Alexandre Benalla
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Alexandre Benalla (né Marouane Benalla), né le à Évreux, était un chargé de mission, coordinateur de différents services lors des déplacements officiels et privés du président de la République, Emmanuel Macron.
En 2012, il fait partie de l'équipe de sécurité de la campagne de François Hollande. Après le départ d'Emmanuel Macron du gouvernement Valls II, Benalla se rapproche de l'ex-ministre et est engagé comme responsable sécurité d'En marche afin de protéger le candidat durant sa campagne présidentielle en 2017.
Après l'élection d'Emmanuel Macron, il est engagé en qualité de chargé de mission dans le cabinet présidentiel. En juillet 2018, il est accusé d'avoir violenté un couple de personnes et usurpé la fonction de policier lors d'une des manifestations du à Paris, donnant lieu à l'affaire Benalla.
Enfance et formation[modifier]
Marouane Benalla naît le à Évreux[1]. Son père est professeur de chimie et sa mère professeur de mathématiques[2],[3]. Il passe son enfance avec sa mère dans la ZUP de la Madeleine, quartier périphérique dit « sensible »[4]. Sa famille est originaire du Maroc[4]. Alors que ses parents sont séparés, son père tente de l'emmener au Maroc à trois reprises. Sa mère le cache et change en 1995 son prénom, qui devient Alexandre[2]. Il développe très jeune un goût pour la sécurité. Il sollicite et obtient en 2006, à l'âge de 14 ans, lorsqu'il est en troisième, un stage d'observation de trois jours auprès du Service de protection des hautes personnalités[5],[6]. Il effectue ses études secondaires au lycée Augustin-Fresnel à Bernay (Eure), où il est interne. Il joue au rugby dans l’équipe UNSS de Fresnel[7]. En 2009, il entre en licence de droit à l'université de Rouen-Normandie et valide celle-ci en 2013. Il s'inscrit ensuite dans un master en administration, spécialité « sécurité publique », à la faculté de droit de Clermont-Ferrand, mais ne valide que la première année[8].
En 2010, il effectue une formation de gendarme de réserve citoyenne à Melun, sous l’autorité du commandant de peloton Sébastien Lecornu, devenu par la suite secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire dans le gouvernement Édouard Philippe[9],[10].
Premiers emplois[modifier]
Formé à la sécurité politique par Éric Plumer, responsable national du service d'ordre du Parti socialiste[11] (qui le décrit comme étant « calme », « posé » et « très sérieux »[12]), il est, à partir de 2010, membre du Mouvement des jeunes socialistes, puis il travaille à partir de 2011 pour le service d'ordre du parti. Éric Plummer affirme avoir chargé Alexandre Benalla de la protection de Martine Aubry pendant la primaire socialiste de 2011[13],[14]. D'après Libération, Alexandre Benalla s'occupe de Martine Aubry principalement en tant que chauffeur[15]. Selon Éric Plummer, Alexandre Benalla fait partie l'année suivante de l'équipe de sécurité de la campagne de François Hollande, entre mars et juin 2012[16],[17], et il y acquiert « une grosse expérience de terrain qui est aussi enrichissante qu’une formation dispensée dans une école de sécurité »[16]. Un cadre de la campagne de François Hollande cité par L’Express se rappelle que lorsqu'il faisait partie du service d'ordre en 2012, Alexandre Benalla « avait le sang chaud, s'énervait et montait le ton assez facilement », un trait de caractère confirmé par Eric Plummer, qui estime que « le sang chaud, c'est le défaut de la jeunesse »[18]. D'après L'Obs, Alexandre Benalla a exercé des responsabilités plus subalternes que celles que pourraient laisser entendre plus tard son CV[5] : selon le magazine, Éric Plummer et Martine Aubry « démentent les faits d'armes d'Alexandre Benalla », et François Hollande évoque un « rôle plus subalterne »[5]. Cependant, Le Dauphiné libéré ou encore Le Vif/L'Express ont trouvé des photos de la candidate sur lesquelles figure Alexandre Benalla[19],[10]. Martine Aubry déclare se souvenir qu'Alexandre Benalla était dans son équipe en 2011, mais qu'il ne pouvait être son garde du corps étant donné qu'elle n'a jamais eu de garde du corps[18].
