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Un dieu dans la poitrine

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Un dieu dans la poitrine est un roman francophone écrit par Philippe Krhajac et publié par les Éditions Gallimard le 2 mai 2019. Ce livre existait précédemment sous le titre Une vie minuscule, dans sa publication originale chez Flammarion le 3 janvier 2018[1]. L’œuvre raconte l'enfance, l'adolescence et la vie de jeune adulte de l'orphelin Phérial Chpapjik, personnage fictif du roman, à la manière d'une épopée contre la mort, le destin, et tout obstacle de la vie. Ce combat pour la vie est d'ailleurs le thème choisi pour présenter le livre dans sa quatrième de couverture :

« Mes bras cognent l’eau. Mais il n’est pas si aisé de mourir. Ma jeunesse s’y refuse. Mon cœur palpite plus fort que jamais et la vie l’emporte sur ma peine. Je nage, je traverse de toutes mes forces ce combat sauvage et finis par échapper à la Loire[2]. »

À propos du livre[modifier]

Deux titres[modifier]

L'ancien titre, Une vie minuscule, n'est pas le choix initial de l'auteur. Cependant, il aurait été retenu pour « des raisons conjoncturelles », comme mentionné par l'auteur dans la Note aux lecteurs, à la fin de la version éditée par Flammarion.

Le titre souhaité au départ, Un dieu dans la poitrine, rétabli dans sa seconde édition chez Gallimard, est une image choisie par l'auteur pour représenter l'enthousiasme, en référence à l’étymologie grecque du mot (ἐνθουσιασμός enthousiasmós), qui signifie une inspiration du divin. Ceci est également mentionné dans la Note aux lecteurs de la version de Flammarion.

Style d'écriture[modifier]

Dans son style d'écriture, ce roman amalgame divers styles littéraires et poétiques de toutes époques, tel que l'épopée grecque, et de toutes cultures, tel que le haïku, forme de poésie japonaise. Voici un exemple de haïku tiré du livre :

« On a beau regarder...

La neige tombe,

Les nuages sont absents. »

Le style de l'épopée transparaît dans la construction globale de l'histoire. A la manière du mythe des douze travaux d'Hercule ou bien encore de l'épopée d'Ulysse, les péripéties du héros Phérial sont contées une à une, dans des chapitres relativement courts pour un roman, ce qui donne un rythme épisodique aux différentes épreuves que le personnage affronte.

La forme du dialogue est très présente dans le roman, et l'auteur écrit la narration principalement par la perspective de son personnage, à la première personne, ce qui rend la narration vivante, comme un dialogue adressé au lecteur. Ainsi, ce livre est adapté à une lecture à voix haute. Cela aussi est typique de l'épopée grecque qui était transmise par voix orale.

De la divinité[modifier]

Un questionnement sur le thème du divin traverse le récit. On le trouve dès le titre, et dans la structure du roman, tripartite, à l'image de la trinité. Au cours du récit, le thème du divin intervient à plusieurs reprises sous la forme du ciel, des astres, de l'univers, et de l'éternité. Des références christiques, en parallèle au questionnement humain des personnages, sont exprimées clairement dans le chapitre Noël au château, Le tigre blanc, mais surtout dans le chapitre La question, la réponse, dans lequel Phérial Chpapjik demande à sa mère :

« - Maman, pourquoi m'as-tu abandonné ?

- Mutter, warum hast du mich verlassen ? répète Danie, la voix serrée. »

Cette question est une des sept paroles de Jésus lorsqu'il se meurt sur la croix[3],[4], le père étant ici transposé à la mère. La répétition en allemand, car Phérial et sa mère ne peuvent communiquer qu'en allemand à ce stade du récit, n'est pas anodine, elle évoque les Passions de Jean-Sébastien Bach.

Du combat ancestral[modifier]

La lutte pour la vie de Phérial, thème principal du roman, s'illustre dans l'image d'un guerrier millénaire. Le chapitre Le tigre blanc met en scène la solitude et la crainte de Phérial qui vient de quitter les Liliane, et arrive chez sa nouvelle famille, par l'image du tigre tapi dans les buissons. Isolé sous la neige, craignant les inconnus qui le recueillent, ce tigre solitaire rappelle l'exergue du film Le Samouraï, de Jean-Pierre Melville, ainsi que le personnage même du film.

Il n'y a pas de plus profonde solitude que celle du samouraï, si ce n'est celle d'un tigre dans la jungle... Peut-être... - Le Bushido (le livre des samouraï)

Pareillement, le chapitre rappelle la traque du tigre dans le film Dersou Ouzala d'Akira Kurosawa. Tous deux traitent de la solitude et de la peur à l'état sauvage, escarmouche interne du héros Phérial.

Le sens du combat ancestral ne peut cependant prendre forme sans discipline, et c'est en effet ce que va découvrir Phérial dans le chapitre Les fourmis, le jeu d'échecs. La réflexion stratégique de Phérial lorsqu'il affronte tonton Lacroix aux échecs est une transposition des leçons enseignées dans l'Art de la guerre. Le choix du jeu n'est pas anodin car les échecs sont originaires d'Orient.

Le combat de Phérial se livre dans la lignée des samouraï et des guerriers chinois antiques. L'auteur rattache ainsi l'histoire intime de son roman à la grande Histoire des hommes.

Références[modifier]

  1. Philippe Krhajac, « Une vie minuscule de Philippe Krhajac - Editions Flammarion », sur editions.flammarion.com (consulté le 29 janvier 2021)
  2. « Un dieu dans la poitrine - Folio - Folio - GALLIMARD - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le 29 janvier 2021)
  3. « Bible Segond 1910/Évangile selon Marc - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le 29 janvier 2021)
  4. « Bible Segond 1910/Évangile selon Matthieu - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le 29 janvier 2021)

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