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Georges Quertant

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Erreur Lua dans Module:Wikidata à la ligne 118 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value). Georges Quertant est un praticien de neuropédagogie[1], musicothérapie, musicien et compositeur français, né le à Digne-les-Bains et mort à Cannes le . Il est à l’origine d’une méthode de neuroadapatation par rééducation visuelle dans le but de traiter un trouble de l’humeur ou un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, d’une manière qui anticipe certains développements neuroscientifiques actuels et l’EMDR (Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires)[2]. Sa méthode de régulation du système nerveux utilise la rééquilibration de la fonction visuelle aux moyens d’appareils optiques conçus par lui-même. Elle fait le lien entre des déséquilibres visuels et la présence de troubles neuro-fonctionnels tels que des troubles de l’humeur et de l’attention. La technique de Georges Quertant de rééducation a été développée en France et à l’étranger par sa fille Marguerite Quertant au sein de Centres Quertant toujours en activité. Georges Quertant s’est efforcé toute sa vie de mettre en relation ses différents centres d’intérêts, à savoir, la musique, la pédagogie, les sciences et la médecine. Il crée la rééducation sensorielle et la neuro-pédagogie dans les années 1930. Son œuvre inclassable est un trait d’union entre les sciences et les arts au service de l’homme, dans un esprit universaliste et humaniste qui tente une synthèse des connaissances notamment au niveau de la vision. Esprit profondément rationnel, Georges Quertant fut fortement influencé par les travaux du physiologiste Claude Bernard (1813-1878), dont il a lu et médité les leçons de physiologie. Le travail scientifique de Georges Quertant, qui est celui d’un autodidacte passionné, est cependant d’une extrême précision et a suscité l’intérêt de nombreux médecins et scientifiques de son époque. De son vivant, Marguerite, la fille de Georges Quertant, sans descendance, a cédé l’œuvre de son père ainsi que la marque Quertant déposée à l’INPI à une société civile particulière S.C.P C.P.S Quertant[3].

Biographie[modifier]

Georges Quertant est le cinquième enfant d’un officier de gendarmerie d’Amiens, officier de la Légion d'honneur, et d’une mère infirmière d’origine provençale. La famille est installée à Digne-les-Bains à la naissance de Georges le 22 juillet 1894. En 1898, la famille déménage à Amiens où Georges, déjà passionné par la musique, suit une éducation musicale avec brio. Jules Verne, alors âgé de 70 ans et voisin de la famille, visite à l’occasion le petit Georges qui se passionne déjà pour les récits de voyage du célèbre écrivain. Jules Verne décèle très rapidement une curiosité sans limites et une grande précocité chez ce petit garçon[réf. nécessaire]. À 16 ans, Georges donne déjà des leçons d’orgue et de piano, il est titulaire des grandes orgues de l’église Saint-Germain-l'Écossais d'Amiens. Il fonde également une société symphonique, « Le Septuor Quertant » dont il est le chef d’orchestre et compositeur jusqu’en 1914. À partir de 1910, Georges Quertant et son Septuor donnent des concerts pour les patients de l’asile départemental de la Somme (de Dury, près d’Amiens), où son frère, le docteur Maxime Quertant travaille[4]. Georges observe diverses réactions chez les patients face aux différentes œuvres musicales interprétées. C’est ainsi qu’il s’intéresse à la musicothérapie telle qu’elle commence à se développer au tournant du XXe siècle dans les milieux hospitaliers. À partir de ses observations, il met en évidence les effets de la musique sur certains patients et en déduit l’idée que la musique peut devenir un entrainement cérébral et une technique de neuro-stimulation neuronale qu’il qualifie de « nouvelle gymnastique sensorielle ». En 1912, il adopte la dénomination de « culture psycho-sensorielle » par analogie à la culture physique qui se développe en France dans le système éducatif scolaire.

Quertant acquière la conviction que certains troubles nerveux sont dus à des déséquilibres neuro-visuels et par conséquent neuro-fonctionnels qui peuvent être compensés par une rééducation appropriée surtout si celle-ci est réalisée dès le plus jeune âge. Pour lui, la culture psycho-sensorielle précoce chez l’enfant permettrait de diagnostiquer des déséquilibres sensoriels. Pour sa fille, Marguerite, atteinte d’un fort strabisme, il va établir une technique de rééducation visuelle appropriée après s’être formé en autodidacte aux sciences et à la médecine auprès de son frère médecin Maxime. Au fil des années, il élabore sa culture "psycho-sensorielle" sur des bases scientifiques, alliant les conceptions générales de Claude Bernard sur les régulations nerveuses, les théories de physiologie cérébrale de Jules Bernard Luys (1828-1897), ou encore les conceptions physiologiques de Mathias Duval (1844-1907) dans le cadre de la théorie du neurone, en lien avec le concept de plasticité cérébrale[5].

