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Savoir-faire du couvreur zingueur parisien

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Sur les toits de Paris, le couvreur maîtrise la pose de tous les matériaux traditionnels associés à l’architecture parisienne : le zinc, le plomb, le cuivre, l’ardoise et la tuile plate. Certains de ces matériaux sont également utilisés dans d’autres villes de France, et ce, depuis plusieurs siècles. La maîtrise du couvreur zingueur correspond au savoir-faire lié à l’artisanat traditionnel selon la classification de l'UNESCO. Les savoir-faire du couvreur zingueur parisien compte deux siècles d’histoire. C’est depuis la seconde moitié du XIXe siècle que s’est généralisée l’utilisation du zinc, pour couvrir les toits dits à la Mansart des dizaines de milliers de nouveaux immeubles haussmanniens. Le métier très parisien de couvreur zingueur naît de la conjonction entre la découverte du limage du zinc et la volonté de Napoléon III et d’Haussmann de reconstruire Paris. [1]


Historique[modifier]

Origine[modifier]

Le métier de couvreur parisien s’est enrichi grâce aux transformations architecturales des édifices parisiens et à l’utilisation de nouveaux matériaux de couverture. La corporation des couvreurs est mentionnée en 1268, dans le Livre des métiers d’Étienne Boileau, prévôt de Paris, sous saint Louis[réf. nécessaire]. Les toits de Paris étant alors essentiellement recouverts de bardeaux de bois (sorte de tuiles de bois appelées « essaunes »), la corporation des couvreurs était rattachée à celle des charpentiers[réf. nécessaire]. Les toits en bardeaux étaient couverts par des charpentiers dits « de la petite cognée » (mise en œuvre des pièces de bois de petite dimension). Ils se différenciaient des charpentiers de « la grande cognée », qui maîtrisaient la mise en œuvre des pièces de bois de la structure de la maison et de la charpente du toit. Au XIIe siècle, la population parisienne se concentrait dans des maisons à colombage et torchis, hautes de trois ou quatre étages construits sur un rez-de-chaussée en pierre de taille. Les toits pointus, perpendiculaires à la rue, étaient recouverts de chaume ou en bardeaux. Ces maisons étaient sujettes aux incendies, l’un des pires fléaux des villes du Moyen Âge. Pour pallier ces risques, dès le XIIIe siècle, les bâtisseurs remplacèrent le torchis par des murs remplis de moellons, de brique ou de mortier. Sur les toits, le chaume et les bardeaux de bois disparurent progressivement laissant la place à la tuile. On tira à nouveau profit des couches de glaise du sous-sol parisien comme au temps des bâtisseurs de la Lutèce gallo-romaine[réf. nécessaire].

À la même époque, un autre matériau commença à couvrir les toits de Paris : l’ardoise. Elle coûtait plus cher que la tuile à cause de sa rareté, de la difficulté de son exploitation et du coût du transport depuis les carrières de la région d’Angers (Maine-et-Loire). Ce matériau noble était réservé à la couverture des toits de grands édifices religieux, de collèges, de palais ou d’hôtels particuliers. En 1327, à la faveur de l’utilisation de ces nouveaux matériaux, le métier de couvreur se sépara définitivement de la corporation des charpentiers pour devenir un métier à part entière. La généralisation de l’emploi de la tuile puis de l’ardoise demandait aux couvreurs des formations et des savoir-faire spécifiques. Les couvreurs eurent alors leurs propres statuts et leurs propres traditions[réf. nécessaire]. Quant aux prestigieuses toitures de plomb de Notre-Dame de Paris ou de la Sainte-Chapelle, elles étaient aux mains de maîtres couvreurs plombiers ornemanistes reconnus dans l’art de la « plomberie ».

Il faut attendre 1549 pour que les couvreurs plombiers forment une corporation reconnue[réf. nécessaire]. À partir du XVIIe siècle, les règlements imposèrent la construction d’édifices aux toitures, non plus perpendiculaires, mais parallèles à la rue[réf. nécessaire]. Le passage de la toiture à forte pente à des toitures plus discrètes, dite à la Mansart, s’est fait progressivement entre le XVIe et le XVIIIe siècle. En s’adaptant à cette nouvelle architecture, les savoir-faire des couvreurs parisiens se sont enrichis. Mais jusqu’au début du XIXe siècle, le plomb, la tuile et l’ardoise restèrent les matériaux traditionnels des couvreurs parisiens.

