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Susila Budhi Dharma

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Susila Budhi Dharma est un livre de Muhammad Subuh Sumohadiwidjojo (aussi appelé Bapak), le fondateur de l'Association Subud Monde, « dans la cité historique de Jogjakarta (Indonésie), en l'an 1952 »[1]. Son titre correspond aux trois principales qualités nécessaires à la vie spirituelle (le nom de Subud est la contraction des trois mots javanais d'origine sanscrite). Le livre est composé de dix-neuf chapitres.

Les Forces de vie[modifier]

Le livre explore et explique l'ensemble des expériences accessibles à celui qui pratique avec régularité l'exercice spirituel de Subud (appelé en indonésien Latihan Kejiwaan). Il décrit la possibilité pour l'homme, à travers cet exercice, par l'éveil de son sentiment intérieur, de sentir l'influence des différentes forces accompagnant l'être humain en ce monde. Selon ce livre, la nature psychique de l'homme serait principalement composée de quatre forces : matérielles, végétales, animales et humaine. (Les forces matérielles, végétales et animales sont parfois appelées en Subud par le terme indonésien de nafsus, désignant ce qui nous anime, nous pousse à agir : impulsion, volonté, désir.)

Après avoir délivré des éclaircissements concernant à la fois l'approche adéquate de la voie spirituelle, et les obstacles possibles dans cette voie, le livre s'attache à décrire progressivement les différentes influences que peuvent exercer sur l'homme : soit successivement les forces présentes dans les objets inanimés, végétales, les animales ainsi que celles en jeu au sein des rapports entre êtres humains. De cette manière, le livre montre comment, par la vigilance à l'égard de leur influence sur notre sentiment intérieur, il est possible d'intégrer et d'être en harmonie avec ces forces, qui sont fournies à l'homme pour vivre en ce monde, et de ne plus être dominée par elles ni d'en être le jouet (comme c'est malheureusement souvent le cas). S'il s'agit d'apprendre à se libérer de l'influence de ces forces (influence le plus souvent inconsciente), par l'éveil de notre conscience, il ne saurait être souhaitable par contre de réprimer ces forces. Il s'agit au contraire de rétablir à leur juste place ce qui constitue les auxiliaires naturels de l'homme en ce monde.

L'âme, l'intellect et le cœur[modifier]

Lors de la préface, afin d'"éclairer le contenu de ce livre", Bapak s'attache à exposer "quel doit être l'état de l'être humain"[2] lui permettant d'accéder véritablement à la vie spirituelle.

Pour ce faire, il est nécessaire de dissiper des malentendus qui peuvent constituer autant d'obstacles sur le chemin d'une vie spirituelle authentique et vivante. Le cœur et l'intellect ne sont pas les instruments adéquats pour acquérir et développer une compréhension spirituelle. Dieu est au-delà de toute compréhension humaine ; ces instruments sont incapables de l'approcher. Rechercher Dieu de cette manière, à l'aide de ces auxiliaires, c'est vouer sa quête spirituelle à l'échec. Celui qui veut entrer en contact avec la vie spirituelle authentique (et non un fanstasme du cœur ou de l'intellect) doit au contraire "arrêter le jaillissement incessant de son imagination et de son intellect"[2].

Cette voie, Bapak affirme qu'elle est celle que tous les hommes spirituels ont suivi au cours des siècles. Cependant, cette voie semble moins connue de nos jours, du fait des progrès de l'homme dans sa connaissance du monde matériel. L'intellect humain n'a cessé de progresser : cette progression est bonne pour l'homme, mais a comme conséquence fâcheuse d'avoir fait "descendre le sentiment intérieur de l'homme depuis le monde de la paix intérieure jusque dans le monde de l'intellect"[2]. L'intellect, d'instrument nécessaire à l'homme, en est devenu le maître intérieur ("l'homme se trouve dominé intérieurement par l'intellect plutôt que par la paix inhérente au sentiment intérieur"[2]). Cette activité incessante du cœur et de l'intellect, devenue "presque naturelle", empêche toute paix intérieure de s'installer.

