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La Sorcière de Granville

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Typique écharpe posée sur le coin des cheminées par la Sorcière de Granville. Les parents normands les posaient durant la nuit.

La Sorcière de Granville, parfois appelée Sophie est une légende Normande, désignant une femme venant hanter les nuits des enfants. Puisant probablement ses origines dans des contes celtiques se partageant au sein des familles, ce qui était une croyance il y a plusieurs siècles est désormais une histoire fondatrice du folklore de la ville de Granville.

Histoire et origine du mythe[modifier]

Il est difficile de dater précisément l'émergence de la légende de la Sorcière de Granville[1], puisqu'il s'agit principalement d'une histoire orale. Restreinte au cercle familiale, elle était en effet racontée aux enfants Normand afin de les effrayer, dans le but de les divertir et d'assurer une autorité parentale à la manière des mythes du Grand Méchant Loup, où encore celui du Père Fouettard.

Origine de la légende[modifier]

On peut néanmoins supposer que cette histoire a plusieurs siècles puisque l'ensemble des individus la partageant l'ayant appris de personnes qui l'avaient elles-mêmes apprises via leur ancêtres (etc). L'une des théories les plus tangibles affirment que ce mythe serait en réalité un dérivé plus sombre de l'histoire de Naïa la Sorcière. En effet, si l'on retrouve des similitudes physiques et géographiques entre les deux contes, l'aspect effrayant de la version Normande aurait permis à cette dernière de se répandre dans la région et s'inscrire durablement dans le folklore local. En outre, aucune histoire de la Sorcière de Granville ne lui attribue des dons d'ubiquité ou des pouvoirs mystiques.

Les traces écrites sont donc très rares, de même que l'écho qu'on peut retrouver au sein des œuvres et du folklore locaux. C'est donc la tradition orale en cercle restreint qui a mené à la formation de la légende.[2]

Le mythe[modifier]

La légende de la Sorcière de Granville raconte qu'un soir d'automne, lors d'un festin organisé par plusieurs voyageurs venus découvrir la côte Atlantique, une sorcière serait apparue. Partageant un énorme plat de viande haché, haricots, tomates et épices, les étrangers n'auraient pas écouté le conseil de leurs parents : être parcimonieux dans leur consommation d'alcool et se méfier de l'inconnu.

Alors que l'alcool faisait son effet, et qu'aucun ne prenait garde aux histoires de leur enfance, l'une d'entre eux marchant sans la pluie aux alentours de leur demeure aperçu une femme grelottant et pleurant. Celle-ci tenait alors des propos incohérents et emplis de mystères, que l'alcool coiffait de normalité. Les versions varient, mais la majorité d'entre elles affirment que la tenancière de la demeure, trop aimable avec l'inconnue, l'accueilli afin qu'elle se réchauffe. Les voyageurs, apitoyés, proposèrent de l'accompagner jusque chez elle - une adresse imaginaire afin de piéger les jeunes hommes et femmes. Arrivée dans une ruelle sombre, la sorcière dévoilait alors de longues dents pointues, et les voyageurs disparaissait de Granville dans un cri étouffé. Bien souvent, la sorcière revenait sur ses pas plus tard dans la nuit, profitant du sommeil de la tenancière pour poser une écharpe sur le coin de la cheminée. Cette écharpe faisant parfois guise d'avertissement pour les prochains voyageurs, parfois de signature de crime.

Variations[modifier]

Plusieurs surnoms existent pour désigner la Sorcière de Granville : Sophie, la Sorcière, l'affre de la vieille ville ou encore dans une version plus contemporaine et exclusive à une population jeune, la crackeuse des remparts.

Echos actuels[modifier]

Bien que cette histoire soit désormais de moins en moins répandue, du fait de la déperdition de la tradition orale au profit d'une culture plus mondialisée, existant notamment à travers les écrans et les soirées de contage d'histoire se faisant de plus en plus rare, quelques personnes âgées font toujours perdurer ce mythe.

