Famille de Génibrousse
| Famille de Génibrousse | |
 Blason au XVIIe siècle | |
| Blasonnement | Originellement, "A trois fasces ondées d’or sur fond de gueules" |
|---|---|
| Période | XVe - XVIIIe siècle |
| Pays ou province d’origine | Languedoc |
| Allégeance |  Royaume de France
|
| Fiefs tenus | Boissezon-de-Masviel (aujourd'hui Murat-sur-Vèbre) |
| Demeures | Château de Saint-Amans-Valtoret, château de Boissezon, château de Canac, ... |
modifier  |
|
La famille de Génibrousse est une famille éteinte de la noblesse française originaire du Languedoc.
Histoire[modifier]
La famille de Génibrousse prend ses racines au Haut Moyen Âge dans le Languedoc (principalement dans les départements actuels du Tarn et de l'Aude).
C'est à partir du testament de François de Génibrouse seigneur du Travet et de Rassise du 24 avril 1450 que débute la généalogie peinte en 1667 de la famille alors annoblie[1]. Probablement établie pour obtenir un office, elle présente les armoiries des Génibrouse au XVIIe siècle. Des Genibrouse sont cités plus tôt, comme un Jean décédé en 920 qui fonde la chapelle Saint-Maur dans l'église Saint Benoit de Castres, un Amalric et son frère Amblard en 1298[2].
La lignée des Génibrouse sera à partir de la fin du XVe siècle étroitement liée à l'histoire du Comté de Castres[3]. Jacques, premier seigneur de Saint-Amans à partir de 1481, est Trésorier Général du Comté et Receveur du diocése. Lors des Guerres de Religion (1562 à 1598), les frères Guillaume et Georges participent activement aux conflits religieux. On sait que Castres fut un temps une importante place forte protestante et participera à de nouveaux conflits religieux lors des Guerres de Rohan (1620 à 1629). On y retrouvera le fils de Guillaume, Nicolas seigneur de Saint Amans et Boissezon. Aux générations suivantes, la fortune des Génibrouse s'affaiblit et ils vendront leur seigneurie historique de Saint-Amans.
Cette famille detiendra au fil des siècles plusieurs fiefs outre celui de Saint Amans (Saint-Amans-de-Valtoret), Arifat, Rasisse (Teillet), Le Travet, Boissezon de Masviel et Canac (Murat-sur-Vèbre), Lédergues, Castelpers (Saint-Just-sur-Viaur), Tiberet (Cabrières), Monbardon ... dont il subsite le château seigneurial ou leurs vestiges.
Dans les années 1450, François de Génibrousse, seigneur du Travet, occupa le château de Rasisse, sans qu'une raison particulière soit connue[4],[5]. Vers 1492, le château de Saint-Amans-Valtoret (propriété du Roi de France) entre en possession des Génibrousse qui s'étaient ralliés à la cause protestante. Cependant ce choix religieux leur coûta cher durant les guerres de religions lorsque le leader catholique Jean Flotte de Cébazan s'empare de ce château et le détruit. Guillaume de Génibrousse dut d'ailleurs fuir de nuit pour réchapper au désastre[6]. Il faudra alors attendre 1715 pour que la famille de Génibrousse puisse s'y réinstaller et le reconstruire[7].
Le château de Roquecourbe-Minervois passe en 1558 entre les mains de cette famille grâce à une alliance. Dès 1677, Jacques de Génibrousse prend le nom de "Jacques de Génibrousse de Montbrun" car la seigneurie de Roquecourbe appartenait auparavant à la famille de Montbrun[8],[9].
Les membres de la famille de Génibrousse de Saint-Amans furent longtemps seigneurs de Boissezon-de-Masviel (aujourd'hui Murat-sur-Vèbre) à partir de Guillaume de Génibrouse (~1545 - 1593) qui a épousé l'héritière de cette seigneurie.
Généalogie[modifier]
- ↑ Archives municipales Toulouse,
- ↑ Emile Jolibois, Notes sur l'étude sur le canton de Murat de Victor Rascol, Revue du Département du Tarn, Tomes I, II et IV, 1877 à 1883 Facsimilé avec autorisation de la Revue, Centres de Recherche du patrimoine de Rieumontagné, 2005.
