ou publications se référant à l'IBET[modifier]

Bruno Brochenin ouvre le questionnement que pose l'IBET dans une série d'articles : avec un dialogue social parfois focalisé sur les risques psychosociaux, la rhétorique de la victime et du bourreau ne risque-t-elle pas de détourner les acteurs de leur responsabilité conjointe dans le lien social qui les rassemble et dont la dégradation est à l'origine de leur situation[15] ? Considérant le sapeur pompier comme emblème de l'engagement et du don gratuit, comment comprendre le questionnement gestionnaire de la valeur économique de sa prestation ? Instrument d'une mesure économique de l'engagement, l'IBET répond à l'injonction contemporaine de mesurer y compris ce dont il était traditionnellement admis qu'il ne se mesurait pas ; il propose une lecture de l'économie dont l'engagement s'avère la véritable source de profit[33]. Le risque auquel s'expose une société ne réside pas tant dans des aléa présentés comme externes mais dans son propre fonctionnement dont l'IBET mesure les limites[34], lorsque ce n'est pas la construction même d'une organisation qui l'expose à la subversion[35]. Dès lors, il faut questionner non pas le changement du monde mais ce qu'est advenu la pensée progressiste dans son obsession de conduire un certain changement[16]. Dans un ouvrage consacré à l'engagement collectif[17], il étend la technique de mesure de l'IBET à une mesure des signes discrets du désengagement que sont les surcoûts de production dus à la non-qualité du travail et aux aléa collectivement non maîtrisés. Part utile de la production et surcoûts indus sont les deux faces du lien social mesuré par l’IBET. Il en ressort autant une mesure des gisements d’amélioration de la performance collective, que les interrogations d'organisations prises dans le maelström des échanges mondialisés et confrontées aux effets indésirables du projet social jusqu'alors revendiqué.

Praticien du management, Sacha Genot considère le « présentéisme », forme de désengagement qui se manifeste par une présence appuyée mais en service minimum, comme l'un des problèmes majeur des entreprises. Au travers de multiples témoignages, il illustre les remèdes pour enrayer ce phénomène. Comme tout autre objet de management, il considère indispensable de mesurer l'engagement et son évolution : les classements qualitatifs et palmarès tels que Great place to work ne suffisent pas et doivent être complétés avec la mesure de l'IBET[36].

José Gramdi fonde explicitement son modèle de « performance interactionnelle globale » sur les six conditions de Lewis et sur les travaux normatifs de Victor Waknine sur l’IBET et la plus-value sociale, avec pour ambition d'entraîner l'entreprise dans un mouvement d'amélioration continue combinant les apports du lean manufacturing, de la théorie des contraintes et du six sigma (en)[37].

Selon Loïc Le Morlec[38], l'étude IBET publiée annuellement montre un engagement constant et massif des salariés français, leurs réponses au sondage Le Gallup exprimant leurs critiques envers des entreprises malades de leur management et de leur organisation. Leur niveau d'engagement n'en est que plus significatif et leur en demander davantage serait les exposer au risque du syndrome d'épuisement professionnel. S'interrogeant sur les motivations de l'éditeur du sondage et de ses relai médiatiques qui renversent ces conclusions pour mettre en cause les salariés et leur engagement, l'auteur les renvoie à l'indice du bien-être au travail.

IBET et démarche de prévention des risques[modifier]

En tant que mesure de l'engagement et du mal-être au travail, l'IBET se trouve au carrefour de démarches de prévention primordiale et primaire. Ce point est explicitement la motivation de sociétés d'assurance pour mettre l'IBET au service de la santé au travail[8],[39]. Quelle que soit leur démarche de prévention, l'IBET aide les parties prenantes à objectiver l'évolution des comportements observables des individus[36] (leurs absences au travail) dont la cause est leur perception subjective d'une situation. Sans être nécessairement intellectualisée par chacun, sa perception n'en est pas moins fondée sur des critères objectifs comme le sens de son travail, le bénéfice personnel de son travail, sa compétence à l'exercer, sa latitude à décider comment l'accomplir, la qualité des relations au sein de l'équipe, la satisfaction d'objectifs réalistes, l'adéquation des moyens, l'équité de traitement et la reconnaissance de sa hiérarchie.

