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Patrick Destremau

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Patrick Destremau
Description de l'image Le général de corps d’armée Patrick Destremau, directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et de l’Enseignement militaire supérieur (EMS).jpg.

Biographie

Naissance (64 ans)
à Alger
Nationalité française
Profession
directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et de l’Enseignement militaire supérieur (EMS)
Formation
École spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan en 1981
École d’application de l’arme blindée cavalerie (EAABC) de Saumur en 1983
École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1983
École nationale supérieure des télécommunications (Sup’Telecom) en 1996

Patrick Destremau est un général de Corps d’Armée français.

Directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale[1] et de l’Enseignement militaire supérieur[2]


Biographie[modifier]

Né le à Alger, général de corps d’armée[3], il est depuis le directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et de l’Enseignement militaire supérieur (EMS)[4].

Famille et vie privée[modifier]

Fils ainé d’Olivier Destremau et d’Odile Teissier, héritier d’une longue lignée d’officiers, Patrick Destremau est l'arrière-petit-fils du général Félix Destremau. Son grand-père Jean Destremau[5] a fait les campagnes d'Italie et de France de 1943 à 1945 et a été tué en 1948 en Indochine alors qu’il commandait comme colonel la demi-brigade coloniale stationnée à Vinh Long. Son père, Olivier Destremau[6] (1933-2010) était officier parachutiste puis colonel des troupes de montagne et sa mère, Odile Teissier était la fille du général Henri Teissier. Il a deux frères, Thierry (prêtre - décédé en 2019) et Christian. Marié avec Diana Mangalagiu[7], il est père de cinq enfants nés d'une précédente union.

Il est neveu de Bernard Destremau (homme politique, diplomate, ancien tennisman), de l’archevêque émérite d’Alger, Monseigneur Henri Teissier et un cousin du skipper Sébastien Destremau.

Formation[modifier]

Patrick Destremau entame son cursus militaire en accédant à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan en. Il termine major de sa promotion et choisit de servir dans l’arme des Troupes de Marine, spécialité Blindés. À sa sortie, en 1983, il rejoint l’École d’application de l’arme blindée cavalerie (EAABC) de Saumur. Ingénieur de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1983, de l’École nationale supérieure des télécommunications (Sup’Telecom) en 1996[8] et breveté de l’École de guerre en 1998[9], il a été auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)[10] et du Centre des hautes études militaires (CHEM) de 2006 à 2007.

Dans le cadre de ses études à Sup’Telecom, il est détaché auprès de la société américaine Space Systems/Loral à Palo Alto en Californie, États-Unis et ses travaux sur la conception des antennes réseaux des satellites Global Star sont récompensés par l’attribution du Prix Ingénieur Général Henri Sabatier.

Carrière[modifier]

Entre 1984 à 2006, il sert principalement au sein du Régiment d'infanterie chars de marine (RICM) et participe à de nombreuses opérations en Afrique sahélienne et centrale, dans les Balkans et dans le Pacifique Sud. Il est notamment déployé au sein de l’opération Manta au Tchad en 1984, de l'opération Épervier en République Centre-Africaine en 1987 et 1989, de la FORPRONU (Force de protection des Nations unies) en Croatie en 1992 et au sein de la SFOR (Stabilization Force) de l’OTAN en Bosnie en 1998.

Nouvelle Calédonie[modifier]

En , le lieutenant Patrick Destremau arrive en Nouvelle Calédonie comme chef de peloton à l’escadron blindé du Régiment d’infanterie de marine du Pacifique Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC). Un an plus tard, entre les deux tours de l'élection présidentielle, lors de l'attaque sanglante de la brigade de gendarmerie et la prise en otages des gendarmes d’Ouvéa, il assure la sécurité de l’aéroport d’Ouloup. Détaché ensuite auprès du général Jacques Vidal, il tente de négocier le la libération des otages[11] avec les preneurs d’otages kanaks devant la grotte d’Ouvéa (où sont retenus des gendarmes), mais il est à son tour pris en otage. Il restera détenu dans la grotte durant 9 jours, avant d’en être libéré le avec l’opération « Victor » qui fera 19 tués chez les militants mélanésiens et deux chez les militaires[12].

De nouveau en poste en Nouvelle-Calédonie de 2000 à 2002, Patrick Destremau est sous-chef « Opérations » à l’état-major interarmées du commandement supérieur en Nouvelle-Calédonie, responsable notamment des opérations, de l’action de l’État en mer et du développement des relations internationales militaires avec les états de la région (Australie, Nouvelle-Zélande, arc mélanésien).