Si l'intellect peut représenter, de nos jours, un obstacle à la vie spirituelle, il est cependant nécessaire à l'homme pour gérer les affaires de ce monde. Ce qu'il ne faut pas, c'est confondre ses fonctions, en rapport avec le monde matériel. L'homme ne peut pas accéder à la conscience du monde spirituel par l'usage de son intellect ou de son imagination.

De nombreuses méthodes existent au sein des disciplines spirituelles traditionnelles visant à interrompre ou maîtriser l'intellect et le cœur (à partir d'exercices de concentration, de postures physiques, etc). Cependant ces méthodes se révèlent souvent insuffisantes, voire dangereuses. D'une part, le problème de ces disciplines est de renforce l'usage de la volonté, là où il faudrait au contraire qu'elle s'ouvre à Dieu. D'autre part, si la répression intérieure des forces intérieures naturelles qui constituent l'être humain peut produire des effets étonnants, ceux-ci n'ont en réalité rien de spirituels. Il ne suffit pas d'établir certaines conditions extérieures pour contrôler sa pensée et son cœur (retraite hors du monde, régime végétarien, etc.). Dans la voie spirituelle de Subud, il ne s'agit pas supprimer ces forces, utiles et nécessaires au plein épanouissement de la vie humaine dans ce monde, mais de les remettre à leur juste place, comme auxiliaires et non comme force dominatrices.

C'est pourquoi Bapak insiste : "ceux qui pratiquent le Latihan (en indonésien : exercice spirituel) ne doivent en aucun cas négliger leurs obligations. (...) Bien au contraire, il faut souhaiter qu'ils apportent à ce monde tous les arts et les techniques utiles à la société."

"La voie la meilleure et la plus conforme à la vie normale d'un homme est de travailler à pourvoir aux besoins de son existence tout en éveillant la sensibilité de l'ensemble de son corps, afin que chacun de ses membres et organes se sente en quelque sorte responsable vis-à-vis de sons statut d'être humain : ainsi se réalise l'union de ses divers éléments, chacun avec sa fonction propre."[3]

La compréhension spirituelle exige que l'âme s'abandonne à Dieu. L'abandon à Dieu, c'est précisément rompre le jaillissement incessant de l'intellect et de l'imagination, et ne diviniser rien d'autre que Dieu. Il faut apaiser son sentiment intérieur : ce qui est propre l'abandon à Dieu.

Lorsque le cœur et l'intellect s'interrompent, qu'ils ne dominent plus le sentiment intérieur de l'homme, alors celui-ci peut ressentir, dans la totalité de son corps, une vibration de vie, l'amenant à se mouvoir indépendamment de l'influence de l'intellect et du cœur. Cette vibration de vie est le signe que la personnalité et le corps sont de nouveau en contact avec l'âme.

Cette vibration intérieure et son contenu ne sont pas saisissables par le cœur et l'intellect, mais par une sensibilité intérieure. La possibilité d'accéder à ce sentiment intérieur permet de découvrir notre être intérieur authentique (qui ne s'identifie pas à nos pensées ou nos sentiments). Il faut se garder de chercher, même si le désir de notre cœur nous y incite, à comprendre rapidement ce qui est hors de portée de notre intellect. La compréhension, en effet, ne doit pas se faire par l'intellect (celui-ci serait agité par un tel essai), mais par l'éveil de notre sentiment intérieur.

L'identification de notre soi, à nos pensées, sentiments ou désirs peut être en ce sens le principal obstacle dans l'éveil à la Présence divine. Cet éveil du sentiment intérieur ne doit donc pas être confondu avec un apprentissage d'ordre intellectuel, ou une appréhension conceptuelle.

La découverte d'un manque[modifier]

La possibilité d'éveiller notre sentiment intérieur indépendamment de l'influence de l'intellect et du cœur, nous permet de ressentir la nature de défauts intérieurs constituants des obstacles à notre vie spirituelle. Ces défauts peuvent être le fait d'un héritage parental.

