Aman Florian Vermot
Aman Florian Vermot | ||
Naissance | 13 octobre 1865 Magny-Vernois (France) |
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Décès | 27 février 1946 Grenoble (France) |
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Origine | Français | |
Allégeance | France | |
Arme | Infanterie Territoriale | |
Grade | Capitaine | |
Années de service | 1886-1919 | |
Commandement | 4e Compagnie / 1er Bataillon du 118e R.I.T. 3e Compagnie / 1er Bataillon du 118e R.I.T. |
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Conflits | Expédition du Tonkin Première Guerre mondiale |
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Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Médaille militaire Croix de guerre 1914-1918 Médaille interalliée 1914-1918 Médaille commémorative de l'expédition du Tonkin |
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Aman Florian Vermot (1865 - 1946) est un militaire français, capitaine durant la Première Guerre mondiale.
Biographie[modifier]
Aman Florian Vermot est né le à Magny-Vernois (Haute-Saône), fils de François Vermot, mouleur, et de Philomène Royer [1].
Il participe à 5 campagnes militaires au cours de 15 ans de service dans l'armée coloniale et est récompensé d'une médaille militaire pour son sang-froid et sa bravoure sur le champ de bataille.
Il est marié le 22 mars 1902 à La Cadière (Var) avec Félicie Julie Taurel [2].
À la fin de son service militaire il devient employé dans le café « Le service colonial » en 1912 puis gérant du « Café de Paris » à Marseille le [3].
Il est mobilisé le pour participer à la première Guerre mondiale, durant laquelle il accède à l'ordre de la Légion d'honneur après 27 ans de service. Au total, il effectue 13 campagnes et est ensuite mis en congé illimité le à la fin du conflit.
Aman Vermot retourne ensuite à Marseille, divorcé, il épouse en secondes noces Virginie Simone Chalard, le [1].
Il déménage à Cognin en 1927 puis part s'installer à Grenoble à partir de 1933 où il décèdera le .
Expéditions coloniales[modifier]
Aman Vermot est incorporé au 4e régiment d'infanterie de marine (4e R.I.Ma.) à compter du comme jeune soldat appelé de la classe de 1885 de la subdivision de Vesoul no 1 de tirage dans le canton de Scey-sur-Saône no 181 de recrutement. Arrivé au corps le , il est promu soldat de 2e classe. Il passe au grade de caporal le . Il intègre ensuite le corps des tirailleurs gabonais le pour participer à sa première expédition.
Le caporal Vermot embarque à bord du Sam-Thomé le et débarque au Gabon le où il restera jusqu'au . Il voyage de nouveau à bord du Pélion ( - ) pour regagner le 3e régiment d'infanterie de marine (3e R.I.Ma.) à son arrivée. Il est rengagé pour 3 ans dans le 1er régiment d'infanterie de marine le où il est promu sergent le . Aman Vermot passe le au 1er régiment de tirailleurs tonkinois (1er R.T.T.) et embarque à bord du bateau le Mytho ( - ) en direction du Tonkin [4].
Le sergent Vermot participera à une série d'opérations contre les pirates du Dôc-Ngu, sous les ordres du lieutenant-colonel Théophile Pennequin, et sera décoré le de la médaille militaire pour son sang-froid et sa bravoure lors du combat de Niên-Ky (3e série d'opérations contre le Dôc-Ngu le [5]). Combat qui obligea le lieutenant-colonel à sonner la retraite à la suite d'une habile manœuvre du Dôc-Ngu qui attira Pennequin sur cette position fortifiée, le mettant en défaut. Le bilan est le suivant, dix tués (le sous-lieutenant Huas, deux sergents français et sept tirailleurs), onze blessés (le capitaine Oppenheim, un sergent français et neuf tirailleurs) et trois disparus (3 tirailleurs).