En 2012, Alexandre Benalla est aussi chauffeur d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, pendant une semaine[20]. Ce dernier affirme l'avoir licencié après qu'il a provoqué un accident de voiture en sa présence et voulu prendre la fuite[21],[22]. Cependant l'entourage d'Alexandre Benalla conteste l'affirmation d'Arnaud Montebourg[23], et le magazine people Closer donne une autre explication au licenciement, évoquant un conflit suite à un incident où le ministre aurait emprunté le boulevard périphérique à vélo[24],[25].
De 2013 à 2015, Alexandre Benalla est en relation avec l'avocat Karim Achoui, sans devenir son « garde du corps »[26]. Il sollicite en 2013, en 2016 et en 2017, au moment de la présidentielle, un permis de port d'armes auprès du ministère de l'Intérieur, qui à chaque fois le lui refuse[27],[28], car « il ne remplissait pas les conditions requises : l’exposition à des risques exceptionnels d’atteinte à sa vie »[29]. Le refus du ministère au printemps 2017 serait motivé, selon Libération, par les témoignages recueillis auprès du Service de la protection, où les policiers le décrivent comme un « Rambo »[28],[30], qui est d'ailleurs son surnom au siège de campagne d'En marche[12],[31]. Il obtient finalement le permis de port d'armes de la préfecture de police le , une fois en poste à l'Élysée, suite à une demande du directeur de cabinet Patrick Strzoda[32].
En mars 2015, Alexandre Benalla participe à une formation de l'Institut national des hautes études de la Sécurité et de la Justice lors d'une session régionale « jeunes » Île-de-France[33]. À partir de juillet 2016, il travaille bénévolement pendant quatre mois comme « conseiller chargé des jeunes et de la banlieue » auprès de Jean-Marc Mormeck, le délégué interministériel pour l'égalité des chances des Français d'outre-mer[34],[35]. Il possède une carte officielle avec le qualificatif de « chef de cabinet » et il est titulaire d'un passeport de service, délivré le 29 août 2016[34].
Campagne d'Emmanuel Macron[modifier]
Emmanuel Macron quitte Bercy le 30 août 2016. Avant l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, le 16 novembre 2016, il ne dispose pas de protection rapprochée officielle. Alexandre Benalla se rapproche d'Emmanuel Macron à ce moment, et intervient bénévolement pour En marche.
Le Canard enchaîné rapporte une altercation entre Alexandre Benalla et le service de sécurité du quartier général de campagne d'En Marche. Selon l'hebdomadaire, Alexandre Benalla insulte le 24 novembre 2016 un agent de sécurité qui filtre l'accès de l'entrée réservée à Emmanuel Macron, puis menace le gérant de l'immeuble Gilles de Laclause, qui a dans ses responsabilités la sécurité du site, affirmant qu'il travaille comme « chef de cabinet au service du Premier ministre » et possède un port d'armes. Toujours d'après ce témoignage, le gérant appelle une patrouille de police secours, mais, à son arrivée, Alexandre Benalla est parti. Gilles de Laclause, qui déclare avoir eu deux altercations avec Alexandre Benalla, précise qu'il ne porte pas plainte mais qu'il demande par mail à Ludovic Chaker, alors secrétaire général d'En Marche, d'interdire à Alexandre Benalla l'accès du bâtiment. Selon Ludovic Chaker, il s'agissait d'un simple malentendu, que les deux hommes ont réglé à l'amiable, une conciliation dont Gilles de Laclause dit ne pas avoir souvenir. Gilles de Laclause affirme ne pas être surpris par le comportement d'Alexandre Benalla place de la Contrescarpe : il décrit ce dernier comme un « sanguin »[36],[37],[38].
