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Ernest Fontanès

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Charles Louis Ernest Fontanès, né le 31 janvier 1828 à Nîmes et mort le 7 juillet 1903 à Paris, est un pasteur français de l'Église réformée, figure importante du protestantisme libéral au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle[1], également connu pour son engagement pacifiste.

Biographie[modifier]

Jeunesse et influence[modifier]

Son père, Louis-Ferdinand Fontanès[2] (1797-1862), ainsi que son oncle par alliance Samuel Vincent, étaient pasteurs.

Études[modifier]

Après des études classiques au lycée de Nîmes, Ernest entreprend ses études théologiques à Genève (1846-1849) et soutient sa thèse de baccalauréat en théologie, à Strasbourg, le 16 juillet 1950[Quoi ?] : "Du fondement de l’Église (Strasbourg, 1850, 82 p). Il achève sa formation en fréquentant les université de Bonn (1851), de Berlin et de Heidelberg (1852)[3]. Le 27 mai 1852, à Nîmes il est consacré par son père. De 1852 à 1856, il est le suffragant du pasteur Michel, à Montpellier.

Il épouse en 1857 Pauline Lichtenstein (1824-1905), dont il a six enfants.

Travail pastoral[modifier]

Appelé par l’Église du Havre, Ernest Fontanès y est nommé par le décret du 12 mai 1856 et installé le 29 juin. En 1858, il devient aumônier protestant du collège du Havre et en 1860 président du consistoire. Le 14 décembre 1862, il inaugure le nouveau temple du Havre[4] et y donne le sermon : "Le royaume de Dieu " ( Paris, 15 p ; traduit en allemand en 1863 ), qu'il définit comme le progrès de la civilisation, rendu possible par la tolérance philosophique, animé de la foi en Dieu et de l'amour de l'humanité.

Dès 1869, sur le désir de la majorité de ses paroissiens et avec l'autorisation de son consistoire, il omet, dans la liturgie, la lecture du symbole des apôtres[5], ce qui contribuera à le faire interdire de prédication, jusqu'à sa mort, dans les chaires officielles de Genève et de Paris[6]. En 1872, il participe au Synode national.

À partir de 1887, il prête le concours de son ministère aux protestants libéraux de Paris. Pour soutenir pleinement la cause libérale à Paris, il démissionne de ses fonctions au Havre le 9 mai 1896, mais devient président honoraire du Consistoire (juillet 1896). Il exerce son ministère à Paris jusqu'en 1902, mais c'est au Havre qu'il prêche son sermon d'adieux : Cinquante ans de ministère (Paris, 1902, 79 pages).

À Paris il prêche dans la salle de la Société de géographie du boulevard Saint-Germain, y célébrant la culte le dimanche matin, quand aucune prédication libérale n'est donné à l'Oratoire. Pour les cérémonies religieuses (baptêmes, Sainte-Cène, mariage, service funèbre), il a recours à l'hospitalité d'un temple officiel.

Membre de la Délégation libérale et du Conseil Central de l'E.R.F., Ernest Fontanès n'a pas pris une part personnelle aux progrès de l'histoire et exégèse scientifiques. Profondément attaché à l’Église réformée de France, c'est de la chaire seule qu'il agi pour défendre les droits de la conscience individuelle et de la critique historique appliqué à l'Écriture Sainte. Faisant la distinction entre la théologie et la religion, il aborde celle-ci dans une perspective psychologique et morale et refuse l'uniformité dogmatique dans l’Église. Sa foi en la puissance de l’Évangile s'accompagne du respect de l’âme humaine, de sa dignité et de sa liberté.

Ernest Charles Louis Fontanès a été fait chevalier de la Légion d'Honneur, décoré par le ministère des Cultes et de l’intérieur.

Œuvres[modifier]

  • Du fondement de l'Église, thèse de doctorat en théologie, Strasbourg, Berger-Levrault, 1850
  • Ernest Fontanès, Le christianisme moderne : Étude sur Lessing, Paris, Germer-Baillière, , 246 p. (lire en ligne)
    • Ernest Fontanès, Le christianisme moderne : Étude sur Lessing, Paris, Bibliothèque pacifiste internationale, , 40 p. (lire en ligne)
  • Cavour, Paris, Sandoz et Fisbacher, 1875, 96 p.
  • La guerre, Paris, Giard et Brière, 1904, 40 p., préface de Frédéric Passy

Notes et références[modifier]

  1. Le christianisme moderne - étude sur Lessing est « l’œuvre d'un homme qui, par sa science comme par son éloquence a été l'un des plus actifs propagateurs du protestantisme libéral », d'après la Revue des cours littéraires du 23 mars 1867.
  2. Gustave de Clausonne, Notice sur M. le pasteur Fontanès, Nîmes, 1863.
  3. Pierre Ardaillou 1997, Troisième partie, chapitre 2, « Les Républicains et la question religieuse », p. 318.
  4. Pierre Emmanuel Panis, « Le Havre : le temple avant guerre », sur http://temples.free.fr/, Huguenots de France (consulté le 23 septembre 2014).
  5. André Encrevé, Protestants français au milieu du XIXe siècle : les réformés de 1848 à 1870 (« Histoire et société », 8), Labor et Fides, 1986, p. 777.
  6. Pierre Ardaillou 1997, « Les Républicains et la question religieuse », p. 310.

Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]

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