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Vittorio Culpo

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Victor Culpo vers 1954.

Vittorio Culpo (1904-1955) est un résistant franco-italien.

Biographie[modifier]

Né en 1904 au sein d'une famille de cultivateurs pauvres de la province de Trévise en Vénétie, Vittorio Culpo connaît une enfance laborieuse où les fréquentes disettes et brimades lui forgent précocement un caractère d'acier. Jeune homme, il se fait remarquer dans sa province pour ses multiples talents qui lui valent une petite réputation de caïd local, aussi est-il souvent bien entouré. Dès l'arrivée au pouvoir de Mussolini, il se positionne fermement contre le fascisme et organise des réunions qui lui vaudront quelques ennuis. En 1924, à la suite d'une mauvaise rixe qui opposait de jeunes ouvriers agricoles à une escadrille fasciste, il se voit contraint de fuir dans la montagne ou il se réfugie[réf. nécessaire][1].

Recherché activement par la milice en chemises noires, Vittorio Culpo se réfugie en France où il travaillera quelque temps dans l'industrie dans l'est ou il est assigné à résidence et tentera d'oublier les tourments politiques de sa vie italienne. Après sa période d'assignation à résidence il rejoint ses frères Jean et Louis à Mirefleurs près de Clermont Ferrand ou ils habitent. Victor Culpo reste cependant malmené et choqué par le milieu ouvrier français des années 1930, où il n'est pas rare qu'on l'insulte, qu'il y soit traité de « fasciste », au seul motif qu'il est italien. A Mirefleurs il rencontrera Francesca Arduini venue en France pour aider sa belle-sœur Maria Arduini qui venait d'accoucher de son 4e enfant. Son séjour qui devait durer seulement quelques mois se prolongera toute sa vie. Mariée avec Vittorio le 22 février 1933 à Mirefleurs ou ils résideront jusqu'à leur mort. Ils ont eu 2 enfants ; Elise née en 1935 et Jean né en 1938. Ils insistent pour que leurs deux enfants soient élevés en bons Français et interdit la langue vénète ou italienne à la maison. C'est alors tout naturellement qu'en 1939 Victor Culpo s'engage dans l'armée française dès les premières heures de mobilisation. Il combattra vaillamment jusqu'à la défaite. De retour sur sa terre d'adoption, l'Auvergne, il y restera durant l'occupation allemande. Plus tard,il est réquisitionné pour le STO (service du travail obligatoire). En partance pour l'Allemagne, le convoi qui l'emmène, déraille près de Nevers. Blessé à la jambe lors de ce déraillement il revient au foyer pour être soigné. Sa blessure étant invalidante, il ne repartira pas. Travailleur infatigable, d'abord comme maçon puis comme ouvrier aux usines Bergougnan Il eut une vie laborieuse jusqu'à sa mort en 1956 à Mirefleurs. Son arrière-petit-fils, Sébastien Culpo, lui consacrera un court-métrage. Ceux qui l'ont connu se souviennent de lui comme un homme physiquement beau, fort, d'un tempérament humble et courageux.[réf. nécessaire]

La Rixe de Trissino[modifier]

Vittorio Culpo durant son service militaire en Italie vers 1920.

« ... Les jeunes hommes jouaient paisiblement aux boules, sur la place du village, quand l'escadrille arriva. C'était un camion noir qui transportait une dizaine d'hommes vêtu de l'uniforme noir, criant des slogans à la gloire de Mussolini. Mon père et ses camarades connaissaient bien ces escadrilles belliqueuses qui avaient déjà fait du vilain dans la région, notoirement hostile au fascisme. Le camion s'arrêta brutalement devant l'église et tous les fascistes en sortirent, matraque au poing. Le capitaine de l'escadrille, qui portait un bouc et une prothèse acérée en forme de crochet à la place de la main droite, vociféra quelques ordres et les chemises noires s'alignèrent, entonnant un chant fasciste et saluant du signe qu'on leur connaît. Par provocation, mais aussi par la plus courageuse des convictions, mon père s'avança et, en guise de réponse au salut fasciste, montra son poing serré, le bras plié. Ses amis l'imitèrent. La violente équipée ne tarda pas à se ruer sur eux et une échauffourée de tous les diables éclata. Certains des jeunes amis de mon père jetèrent les boules, la plupart se battaient à mains nues. Mon père, qui avait été repéré comme le meneur, subissait de nombreux assauts, et dut faire face à plusieurs hommes armés de barres, tandis que le capitaine, par derrière, lui envoya un violent coup de crochet au temporal droit, qui lui coupa l'oreille et le mis au sol. Mais il n'était pas sonné et la rage lui vint. De colère, il courut sur l'enclos du terrain de boules et arracha un pieu du sol, puis revint armé de cette massue de fortune et frappa ce fameux capitaine de toutes ses forces (qui étaient considérables). La tête du mauvais capitaine ne résista pas au coup et l'homme tomba lourdement, sur le sol. Les fascistes lancèrent la promesse de revenir cent fois plus nombreux et s'en allèrent. Mon père passa chez sa mère, prit quelques affaires et ne remit plus un pied au village. »

— Racontée par Jean Culpo in le Fusil du Contadin', éditions La Galipote, 1984.

Notes et références[modifier]

  1. « Cette révolte armée peu connue - de ce qu'elle ne produisit que peu de conséquences, n'en est pas moins la première de l'Italie rurale [...] renouant avec l'ancienne tradition du maquis, de la fuite dans la montagne. » Pierre Milza et Serge Berstein, Le Fascisme italien. 1919-1945, éd. du Seuil

Bibliographie[modifier]

  • E. Martres, L’Auvergne dans la Tourmente 1935-1945, éd. de Borée, 1998.
  • Colonel Rémy, La Résistance en Auvergne, éditions Famot, 1980.

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