IBET et déclaration de performance extra-financière[modifier]

D'un point de vue financier, l'IBET n'est ni un élément du bilan, ni un élément du compte de résultat de l'entreprise, pas plus qu'il ne résout directement la problématique de valorisation au bilan d'un capital humain[40],[41]. C'est un élément extra-financier qui peut conduire à appliquer à l'actif de l'entreprise une moins-value ou une plus-value[9] autour d'un IBET de référence posé à 85%

L'IBET peut enrichir l'évaluation des entreprises par les fonds responsables et enrichir la communication des entreprises à destination des investisseurs sur leur responsabilité sociale[42], leurs « externalités », leur sélection de partenaires[43] ou leur contribution aux objectifs du développement durable[44].

Références[modifier]

  1. « Mozart consulting », sur b-reputation.com
  2. « Indice de bien-être au travail », Regard d'experts,‎ , p. 4 (lire en ligne [PDF])
  3. Guide pratique des outils de mesure du bien-être au travail, La Fabrique Spinoza, , 122 p. (lire en ligne), p. 94
  4. « Regard d'experts : indice de bien-être au travail », Gestion Sociale,‎ , p. L’IBET et ses applications (lire en ligne)
  5. Jean-Yves Trivières, La coopération entre directeur financier et directeur des relations sociales au service de la performance de l’entreprise et de l’optimisation social, DFCG, , 56 p. (lire en ligne), p. 32
  6. 6,0 et 6,1 Le dialogue social par la preuve : quatre cas d'accords d'entreprise innovants et leurs enseignements, Terra Nova, , 46 p. (lire en ligne), p. 8, 28-31
  7. « APICIL et Mozart consulting présentent les résultats du baromètre de bien-être au travail », myRHline,‎ (lire en ligne)
  8. 8,0 et 8,1 Mariona Vivar (Commentaire : Le choix d'investissement de la part de cette société de prévoyance est explicitement fondé sur la puissance prédictive de l'IBET.), « Aésio : Territoria mutuelle s’offre Mozart consulting », News assurance pro,‎ (lire en ligne)
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 et 9,5 Regard d'experts : indice de bien-être au travail, Gestion Sociale, , 24 p. (lire en ligne)
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 et 10,4 Victor Waknine, « A la recherche d’une nouvelle norme « socioéconomique » », MagRH, no 6,‎ , p. 48-53 (lire en ligne [PDF])
  11. « Mozart consulting obtient l'agrément de la médiation inter-entreprises, de la médiation des marchés publics et de la Compagnie des acheteurs de France », Indicerh,‎ (lire en ligne)
  12. Rodolphe Helderlé, « Quand les indicateurs sociaux révèlent les performances économiques », Miroir Social,‎ (lire en ligne)
  13. Guide pratique des outils de mesure du bien-être au travail, La Fabrique Spinoza, , 122 p. (lire en ligne), p. 14
  14. Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale (ISO 26000), Agence française de normalisation, 145 p. (lire en ligne), « Termes et définitions »
  15. 15,0 et 15,1 Bruno Brochenin, « Entre risques psycho-sociaux et responsabilité sociale des entreprises, les parties prenantes sont-elles victimes ou responsables ? », Qualitique Magazine, no 222,‎ , p. 43-48
  16. 16,0 et 16,1 Bruno Brochenin, « La conduite du changement est-elle une croyance efficace ? », Qualitique Magazine,‎ , p. 52-57
  17. 17,0 et 17,1 Bruno Brochenin, L'engagement collectif dans l'entreprise, la part magique de la performance, L'Harmattan, , 234 p. (ISBN 978-2-343-17293-4, lire en ligne)
  18. Guide pratique des outils de mesure du bien-être au travail, La Fabrique Spinoza, , 122 p. (lire en ligne), p. 13-14, 23, 37, 40, 51, 92, 94-96
  19. Julien Tréfeu, Indice de bien être au travail, Mozart consulting, , 17 p. (lire en ligne)
    Guide pratique de l'IBET, libre de tout droit d'usage
