Mohamed Abdelwahhab Rafiki
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Mohammed Abdelwahab Rafiki ou Rafiqi, aussi connu sous le nom d'Abou Hafs, est un penseur et chercheur en études islamiques, emprisonné de 2003 à 2012 pour ses liens avec les courants extrémistes du salafisme puis déradicalisé et devenu un défenseur d'une lecture modérée de l'islam.
Formation[modifier]
Mohammed Abdelouahab Rafiqui est né le 25 mai 1974 à Casablanca au Maroc. À un jeune âge, il a déménagé entre de nombreuses villes du royaume du Maroc pour apprendre le Coran et étudier ses enseignements. Dans sa jeunesse, il suit les leçons de prédicateurs tels que Taqi al-Din al-Hilali et Abdul Hamid Kishk. À Casablanca, il suit les leçons de Muhammad Zahul, Al Qadi Barhoun, Idris Al-Jay, Omar Mohsen, Abdel Bari Al-Zamzami et d'autres[1].
Élevé dans le quartier Bourgogne à Casablanca, son père Ahmed Rafiki dit Abou Hodeifa, religieux rigoureux, lui interdit tout accès à la culture moderne ; cependant, sa mère, fonctionnaire marocaine, lui apporte en cachette des livres et des magazines et lui donne des tickets de cinéma[2]. Quand son père part comme volontaire parmi les moudjahidines dans la guerre d'Afghanistan, Mohamed Abdelwahhab, âgé de 14 ans, part le rejoindre en 1996. Il séjourne ensuite en Arabie saoudite ; il étudie la théologie à l'université de Médine dans le courant du wahhabisme et devient, pour peu de temps, imam de la localité d'Aljourf. En 1998, il rentre au Maroc où il s'inscrit pour une thèse de doctorat et donne des cours à l'université d'al-'Anq à Casablanca. Il va ensuite s'établir à Fès, ville de tradition religieuse. Il parle couramment le français et l'anglais[3].
De l'extrémisme à la déradicalisation[modifier]
Jeune prédicateur à la mosquée de Douar al Boukhari, dans un quartier populaire de Fès, sous le nom d'Abou Hafs, il est un des animateurs les plus actifs du courant salafiste qui entend revenir au modèle des origines de l'islam. Il attire un public nombreux et tient des discours radicaux. Ses partisans, des jeunes gens barbus vêtus à la mode afghane, forment une milice qui veille à l'ordre moral de la ville ; ils patrouillent dans les rues pour réprimer les couples illicites, les prostitués hommes ou femmes, les buveurs d'alcool et les revendeurs de drogue : les contrevenants sont battus à coups de fouet, de poings ou de pieds. Six de ces miliciens sont arrêtés dont quatre suivaient les cours d'Abou Hafs mais il nie tout rapport avec leur groupe. En mai 2002, il est condamné à six mois de prison pour un discours où il traitait les chefs d'État arabes de valets des juifs et des croisés. Lors de son procès, ses partisans se rassemblent devant le tribunal. Il est gracié peu après par le roi Hassan II[4]. Il est arrêté après les attentats de Casablanca du 16 mai 2003 et passe sept ans en cellule individuelle, de 2005 à 2012. Il est déradicalisé en prison[5]. Dans un texte publié en 2007, pendant son emprisonnement, il condamne les attentats et le takfir (excommunication) pratiqués par les groupes extrémistes. Après sa libération, avec un autre ancien prisonnier islamiste, Hassan El Kettani, il fonde l'association Dar al-Hikma et se consacre au travail social[6]. Il anime le Centre Al-Mizan pour la prévention de l'extrémisme religieux[7]. Il est considéré comme un spécialiste de l'extrémisme, du terrorisme et de la réforme religieuse[8].
Responsabilités[modifier]
Notes et références[modifier]
- ↑ « عبد الوهاب رفيقي .. مسار طويل من التيه السلفي إلى رحاب الأنوار – ماپ إكسپريس », sur www.mapexpress.ma (consulté le 8 août 2021)
- ↑ « Abou Hafs, la culture et la déradicalisation », Hespress, 22 juin 2019.
- ↑ Bernard Rougier, Qu'est-ce que le salafisme ?, PUF, coll. « Proche orient », 2008, ch. « Le wahhabisme au Maroc »
- ↑ Bernard Rougier, Qu'est-ce que le salafisme ?, PUF, coll. « Proche orient », 2008, ch. « Le wahhabisme au Maroc »
- ↑ « Abou Hafs, la culture et la déradicalisation », Hespress, 22 juin 2019.
- ↑ Moving towards Political Participation; The Moderation of Moroccan Salafis since the Beginning of the Arab Spring, Stiftung Wissenschaft und Politik, janvier 2013
- ↑ « Abou Hafs, la culture et la déradicalisation », Hespress, 22 juin 2019.
- ↑ (ar) « محمد عبد الوهاب رفيقي », Hespress - هسبريس جريدة إلكترونية مغربية, (lire en ligne, consulté le 8 août 2021)
Bibliographie[modifier]
- Bernard Rougier, Qu'est-ce que le salafisme ?, PUF, coll. « Proche orient », 2008 [1]
- « Abou Hafs, la culture et la déradicalisation », Hespress, 22 juin 2019 [2]
Liens externes[modifier]
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- La chaine youtube de Mohamed Abdelouahab Rafiqui
- La chronique d'Abou Hafs sur H24 info
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