- ↑ Patrick Cazals, Histoire de Castres, Mazamet, La Montagne, Privat, (ISBN 2-7089-8305-9)
- ↑ « Agret, Jacques (notaire) », sur archives.tarn.fr (consulté le 1er juillet 2019)
- ↑ « Patrimoine culturel », sur www.montroc.ccmav.fr (consulté le 1er juillet 2019)
- ↑ « Château de Saint-Amans », sur www.jctruffet.com (consulté le 1er juillet 2019)
- ↑ « Neuf siècles d'histoire pour le château du village », sur Le Journal d'Ici (consulté le 1er juillet 2019)
- ↑ « Château Roquecourbe », sur jctruffet.com (consulté le 1er juillet 2019)
- ↑ « Montbrun-des-Corbieres », sur montbrundescorbieres.free.fr (consulté le 1er juillet 2019)
Cette famille s'est divisée en deux branches.
Branche de Boissezon de Masviel[1][modifier]
Guillaume de Génibrouse (~1545 - †1593, château de Canac, Boissezon de Masviel), écuyer seigneur de Saint Amans Valtoret, fils de Sébastien de Génibrouse et de Françoise de Lescure, épouse le 25 novembre 1575 Aldonce de Peyrusse dans le château de Boissezon de Masviel (aujourd'hui commune de Murat-sur-Vèbre)[2]. Au décès de son frère en 1586, Aldonce de Peyrusse hérite de la seigneurie de Boissezon de Masviel.
C'est cette lignée qui détiendra pour les deux parts la seigneurie de Boissezon de Masviel jusqu'à la Révolution, hors une courte période à la fin du XVIIe siècle où la seigneurie appartiendra à Thomas de Thézan, vicomte du Poujol, seigneur de Nages lorsque sa fille épouse Charles de Génibrouse.
Ils ont eu 3 enfants : Nicolas, Jeanne (~1586 - ?), Jean de Génibrouse (~1588 - †1673) Seigneur de Nages, Canac et Tiberet
Nicolas de Génibrouse (~1583 - †1647, château de Boissezon de Masviel) seigneur de Saint Amans et Boissezon épouse en 1607 Sara de Chalon Dame de Lédergues. Ils ont eu Jacques qui lui succédera, Angélique, Madeleine, Anne, Marquese, Victoire, Marion, Rose et Olympe.
Nicolas avait pris le parti du frère du roi Gaston d'Orléans et participé à la rébellion en Languedoc derrière le duc de Montmorency. Louis XIII fera raser son château de Saint-Amans et donnera la seigneurie de Boissezon à un Claude de Gadaigne. L'accord entre Louis XIII et son frère lui permettra de retrouver sa seigneurie de Boissezon[3].
Jacques de Génibrouse (1620 - †1701, château de Saint-Amans) Seigneur Vicomte de Boissezon et Murat, Baron de Ledergues, seigneur de Saint Amans épouse en 1645 Isabeau de la Tour Gouvernet. Ils ont eu 3 enfants : Charles, Bernard et Jean (1671 - †1702)
Le catalogue des gentilshommes de la province du Languedoc du 8 juillet 1669 confirme la noblesse et précise les armoiries[4]. Au fil des mariages, le blason évolue et les archives municipales de Toulouse détiennent les "armoiries peintes" de l'arbre généalogique des Génibrouse de Saint Amans de 1450 à 1645[5].
Charles de Génibrouse (†1689) Seigneur de Saint Amans, Boissezon épouse en 1687 Marianne de Thésan, fille de Thomas de Thésan et Jeanne de Blansac. Le contrat de mariage prévoit qu'une grande partie des revenus de la seigneurie de Boissezon revienne à Thomas de Thésan en contre partie d'une rente. Il décède bientôt sans enfants.
