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Raphaëlle Jouffroy

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Raphaëlle Jouffroy, née le à Lyon, est une artiste peintre française.

Jeunesse et formation[modifier]

Après une scolarité classique à Dijon, elle intègre lʼEcole des Arts-Décoratifs de Strasbourg en 1988. Peu de temps après avoir débuté ce cursus, elle participe au salon SAGA, au Grand Palais, à Paris. Trois ans plus tard, elle ressort des Arts-Décoratifs diplômée de sculpture, et remporte ses premiers trophées : le premier prix de dessin de la Société des Arts-Décoratifs de Strasbourg et le Prix François Cacheux.

Issue de lʼatelier Patrick Lang et François Cacheux, elle sʼinscrit dans la lignée du mouvement de la figuration humaniste. Ses premières oeuvres sont souvent monumentales et tournent autour du thème équestre[1]. Elle travaille alors tout particulièrement les rapports de lʼHomme au cheval, quʼil soit seul ou au milieu dʼune foule. En parallèle, elle apprend la gravure en autodidacte et se perfectionne petit à petit, par une pratique de plus en plus régulière qui lui permet à la fois dʼaffiner son dessin et de créer des ensembles dʼoeuvres thématiques. Environ dix ans après avoir été diplômée, elle se détache progressivement de la sculpture et se tourne plus intensément vers la gravure.

Un pied dans la mode[modifier]

En 1991, elle met un premier pas dans le monde de la Couleur en intégrant la maison de luxe Hermès en tant que coloriste. Elle sélectionne et assemble les différentes couleurs des textiles (carrés, cravates, châles, prêt-à-porter) et de la bijouterie émail, et colore régulièrement pour dʼautres grandes maisons, comme Dior, Saint Laurent, ou encore Chanel. Au sein dʼHermès, où elle a dessiné entre autres un carré, elle prend la tête de la direction artistique du département émail pendant quatre ans[2].

Artiste autour du monde[modifier]

Jusquʼau milieu des années 2000, elle navigue entre le milieu de la mode et sa vie dʼatelier. En effet, parallèlement à son métier de créatrice et coloriste[3], elle entreprend de nombreux voyages à travers le monde qui lui permettent de nourrir son inspiration. En Afrique, elle démarre une longue série de gravures sur le thème du Sahara et des vies de nomades, toujours en sépia et blanc. A lʼinverse, aux Etats-Unis et au Canada, elle quittera cette bicolorité et absorbera les nuances des paysages dʼautomne. Au Japon, elle sʼimprègne de la grande douceur et des millions de reflets des carpes koï.

Si cʼest principalement la couleur qui est essentielle dans son travail chez Hermès, cʼest surtout la construction, lʼarchitecture du dessin qui lui importent dans son devoir dʼartiste.

Lors de ces voyages multiples et variés, elle se sépare peu à peu de ses premiers amours, la sculpture et la gravure, pour se tourner vers la peinture. Elle participe également à de nombreux salons artistiques, et en 2003, elle remporte le prix de la V° Mostra di Grafica e Pittura de Pise, en Italie. En 2006, elle commence un travail en résidence au Jardin Botanique de Lyon, où elle redécouvre les carpes japonaises, qui deviendront par la suite un élément essentiel de sa peinture.En 2007, elle quitte définitivement le monde du luxe et de la mode pour se consacrer pleinement à son métier dʼartiste, afin dʼêtre « maître de (son) temps »[4].

Philosophie[modifier]

A la fin de la même année, elle rédige un article dans la revue « Clartés[5] » expliquant sa vision de lʼArt, en sʼappuyant à la fois sur sa propre expérience, comme sur ses pères. Toutes les racines déployées par ces grands maîtres artistiques et philosophiques des siècles passés doivent, selon elle, être un socle pour tout artiste qui souhaite mettre son art à contribution du monde. Ce sont donc la technique et les efforts apportés à la construction de lʼoeuvre qui sont fondamentaux pour faire ressentir des émotions au spectateur, le sujet et lʼaspect didactique nʼétant quʼaccessoires, « sans quoi toutes les Nativités du monde génèreraient en nous la même et unique émotion (...)[5]. ». Raphaëlle Jouffroy revendique ainsi sa volonté dʼapporter de la poésie et de revenir au vrai, à ce qui est important. Se tourner vers lʼessentiel dans un monde où, déjà, lʼimmédiateté et le neuf priment, non seulement dans la société de manière générale, mais aussi tout particulièrement dans le système artistique. Cʼest donc bien le dessin, la peinture, la sculpture... ainsi que lʼénergie déployée dans ces différents domaines, les vibrations coloristiques, lʼensemble des étapes successives nécessaires à la formation dʼune oeuvre, les différentes couches, dessins préparatoires, changements de cap... qui sont nécessaires, et même essentiels. [5]

Ses racines à elle, la peintre les fait plonger dans une importante lignée artistique, à la fois par les couleurs de Monet et Bonnard, les contrastes du Caravage et de Goya, mais aussi la présence des personnages de Rodin et Bourdelle.