Citation :
« Cité à l'ordre du jour des troupes de l'Indo-Chine le 27 juin 1892 à la suite du combat de Niên-Ky (Tonkin) du 18 mail 1892 pour : Étant resté seul Européen d'un détachement dont le capitaine était blessé, de sous-lieutenant et de second sergent tués, a su maintenir au feu ses tirailleurs et tenir en respect l'ennemi très supérieur en nombre, et diriger la retraite avec le plus grand sang-froid.[4] »
Médaille militaire :
« Par décret du Président de la République, en date du 21 avril 1894, rendu sur la proposition du ministre de la marine, et vu la déclaration du conseil de l'ordre national de la Légion d'honneur, portant que les nominations du présent décret sont faites en conformité de la loi du 17 décembre 1892, la médaille militaire a été conférée au nommé : Vermot (Aman-Florian), sergent au 1er régiment de tirailleurs tonkinois ; 8 ans de services, 5 campagnes dont 3 de guerre, 1 citation. Faits de guerre au Tonkin.[6] »
Aman Vermot est rengagé le pour 5 ans à compter du et continue à combattre au Tonkin jusqu'au . Il embarque à bord du Sagalien le pour retourner en France métropolitaine et réintègre le 1er R.I.Ma à son arrivée à Cherbourg (). Il participe à sa dernière expédition coloniale au Tonkin du au où il sera promu adjudant au 3e régiment de tirailleurs tonkinois (3e R.T.T). Il voyage à bord du bateau à vapeur le Chaudse dans le 4e R.I.Ma. du au puis est rengagé dans le 8e régiment d'infanterie de marine (8e R.I.Ma. puis 8e R.I.C.) où il remporte le premier prix d'un concours de tir au revolver. Il quitte ce régiment le [4].
L'Armée territoriale de réserve[modifier]
Admis à faire valoir ses droits à la pension de retraite proportionnelle, Aman Vermot est rayé des contrôles le après 15 ans dans l'armée coloniale et 5 campagnes. À cette date, c'est la fin de son service dans l'armée active et le début de son service dans l'armée territoriale de réserve. Il est mis, pendant 5 ans, à la disposition du ministre de la Guerre au sein du 50e régiment d'infanterie territoriale. Il est promu sous-lieutenant de réserve au régiment d'infanterie de Toulon le puis lieutenant de réserve dans ce même régiment le . Il accomplit une période d'exercice avec le 311e régiment d'infanterie de réserve du au puis une seconde avec le 111e régiment d'infanterie du au . Il est ensuite libéré du service militaire le [7].
Première Guerre mondiale[modifier]
Le lieutenant Vermot est mobilisé au 118e régiment d'infanterie territoriale (118e R.I.T.) le et convoqué pour une période d'instruction du au . Le régiment quitte ensuite le camp de Massillan sur ordre téléphonique du général inspecteur des réserves du 15e Corps, pour se rendre à Avignon, lieu de sa mobilisation. Le 118e R.I.T., mobilisé et constitué quitte Avignon à destination du camp retranché de Nice, par voie ferrée. À ce stade, Aman Vermot fait partie des officiers dirigeant la 12e compagnie du 3e Bataillon [8]. Le régiment cantonne à Beaulieu depuis le . Le , le lieutenant Vermot est nommé chevalier de la légion d'honneur par décret du .
Légion d'honneur :
« Par décret du Président de la République en date du 7 août 1914, pour prendre rang du 14 juillet précédent, rendu sur la proposition du ministre de la guerre, vu la déclaration du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur, portant que les nominations du présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, a été nommé au grade de chevalier dans la Légion d'honneur, au titre de la réserve et de l'armée territoriale (118e régiment territorial) : Vermot, lieutenant ; 27 ans de services, 7 campagnes, 1 citation. Dans les réserves du 10 novembre 1911. [4],[7],[9] »
« [...] Officier très méritant, d'un dévouement absolu, ayant de belles campagnes aux colonies. S'est fait remarquer au cours de la guerre actuelle dans le commandement d'une compagnie aux tranchées et par les services distingués qu'il a rendus. [10] »
Le le régiment est dirigé vers Dijon pour y effectuer sa défense. Le lieutenant Vermot reçoit sa décoration (légion d'honneur) le . Le 118e R.I.T. est ensuite déplacé dans le secteur de Mailly, à Muizon le , trois jours plus tard les troupes occupent les tranchées face à l'ennemi.