Bernard de Génibrouse (1667 - †~1726, château de Boissezon de Masviel) Vicomte de Saint Amans, Baron de Lédergues Seigneur de Boissezon épouse en 1689 Marguerite de Percin de Montgaillard. Ils ont eu 4 enfants : Jacques, Jean Antoine, Gabrielle, Pierre Jean François
La seigneurie de Boissezon de Masviel lui revient en 1699 à la suite d'une décision judiciaire. Il vend en 1715 le domaine de Saint Amans. Leur fils Pierre Jean François (1695 - †1773) est à l'origine de la lignée des Génibrouse Castelpers. Cette branche détiendra quelques terres dans la communauté de Boissezon de Masviel à la Révolution.
Jacques de Génibrouse (~1691 - ~1770) Marquis de Boissezon, baron de Lédergues épouse en 1721 Marianne-Françoise de Capriol. Ils ont eu 4 enfants : Gabriel-Maurice, Maurice (†1800), Jeanne Françoise Antoinette (†1819), Jean Louis Marie (1769 , †1853)
Gabriel-Maurice (~1730 , †1797) Seigneur comte de Boissezon épouse en 1764 Marie-Thérèse de Roquefeuil. Ils ont eu 3 enfants : Joseph-Irénée Marie (1767, †1799), Marie Gabrielle, Gabrielle Angélique. A son décès, ses biens dont la part de son fils Joseph-Irénée Marie "émigré" est "séquestrée" seront partagés entre la République et ses héritiers, Marie Gabrielle qui a épousé Jacques-Germain de Roquefeuil et Gabriélle Angélique mariée en 1789 à François-Florent Boursinhac. A son retour en France, Joseph-Irénée Marie, sera condamné par un tribunal militaire et fusillé le 26 brumaire de l'an VIII (17 novembre 1799).
En 1825, la "loi du milliard aux émigrés" décide d'indemniser les émigrés dont la République avait vendu les biens. Les héritiers des Génibrouse-Boissezon et des Génibrouse-Castelpers qui ont eu chacune un émigré obtiendront réparation.
Branche de Castelpers[modifier]
Pierre Jean-François de Génibrouse (1695 - †1773) Comte de Castelpers, seigneur de Dévéze épouse en 1760 Anne Alexandrine de Mun et Pardailhan de Sarlabous et s'installe au château de Devéze (Département des Hautes-Pyrénées). Ils ont eu 3 enfants dont un seul Jean-Louis Marie aura une postérité.
Jean-Louis Marie de Génibrouse (1769 - †1853) Comte de Castelpers. Emigre en 1791 et revient en France en 1802. Il épouse en 1802 Marie-Anne de Segla et s'installe au château de Monbardon (Gers). Ils ont eu 5 garçons dont l'ainé Edouard (†1891) et 7 filles. Le fils ainé, Edouard, le dernier Génibrouse-Castelpers mâle décéde en 1891[6].
Armes[modifier]
Cette famille porte : "trois fasces ondées d’or sur fond de gueules". Vers le milieu du XVIIe siècle, ce blason s'est enrichi tout en conservant les armes originelles.
-
Le blason originel de la famille
-
Le blason des Génibrouse en 1669
-
Blason des Génibrouse au XVIIe siècle (AM Toulouse)
Alliances[modifier]
Les alliances de cette famille sont : de Peyrusse, d'Aragon, de Montbrun, de Roquefeuil, de Cabrol, etc.
Notes et références[modifier]
- ↑ Maurice Vuiller, Histoire de la famille de Genibrouse, janvier 1998, Bibliothèque AD 31
- ↑ Archives Tarn et Garonne, Série II (ii 281)
- ↑ Archives Municipales de Toulouse, Série II (ii 41/26)
- ↑ BnF, Gallica, Diocèse de Castres (p 33, 34)
- ↑ Archives municipales Toulouse, Série II (ii 20/9, ii 30/15)
- ↑ Joseph de Léotard, Murat, Canac, les derniers Génibrouse,Cahier de Rieumontagné N° 69, CRPR, juillet 2012.
Erreur Lua dans Module:Catégorisation_badges à la ligne 170 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value).Erreur Lua dans Module:Suivi_des_biographies à la ligne 189 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value).
Cet Article wiki "Famille de Génibrousse" est issu de Wikipedia. La liste de ses auteurs peut être visible dans ses historiques et/ou la page Edithistory:Famille de Génibrousse.