Selon plusieurs témoins[réf. nécessaire], en novembre 2016 Alexandre Benalla circulait armé. D'après des mails de l'équipe de campagne extraits du piratage d'ordinateurs entre les deux tours des Présidentielles, Alexandre Benalla avait reçu l'autorisation de porter une arme, mais seulement dans le quartier général d'Emmanuel Macron[39],[40].
Le , Alexandre Benalla est engagé comme responsable sécurité d'En marche, et se charge de protéger le candidat lors des meetings et autres déplacements de campagne[36],[41],[42]. Pendant cette campagne, il s'entoure d'un groupe, surnommé la « bande d'Alexandre » et comprenant Christian Guédon, Pierre-Yves Baratier et Vincent Crase. D'après Le Monde, ce groupe forme une « équipe soudée qui ne quitte jamais le sillage » du candidat[43].
Chargé de mission à l'Élysée[modifier]
Après la victoire de ce dernier, il intègre l'Élysée en qualité de chargé de mission dans le cabinet présidentiel dirigé par le préfet Patrick Strzoda, devient l'un des dix adjoints du chef de cabinet François-Xavier Lauch, où il joue un rôle de coordination entre les différents services chargés de la sécurité du président[44]. Selon Le Monde, Alexandre Benalla traite « d’égal à égal » avec les hommes du GSPR (policiers et gendarmes)[43]. Selon le JDD, lorsque ceux qui croisent Alexandre Benalla à l'Élysée l'interrogent, il répond : « C'est moi qui gère toute la sécurité privée », et un familier des lieux le décrit comme « un cow-boy, un shérif »[23]. Selon l'Élysée, Alexandre Benalla s'occupait de faire l'interface entre le cabinet présidentiel et différents services de sécurité. D'après Le Parisien, ce poste n'avait jamais existé auparavant, et le journal qualifie Benalla de « chargé de mission pas tout à fait comme les autres, omniprésent lors des déplacements du président, y compris lors des visites privées »[44]. Selon 20 Minutes, Alexandre Benalla est « toujours placé au plus près du Président, parfois plus proche encore que les fonctionnaires chargés de sa sécurité ». Jean-Pierre Diot, ancien garde du corps de Nicolas Sarkozy, estime que le positionnement d'Alexandre Benalla visible sur des photos proche du président est celui « d’un membre du GSPR chargé d’évacuer le président en cas de crise »[45]. D'après le porte parole du gouvernement, Alexandre Benalla « est présent physiquement mais c'est la police et la gendarmerie qui assurent depuis le premier jour de la présence d'Emmanuel Macron à l'Élysée sa sécurité » ; selon lui, Alexandre Benalla « participe au dispositif mais il n'en assure pas la responsabilité » [46]. Lors de leurs auditions devant le Sénat, le général Eric Bio-Farina qui s'occupe de la sécurité du président et le chef de cabinet François-Xavier Lauch qui a recruté Alexandre Benalla font des déclarations qui rejoignent celles du porte parole du gouvernement[47]. Le directeur de cabinet Patrick Strzoda affirme, lors de son audition sous serment à la commission des Lois du Sénat, qu'une autre chargée de mission, adjointe au chef de cabinet, était elle aussi chargée des déplacements de la présidence[48]. C'est également ce que déclare le colonel Lionel Lavergne à cette même commission[48].