  20. 20,0 20,1 et 20,2 La première étude statistique sectorielle sur le bien-être/mal-être au travail, I love SIRH, , 9 p. (lire en ligne)
  21. Sabine Chaupain-Guillot et Guillot, « Les absences au travail : une analyse à partir des données françaises du Panel européen des ménages », ÉCONOMIE ET STATISTIQUE, nos 408-409,‎ , p. 36 (lire en ligne [PDF])
  22. Baromètre de l'absentéisme, septième édition, Alma consulting, , 57 p. (lire en ligne)
  23. « Baromètre de l'absentéisme », sur Ayming
  24. « L’indice du bien-être au travail disponible et en accès libre par téléchargement sur l'Internet », Categorynet,‎ (lire en ligne)
  25. 25,0 et 25,1 « Deux baromètres de la performance et du bien-être au travail », I love SIRH,‎ (lire en ligne)
  26. Benoît Collombat et Damien Cuvillier, Le choix du chômage, Futuropolis, , 279 p. (ISBN 978-2-7548-2545-0), p. 46-47
  27. « Ethique et management : entretien avec Victor Waknine », Les carnets du business,‎ (lire en ligne)
  28. « L’indice de bien-être au travail, un indice solide au service d'une performance socio-économique responsable », blog CAHRA,‎ (lire en ligne)
  29. Adrien Clozel, « Travailler mieux pour vivre mieux, portrait de Victor Waknine », I love SIRH,‎ (lire en ligne)
  30. Alexia Eychenne, « Quel secteur réussit le mieux ses embauches ? », L'Express,‎ (lire en ligne)
  31. Anne Barriet, « Comment recruter sans se tromper », L'Express,‎ (lire en ligne)
  32. « Première étude statistique sectorielle sur la performance du processus d’embauche intégrant la période d'essai », I love SIRH,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  33. Bruno Brochenin, « Quelle est la valeur économique de la prestation du sapeur-pompier ? », Qualitique Magazine, no 225,‎ , p. 51-58
  34. Bruno Brochenin, « L'entreprise contemporaine face au risque », Qualitique Magazine, no 229,‎ , p. 56-61
  35. Jacques Delga (coordinateur) et Bruno Brochenin, Criminalité en col blanc - délinquance d'affaires, délinquance financière, délinquance fiscale, L'Harmattan, , 418 p. (ISBN 978-2-343-10388-4, lire en ligne), « Corsaires ou pirates ? La guerre économique contre la démocratie se mène en col blanc »
  36. 36,0 et 36,1 Sacha Genot et Philippe Tallois, L'humain dans l'entreprise, un capital à préserver, Eyrolles, , 316 p. (ISBN 978-2-212-55593-6, lire en ligne), « Mesurer le mieux vivre », p. 150-156
  37. José Gramdi, La boucle vertueuse de l'excellence - Comment mettre harmonieusement en synergie le lean management, le six sigma et la théorie des contraintes pour enfin de vrais résultats en rupture, Lexitis Editions, , 168 p. (ISBN 978-2-36233-115-2, lire en ligne)
  38. Loïc Le Morlec, « L'engagement, mirage du management ? », RH info,‎ (lire en ligne)
  39. « Santé en entreprise et performance globale ; une conviction et une expertise APICIL », Cadres, no 455,‎ (lire en ligne)
  40. Jean-Yves Trivières, La coopération entre directeurs financiers et directeurs des relations humaines au service de la performance de l’entreprise et de l’optimisation social, DFCG, , 56 p. (lire en ligne), p. 32, 53
  41. Bernard Attali, « Responsabilité sociale des entreprises et création de valeur », MagRH,‎ (lire en ligne)
  42. Folio 67, Institut de la protection sociale européenne, , 20 p. (lire en ligne), « Focus sur l’Indice de Bien-Être au Travail - IBET », p. 8
  43. « Comment mettre en place une stratégie de responsabilité sociale de l'entreprise et collecter les données de vos fournisseurs ? », Data Altares,‎ (lire en ligne)
  44. Note de tendance sur la responsabilité sociétale des entreprises, Sindup, , 6 p. (lire en ligne)

Liens externes[modifier]

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