Nos erreurs sont le produit de la mauvaise place des forces qui nous composent: elles nous dominent au lieu de nous obéir. Leur usage correct n'est possible que si nous apprenons à les distinguer, à discerner leurs influences dans notre comportement. L'influence de ces forces atrophie notre vie spirituelle et les potentialités ouvertes à l'homme. Or cet état, non seulement nous le subissons, mais nous le léguons à nos enfants. L'état des parents au moment de la conception influe grandement sur l'état spirituel de l'enfant. Ceux qui s'éveillent à leur sentiment intérieur deviennent par là même mieux conscient de leurs manques. La bonne volonté des parents dans l'éducation, sans éveil spirituel, ne pourra rien y changer : car ils transmettront leur état spirituel, soumis aux passions. Sans réel progrès spirituel, tout effort de la volonté ne pourra produire qu'un fantasme. Les enfants ne devraient pas en vouloir pour autant à leurs parents (sans quoi ils aggraveraient l'état intérieur) pour des fautes liées à la nature de l'homme: celui-ci doit se concentrer sur les moyens qui lui sont donnés pour éveiller son âme.

Éveiller cette conscience intérieure, c'est en fait reprendre contact avec son âme, avec la présence de Dieu en nous. Dans l'éveil de notre âme véritable, nous sommes souvent comme des nouveau-nés, ayant tout à apprendre avec patience. Éveillée, cette conscience nous guide dans la vie quotidienne et, une fois qu'elle a imprégné notre être, nous évite de retomber dans les fautes qui nous éloignent de Dieu.

L'exercice spirituel de Subud[modifier]

Bapak met en garde sur la tentation, après avoir ressenti les effets du Latihan, de se croire arrivé au terme du chemin : "Il ne faudrait pas que tu négliges ton Latihan sous prétexte que tu es déjà exercé, que tu as pu entendre le murmure de ton âme (indonésien : jiwa) (...) Comprends bien que tu n'en es qu'au tout début de ton développement et qu'il te reste encore à ressentir clairement d'où vient ce que tu reçois, afin de connaître plus tard la réalité."[4]

Exercice de la vigilance[modifier]

"Surveille sérieusement tous tes actes et sache quel est ton état véritable. Seulement ne t'y trompe pas : il ne s'agit pas là d'un état que l'on verrait aisément en se servant de ses yeux comme à l'ordinaire. Il s'agit au contraire de quelque chose qui surgit dans la pensée, qui en accompagne le déroulement. Aussi te faut-il être vigilant pour pouvoir prendre connaissance de la manière dont tu prends connaissance. Pour quelqu'un qui n'a encore jamais fait le Latihan, c'est bien difficile ; mais pour toi qui a pu suivre cet exercice, il semble que tu puisses avoir conscience de ton état. Pour y parvenir, le mieux est de t'exercer de la façon suivante : lorsque tu utilises tes yeux, ressens et vois les différences dans ta manière de voir ; lorsque tu écoutes, ressens et écoute les différences dans ta manière d'entendre ; lorsque tu te sers de ton odorat, ressens et perçois les différences dans la manière dont tu sens ; lorsque tu parles, ressens la différence dans la manière dont tu parles. De même, aie conscience à tout moment de l'ensemble de ton corps, de ce que tu ressens et des diverses réactions de ton corps à tout ce que tu rencontres. Voilà le premier pas pour constater en quoi les forces diffèrent entre elles. Il te deviendra ensuite possible de percevoir l'origine des impulsions venues de ces forces qui t'accompagnent continuellement et qui, en vérité, apportent leur contribution à tout ce que tu fais. C'est ainsi que tu peux recevoir, même au milieu de l'agitation du monde."[5]

Comment nos possessions peuvent nous posséder[modifier]

S'il peut paraître étrange qu'un objet inanimé puisse avoir une influence sur nous. C'est bien plutôt que notre conscience est limitée par notre identification à ce qui n'est qu'un élément de notre constitution. C'est justement parce qu'à l'intérieur de nous, quelque chose est en harmonie avec ces instruments que nous sommes capables de les utiliser et de les comprendre.