La Première Guerre mondiale fut particulièrement tragique pour la famille Quertant dont tous les membres sont mobilisés. Les parents sont bénévoles à l’hôpital 101 d’Amiens[6]. Georges est lui même gravement blessé à une jambe. Il est réformé ainsi que ses frères, Alfred et Louis. Les Quertant se réfugient à Cannes en 1917, où Maxime devient directeur de l’hôpital Gallia dans l’hôtel du même non transformé pour soigner les grands blessés[7].

Après la Grande Guerre, Georges Quertant devient professeur de musique et de chant choral aux lycées Carnot et Jules-Ferry. Il devient l’un des membres fondateurs de la Société scientifique et littéraire de Cannes et de l’arrondissement de Grasse, puis vice-président en 1928 et président à partir de 1934.

Les années 1920 furent pour Georges Quertant des années de composition et il reçut en 1929 le premier prix de composition musicale aux « Jeux Floraux » et à la « Cigale d’or » de l’Académie provençale. En 1932, il reconstitue une société symphonique, les « Concerts Symphoniques » avec des musiciens professionnels cannois chômeurs, société qui devient « l’Orchestre Symphonique officiel du comité des Fêtes ». Le Quatuor Quertant diffuse des concerts sur la radio TSF (Télégraphie sans fil) de la Côte d’Azur. Parallèlement à cette carrière musicale, il publie l’année suivante les résultats de ses recherches sur la mélothérapie.

Au cours des années 1930, Georges Quertant transforme sa "Culture Psycho-Sensorielle" en une "Neuro-Somato-Psycho-Biométrie" et une "Neuro-Somato-Psycho-Pédagogie" en créant progressivement à partir de 1935 ses propres instruments de rééducation neuro-visuels. Il s'inspire pour cela du diploscope mis au point par le docteur Rémy et perfectionné par le docteur Armbruster. La méthode est destinée principalement à corriger les troubles des mouvements oculaires souvent corrélés chez l’enfant à des déficits d’apprentissage et des troubles du comportement. Cette orientation de Georges Quertant vers la vision et ses troubles est la conséquence directe du strabisme convergent sévère bilatéral de sa fille Marguerite à qui il va faire suivre sa méthode. Il élabore également un instrument d'électro-encéphalographie[8].

En 1937, il publie son manuel de Culture psycho-sensorielle, la Culture cérébro-psychosensorielle, ses méthodes d’éducation et de rééducation. La même année, Georges Quertant présente sa méthode au premier congrès international de psychiatrie infantile de Paris. Ses travaux entrent bien dans le cadre défini par le docteur Georges Heuyer (1884-1977), professeur à la faculté de médecine de Paris, membre de l’Académie de Médecine et fondateur de la pédopsychiatrie ; celui-ci dénonce le manque de volonté politique de la prise en charge des troubles de l’enfant par des pédagogues.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Georges Quertant continue de pratiquer sa méthode de rééducation souvent bénévolement et sans distinction de religion. Il parvient à avoir de nombreux soutiens de médecins au vu de ses excellents résultats sur la rééducation des enfants. Il va progressivement étendre sa méthode aux adultes avec succès.

Les années 1950 sont celles de la reconnaissance pour Quertant et pour son centre de Culture psycho-sensorielle à Cannes. Le maire de Cannes, Jean-Charles Antoni (voir la liste des maires de Cannes), propose Georges Quertant à la Légion d'honneur qu’il recevra en 1952 au titre du ministère de l’éducation nationale et il a également été fait officier dans l'Ordre des Palmes académiques. La Méthode Quertant est soutenue par le neurophysiologiste Paul Chauchard (1912-2003), directeur honoraire du laboratoire de neuro-physiologie de l’excitabilité à l’École pratique des hautes études.

Georges Quertant s’éteint le 8 juillet 1964 à Cannes.