Il est ainsi courant d'entendre des jeunes rigoler à ce sujet lors de soirées, où bien affirmer l'avoir vu roder autour de leur demeure.

On peut en trouver de très brèves évocations au Musée d'art et d'histoire de Granville.[3]

Exemple récents du mythe[modifier]

Lors d'une récente (automne 2020) interview effectuée sur la matinale de la radio GranvilleFM (radio locale), des jeunes parisiens ont ainsi affirmé l'avoir croisé durant une fête. Celle-ci serait apparu comme l'affirme les contes sanglotant près de leur habitation, ne se faisant pas prier pour venir au sein de leur appartement, ni pour s'y affirmer avec une certaine véhémence. Nul ne comprenait sa présence, ses palabres incohérentes et ne semblait faire confiance à cet air blafard. Quelque peu déstabilisée, la jeune femme à qui appartenait le lieu aurait insisté pour lui venir en aide, l'aider à reprendre ses esprits et retrouver ses affaires égarées. Néanmoins, cette hospitalité n'était pas partagée par l'ensemble des voyageurs : une dénommée " Chloé " aurait particulièrement été marqué par les irruptions régulières de la sorcière dans sa chambre, allant même jusqu'à tremper son lit. Un certain Julien, au taux d'alcoolémie flirtant amoureusement avec l'excès, se laissa même emporter par ses années d'expériences en combat de rue, chahutant la sorcière. Certains prirent peur qu'elle lui lança des malédictions, mais elle se fit simplement vicos. Le dénommé Elias, lui, fit preuve d'un flegme à toute épreuve et permettait d'équivaloir l'attitude trop bienveillante de la tenancière des lieux, Madeleine.

L'animosité ambiante aurait ainsi poussé la sorcière qui se faisait alors surnommer Sophie à s'en aller chez elle accompagnée par plusieurs d'entre eux. Cependant, après plusieurs centaines de mètres, la sorcière qui affirmait tantôt s'appeler Judith, annonça que l'adresse était fausse.

Après quelques pourparlers, les voyageurs rentrèrent satisfaits. Mais la sorcière réapparu à plusieurs reprises à la porte, l'air hagard et errant dans les rues de Granville. Son ton se faisant alors plus ferme, son aigreur accentuée et son animosité explicite vis-à-vis du groupe, à l'exception de la personne détentrice des lieux. Cependant, du côté des parisiens leurs doutes s'affirmaient aux côtés de leur fermeté, et elle fut aperçue brièvement à l'aube une dernière fois. Cependant, après avoir quitté les lieux, une trace subsistait : son écharpe sur le coin de la cheminée, alors qu'aucun ne se rappelait l'avoir vu à cet endroit.

Interprétations[modifier]

Symbolique du mythe[modifier]

La Sorcière de Granville symboliserait donc les peurs les plus enfouis des jeunes gens, et serait avant tout une légende protectrice  :

Vis à vis des plus jeunes générations, afin de les tenir éloignés du risque de l'inconnu, et vis-à-vis de la communauté Granvillaise, décourageant auparavant les voyageurs de venir.

Lorsqu'aucune mésaventure n'arriverait au voyageur, il s'agirait alors d'une mise en garde de la fragilité de l'existence, et du danger des alentours.

Si le mythe de la Sorcière de Granville apparaît donc au premier abord comme effrayant, son interprétation profonde et le message transmis semble plutôt pointer du doigt une volonté conservatrice et paternaliste de certaines populations de la région normande. [4]

Sources[modifier]

  1. Yves Lecouturier, Sorciers, sorcières et possédés en Normandie : procès en sorcellerie du Moyen Age au XVIIIe siècle, Non précisé, Ouest-France, , 189 p. (ISBN 2-7373-5630-X), p. 14, 78-84, 127
  2. Annales de Normandie, (lire en ligne)
  3. « Musée D'art et d'Histoire de Granville »
  4. « Contes et légendes de Normandie »

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