Une attraction mutuelle s'exerce entre la force matérielle et l'intellect humain. C'est parce qu'ils vont de pair avec l'intellect humain qu'ils exercent une grande force d'attraction. Cette harmonie a permis à l'homme de fabriquer des objets utiles ou améliorant son existence. Il s'agit d'éviter "un retournement de situation où l'homme serait utilisé par ses propres outils".

Il n'est pas facile à l'homme de se soustraire de l'influence de la force matérielle.

"Bien que les objets matériels doivent leur existences et leur forme à l'homme, en vérité leur force d'attraction atteint son cœur et pénètre sa sensibilité intérieure si bien que, lorsque l'homme est séparé des objets, il a le sentiment d'avoir été amputé de la moitié de son âme."[6]

C'est par l'influence de la force matérielle que nous nous croyons permis de mépriser nos semblables en fonction de nos richesses, de la beauté de nos vêtements, etc. C'est cette force qui lie le plus souvent le possesseur et le travailleur, et non un lien de fraternité. Ces rapports humains ne sont parfois commandés que par cette seule force. Une des conséquences de la chute de l'homme au-dessous du niveau des objets matériels, consiste en ce mépris des riches envers les pauvres, les tenant "pour des objets sans valeur"[7].

Bapak, dans la deuxième, la troisième, la quatrième et la cinquième partie du livre, examine successivement l'influence des objets tels que les armes blanches, les outils agricoles, les marchandises, les divers objets servant à l'étude. Le commerçant rencontre des obstacles dans sa vie spirituelle du fait que ses pensées sont sans cesse préoccupées de choses matérielles, de sorte que son cœur cesse d'être paisible. Par ailleurs, il n'est jamais satisfait.

Selon Bapak, "les rapports homme-objet sont inversés" : au lieu de nous en servir, nous leur sommes asservis. En pratiquant le Latihan Kejiwaan, il s'agit de prendre conscience de la manière dont la force matérielle nous influence, afin de devenir maître et non plus esclave de cette force. La conscience de la manière dont s'exerce en nous cette force nous permet de faire bon usage des objets : il n'est pas alors nécessaire de s'en priver.

Bapak met en garde contre un faux ascétisme : derrière le contentement peut se cacher une étroitesse d'âme. En effet, l'homme peut être tellement attaché à quelque possessions, si dérisoires soient-elles, qu'il n'envisage aucune autre possibilité de vie. Il se limite lui-même à une vie étroite et réduite à peu de choses. Ce n'est pas alors par liberté spirituelle que l'homme se contente de ses quelques possessions, mais par attachement, avec l'étroitesse d'âme que peut engendrer cet attachement. Si bien que les hommes non seulement ne peuvent pas envisager, mais ont peur de tout autre mode de vie.

"Comme l'influence de cette force est très puissante et que son âme (jiwa) et son cœur sont faibles, il ne peut plus penser au-delà de son environnement immédiat ; il existe pourtant d'autres lieux et d'autres activités qui lui seraient plus profitables. Il est clair que ce que l'on appelle patience et acceptation n'est alors rien d'autre que le résultat de l'influence de la force matérielle des outils. (...) Pour ces raisons, ne te laisse pas influencer par la force des objets matériels au point de te contenter d'une bouchée de riz, et ne parle pas sans cesse de patience et de soumission comme si tout était inévitable et décrété par Dieu."[8]

La force des objets est si grande, que l'homme oublie "que sa nature est celle du créature supérieure".

Se libérer de l'emprise des forces matérielles n'est possible que si nous distinguons l'activité de notre intellect de notre être intérieur véritable. Si l'homme est conscient, non pas intellectuellement, mais selon son sentiment intérieur, de cette distinction, alors il peut sans crainte exercer "toutes sortes d'activités en faisant plein usage de son intellect".

