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Affaire Georges Pouille

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Affaire Pouille
Nature du crime
Titre Affaire Georges Pouille
Pays de lieu du crime Drapeau de la France France
Ville Voreppe
Date du crime et
Nombre de victimes 2 : Sarah Syad
et Saïda Berch
Jugement
Statut Affaire jugée
Tribunal Cour d'assises
Date du jugement et

L’affaire Georges Pouille est une affaire criminelle française dans laquelle Georges Pouille a étranglé Sarah Syad, 6 ans, le à Voreppe, dans l'Isère. Le , il étrangle Saïda Berch, 10 ans. Cette affaire fait partie de l'affaire des disparus de l'Isère.

Les faits[modifier]

Habitant de Voreppe, en Isère, George Pouille résidait dans le même quartier que ses petites victimes. À l'âge de quinze ans et demi, le 15 avril 1991, l'individu avait enlevé et étranglé la petite Sarah Syad, âgée de six ans. Le corps de la victime avait été retrouvé dans un bois, à 200 mètres de son domicile. Le 24 novembre 1996, âgé de 21 ans, l'assassin accompagne Saïda Berch, une fillette de 10 ans, à vélo. Le corps de la fillette sera retrouvé deux jours plus tard, à-demi immergé dans un canal, étranglée également. George Pouille est caractérisé comme étant un individu perturbé. Effectivement, il effectue son premier acte criminel à seulement quinze ans. Le 9 mars 2016, sa mère Maria, appelée pour témoigner à la barre, déclare pour la première que son fils est né d'un viol. Elle ajoute qu'elle n'a jamais désiré cet enfant, qu'elle n'arrivait pas à l'aimer. La vieille femme précise qu'elle a tout fait pour avorter : elle a pris des médicaments, elle s'est même jetée contre un car afin d'attenter à la vie de son enfant. Le prévenu apprend donc le jour de son procès que Pouille n'est pas son vrai nom de famille. Son père, M. Dos Santos, était un portugais reparti au pays. Son beau-père, M. Pouille acceptera de le reconnaître et ainsi, d'assurer son éducation. Élevé par sa mère et son beau-père, M. Pouille a deux frères, chéris. Lui, est isolé, mis à la porte. N'ayant nulle part où aller, George revient chez lui, sous-conditions. Il passa plusieurs de ces nuits dehors, dans sa voiture et avait même pris l'habitude de dormir sur le matelas du chien, sa mère lui confisquant son matelas à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il lui volait de l'argent afin de se procurer de la drogue. Il consommait des stupéfiants depuis l'âge de 13 ans. George affirme avoir « touché » à la cocaïne. A ce propos, et c'est d'ailleurs ce qui l'a trahi lors d'un contrôle de véhicule, sa mère informe les juges en disant que son fils était habité d'une violence due à la consommation de stupéfiants, et ajoute qu'il avait dû se faire interner en hôpital psychiatrique des suites d'une crise. George était en échec scolaire et faisait des propositions malsaines à ces camarades de classe féminines. Il quémandait des fellations. George Pouille enchaîne les petits boulots et parvient à obtenir le statut de travailleur handicapé dû à la maladie qui le touche. En 2004, George Pouille vit en concubinage avec Christelle, elle même en grandes difficultés. Ensemble, ils élèvent leur fils, Sébastien. George démontrera de nouveau un comportement violent vis-à-vis de sa concubine. A plusieurs reprises, il lui porte des coups. Christelle décidera de porter plainte contre lui. Il a toujours vécu dans le même quartier, il n'a jamais quitté Voreppe. L'homme fréquentait les frères et sœurs des victimes, il était proche de ses victimes, ce qui l'exclut des autres meurtres infantiles ayant eu lieu en Isère, relatifs aux « Disparus de l'Isère ». Cet homme, atteint d'une grave maladie neuromusculaire nommée Steinert, boite, ne travaille plus et, pour ses voisins, il n'est ni dangereux, ni violent. Il semble être tellement atteint qu'il n'a plus le goût à rien[1].

