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Serenity!

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Serenity! est un film français d'Alexandre Mathis signé Herbert Mathese tourné en 2 jours à Paris fin décembre 1970.

Synopsis[modifier]

Huis clos sadien.

Originellement inspiré du Jardin des supplices d'Octave Mirbeau.

Un banquet organisé par un seigneur (Hervé de Luze) et sa compagne (Anne Angel), tourne à l’orgie et au mariage forcé de deux convives. Ou le bonheur dans le crime, d’où le titre du film. Le film a été tourné avec du vrai sang, et des crânes d’animaux.

Fiche technique[modifier]

  • Production, réalisation, scénario, éclairage : Paul-Hervé Mathis (Herbert Mathese)
  • Caméra : Pierre Rigal
  • Son : Gérard Marx
  • Robe et bijoux Paco Rabanne
  • Musique : In Taberna (Carl Orff, Carmina Burana), Chants des soldats allemands, Serenity (The Who)
  • Photographe: Carlos Clarens
  • Montage : Paul-Hervé Mathis
  • 16 mm Couleurs - Caméra Paillard Bolex
  • Durée : 40 minutes à l'origine

Distribution[modifier]

Histoire du film[modifier]

Film inachevé, totalement marginal, comprenant des scènes « sexe » crues, Serenity a peut-être quelques années d’avance sur le cinéma commercial dans ce domaine. Il est après La Secte du diable de Willy Braque (inédit), Underground again de Laure Guggenheim (inédit, présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 1970, puis à la cinémathèque), et Cleopatra de Michel Auder (inédit), un des tout premiers films français faisant appel à des scènes que l’on ne voyait pas encore dans le cinéma commercial. Présenté avec Vinyl ! à quelques distributeurs arrêtant la projection, et dans des maisons de la culture au cours de années 1970, au « Festival du Bon Film », rétrospective axée sur un cinéma parallèle français, organisée à la MJC de Soisy-sous-Montmorency en octobre 1976 par Philippe Truffault (où l’on verra des œuvres de Raphaël Bassan, Philippe Truffault, Alain Deruelle, Dominique Mazuet, Jean-Pierre Bouyxou…), Serenity ! et Vinyl ! ont eu quelques ardents défenseurs tels Jonathan Farren[1] (dans le n° du Parapluie Spécial cinéma underground français, 1971) et le spécialiste en matière de cinéma expérimental Raphaël Bassan, parlant dans « Écran 76 » à propos de Serenity de « remarquable et paroxystique opéra d’images d’un très troublant lyrisme »[2] Film aux fortes dominantes rougeâtres, Serenity a été projeté chaque fois avec une bande-son différente, la dernière étant celle accompagnée par des marches militaires allemandes et In Taberna (Carl Orff) ouvrant le long premier plan - fixe - du film sur Hans Christian Van Hoof nu, couvert de sang. Plus récemment, l’auteur acceptera que seul Bathroom soit reprojeté à la Cinémathèque française (Grands boulevards) en 2001, dans le cadre de la rétrospective Jeune, dure et pure, une histoire du cinéma d'avant-garde et expérimental en France, organisée par Nicole Brenez et Christian Lebrat (Carte blanche à Raphaël Bassan).

Lien externe[modifier]

Notes et références[modifier]

  1. "Description d'un banquet bourgeois qui se termine en orgie. Les rapports inter-personnels s'épaississent pour devenir étranges et pervers. Se réinstaurent, les rapports sadomasochistes du Maître et de l'esclave. Proche de l'atmosphère des films de Warhol, et en particulier de Eat ou de Lonesome Cowboy". Jonathan Farren, Le Parapluie n°4 - 1971, Lexique Cinéma marginal.
  2. Écran 76, n°52, 15 novembre 1976

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