Distinctions[modifier]

Publications[modifier]

Liste des publications[modifier]

  • Ouvrages de pédagogie et rééducation Musique humaine et musique mécanique, Extrait des Annales de la Société scientifique et littéraire de Cannes, Cannes, Cruves et Ca, 1930.
  • Musique et médecine. La mélothérapie. Sa synthèse, ses propriétés, sa thérapeutique, sa posologie, Impr. de Cruvés & Vincent, 1933.
  • La Culture cérébro-psychosensorielle. Ses méthodes d'éducation et de rééducation, Paris, J.-J. Durand, 1937.
  • Publications dans les Annales de la Société scientifique et littéraire de Cannes Musique Humaine et Musique Mécanique, T.II, 1930.
  • Histoire de la musique de la Marseillaise, T.IV, 1932.
  • Musique et médecine : Mélothérapie, synthèse, propriétés thérapeutiques T.V, 1932-1933. Moyens employés de 1870 à nos jours pour faire parvenir lettres et objets, T.VII, 1935.
  • Le daltonisme, la dyschromatique et la CPS, T.VIII, 1936.
  • Nouvelle technique électro-neuro-physiologique de mesure de la réceptivité humaine aux radiations et influences cosmiques et telluriques, T.VIII, 1936.
  • De l’Influence des Sciences physiques sous la forme « Art » sur le sensorium et la pensée humaine T.IX, 1937-1938. Comment au XXe siècle, le rêve de Platon devient réalité, T.IX, 1937-1938, p. 29.
  • Contribution à l’étude du relief, T.XI, 1939-1949, p. 8. Les ondes neuro-bio électriques : « L’Electro-neuro-sensorioscopie et l’électrencéphalothérapie », T.XI, 1939-1949, p. 12 et 17.
  • La lumière de Wood en neuro-psycho biométrie, T.XI, 1939-1949, 1940. La neuro-bio mécanique avec graphiques, T.XI, 1939-1949, 1942. Contribution à l’éducation générale, T.XI, 1939-1949, 194.
  • Contribution à l’étude des problèmes humains : le Nervosisme, T.XI 1939-1949, p. 47, p. 93, 1943, 1946.
  • Genèse et processus des techniques et méthodes de la gymnastique nerveuse, T.XI, 1939-1949, 1943 Dissertation sur une leçon de Claude Bernard : « Les Mouvements réflexes » avec graphiques, T.XI, 1939-1949 p.66, 1944.
  • Contribution à l’étude des problèmes humains : facultés visuelles, T.XI, 1939-1949, p. 56, novembre 1943. Pour agir sur l’Homme, cet inconnu (p.82) T.XI, 1939-1949
  • La Culture psycho-sensorielle (1940) Vertus climatiques de Cannes et le complexe somato-physique p.124 T.XI, 1939/49 Vertus climatiques de Cannes et le complexe somato-physique T.XII, 1949-1951
  • Hommage à Claude Bernard : Culture psycho-sensorielle et prophylaxie nerveuse, 8 janvier 1949 – 6 février 1949, T.XII 1949-1951
  • Réflexions sur la cybernétique (1952) p. 29 ; 7 janvier 1951 T.XII, 1949-1951 Observations sur les fréquences du chiffre « 7 » dans les sciences : physique, physico-chimique et le somato-psychique. Ses applications. T.XIV, 1953-1957
  • Le complexe somato-psychique T.XV, 1958 Promenade botanique dans le maquis de l’Estérel, T.XV, 1958

Autres publications[modifier]