De retour en métropole de 2002 à 2004, il est architecte des systèmes d’information auprès de l’Etat-major de l’armée de Terre.

Côte d’Ivoire[modifier]

Commandant le RICM de 2004 à 2006, dans le cadre de l’opération Licorne, il est chef du groupement tactique interarmes (GTIA) n°1 en République de Côte d’Ivoire d’ à , stationné à Bouaké et Yamoussoukro.

Lors de la reprise des combats de entre les parties, une unité de son GTIA est bombardée à Bouaké[13] par des avions ivoiriens tuant 9 militaires et un civil et blessant plus de 40 autres soldats dont certains resteront lourdement handicapés.

Lors des émeutes d’Abidjan qui suivent, il est chargé avec son unité d’évacuer les ressortissants français menacés dans la ville d’Abidjan. Son détachement est mis en cause dans la fusillade qui éclate, le , devant l’hôtel Ivoire au centre de la capitale. A la suite d’échauffourées avec des manifestants ivoiriens, des tirs provoquent la mort et blessent plusieurs manifestants. Le bilan est contesté : des sources médicales ivoiriennes font état d’« au moins sept morts et de plusieurs dizaines de blessés », tandis que le ministère français de la Défense reconnait « un peut-être deux morts » imputables à des tirs français. Le colonel Destremau s’en défend et assure au journal Libération que ses marsouins n’ont pas tiré à balles réelles sur des Ivoiriens non armés. A cette occasion il demande à pouvoir témoigner devant une commission d’enquête pour défendre l’honneur de ses soldats.

En 2012, le RICM est cité une 19ème fois à l'ordre de l'Armée pour les actions conduites sous son commandement en République de Côte d’Ivoire, à Bouaké et Abidjan.

État-major des Armées[modifier]

En 2007 il prend la responsabilité au sein de l’état-major des Armées (EMA) du programme « Scorpion »[14] de modernisation et de numérisation des véhicules de combat de l’Armée de Terre. Il développe l'info-valorisation du projet en incluant dans le programme le système d’information du combat Scorpion (SICS)[15].

Secrétaire général du Collège des officiers de cohérence opérationnelle en 2010-2011, il pilote le groupe de travail de l’Etat-major des Armées de préparation de la future loi de programmation militaire 2014-2019. Nommé général de brigade en 2011, il conduit de 2011 à 2014 la réforme du haut commandement des armées et représente le chef d’Etat-major des Armées dans la réforme de la gouvernance du ministère[16].

Adjoint au sous-chef « Performance »[17] de 2014 à 2016, il représente le chef d’Etat-major des Armées dans la commission Bernard Pêcheur portant sur l' Association professionnelle nationale de militaires. Il est administrateur de l'Établissement public des fonds de prévoyance militaire et de l'aéronautique[18].

De 2016 à 2018, il est sous-chef « Performance »[19] à l'Etat-major des Armées et à ce titre responsable de la préparation et du moral, ainsi que de l’organisation générale et du modèle des ressources humaines des armées. Il est vice-président du conseil d'administration de l'établissement public Économat des Armées[20].

lnstitut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et de l’Enseignement militaire supérieur (EMS)[modifier]

Il est depuis le directeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et de l’Enseignement militaire supérieur (EMS). Il est chargé par le Premier Ministre d’en conduire la réforme[21].

Grades et dates de promotion[modifier]

Sous-lieutenant : 1983

Lieutenant: 1984

Capitaine : 1988

Commandant : 1993

Lieutenant-colonel : 1997[22]

Colonel : 2002[23]

Général de brigade : 2011[24]

Général de division : 2014[25]

Général de corps d’armée : 2016[19]

Décoration[modifier]

Le général de Corps d’Armée Patrick Destremau est commandeur de la Légion d'honneur et de l'ordre national du Mérite. Il a été décoré de la Croix de la Valeur militaire avec palme et à l'ordre du Corps d'Armée.

Croix de la Valeur militaire avec palme : 1988

Croix de la Valeur militaire à l’ordre du Corps d'Armée : 2005

Commandeur de l’ordre national du Mérite : 2012[26]

Commandeur de la Légion d'honneur : 2016[27]

Écrits  [modifier]

« A la rechercher du succès en Afrique de l’Ouest » revue Inflexions, 2006[28].

« The future of war ? » revue Inflexions, 2008[29].

« Scorpion : la supériorité par l’agilité » Défense & Sécurité Internationale hors-série n°3, juin-[30]

Avec Jérôme Lemaire : « La mise en place du programme SCORPION » Défense & Sécurité Internationale n°59, [31]

« L'efficacité militaire : spécificités et paradoxes » revue Cahiers philosophiques, 2010[32].