Les objets ne sont pas pour autant dotés d'âmes(en indonésien, jiwa) mais "contiennent des essences de vie (en arabe, zat) qui peuvent s'influencer mutuellement"[9].

Si l'on comprend la force de cette influence, nous ne condamnerons pas "l'homme dont la seule satisfaction dans la vie est de bécher, labourer et qui le plus souvent va vite se coucher dès son retour des champs"[10]. Cette influence est si forte, qu'il semble que l'homme sous son influence agit de lui-même, mais ce n'est en vérité pas le cas.

Par l'exercice du Latihan, il est possible de comprendre comment s'exerce la force matérielle sur la sensibilité intérieure. Le Latihan est l'occasion d'un guidée, permettant par ailleurs de discerner, par des indications continuelles reçues lors du Latihan, le genre de travail qui nous convient naturellement.

L'homme désireux de conquérir sa vraie personnalité ne doit pas suivre les désirs de son cœur, mais au contraire les pacifier intérieurement. C'est dans cet état de paix qu'il pourra être guidé vers une vie bienheureuse.

L'influence de la nourriture végétale[modifier]

Le corps de l'homme est nourri et formé par les essences végétales. Les essences des forces végétales sont déjà en nous. "Il s'ensuit que lorsque les essences d'origine végétale pénètrent dans le corps humain pour le former, le nourrir et lui apporter de l'énergie, il faut y voir une rencontre entre celles venues de l'extérieur et celles déjà présentes à l'intérieur."[11]

Il faut qu'il y ait un accord dans la rencontre, entre l'extérieur et l'intérieur, sans quoi s'ensuit un sentiment de malaise, voire la maladie. La rencontre entre essences de même nature se fait lorsque l'homme mange. L'homme, en mangeant, est l'intermédiaire pour réaliser la rencontre entre la force des essences végétales extérieures et la force de celles qui sont à l'intérieur. Ce rôle d'intermédiaire est un devoir pour l'homme. Ce faisant, il aide véritablement les essences végétales à accomplir leur voie. Cette rencontre est comparable à celle longtemps attendue entre un mari et une femme. Mais pour réaliser cette rencontre, il faut être déjà libéré des forces végétales. Si lors du repas, l'aliment est mort, l'essence de la plante est cependant vivant. Les plantes désirent être mangées par l'homme. L'activité même de manger est la possibilité pour ces essences de se rencontrer.

Tandis que la force des objets matériels s'associe uniquement avec l'intellect, la force des essences végétales s'associe à l'ensemble des facultés du corps humain.

Après avoir expliqué l'influence générale des forces végétales sur l'homme, Bapak examine l'influence des plantes une à une.

  • La nourriture de la campagne
    • Le riz

La plante produisant le riz a nécessite une grande quantité d'eau pour sa croissance. De sorte que "la nourriture qu'elle fournit influence l'homme de manière que celui-ci manque de caractère face à la souffrance ; il ne cherche que des satisfactions immédiates et se contente d'avoir juste de quoi survivre ; il n'a guère envie de prendre de la peine pour améliorer sa condition."[12] Sa "tige longue et mince indique que cet homme, outre qu'il ressent la précarité de sa situation, éprouvera un sentiment d'inutilité dans toutes ses démarches. Aussi sera-t-il de cœur faible et d'esprit borné."[13]

    • 2 Le lait de coco

Le lait de coco permet de corriger les défauts d'une alimentation à base de riz. Vue plus large ; capacité à vivre par ses propres moyens ; peu influençables ; ne cèdent pas facilement aux tentations ; avares sauf exceptions.

    • 3 Le bambou

Conception vaste des choses ; indécision ; caractère faible ; habileté ; aiment être francs et ouverts mais peuvent ne pas l'être, sous l'influence de l'anxiété.

Ces nourritures influencent le caractère des gens vivant à la campagne : ils acceptent de bon gré leur sort, se contentent de vivre pauvrement, se laissent exploiter par des hommes malins, etc.