À partir du , Aman Vermot prend le commandement de la 4e compagnie. Les différentes compagnies occupent maintenant 3 sous-secteurs, celui de « la Pompelle », « Beine - Sillery » et « les Marquises », le poste de commandement, quant à lui, cantonne à Verzenay. Le , par décision du Général Commandant en chef, le lieutenant Vermot est promu capitaine à titre temporaire et conserve le commandement de la 4e compagnie. Cette compagnie se trouvant à l'abri de l'écluse (proche Sillery, surnommé aussi Espérance), le capitaine Vermot fait une chute à cheval en voulant rejoindre ce point depuis l'ouvrage 320 et se retrouve avec une entorse du pied gauche, il est évacué (). Il est remplacé le par le lieutenant Vercez de la 8e compagnie le temps de son bon rétablissement. Aman Vermot, rentré au régiment le , reprend le commandement de la 4e compagnie ; le lieutenant Vercez est maintenu dans cette compagnie comme officier de peloton.
Le , le général commandant le 38e corps d'armée transfère le 118e R.I.T. du secteur de Mailly à celui de Reims. Les différentes compagnies occupent maintenant plusieurs sous-secteurs dont ceux de « Champfleury », « Montbré » et « Betheny ». Par décret en date du , le capitaine Vermot est nommé au même grade à titre définitif (). Le , en exécution de la note de service no 3552 du du général commandant en chef portant suppression de 3 compagnies du régiment et création d'une 3e compagnie de mitrailleuses, le lieutenant-colonel Nanta prononce la mutation du capitaine Vermot de la 4e compagnie à la 3e[8].
Le , en exécution de la note de service n°V.525/1-4 du de la Ve armée, le 3e bataillon est dissous ; l'officier Aman Vermot passe « à la suite ». Le , le capitaine Vermot et les sous-lieutenants Mazier et Escoffier sont affectés à la permanence de secteur de la division de Châlons-le-Vergeur après avoir cantonné à la Haubette dans l'attente d'une nouvelle compagnie à commander [8]. Aman Vermot est finalement affecté au 47e régiment d'infanterie territoriale [10] puis à l'état-major du secteur de Charly du au . Après la fin du conflit il est mis en congé illimité le .
Notes et références[modifier]
- ↑ 1,0 et 1,1 « Archives départementales de la Haute-Saône, acte de naissance n°16, page 66/239 », sur archives.haute-saone.fr (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ « Archives départementales du Var, acte de mariage n°7, page 240/263 », sur archives.var.fr (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ « Rapport de renseignement de la brigade d'Endoume au sujet d'Aman Vermot pour l'obtention de sa Légion d'honneur. », sur www2.culture.gouv.fr - © Archives nationales (France) - Dossier 19800035/575/65363 (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « Etat signalétique et des services d'Aman Vermot », sur www2.culture.gouv.fr - © Archives nationales (France) - Dossier 19800035/575/65363 (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ Pierre Pasquier, Histoire militaire de l'Indochine française des débuts à nos jours (Juillet 1930), Imprimerie d’Extrême-Orient, , 306 p. (lire en ligne), Page 40
- ↑ « Journal Officiel de la République Française », sur gallica.bnf.fr, (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ 7,0 et 7,1 « Archives départementales de la Haute-Saône, registres des matricules militaires, Aman Florian Vermot. », sur archives.haute-saone.fr (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ 8,0 8,1 et 8,2 « Journal des marches et opérations du 118e régiment d'infanterie territoriale pendant la campagne de 1914 », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ « Journal Officiel de la République Française », sur gallica.bnf.fr, (consulté le 24 septembre 2020)
- ↑ 10,0 et 10,1 « Journal Officiel de la République Française », sur gallica.bnf.fr, (consulté le 24 septembre 2020)
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