Témoignages[modifier]

Badice Berch, le grand-frère de Saïda, avait été suspecté et même accusé de l'assassinat de sa petite sœur en 1996. Il a tenu à parler d'elle devant les jurés de Grenoble, très ému « Saïda était une enfant pleine de vie, de joie, gentille, affectueuse, tendre et capricieuse parfois ». Il raconte également, des sanglots dans la voix, comment elle avait réussi à se faire offrir une paire de boucles d'oreille alors que le jeune homme « n'avait pas de sous à l'époque », il ajoute « elle a été enterrée avec ». Dans la salle, la famille Berch n'arrive pas à retenir ses larmes, très touchée de la situation ; Georges Pouille, lui, regarde le sol. Badice poursuit « J'ai confiance dans la justice de mon pays. Cet homme est une véritable bête. Il ne présente ni remords ni regrets. Il se fait passer pour quelqu'un de malade et surtout il a une mémoire sélective. Il dit me connaître mais ce n'est pas le cas. Georges Pouille a semé le chaos au sein de notre famille », a-t-il lancé à la barre.

Tweet de France 3 : Badice Berch « Georges Pouille a détruit ma famille. Il a créé le chaos. Il ne présente ni remords, ni regrets »[2].

Ce mercredi 9 mars, vers 15 heures, la cour d'assises de l'Isère découvre la personnalité de Georges Pouille, le meurtrier de la petite Saïda en 1996, à travers l'audition de sa mère. Cette dernière a levé le voile sur un secret de famille. La mère de Georges Pouille murmure à la barre et renifle parfois à cause des larmes qu'elle réfrène. Le ministère public comme la défense le répètent pourtant « elle n'est pas coupable des agissements de son fils ». Mais son témoignage est crucial pour comprendre la personnalité du meurtrier.

Durant son passage à la barre, elle ne s'est pas retournée une seule fois vers la famille de la petite Saïda Berch car elle se sent coupable. En effet, elle affirme « Georges est un enfant qui est né d'un viol. J'ai gardé le secret jusqu'à maintenant, même lui ne le savait pas. Aujourd'hui, je m'en veux un peu parce que je lui ai fait payer les pots cassés ». C'est une bombe, lâchée par la mère du criminel, qui est difficile à encaisser pour la famille Berch. Certains d'entre eux quittent la salle au moment de cette révélation, qui fait figure « d'excuses trouvées à son fils », selon l'avocate de la partie civile.

Selon la mère de Georges Pouille, son éducation est responsable de sa descente aux enfers car elle ajoute « j'étais beaucoup plus dure avec lui qu'avec ses deux frères ». Selon cette dernière, l'accusé consommait des stupéfiants depuis l'âge de 13 ans comme du cannabis ou de la cocaïne. « Je suis le fils du diable » clame-t-il un jour. « Cette drogue le rendait violent. Lors d'une crise, il a dû être interné en hôpital psychiatrique. J'ai essayé de le mettre à la porte, mais il revenait toujours à la maison », confie Maria. Au collège, il demande à une élève de lui faire une fellation.

Paradoxalement, elle le décrit de violent mais « ne veut pas à croire que son fils a commis une telle horreur ». Si, elle ne regarde jamais les proches de Saïda durant son audition, elle dit ressentir de l'empathie pour eux. Lorsqu'on lui demande ce qu'elle pense de son fils, également accusé du meurtre d'une autre petite fille, Sarah Syad, en 1991, Maria affirme « Je pense qu'il n'est pas normal. Je ne veux toujours pas croire qu'il a tué deux enfants, qu'il a commis cette horreur. » Le président se tourne alors vers Georges Pouille « Vous souhaitez dire quelque chose à votre mère ? » « Rien à dire, je m'en fous », réplique l'accusé en repoussant violemment son micro[3].

Le verdict, conforme aux réquisitions, a été accueilli par les applaudissements nourris de la famille de la victime. « Bravo la justice! », a crié l'assistance.

L'avocate de la famille Berch, Me Marie-Christine Hatermann de Cicco, a aussi décrit les sentiments de culpabilité que ressentent les frères et sœurs, « la peur incessante » et le traumatisme des plus jeunes qui ont passé des vacances ou des soirées avec le meurtrier. Elle a enfin parlé de la mère, Akila Berch, qui « n'a plus de vie » et « attend inlassablement le retour de sa fille, derrière sa fenêtre, et pleure en silence en remuant la cuillère dans son café »[4].