  • La nourriture de la ville

Les habitants des villes mangent eux aussi du riz et des légumes, mais mélangent toutes sortes d'aliments. La grande variété des aliments fait que les gens de la ville éprouvent une foule de sentiments contradictoires, débordants, provoquant une confusion d'esprit.

Cette confusion a de graves conséquences, si elle entraine la négligence envers son être intérieur. Car ils perdent alors le contact avec ce qui pouvait les guider dans la vie. Un tel homme n'a plus conscience de la force du niveau humain, car sa faculté de perception est saturée par la diversité des forces qui l'envahit. Il lui est alors, sans une aide extérieure, très difficile de recouvrer sa sensibilité intérieure originelle.

Cependant, Bapak affirme qu'il en faut pas s'inquiéter. Selon les propos de Bapak, Latihan Kejiwaan permettrait non seulement d'éveiller de notre sentiment intérieur, mais aussi d'aussi d'ouvrir à ces forces végétales la voie qui leur permette de se réaliser en l'homme (en prenant contact avec leurs contreparties respectives)[14].

Les forces animales en nous[modifier]

L'influence de la force animale, provenant des aliments carnés, est "plus grande et plus forte"[15] que les autres forces. L'homme tire presque entièrement son énergie de la force animale[15]. De ce fait, il est encore plus difficile pour l'homme de distinguer les sentiments qui viennent de son être de ceux suscités par la force animale[16].

C'est la raison pour laquelle ceux qui désirent discerner les forces qui les animent, s'abstiennent souvent délibérément de manger de la viande. "Leur intention en faisant cela n'est autre que de parvenir rapidement à faire la séparation entre ce qui vient de leur être intérieur et ce qui surgit sous l'influence des forces animales, pour ensuite découvrir leur nature éternelle et comprendre la vie parfaite."[17]

Cependant, il est douteux qu'ils parviennent de cette manière seule au niveau spirituel qu'ils recherchent. Par ailleurs, selon Bapak, la voie la meilleure ne consiste pas à se séparer des forces, qu'elles soient matérielles, végétales ou animales, car elles constituent des outils nécessaires à une vie accomplie en ce monde. Il s'agit de développer, par le Latihan Kejiwaan, une compréhension intérieure, une faculté de discernement, nous permettant de ne plus être dupe de l'influence de ces forces, mais non pas de les réprimer. Il n'est donc pas nécessaire, selon Bapak, de s'abstenir complètement de viande, mais plutôt de veiller et d'apprendre à discerner son influence sur notre sentiment intérieur.

La question à laquelle il faut s'éveiller est celle-ci : "qui est le vrai maître en toi-même ?"[18] Nous devons prendre conscience que certaines actions semblent venir de notre personne, mais prennent source de forces nous possédant intérieurement. Ce discernement ne peut être celui de la réflexion. Ce n'est pas l'intellect qui nous permettra de distinguer avec clarté ce qui provient de notre nature humaine et ce qui prend source dans la force animale[18].

Si nous nuisons ou même si nous prenons plaisir à nuire à la vie des autres, c'est sous l'influence des forces animales[19]. Le comportement de telles personnes est révélateur de l'emprise d'une force passionnelle sur leur âme : ils refusent de comprendre que leur comportent leur nuit à eux-mêmes. Bapak les compare à ceux qui "ayant perdu au jeu, continuent à jouer et, au lieu de s'arrêter, reprend de plus belle, enflammé par la passion, au point d'en oublier, comme on dit, ciel et terre"[20]. De telles personnes ne manifestent plus les vraies qualités humaines. "On peut dire qu'ils perdent complètement leur âme (jiwa) humaine[21]."

C'est parfois sous l'emprise de cette force animale que les hommes et les femmes se marient. La qualité de l'union entre deux êtres humains peut varier.

"Lorsque tu seras dans cet état, et même si tu n'as pas la moindre intention de corriger les défauts de tes parents, le contenu de leur être intérieur s'en trouvera automatiquement influencé[22]."