D'après Le Point, en juin 2017 Alexandre Benalla constitue au sein du GSPR un groupe chargé de protéger les sorties privées du président, lorsqu'il va au restaurant par exemple. Selon l'hebdomadaire, cette équipe « parallèle », dirigée par Alexandre Benalla, est composée de 10 policiers et quatre gendarmes[49]. D'après Le Parisien, l'information est « confirmée par un syndicat de police qui raconte avoir été directement contacté par Benalla à propos de la création de ce petit détachement »[44]. Ainsi, lors de son audition devant le Sénat, Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat de la Police nationale Unité SGP Police-Force Ouvrière, déclare tenir de sources sûres qu'il « semblerait manifestement qu’au sein du groupe de sécurité de la police de la République (GSPR), nous avions un groupe de personnels hors police et hors gendarmerie, (…) qui étaient des civils, des privés », et il ajoute : « ces gens-là n'ont aucune habilitation, ce ne sont ni plus ni moins que des vigiles qui étaient employés manifestement par Monsieur Benalla, dans le cadre de la protection de la présidence de la République »[50],[51],[52]. Selon Europe 1 et l'AFP, les déclarations du commissaire Maxence Creusat lors de sa garde à vue, mis en examen dans l'affaire Benalla avec deux autres policiers, offrent une version différente de celle du secrétaire général de l'Élysée. Dans le cadre de sa défense devant les policiers, le commissaire affirme notamment : « Pour nous, Monsieur Benalla [représentait] Emmanuel Macron pour tous les sujets de sécurité » et il donne des exemples précis où le président de la République faisait part de ses volontés en matière de sécurité en appelant directement Alexandre Benalla au téléphone alors que ce dernier était avec les chefs de la DOPC et du GSPR sur un service d'ordre[53],[54]. À l'inverse, lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire, le colonel Lionel Lavergne, chef du GSPR, donne une version qui contredit en tout point cette affirmation. Il insiste sur le fait que « M. Benalla n'a joué aucun rôle dans le recrutement et la composition du GSPR ». Il déclare également qu'« il n’y a pas d'officine ou de police parallèle à l'Élysée »[55] ; selon lui, Alexandre Benalla n'avait « aucune autorité sur les services de sécurité », « n'occupait aucune fonction de protection du président de la République », « ne dirigeait pas le GSPR et ne se substituait pas non plus au préfet »[55], et son oreillette, visible lorsqu'il est proche du président, ne lui permet pas d'accéder aux fréquences du GSPR[56]. Son rôle, selon le colonel, était celui de « chef d'orchestre, sous l'autorité du chef de cabinet » pour l'organisation des déplacements présidentiels, et il précise que le chargé de mission était « quelqu'un de contrôlé, il était dévoué, disponible, réactif, opérationnel dans son métier d’organisation. Nous entretenions d'excellentes relations sur le plan humain »[56]. Lors de son audition sous serment, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, affirme également qu'il n'existe pas de police parallèle, et qu'Alexandre Benalla « n'a jamais été en charge de la protection du président de la République »[57].
Le chef du GSPR Lionel Lavergne évoque lors de son audition un projet de réorganisation de la sécurité du président de la République. Il indique que ce projet porte sur le rapprochement du GSPR, chargé de la sécurité à l'extérieur du palais de l'Élysée, et le commandement, chargé de l'intérieur, mais il précise que « cette réorganisation, pilotée par le général Eric Bio-Farina et dont je suis le copilote, n'a absolument pas pour but de créer une officine privée de garde prétorienne. Le but n'est pas de faire une fusion mais de créer une synergie entre les services. Elle s'inscrit dans une transformation plus globale des services de la présidence afin d'avoir une plus grande lisibilité et une plus grande sincérité sur le plan budgétaire. ». Il confirme également qu'Alexandre Benalla a participé à des groupes de travail sur cette réorganisation[56]. D'après Le Monde, cette réorganisation de la sécurité du président aurait mis le GSPR sous autorité unique de l'Élysée, alors que jusqu'à présent le GSPR, même s'il bénéficiait d'une relative autonomie, était rattaché à la police nationale. Pour Frédéric Le Louette, président de GendXXI, association professionnelle de défense des intérêts des gendarmes, cette réorganisation n'est pas anodine, car elle « signifie que la protection du président pourrait se faire en dehors du tout contrôle. L’Élysée aurait la possibilité de confier à des gens sans aucune formation sérieuse, comme Alexandre Benalla, la direction des opérations, sans que personne puisse intervenir »[58]. L'Humanité affirme que l'existence de ce projet de réorganisation explique « les allusions, dès les premières révélations de l’affaire Benalla, à une forme de « police parallèle », en préparation ou en cours (au vu du comportement de l’homme sur les vidéos), qui serait au-dessus des forces de police »[51]. Lionel Lavergne affirme sous serment lors de son audition que ce projet de réorganisation et de mise en commun de certaines ressources est au contraire perçu très favorablement par la Cour des comptes[48] et permettra une plus grande transparence des dépenses de l'Élysée en matière de sécurité.
