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André Fiol

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André Fiol, né à Vienne (Isère, France) le 3 février 1915 et mort dans la même ville le 26 décembre 1999, est un artiste peintre et céramiste (action-painting, expressionnisme)[1].

Biographie[modifier]

André Fiol naît à Vienne d'un père espagnol né à Soler (Espagne). Il s’inscrit aux Beaux-Arts de Lyon en 1929, à l’âge de 14 ans, dans la classe d'Auguste Morisot et Régis Deygas, en compagnie des futurs grands artistes que seront Jean Bertholle, Étienne Martin, Jean Le Moal et Édouard Chapotat. Il obtient son diplôme en 1932, à l'âge de 17 ans, après avoir reçu de nombreuses récompenses, dont trois fois le premier prix[2].

Il sera ensuite appelé à combattre : en 1937-1938, il part en Espagne, le pays de son père, participer à la guerre civile afin de lutter contre les troupes fascistes en compagnie des Brigades internationales. Il effectue son service militaire en 1939. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il se cache pour échapper au STO mais est fait prisonnier et est envoyé en Allemagne au Stalag II-B, puis chez un officier allemand. Il y peint un nombre important de portraits de militaires allemandes[3].

En 1946, à l'âge de 31 ans, il épouse Renée Ginet, fille de commerçants viennois. Ils sont proches du frère d'André Fiol, René Fiol, et de sa femme Madeleine, ils partent tous les quatre en vacances tous les étés à Nice et parfois en Espagne, campant dans leurs voitures respectives. Madeleine Fiol, belle-sœur de l'artiste, est un témoin très important de son œuvre.

Parcours artistique[modifier]

À Vienne, il peint plusieurs murs entre 1933 et 1935, à l'institution Robin, sur la place du Jeu de Paume ainsi que sur la montée du Bon Accueil, mais ces œuvres ont aujourd’hui disparu. Il réalise également l’affiche de la première foire internationale de Vienne et est sollicité à de nombreuses reprises par les étudiants de Lyon qui lui confiaient la réalisation de l’affiche de leur bal de promotion.

En 1937, il réalise des illustrations pour le livre Vienne en France de Jean d'Auvergne[4].

En 1947, il inaugure avec son épouse la galerie d'art "Décor", située place du Palais, à Vienne. Le 2 mars, il y expose quelques-unes de ses peintures les plus récentes ainsi que les poteries du grand céramiste Jean-Marie Paquaud dont il est l'élève. Il y rencontre Anne Dangar, célèbre élève d’André Lhote, dont les céramiques sont aujourd’hui présentées dans les plus grands musées. Artiste calme et très réservé, André Fiol se tient loin de la vie artistique de ses compagnons de classe du groupe "Témoignage", ce qui ne l’empêche pas d’être un grand admiratif du travail de Pablo Picasso. Il fait souvent le trajet jusqu’à Vallauris pour admirer les œuvres de l’artiste espagnol.

Ses œuvres sont dans un premier temps peu comprises bien qu’en 1948, un article de la Tribune de Vienne définit déjà l’artiste comme d’"avant-garde", dont le travail est la preuve d’une "magnifique maitrise"[5].

En juillet 1948, il participe à une exposition artistique se déroulant dans la Salle des Fêtes de Vienne, dans la catégorie "peintures".

Au début des années 1950, il expose dans sa galerie des artistes comme Max Schoendoff, Edouard Chapotat, Pierre Charbonnier ou encore Sabine Hetnerr. Il montre également en permanence des œuvres personnelles.

En 1971, le couple s'installe à Bordeaux où ils ouvrent un magasin d'articles d'art. Ils retournent à Vienne en 1980.

En 1984, une exposition rétrospective lui est consacrée salle Hippolyte Lety, rue du Musée à Vienne (Isère). Elle est organisée par le critique d'art Jean-Yves Lemaire et revient sur les quarante années de peinture d'André Fiol, qui avait jusque là très peu montré son travail.

En 2010, onze ans après sa disparition, son œuvre est redécouverte et exposée à la galerie Chantal et Patrick Pons à Lyon. Patrick Pons lui consacre à cette occasion un grand travail de recherche aboutissant à un livre, André Fiol, Le talent inconscient.

Œuvre[modifier]

Les œuvres d'André Fiol traduisent des inspirations fauvistes, cubistes, mais témoignent néanmoins de son désir de s'émanciper des courants classiques, vers un style artistique qui lui est propre et qu'il ne cesse de faire évoluer tout au long de sa vie, quitte à revisiter parfois ses œuvres de jeunesse.

Il laisse une œuvre religieuse représentant la Vierge qu'il réalise pendant son internement dans les camps allemands et envoie à son père. Ce tableau au sujet classique est à rattacher dans sa représentation à un mouvement post-cubiste, encore exempt d'abstraction, mais proche de certains traits picaresques qu'il aimait beaucoup. Cette période d'emprisonnement le pousse à laisser son esprit s'échapper à défaut pouvoir le faire physiquement, et c'est ce qui l'inspire pour commencer à mettre en œuvre la technique du dripping dans ses tableaux. Il l'ignore encore, et peut-être le niera-t-il toute sa vie, mais sa technique est révolutionnaire, bien que Jackson Pollock ne soit celui qui l'ait mise en place à la même époque.

Ses toiles sont composées d'éclaboussures détruisant chaque couche du tableau pour en créer une autre, il s'immerge totalement dans son œuvre dans un mouvement de danse de couleurs contrôlées. Dans son œuvre des années 1940-1950, on retrouve cette proximité plastique avec celles de Jackson Pollock. Ce dernier est né deux ans avant Fiol, ils ont commencé leurs études artistiques la même année 1929 et ils ont tous les deux commencé leur carrière par des peintures murales. Si Pollock est influencé par Mark Tobey, André Fiol intègre lui le dessin de Pablo Picasso, comme une déclaration d'amour pour l’œuvre de celui qu'il considère comme son maître.

Durant la période 1946-1953, Fiol se tourne brièvement vers un autre moyen d'expression artistique tout en continuant à peindre, la céramique. Il est certainement influencé par sa rencontre avec Jean-Baptiste Paquaud lors de ses années d'étude, ainsi que par Anne Dangar et surtout Pablo Picasso. Leur technique diffère, mais leur style est similaire, la peinture s'inspirant des céramiques et vice-versa. Il ne pratique la céramique que durant ces quelques années, la peinture reprenant vite le dessus.

Artiste original et attachant, d’une grande sensibilité, il oriente son travail sur la voie de l’abstraction et de l’action-painting ; il montre sa mesure dans les grandes compositions très colorées où les lignes et les couleurs serpentent en spirales ; les cercles et les traits ne sont jamais définis, laissant au spectateur la liberté de comprendre et de compléter l’œuvre.

Sources[modifier]

Toutes les informations sur la vie et l’œuvre de cet artiste ont été rassemblées grâce aux témoignages de la famille d'André Fiol, ainsi que par des recherches effectuées notamment aux archives des Beaux Arts de Lyon, aux archives municipales de Vienne (articles du journal Le Dauphiné libéré)

Références[modifier]

  1. Patrick Pons, André Fiol, Le talent inconscient, Saint Genis Laval, Patrick Pons, , 141 p.
  2. Archives de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon
  3. Témoignages de Madeleine Fiol, belle-sœur de l'artiste et de Georges Cucherat, neveu de l'artiste
  4. Jean d'Auvergne, Vienne en France. Vienne d'hier et de toujours., Vienne, Soleil de France,
  5. Archives du Dauphiné Libéré et de la Tribune de Vienne

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