Il y a une certaine ressemblance entre la manière dont vivent les animaux et les hommes. Comme les hommes, les animaux recherchent le moyen le plus pratique de subvenir à leur vie. Eux-mêmes sont affectés "par ce que nous appelons des situations difficiles et pénibles"[23]" Leur sentiment connaît les mêmes variations d'humeurs dépendantes des circonstances extérieurs : ils se réjouissent ou s'attristent, etc. Ils connaissent par ailleurs des sentiments de supériorité ou d'infériorité à l'égard de leurs semblables. Leur monde leur semble à eux-mêmes très vastes, même si, en regard de la possibilité offerte à l'être humain, il est en vérité extrêmement étroit.

Le caractère des animaux cependant varie. Bapak mentionne des différences, par exemple, entre les poissons des rizières et les poissons de rivière. Ceux qui mangent du poisson quotidiennement travaillent avec zèle, au point d'en perdre la notion du temps[24]." Par contre, ils se désespèrent à la moindre critique de leur travail. Leur esprit en est parfois si troublé que lorsqu'ils se remettent au travail, ils ne sont plus capables de rien de bon. Si l'homme se nourrit de poisson de rivière, il y gagne en détermination et en largeur d'esprit. En effet, ces poissons sont habitués à vivre dans des conditions difficiles, car ils sont souvent emportés par des crues, etc. Un tel homme sera plus facilement disposé à quitter son domicile pour vivre en un lieu plus favorable à son développement.

"Mais, si bonne que soit la force d'un tel poisson, elle est loin d'être celle dont un homme a besoin. En effet, ce qui est important dans la vie d'un homme, ce n'est pas seulement de se procurer de la nourriture, même si s'alimenter est une nécessité vitale, c'est aussi la volonté de ne pas négliger son devoir essentiel, celui d'atteindre à la conscience de ce qu'est la vie humaine parfaite. Ayant acquis cette conscience, nous saurons tout de suite avec certitude comment agit à l'intérieur de nous la force animale du poisson ; nous saurons aussi distinguer les uns des autres les diverses forces qui sont en nous. De plus, nous pourrons ordonner hierarchiquement ces différentes forces et les orienter dans la bonne direction, ce qui revient à dire : les mettre en contact avec leurs partenaires respectifs, et ainsi elles se sentiront satisfaites[25]."

Il ne s'agit donc pas de réprimer notre force animale. "Donner satisfaction à la force animale ouvre à l'homme de plus vastes possibilités d'action et agrandit sa dimension de créature éminente[26]." La possibilité de donner satisfaction à la force animale, consiste précisément à ne pas la laisser dominer notre sentiment intérieur. L'homme, en se souciant de l'état de ses forces intérieures, sert en même temps les intérêts de son être intérieur.

Si l'homme subit malgré lui l'influence de la force animale, c'est parce qu'il n'est pas attentif. Il est, par ailleurs, parfois enclin à négliger son devoir d'être humain, de se comporter en véritable être humain. Il en résulte qu'il est alors soumis aux influences des forces animales, au point de considérer ses actions comme justes et son état comme normal : il ressent plus ce qui distingue son comportement de celui d'un être humain.

L'influence exercée par les hommes entre eux[modifier]

Ce qui caractérise la force humaine (que Bapak nomme en indonésien force Jasmani), c'est une perception et une intelligence très élargie des choses de ce monde.

Le force Jasmani ne s'exerce pas à travers la nourriture, mais l'union sexuelle. L'homme est le canal de cette force de vie sur terre, permettant la venue au monde d'un futur être humain. Il n'y pas d'orgueil à en retirer car l'homme n'est véritablement qu'un intermédiaire. L'enfant, dès qu'il est dans le sein de sa mère subit l'influence des forces végétales et animales, en dépendance avec sa mère. Il peut cependant arriver qu'il n'y ait pas de force humaine dans le rapport unissant l'homme et la femme.