  • La culture psycho-sensorielle en psychiatrie infantile, communication présentée au 1er Congrès International de Psychiatrie infantile, Paris, 1937.
  • Nervosisme et culture psycho-sensorielle, Cannes, Imprimerie Aegitna-Cannes, 1943.
  • Mémento pratique : La Culture psycho-sensorielle (CPS), Cannes, Imprimerie Aegitna-Cannes.
  • Hommage à Claude Bernard, ses leçons « Culture Psycho-Sensorielle et Prophylaxie nerveuse », Cannes, Imprimerie Aegitna-Cannes, 1948.
  • Textes conservés aux archives privées de la SCP CPS
  • Quertant La Culture psycho-sensorielle, ses méthodes d’éducation et de rééducation, 1935.
  • L’application des méthodes de rééducation Psycho-Sensorielle (vue, ouïe, tact, phonation) avec 300 graphiques en couleurs), 1935. La Psycho-sensorio thérapie, 1935.
  • La Psycho-sensorio analyse, 1935.
  • L’éducation des sens par les Arts, 1935. Ce qu’est la C.P.S., 1936. Essai sur la psycho-sensorio-analyse et la culture cérébro-psycho-sensorielle, 1936.
  • La CPS (Culture Psycho-sensorielle). Sa genèse, son processus, son rôle, ses buts, ses analogies avec la culture physique, 1940.
  • La C.C.P.S, Culture-cérébro-psycho-sensorielle, sa genèse, son processus, son rôle, ses buts, ses analogies avec la culture physique, 1940, sept planches.
  • Ce qu’est la C.P.S., 1940. Pourquoi – Comment – Dans quels buts – J’ai réalisé une « Culture Psycho-Sensorielle » en analogie à la « Culture Physique », 1941.
  • Le réflexe opto-oto-mésencéphalo-bulbo-protubérentiel, 1942.
  • Les Principes essentiels de la CPS, avec 30 planches, 1943.
  • Son influence sur les fonctions somatiques et neuro-végétatives, 1943.
  • Le rôle des Centres Mésendiencéphaliques dans le nervosisme, 1943.
  • En marge de la CPS. Réflexions et précisions, 1944.
  • Précis de Culture psycho-sensorielle : Techniques et méthodes : Psycho-Sensorio-Analyse. Gymnastique analytique éducative et corrective nerveuse avec 150 planches en couleurs. Nervosisme et complexe somato psychiques, 1944.
  • Jules Combarieux, musicologue français (1859-1915). Abrégé de culture psycho-sensorielle, Techniques et méthodes, octobre 1945. Les Principes essentiels de la CPS, avec 30 planches, 1945.

Œuvres musicales et musicologiques[modifier]

  • Georges Quertant, Nocturne. N°1. Évocation de la sixième époque de Jocelyn, pour piano, Paris, Ch. Hayet, 1925.
  • Georges Quertant, Nocturnes pour piano. II. Doux Rêve, Paris, Ch. Hayet, 1926.
  • Georges Quertant, Près d'un berceau, berceuse, pour piano, Paris, Ch. Hayet, 1928.
  • Georges Quertant, Nocturne. N°3. Profondes amours, pour piano, Paris, Ch. Hayet, 1929.
  • Georges Quertant, Petites impressions provençales, pièces faciles pour piano, Paris, Ch. Hayet, 1929.
  • Georges Quertant, Musique humaine et musique mécanique, Cannes, Cruves et Ca, 1930. Georges Quertant, L'Histoire de la musique de "La Marseillaise", Impr. de Cruvés & Vincent, 1933.

Notes et références[modifier]

  1. Jean-Gaël Barbara, « Apprendre à apprendre », revue Esprit, 2020/6 (Juin)
  2. (en) Eye movement desensitization and reprocessing (1988)
  3. Gérante de la société, Madame Brigitte Boni de Monseignat. Sauf mention contraire, les sources proviennent du fonds d'archives de SCP CPS Quertant, Société Civile Particulière – de Culture Psycho-Sensorielle cofondée par Marguerite Quertant (1923-2011) et Brigitte Boni de Monseignat. Le fonds Quertant est protégé par la marque déposée Quertant ©. La présentation de Georges Quertant d’après ce fonds est déclarée dans le respect fidèle des éléments historiques résultants non seulement de la documentation et des archives personnelles de Georges Quertant mais également de l’expérience scientifique menée à ses côtés de manière concrète et rigoureuse aussi bien par Marguerite Quertant que par Brigitte Boni de Monseignat qui depuis 2008 se trouve être légataire et héritière de la Méthode Quertant. Tout élément contraire à ces développements historiques ne pourrait que s’inscrire dans une œuvre de travestissement de la vérité
  4. Maxime Quertant vient de soutenir sa thèse de médecine quelques années plus tôt. M. Quertant, Du traitement des empyèmes chroniques par la décortication du poumon (opération de Delorme), Thèse de médecine, 1906-1907, Paris, 1907.
  5. cf. la planche de Quertant intitulée "Les neurones et leur amœboïsme" faisant référence à la théorie histophysiologique du sommeil de Mathias Duval.
  6. Le père de Georges reçoit la médaille de la Croix-Rouge française avec les palmes, de même que sa mère, vice-présidente de l’Union des femmes de France, infirmière major à la salle d’opération
  7. Maxime décède en 1921 des suites de son intoxication à l’ypérite, ainsi que son frère Denis.
  8. Voir ses planches intitulées "Technique de l’électroencéphalographie", "Encéphalogrammes – Enfants", et "Ondes bioélectriques d’animaux".


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