Pierre Mialet
| Naissance |
Paris (France) |
|---|---|
| Décès |
(à 83 ans) Paris (France) |
| Nationalité |
 Français |
| Domaines | Mathématicien, Entrepreneur, Inventeur |
| Institutions | École de l'air |
| Diplôme | ingénieur de l’École Supérieure d'Électricité de Paris |
| Renommé pour | les Cubes de Mialet |
| Distinctions | Apollo de l’Innovation |
Pierre François Camille Mialet, industriel, ingénieur mathématicien et psychologue français, né en 1926 à Paris, mort dans cette ville en 2010, fondateur de la Société de mathématiques pour la formation au développement (Somaford), a donné son nom à une méthode d’apprentissage fondée sur la logique des mathématiques, les « cubes de Mialet ».
Biographie[modifier]
Pierre Mialet est né à Paris le . Il est le fils d’Anthony Mialet, officier, et de Renée Bureau. Le contexte de la guerre, qui marque son adolescence, l’incite à se tourner vers une carrière militaire et à entrer à l’École de l’Air en 1945.
Cependant, son entraînement de pilote de chasse est interrompu par une pleurésie, séquelle des restrictions alimentaires de la France occupée. Durant sa convalescence, il suit les cours de l’Institut de psychologie de l’université de Paris, dont il sort diplômé, et opte pour une spécialisation technique du corps des officiers, qui le conduit à obtenir le titre d’ingénieur de l’École supérieure d'électricité.
Quittant le service actif en 1961, il devient alors ingénieur conseil à la Banque de Paris et des Pays-Bas de 1961 à 1965, puis directeur général de la société Application des Gaz – Camping Gaz de 1965 à 1971. Le rôle de l’innovation dans la valeur ajoutée d’une firme l’intéresse au plus haut point : l’innovation de rupture qui a conduit au succès de cette firme est le fruit de l’ingéniosité de quatre agents de maîtrise, qui ont su passer des grosses bouteilles de propane classiques au petit « bleuet » à cartouche jetable et à ses produits dérivés (lampe, Soudogaz, etc.) qui se sont répandus dans le monde entier.
Adepte des thèses gaullistes de la participation, et des idées de la « nouvelle société » de Chaban-Delmas et de Delors, et à la demande de François-Xavier Ortoli, alors Ministre de l’Industrie – qui lui a décerné en 1970 un Apollo de l’Innovation en tant que dirigeant d’Application des Gaz - Pierre Mialet devient délégué général de la Fondation pour l’innovation (1972-1979), dont l’objectif est de sensibiliser le patronat à l’innovation, condition de notre survie[1]. Il anime notamment des salons (premier salon Innova en 1973), colloques et rédige des articles dans ce sens. Il participe également à des colloques internationaux de recherche, en particulier le colloque Bernard Grégory « Science et décision » organisé par le CNRS et le MIT à Boston (1977-79). Il y rencontre notamment le linguiste Noam Chomsky.
Souhaitant passer du discours à la pratique, Pierre Mialet décide en 1979 de créer la Société de mathématiques pour la formation au développement (Somaford) sur la base d’un matériel pédagogique d’enseignement des mathématiques et de la logique inventé l’année précédente - les Cubes de Mialet - fondé sur une syntaxe unique et un modèle : l’arbre généalogique ou le Monoïde Ancestral[2]. De 1980 à 1984 s’ensuit une période de mise au point et de tests de la pédagogie correspondante adaptée à des stagiaires de différents niveaux.
À partir de 1986, les cubes de Mialet sont utilisés par plusieurs entreprises des secteurs industriel et tertiaire pour la reconversion de leurs salariés ou pour l’évolution des compétences de ces derniers. Puis les centres de formation s’y intéressent, dans le cadre d’un transfert de savoir-faire, pour la formation de leurs propres stagiaires.
À partir de 1992, Pierre Mialet consacre l’essentiel de son temps à la recherche mathématique en amateur, avec une centaine de conjectures et plusieurs dizaines de théorèmes sur l’arithmétique et sur la logique, dont certains sont démontrés en collaboration avec son binôme de recherche Jean-Claude Wanner[3].
Pierre Mialet est décédé le à Paris, âgé de 83 ans. Il avait été décoré de la Légion d'honneur[4].
Écrits[modifier]
- « Éditoriaux de Pierre Mialet » in Les cahiers de l’innovation, publiés par le Fondation pour l’Innovation, 1973-1974.
- Critique des épistémologies (rapport au Ministère de la recherche et de la technologie) – 1981.
- Incidence de l’informatique sur l’emploi (rapport au Ministère du travail) – 1982.
- Actes de la Novatique (rapport à la Direction générale des télécommunications) – 1982.
- Information sémantique (rapport au Ministère de la défense) – 1983.
- « Quelques réflexions à propos du colloque « Recherche et technologie », Revue Echange et Projets, 1983.
- « Scientisme autoritaire ou faillibilisme de la science », revue Echange et Projets, 1985.
- « Réalité psychique et/ou réalité matérielle », in Cliniques et communication, sous la direction de Laurent Ottavi, Presses Universitaires de Rennes, 1996, p. 99-114.
- « Sur le fondement des mathématiques », Les Papiers du Collège International de philosophie, no 57, 2003.
Notes et références[modifier]
- ↑ Titre de l’.
- ↑ Pierre Mialet, « Un traitement logico-mathématique de l’ancestral », dans E. Deret, P. Delpirou et G. Popieul, Outils de développement cognitif : théories, méthodes, pratiques, Paris, L'Harmattan, , p. 109-111.
- ↑ « Théorèmes de Mialet-Wanner », sur jcwanner.pagesperso-orange.fr.
- ↑ Who's Who in France, 2015, « Pierre Mialet », [lire en ligne]
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