L'enquête[modifier]

L'affaire débute par un contrôle en voiture pour stupéfiant. Les empreintes de George Pouille sont relevées et celle-ci correspondent à celles retrouvées sur le corps des deux fillettes mortes entre 1991 et 1996. Cet homme était déjà connu des services de polices pour avoir témoigné, à l'époque, lorsque l'enquête avait commencé.

Le 17 avril 1991, Sarah Syad, âgée de 6 ans, est retrouvée étranglée près du domicile de ses parents, à Voreppe en Isère. A côté du cadavre de la fille les enquêteurs retrouvent des mouchoirs en papier. Ce sont 450 relevés d'empreintes digitales qui sont réalisés dans le village, mais, les techniques scientifiques n'étant pas assez avancées à cette époque, le meurtrier n'est pas identifié.

Le 24 novembre 1996, une autre fillette, Saïda Berch, 10 ans, disparaît. Et c'est le même drame qui se produit, 5 ans après. Son corps est retrouvé le 26 novembre, sur le bord d'un canal d'irrigation, entre deux champs de maïs. La gendarmerie auditionne plus de 500 personnes, dans l'espoir de retrouver un adolescent qui aurait été vu à bicyclette avec la petite fille peu avant sa disparition. Mais, les auditions n'aboutissent pas et les enquêteurs n'ont aucune piste. Finalement, le 28 septembre 1999, l'instruction aboutit à un non-lieu faute d'éléments.

Néanmoins en 2008, la procureure générale de Grenoble, Martine Valdès, décide de relancer l'enquête sur six meurtres, dont ceux de Sarah et Saïda. Les avancées des techniques d'analyse ADN pourraient donner des résultats. Et ça marche : le 25 juillet 2013, plus de 20 ans après les faits, un suspect est confondu par son ADN. Il s'agit de Georges Pouille. Après avoir été vu sur les lieux du crime, il avait été entendu par la gendarmerie, mais rien n'avait permis de le désigner comme le coupable à l'époque[1].

Procès et condamnation[modifier]

L'information judiciaire était close en 1999, faute d'éléments de preuve. Alors que 960 personnes ont été fichées durant les investigations, les empreintes de Georges Pouille, auditionné comme simple témoin, n'ont jamais été relevées.

Suite à une comparaison d'ADN en 2016, George Pouille a été entendu par la police. Le procès débute mars 2016, il débute mal puisque George Pouille se referme sur lui et ne va quasiment pas parler durant le procès. Ce procès a un goût d'inachevé selon les proches de la victime. En effet ils ne peuvent pas savoir les circonstances exactes de la mort de leur enfant. Selon l'avocate générale : « L'aveu, c'est le seul moyen pour les proches d'une victime de pouvoir un jour trouver un certain apaisement. Cet aveu, il était essentiel pour les parties civiles. Vraisemblablement, elles continueront à l'attendre longtemps ». Au terme de trois jours d'audience, Georges Pouille a nié avoir tué la victime, reconnaissant seulement lui avoir porté un « petit coup » sur la tête pour un motif futile de prêt de vélo. « Le seul regret que j'ai, c'est de ne pas avoir ramené la petite fille chez elle », a-t-il dit. La cour d'assises de l'Isère a condamné ce vendredi du mois de mars à trente ans de réclusion criminelle. Selon l'avocat de la défense : « Trente ans, vous pouvez considérer que ça équivaut à une peine à perpétuité étant donné l'état de santé de l'accusé » Selon les parties civiles, la justice a bien fait son travail, et ils pourront enfin faire leur deuil. Cependant sa liberté, Georges Pouille en a joui indûment, injustement pendant 17 ans », avait déclaré l'avocate générale, Thérèse Brunisso, dans son réquisitoire[4].

Notes et références[modifier]

Articles de presse[modifier]

Documentaires télévisés[modifier]

  • « Qui a tué Sarah et Saïda ? » (deuxième reportage) dans « Spéciale police scientifique » le dans Crimes sur NRJ 12.

Émission radiophonique[modifier]

Articles connexes[modifier]

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