Après avoir décidé de se consacrer exclusivement à sa vie dʼatelier, elle met donc à profit ce qui lʼa nourrit pendant sa formation, tout en choisissant de garder un pied dans son temps et dʼintégrer dans ses oeuvres des valeurs qui lui tiennent à coeur : la sobriété bien sûr, ainsi que lʼhumilité, mais aussi la méditation, le partage, lʼauthenticité, le respect de la nature... Cʼest dʼailleurs ce dernier aspect sur lequel elle se penche en premier lorsquʼelle adopte pleinement son nouveau statut. Ainsi, en 2008, elle quitte la France, traverse lʼAtlantique, et part sʼinstaller, seule, au milieu de la forêt canadienne. Elle se plonge alors dans les paysages foisonnants dʼAmérique du Nord, et y reste plusieurs mois, peignant principalement ce qui lʼentoure. Avant de revenir dans lʼhexagone, elle réalise une commande de quatre vitraux, et fait un crochet par New-York, où elle expose à la galerie Caelum.

Retour en France[modifier]

De retour en France, Raphaëlle Jouffroy continue de peindre des paysages et des morceaux de nature, plus ou moins animés et avec des palettes chromatiques plus ou moins larges. Ses voyages, ainsi que ses longues promenades quotidiennes et méditatives, nourrissent en profondeur son imagination et font naître des toiles aux sujets variés mais toujours très personnels. Ainsi, en naviguant entre ses deux ateliers (à la campagne lʼété, et en ville lʼhiver) et en observant ce qui lʼentoure, cʼest tout ce qui compose sa vie qui devient un sujet quʼelle aime peindre, sans y inclure aucune hiérarchie. Elle ne délaisse toutefois pas la présence humaine dans ses oeuvres, puisque celles-ci sont régulièrement habitées par de nombreux personnages, et notamment des enfants. Elle réalise également toute un ensemble dʼeaux- fortes sur les rapports charnels des amoureux, avec la série « Les baisers ».

A partir de 2010, la peintre se recentre sur la France et participe régulièrement à de nombreuses expositions un peu partout sur le territoire. Cʼest notamment le cas en Bourgogne, où elle se réinstalle après avoir quitté Lyon. Lors de ces salons, elle continue de présenter ses peintures, mais aussi certaines de ses photographies, genre dans lequel elle évolue de plus en plus.

Elle réalise aussi ponctuellement des commandes pour des particuliers ou des entreprises, comme en 2016 pour lʼINRA, et en 2018 pour Negosciences.

Les carpes koï[modifier]

En 2017, elle change dʼenvironnement et se plonge toute entière dans les eaux japonaises, en se concentrant sur un motif précis, celui des carpes koï. Elle présente alors, aux Archives départementales de la Côte dʼOr, une série de peintures à la fois très colorées et variées, quʼelle exécute sur des châssis de différents formats (carrés, rectangulaires, ovales... petits, mais aussi monumentaux) ainsi que sur des paravents. Le public est conquis, et pour elle, cʼest lʼaboutissement dʼune nouvelle série dʼoeuvres riches en couleurs et en émotions.

Deux ans plus tard, elle continue dʼexploiter les différentes facettes de cette série, mais cette fois-ci sur un matériau totalement novateur : elle sʼassocie avec Thierry Martin pour créer un ensemble de vasques et de coupes en céramique peintes. Lui réalise les objets, elle les peints en jouant sur les effets de matières et de volumes. La lumière, déjà très importante dans ses peintures, est transposée dans la réalité avec ces objets, par leurs couleurs et leur modelage uniques, propres à chaque pièce.

Par ailleurs, cet aspect sériel lui permet non seulement dʼexploiter le plus grand nombre possible des différents aspects de la réalité, mais également de continuer de dénoncer la course à lʼinédit pour lʼinédit.

En exploitant le vaste sujet des carpes koï par plusieurs formats et différents matériaux, Raphaëlle Jouffroy montre non seulement lʼétendue de son talent technique, mais aussi et surtout que cʼest avant tout une coloriste accomplie. Elle continue dʼailleurs à lʼexprimer à travers ses nouvelles thématiques picturales (scènes de plages, baignades animées...), où lʼeau a toujours une place vitale, prépondérante.

Références[modifier]

  1. A. C., « Sculpture : "Les discours, la forme, Beyrouth" », Les dernières nouvelles d'Alsace,‎
  2. Sylvie Ulmann, « Naissance d'un carré Hermès », Fémina,‎
  3. Sophie Chérer, « Coloriste », Le monde d'Hermès,‎
  4. Jean-Yves Rouillé, « Les voyages colorés de Raphaëlle Jouffroy », Le Bien Public,‎ (lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Raphaëlle Jouffroy, « La figuration contemporaine ou l'architecture du sensible », Clartés,‎

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