Bapak compare la nature du corps de l'homme à celle d'un sol. Comme un sol, selon sa qualité, est plus ou moins propice à la croissance des semences qu'il porte en lui, le corps de l'homme est-il lui aussi plus ou mouns apte à développer cette force propre qu'il possède en lui. Bapak, afin de mieux saisir ces différences de qualités, propose une description des différents types de sols.

Le corps comparable à un sol excellent[modifier]

En premier lieu, "vient le sol qui, après la pluie, absorbe l'eau rapidement, donnant bientôt naissance à toutes sortes de plantes."[27]" Un tel sol est généreux, fertile, propice à la culture. Un corps humain semblable à un tel sol est capable de recevoir à la fois de grandes connaissances extérieures, mais aussi une vaste connaissance spirituelle[28]. Un homme possédant de telles qualités, lorsqu'il reçoit des connaissances dans le Kejiwaan, "ne tardent pas à montrer les fruits de ce qu'il a reçu", et devient rapidement capable de guider ceux qui en ont besoin[29].

Le sol argileux[modifier]

Le sol fangeux[modifier]

Le sol rocheux[modifier]

Le nom[modifier]

Le style[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Susila Budhi Dharma, Muhammad Subuh Sumohadiwidjojo, Publié par le Service des Publications de l'Association Subud de France, Paris, 1992.

Références et notes[modifier]

  1. Muhammad Subuh Sumohadiwidjojo, Susila Budhi Dharma, Service de Publication de l'Association Subud Monde, Paris, 1992, p.117
  2. 2,0 2,1 2,2 et 2,3 Bapak, Susila Budhi Dharma, préface, p.7
  3. Bapak, Susila Budhi Dharma, p. 123.
  4. Bapak, Susila Budhi Dharma, p.133.
  5. Bapak, Susila Budhi Dharma, Kinanthi, 3e partie, §53-58, p. 151-153.
  6. Bapak, Susila Budhi Dharma, p. 127.
  7. Bapak, Susila Budhi Dharma, troisième partie : Kinanthi, §48, 49, 50, p. 149-151.
  8. Bapak, Susila Budhi Dharma, 3e partie : Kinanthi, §2, 3 et 11, p. 139.
  9. Bapak, Susila Budhi Dharma, p.131.
  10. Bapak, Susila Budhi Dharma, 3e partie : Kinanthi, §6, p. 139.
  11. Bapak, Susila Budhi Dharma, 6e partie, Asmarandana, §10, p. 179.
  12. Bapak, Susila Budhi Dharma, 6e partie, Asmarandana, §35, p. 185.
  13. Bapak, Susila Budhi Dharma, 6e partie, Asmarandana, §38, p. 185.
  14. Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggulaa, §30-31, p.203.
  15. 15,0 et 15,1 Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §33, p. 203.
  16. Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §34, p. 205.
  17. Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §36, p.205.
  18. 18,0 et 18,1 Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §43, p. 207.
  19. Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §44, p.207.
  20. Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §45, p. 209.
  21. Bapak, Susila Budhi Dharma, 7e partie, Dhandhanggula, §49, p. 209.
  22. Bapak, Susila Budhi Dharma, 8e partie, Kinanthi, §7, p.211.
  23. Bapak, Susila Budhi Dharma, 8e partie, Kinanthi, §20, p.213.
  24. Bapak, Susila Budhi Dharma, 8e partie, Kinanthi, §32, p.217.
  25. Bapak, Susila Budhi Dharma, 8e partie, Kinanthi, §44-46, p.219.
  26. Bapak, Susila Budhi Dharma, 8e partie, Kinanthi, §49, p.2219.
  27. Bapak, Susila Budhi Dharma, 11e partie, Asmarandana, §37, p.249.
  28. Bapak, Susila Budhi Dharma, 11e partie, Asmarandana, §40, p.251.
  29. Bapak, Susila Budhi Dharma, 11e partie, Asmarandana, §41, p.251.


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