D'après Le Monde, lors de ses auditions par la justice, Alexandre Benalla assure « qu’il était chargé de l’ensemble du plan de réorganisation des services de sécurité de l’Élysée, décidé par le chef de l’État sur une proposition qu’il avait lui-même formulée »[47].
Alexandre Benalla est initié franc-maçon au sein de la Grande Loge nationale française en janvier 2017. Ayant peu fréquenté sa loge (« Les Chevaliers de l'Espérance »), il en est suspendu à titre conservatoire le 24 juillet 2018[59].
Grade militaire réserviste[modifier]
En 2017, il est radié à sa demande de la réserve opérationnelle, où il n’aurait plus eu de mission depuis 2015. C'est également en 2017 qu'il est intégré dans la réserve citoyenne avec le grade de lieutenant-colonel[60], comme spécialiste expert afin d'apporter un éclairage sur la fonction protection[61]. C'est donc sur proposition du directeur général de la Gendarmerie nationale, Richard Lizurey[60], qu'il est nommé en 2017 lieutenant-colonel de la réserve citoyenne[4],[62],[63]. Richard Lizurey indique rencontrer Alexandre Benalla lors d'un déplacement en avion dans le cadre de leurs fonctions respectives et, compte tenu de l'expérience du chargé de mission, songe à l'intégrer dans la réserve en tant qu'expert. Le général Lizurey précise n'avoir à aucun moment été en contact avec l'Élysée pour ce recrutement. Il souhaite alors faire participer Alexandre Benalla à des réflexions sur les améliorations à apporter dans la Gendarmerie aux questions de protection des personnes, le grade provisoire de lieutenant-colonel étant justifié par le fait qu'Alexandre Benalla aura alors pour interlocuteurs des hauts gradés[48]. Selon une note interne de la Gendarmerie, son grade de lieutenant-colonel n'est que temporaire puisqu'il est lié à une mission définie et ne confère aucune prérogative de commandement, bien qu'il ne s'agisse pas d'un titre honorifique[61]. Selon Richard Lizurey, pour des raisons d'emploi du temps, Alexandre Benalla n'a pas eu de mission en tant que réserviste depuis son intégration en 2017[48].
Moyens et habilitations à l'Élysée[modifier]
L'Express indique que « la relation d'Alexandre Benalla avec Emmanuel Macron a longtemps étonné à l'Élysée et ailleurs » et note des témoignages de « grande proximité » entre eux[64].
La présidence de la République affirme que son salaire mensuel est de 7 113 euros bruts[23],[65]. Selon Alexandre Benalla, ce montant est identique à celui des autres chargés de mission de l'Élysée. Ces affirmations contredisent les informations données par la presse, qui évoquait un salaire de 10 000 euros[66]. Manifestement amateur de luxe, Alexandre Benalla s'est présenté lors de son audition devant les sénateurs en exhibant une montre suisse Bell & Ross BR 01 d'une valeur de plus de 3 000 €[67].
Alexandre Benalla dispose d'une voiture de service[68] avec pare-soleil « police », phares spécifiques et autorisations spéciales[6],[23],[65]. Selon Patrick Strzoda lors de son audition sous serment, cette voiture, ainsi que d'autres voitures de service de la chefferie de cabinet du président, a été équipée par les garages de l'Élysée. Cet usage est justifié, selon la hiérarchie d'Alexandre Benalla, par le fait que son véhicule fait parfois partie du convoi présidentiel.