Localisation physique de l’élément[modifier]

Les savoir-faire des couvreurs zingueurs parisiens s’exercent dans l’ensemble des vingt arrondissements de Paris et dans la petite couronne parisienne, sur des immeubles et des 2 habitats privés, des immeubles et bâtiments publics et plus particulièrement sur des immeubles de style haussmannien et post-haussmannien. Les couvreurs zingueurs parisiens œuvrent sur des monuments historiques de la capitale. Ces savoir-faire ne peuvent s’exercer que sur des toitures présentant une pente d’un minimum de 5 %[réf. nécessaire]. Les toits plats, les toits végétalisés, les terrasses ou encore les toits recouverts de panneaux solaires ne concernent pas les savoir-faire du couvreur parisien. Les techniques du "zingueur parisien", parce qu’elles s’adaptent à l’architecture haussmannienne, s’exercent et se transmettent particulièrement à Paris.

Description de l’élément[modifier]

Les savoir-faire du couvreur zingueur parisien proviennent de la conjonction entre l’architecture particulière des immeubles haussmanniens de Paris, d’une part et de la généralisation de l’emploi du zinc, d’autre part. Cette conjugaison a donné naissance à des savoir-faire particuliers dans l’art de couvrir les toits de Paris. Ces savoir-faire s’expriment dans la maîtrise de la découpe et de la pose du zinc en feuilles. Ils s’exercent également dans la liaison, la jonction du zinc avec d’autres matériaux constitutifs de la couverture parisienne, la tuile, l’ardoise et le plomb. Les savoir-faire particuliers liés à la pose de l’ardoise, de la tuile plate ou du plomb ne constituent pas des savoir-faire exclusivement parisiens, mais favorisent la jonction entre ces matériaux et le zinc. Sur les immeubles haussmanniens, ce mariage entre le zinc et les autres matériaux requiert des savoir-faire spécifiques qui doivent assurer une efficacité et une esthétique parfaites. Le champ d’application de ces savoir-faire spécifiques couvre aussi la pose d’une « gouttière » anglaise en zinc et des ornements en zinc (lucarnes, épis…)[réf. nécessaire].

Apprentissage et transmission de l'élément[modifier]

Depuis le Moyen Âge, la transmission des savoirs des maîtres aux apprentis fut l’une des vocations des corporations de métiers. Elle s’est perpétuée en 1817, au moment de la naissance du Bureau des maîtres-couvreurs, qui mettait en relation entrepreneurs et apprentis[réf. nécessaire]. En 1887, le Bureau, devenu la Chambre syndicale des entreprises de couverture et de plomberie, ouvrit à ses frais, au 8 rue des Poitevins, des cours théoriques et pratiques, où les apprentis venaient s’initier ou se perfectionner gratuitement le soir, dans les techniques de couverture de zinc et de plomberie[réf. nécessaire]. À partir de 1891, des cours de métré, de dessin et de croquis s’ajoutèrent à la formation initiale. Jusqu’à la fin de l’exercice en 1899, 930 élèves avaient suivi les cours[réf. nécessaire]. Ces cours du soir se transformèrent en une véritable école professionnelle. En 1905, un certain Maximilien Perret, entra au Conseil de la Chambre syndicale. Il se consacra aux cours professionnels (couverture et plomberie) en tant que professeur, puis réorganisa l’enseignement technique après la guerre[réf. nécessaire]. . Au Journal officiel du 31 mars 1935, un décret du président de la République, Albert Lebrun, attribua à l’École de métiers de couverture-plomberie la dénomination d’école Maximilien-Perret. Aujourd’hui, le CFA Maximilien-Perret (dit « MaxPé») d’Alfortville, continue de porter son nom, en forme de juste hommage[réf. nécessaire]. Aujourd’hui, ces savoir-faire sont portés par une communauté de métiers représentée par le GCCP (Syndicat des entreprises de génie climatique et de couverture plomberie de Paris et de la région parisienne) et par les institutions compagnonniques[réf. nécessaire]. Ensemble, ils veillent à leur sauvegarde. Leur transmission aux nouvelles générations, à travers la formation, fait l’objet d’efforts particuliers. L’apprentissage et la transmission du métier de couvreur zingueur parisien passent par les filières classiques de l’Éducation nationale tels que les centres de formation pour apprentis (CFA) et les lycées d’enseignement professionnel (LEP) de la région Île-de-France. Les établissements de formation préparent le certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et/ou le brevet professionnel (BP). La plupart pratique l’alternance (emploi du temps de l’apprenti réparti entre le CFA et l’entreprise). Ils forment également des couvreurs en contrat de professionnalisation ou d’apprentissage.

Liste des formations[modifier]

Notes et références[modifier]

  1. « Les savoir-faire du couvreur zingueur parisien », sur www.culturecommunication.gouv.fr

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