Notes et références[modifier]


  1. « Institut des hautes études de défense nationale | », sur www.ihedn.fr (consulté le 30 août 2019)
  2. « MESURES NOMINATIVES - MINISTÈRE DES ARMÉES », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 30 août 2019)
  3. « Général de corps d’armée Patrick DESTREMAU | Institut des hautes études de défense nationale », sur www.ihedn.fr (consulté le 5 mars 2020)
  4. « Version électronique authentifiée publiée au JO n° 0178 du 04/08/2018 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 5 mars 2020)
  5. « La Saint-Cyrienne | Ils s'instruisent pour vaincre. », sur www.saint-cyr.org (consulté le 5 mars 2020)
  6. « Généalogie de "Olivier" René Waldemar DESTREMAU », sur Geneanet (consulté le 5 mars 2020)
  7. (en-US) « Prof. Dr. Diana Mangalagiu – Global Climate Forum » (consulté le 5 mars 2020)
  8. Arrêté du 11 mars 1997 portant attribution du diplôme d'ingénieur de l'Ecole nationale supérieure des télécommunications (lire en ligne)
  9. Arrêté du 26 août 1998 portant attribution du brevet d'études militaires supérieures (lire en ligne)
  10. Arrêté du 26 septembre 2007 conférant la qualité d'ancien auditeur de la 59e session nationale de l'Institut des hautes études de défense nationale (cycle 2006-2007) (lire en ligne)
  11. Enquête sur Ouvéa : rapport et témoignages sur les évènements d'avril-mai 1988, Editions de l'Atelier, , 202 p. (ISBN 978-2-85139-096-7, lire en ligne)
  12. Sylvain Rakotoarison, « L'histoire précise de la prise d'otages d'Ouvéa en 1988 (3) », sur Le Blog de Sylvain Rakotoarison (consulté le 5 mars 2020)
  13. « RICM : les chefs de corps depuis 1914 - Site officiel ANA RICM », sur www.anciens-du-ricm.org (consulté le 5 mars 2020)
  14. « Pensée mili-terre - Accueil », sur www.penseemiliterre.fr (consulté le 5 mars 2020)
  15. « Selon le colonel Destremau, les Soukhoï étaient "rattachés au premier cercle" de Laurent Gbagbo », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 5 mars 2020)
  16. Thomas Hofnung, «Pour l'honneur de mes soldats», sur Libération.fr, (consulté le 5 mars 2020)
  17. Modèle {{Lien web}} : paramètre « titre » manquant. https://www.defense.gouv.fr/terre/equipements/scorpion/scorpion/scorpion2/presentation2, sur www.defense.gouv.fr (consulté le 5 mars 2020)
  18. Arrêté du 29 octobre 2014 portant nomination au conseil d'administration de l'Etablissement public des fonds de prévoyance militaire et de l'aéronautique (lire en ligne)
  19. 19,0 et 19,1 « Version électronique authentifiée publiée au JO n° 0158 du 08/07/2016 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 9 mars 2020).
  20. Arrêté du 20 octobre 2016 portant nomination du vice-président du conseil d'administration de l'établissement public Economat des armées (lire en ligne)
  21. « Projet de loi de finances pour 2020 : Direction de l'action du Gouvernement : Coordination du travail gouvernemental », sur www.senat.fr (consulté le 9 mars 2020)
  22. Décret du 10 novembre 1997 portant nomination et promotion dans l'armée active (lire en ligne)
  23. Décret du 9 juillet 2002 portant nomination et promotion dans l'armée active (lire en ligne)
  24. « Version électronique authentifiée publiée au JO n° 0142 du 21/06/2011 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 9 mars 2020)
  25. « Version électronique authentifiée publiée au JO n° 0294 du 19/12/2015 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le 9 mars 2020)
  26. Décret du 8 novembre 2012 portant promotion et nomination (lire en ligne)
  27. Décret du 1er juillet 2016 portant promotion (lire en ligne)
  28. Patrick DESTREMAU, « À la recherche du succès en Afrique de l’ouest », sur www.cairn.info
  29. Patrick Destremau, « The future of war? », Inflexions 2008/1 (N° 8), pages 131 à 139,‎ , p. 131 à 139 (lire en ligne)
  30. admin, « 2008 | Institut de Stratégie Comparée (ISC) » (consulté le 9 mars 2020)
  31. admin, « 2010 | Institut de Stratégie Comparée (ISC) » (consulté le 9 mars 2020)
  32. Pactrick Destremau, « L'efficacité militaire : spécificités et paradoxes », sur https://www.cairn.info,

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