Selon plusieurs médias, il s'installe le au palais de l'Alma, une dépendance du palais de l'Élysée sise quai Branly[69],[70], où, selon L’Express, des travaux d'un montant de 180 000 euros auraient été prévus afin de réunir deux appartements en un, pour une surface totale de 200 m2[71]. L'Élysée dément cependant formellement ces affirmations concernant les travaux[72]. Selon Alexandre Benalla, la demande d'appartement a été formulée début 2018 en raison d'impératifs de disponibilité et de proximité (il indique travailler de 6 h à 23 h)[73]. Le directeur de cabinet de l'Élysée, Patrick Strzoda, déclare que l'attribution du logement a été validée avant les événements de mai[48], tandis que le chef de cabinet François-Xavier Lauch précise lors de son audition sous serment que ce logement de 70 mètres carrés n'a d'ailleurs finalement pas été occupé.
Alexandre Benalla est titulaire d'une habilitation de sécurité de niveau Secret-Défense[note 1],[74]. Selon l'Élysée, une trentaine de collaborateurs de la présidence possèdent cette habilitation et elle était indispensable à Alexandre Benalla dans le cadre de sa mission[48].
À la demande du directeur de cabinet du président de la République, Alexandre Benalla possédait aussi, jusqu'à son limogeage, un badge d'accès à l'Assemblée nationale de niveau le plus élevé (catégorie H)[note 2],[6],[75]. Alexandre Benalla justifiera plus tard la demande de ce badge car « [il] aime aller à la salle de sport de l'Assemblée »[76]. L'Assemblée nationale signale qu'un badge d'un si haut niveau n'était pas nécessaire pour y accéder[77]. Lors de son audition à la commission des Lois du Sénat, le directeur de cabinet de l'Élysée, Patrick Strzoda, déclare qu'il lui a été remonté que dans les faits Alexandre Benalla n'a jamais accédé à l'hémicycle, et affirme que l'attribution de ce badge, validé par le président de l'Assemblée nationale, est une pratique « extrêmement courante dans les cabinets ministériels et ceux du président de la République »[48], ce que dément Canard Enchaîné[6]. Il affirme enfin que cela ne constitue en rien un avantage et se justifie par la possibilité d'être au contact direct des élus pour l'organisation de déplacements de la présidence de la République[48].
Le 2 août, reprenant les informations du Monde du 24 juillet[78], Valeurs actuelles indique qu'Alexandre Benalla « s’est vu attribuer le 24 mai 2018 un passeport diplomatique »[79],[80]. Europe 1, Valeurs actuelles et RTL se demandent pourquoi ce « précieux sésame », d'ordinaire délivré aux diplomates français et qui leur confère l'immunité diplomatique[81], a été accordé à Alexandre Benalla juste après sa mise à pied de 15 jours en mai 2018, alors que celui-ci voyait ses prérogatives limitées à des fonctions de logistiques auprès du président[80],[79],[82]. Le chef de cabinet François-Xavier Lauch affirme lors de son audition sous serment dans le cadre de la commission du Sénat, que « tous les agents de la chefferie de cabinet » de l'Élysée se voient attribuer un passeport diplomatique, « car ils sont amenés à faire des réunions préparatoires à l’étranger »[83], et qu'il en a été de même à sa connaissance pour « tous les membres des chefferies de cabinet » de l'Élysée sous les gouvernements précédents[84]. France Info affirme que cette déclaration de François-Xavier Lauch se situe après qu'il ait affirmé que « la mission de Benalla ne concernait que les déplacements nationaux... »[85].
Port d'arme[modifier]
Alexandre Benalla pratique (avant l'affaire) le tir sportif et peut à ce titre légalement posséder des armes[48]. Il n'a pas, jusqu'à son accession à son poste à l'Élysée, d'autorisation de port d'arme (sur l'espace public), mais devient détenteur de ce permis de port d'arme dans ses fonctions de chargé de mission et donc l'est au moment de l'affaire. Mis en examen, il est contraint de remettre les armes en sa possession aux autorités judiciaires en juillet 2018[86]. Il remet un fusil à pompe[87] et trois pistolets (Glock 17, Glock 19 et Glock 26[88], outre l'arme de poing mise à sa disposition par l’Élysée[87]). Interrogé au sujet d'un éventuel port effectif d'arme par Alexandre Benalla dans ses fonctions, le colonel Lionel Lavergne, chef du GSPR, lors de son audition à la commission des Lois du Sénat, répond : « je vous le dis les yeux dans les yeux et je suis sous serment. Je n'ai jamais vu M. Benalla avec une arme dans les déplacements officiels ou privés de la présidence de la République. Et je n’ai eu aucun retour en ce sens de la part des autres membres du GSPR »[89].
Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, déclare lors de son audition à l’Assemblée nationale qu'il « assume » avoir pris la décision de délivrer une autorisation de port d'arme à Alexandre Benalla après que l’Élysée lui en a fait la demande[90]. Il précise ne pas avoir subi de « pression » et affirme qu'il a accordé le permis dans le cadre d'un régime juridique qui concerne « les agents exposés à des risques dans le cadre de leur fonction »[91]. Selon Le Point, cette autorisation de port d'arme « ne repose sur aucune base légale satisfaisante », car l'agent doit appartenir à certains services ou catégories de service[92].
Le directeur de cabinet Patrick Strzoda déclare, lors des auditions, avoir transmis la demande de port d'arme en précisant : « si cette autorisation peut être accordée dans le strict respect des textes, j'y suis favorable »[93], ce que le préfet de police Michel Delpuech confirme lors de son audition[48],[94]. Au sujet du fait que l'agent doit appartenir à certains services ou catégories de service, Michel Delpuech maintient avoir donné l'autorisation dans le respect d'un cadre juridique car la demande se base selon lui sur un texte de loi qui concerne « les fonctionnaires et agents des administrations publiques exposés par leurs fonctions à des risques d'agression »[48]. Il reconnaît que « les textes réglementaires disent qu'il y a un arrêté ministériel qui définit les services ou catégories de services désignant ou accueillant les fonctionnaires et agents » et que « la situation était particulière puisque l'Élysée ne figure pas dans ces catégories de services »[95],[92],[94], mais « compte tenu du fait que la demande [lui] était faite en précisant bien que c'était pour ses fonctions à l'Élysée », il « assume » avoir donné l'autorisation[48],[94].
Parmi les armes de poing données à la justice par Alexandre Benalla en juillet 2018, les Glock 17 et 26 équipent notamment le GSPR, et le Glock 19 est en dotation chez les gendarmes. Ces trois modèles de Glock sont considérés comme les plus fiables, car ils possèdent un système de protection pour empêcher les tirs accidentels, et sont tous utilisés pendant les entraînements du GIGN. Selon les informations du Point, après qu'il a donné quatre armes à la justice, il reste à Alexandre Benalla « une arme en dotation qu'il doit également remettre à la justice »[96].
Selon le compte-rendu de l'audition au Sénat le 19 septembre 2018, Alexandre Benalla déclare : "Quand je rentrais chez moi, je rentrais avec mon arme sur moi, un Glock 43, jusqu’à mon domicile."[97]
Controverse sur la « descente des Bleus des Champs-Élysées »[modifier]
Le Canard enchaîné s'intéresse, dans son édition du , au rôle d'Alexandre Benalla, notamment dans l'organisation du retour de l'équipe de France de football suite à la coupe du monde 2018. D'après l'hebdomadaire satirique, Alexandre Benalla aurait imposé au bus des Bleus une descente rapide des Champs-Élysées, afin que le président Macron puisse « faire l'ouverture du 20 heures avec les Bleus en direct de l'Élysée ». Selon l'hebdomadaire, c'est Alexandre Benalla qui demande aux CRS de faire évacuer des supporters place de la Concorde, dans la mesure où il n'était pas prévu que le convoi des Bleus y passe, contrairement à ce que certains médias avaient indiqué. L'évacuation menée par des CRS aurait été effectuée « à coups de matraque »[98],[99],[100]. Alexandre Benalla dément quant à lui catégoriquement avoir donné l'ordre d'accélérer le rythme du bus[101]. D'autres sources indiquent que la cause de la descente « express » viendrait du souhait de la Fédération française de football de quitter l'Élysée impérativement au plus tard à 20 h[102].
L'attaché de presse de l'équipe de France, Philippe Tournon, indique en septembre 2018 que la coupe du monde gagnée par l’équipe de France « avait mystérieusement disparu » au moment où l'équipe quittait l'hôtel Marigny pour rejoindre le palais de l’Élysée. Il confie que l'explication n'a été trouvée que plus tard, déclarant : « Monsieur Benalla se trimballait avec la coupe, et nous on la cherchait partout »[103].
L'affaire Benalla[modifier]
Notes et références[modifier]
Notes[modifier]
- ↑ Selon RTL, il était normal qu'Alexandre Benalla bénéficie de cette habilitation, qui lui permettait par exemple de suivre le président dans des lieux sensibles [1]. Pour le Canard enchaîné, cette prérogative est normalement réservée au chef de cabinet du Président (numéro 5 100, juillet 2018).
- ↑ Cette catégorie H permet un accès à l'hémicycle de l'Assemblée nationale, il s'agit du niveau d'autorisation le plus élevé, supérieur à celui des simples collaborateurs ; même les directeurs de cabinet des ministres y ont rarement accès.
Références[modifier]
- ↑ « Ce que l'on sait de l'affaire Benalla », sur Public Sénat, .
- ↑ 2,0 et 2,1 BFMTV, « Pourquoi Alexandre Benalla a changé de prénom », sur BFMTV (consulté le 11 septembre 2018)
- ↑ « Alexandre Benalla : "J'ai dérangé des gens dans la haute hiérarchie policière" », L'Obs, (lire en ligne, consulté le 11 septembre 2018)
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Jean-Marc Ducos et J.M. Dé, « Affaire Benalla : "Il rêvait d’être indispensable aux stars" », La Parisien, (lire en ligne, consulté le 22 juillet 2018).
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 « Benalla a fait son stage de troisième au Service de protection des hautes personnalités (sans rire) », L'Obs, (lire en ligne, consulté le 29 juillet 2018)
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 « La panoplie d'un enfant gâté », Le Canard enchaîné, no 5100,
- ↑ Benoit Négrier, « Alexandre Benalla a été lycéen à Bernay », sur Actu, (consulté le 23 juillet 2018).
- ↑ Jean-Paul Gondeau, « Quand Alexandre Benalla était étudiant à Clermont-Ferrand », sur La Montagne, (consulté le 23 juillet 2018).
- ↑ Alain Auffray, « Quand le gendarme Benalla officiait sous les ordres de Lecornu », sur Libération,
- ↑ 10,0 et 10,1 « D'Aubry à Hollande puis Macron... qui est Alexandre Benalla ? », Le Dauphiné, (ISSN 1760-6314, lire en ligne, consulté le 24 août 2018)
- ↑ « Eric Plumer, l'homme qui a formé Alexandre Benalla à la sécurité politique : "Ce n'est pas quelqu'un de sanguin, d'incontrôlable" », sur lci.fr, .
- ↑ 12,0 et 12,1 Le Point, magazine, « Alexandre Benalla, un garçon posé qui devient parfois "Rambo" », Le Point, (lire en ligne, consulté le 24 juillet 2018).
- ↑ « Qui est Alexandre Benalla, ce proche de M. Macron, auteur de violences le 1er mai ? », Le Monde.fr, 18 juilllet 2018 (lire en ligne, consulté le 29 août 2018)
- ↑ « Benalla, le M. sécurité de Macron », LExpress.fr, (lire en ligne, consulté le 29 août 2018)
- ↑ « Alexandre Benalla, tête à casque », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le 29 août 2018)
- ↑ 16,0 et 16,1 « Les quatre questions que pose l'affaire Benalla », sur www.20minutes.fr,
- ↑ « Alexandre Benalla, une personnalité bien connue des services d'ordre des partis politiques », FIGARO, (lire en ligne, consulté le 29 août 2018)
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