L'Autre livre
L'autre LIVRE, pour reprendre l'orthographe adoptée, est une association d'éditeurs indépendants.
Créée en marge du salon du livre de la porte de Versailles à Paris, cette association qui rassemble une centaine de maisons d'éditions indépendantes, organise chaque année depuis 2003 à Paris le "Salon des éditeurs indépendants".
Définitions[modifier]
Dans ses statuts, "l'association a pour but la défense et la promotion des éditeurs indépendants à travers notamment l'organisation d'un salon international des éditeurs indépendants ainsi que toute autre initiative décidée pouvant contribuer à la diffusion du livre".
L'autre LIVRE définit comme indépendant, un éditeur qui ...
- n'appartient pas à un groupe dont l'édition n'est qu'une activité parmi d'autres ;
- n'est pas lié à un syndicat, un parti politique, une église ou une secte ;
- ne fait pas d'édition à compte d'auteur ni que de l'autoédition.
États généraux de l'édition indépendante[modifier]
L'autre LIVRE est à l'origine des États généraux de l'édition indépendante.
- Les premiers États généraux (29 avril 2005) ont permis d’élaborer des analyses et des propositions pour la profession, rassemblées dans le "Livre blanc de l'édition indépendante"[1], publié à cette occasion par l'association.
« Les États généraux ont mis en évidence l’importance de l’existence des nouveaux éditeurs, petits éditeurs indépendants des grands groupes. Ils sont un élément essentiel au maintien d’une vraie bibliodiversité. Le fait nouveau est que, contrairement à certaines traditions de la profession, une action collective commence à être envisagée par les petits éditeurs qui commencent à se regrouper, comme en témoigne le succès de cette réunion. De plus en plus de voix (dans l’édition, la presse, les pouvoirs publics) font écho de ces préoccupations. La situation de l’édition indépendante a d’ailleurs été l’un des thèmes les plus discutés au dernier salon du Livre de Paris.» Pour passer de l’expression du souci général à la définition de mesures concrètes, et des discours aux actes, il a été décidé d’interpeller les pouvoirs publics par la rédaction d’un Livre blanc et d’aller vers une rencontre avec le SNE. Il a également été proposé que se constitue "un conseil permanent associations d’éditeurs indépendants" (plusieurs regroupements, d’importances inégales et de vocations parfois différentes, ayant été répertoriés) afin de disposer d’un lieu collectif de concertation et d’être en mesure, quand nécessaire, de s’adresser en commun aux pouvoirs publics et aux différents partenaires. À la suite des États généraux qui ont été l’occasion de dresser un bilan de la situation, les membres de l’association ont donc travaillé et précisé les propositions (lire le Livre blanc pour un développement de ces points):
- État des lieux sous la forme de trois constats : Un univers du livre de plus en plus inégal (nombres de titres ventes, catégories), l’indépendance en danger (un duopole dominant, les grands groupes ente tradition et concentration), l’importance des éditeurs indépendants.
- Propositions sur trois axes complémentaires : les défis de la mondialisation (la concentration et le pluralisme, les nouvelles technologies, la langue), les aides nécessaires (Aide aux entreprises, à la création, à la distribution et à la diffusion -libraires, collectivités, ventes directes-, à la communication et la promotion), l’organisation de la profession.
- Les seconds États généraux (23 octobre 2008) ont donné naissance à un "Plan d'urgence pour l'édition indépendante"[2], comportant 10 propositions (dont le lancement d'un Observatoire de l'édition et la création d'une Charte de l'autre LIVRE) ainsi listée (lire le Plan d'urgence pour un développement de ces propositions) :
- Renforcer les dispositifs existants pour l'aide publique et en inventer de nouveaux
- Soutenir les initiatives de coopération entre éditeurs indépendants
- Mettre en débat le projet d'une réforme du CNL pour un mécanisme d'aide au fonctionnement
- Étudier un statut juridique d'éditeur indépendant de création
- Établir une Charte qualité de l’autre LIVRE
- Instaurer un tarif postal pour le livre
- Consacrer une part des acquisitions des bibliothécaires à la production des éditeurs indépendants
- Faire figurer l'attention et la défense de l'édition indépendante parmi les obligations culturelles de la mission de service public des chaînes
- Instaurer un pourcentage de droit sur les ouvrages du domaine public
- Mettre sur pied un Observatoire du livre.
Salon des éditeurs indépendants[modifier]
L'autre LIVRE organise chaque année le "Salon des éditeurs indépendants" à Paris.
Depuis 2003, ce salon gratuit rassemble 150 exposants et 5000 visiteurs dans le centre de Paris. L'objectif est de présenter au grand public la richesse offerte par la diversité éditoriale que proposent les éditeurs indépendants, ce que L'autre LIVRE nomme depuis sa création la "bibliodiversité".
Par tradition, le salon rassemble des éditeurs de sciences humaines confirmés (Delga, Le Temps des Cerises) tout en donnant la parole à de plus jeunes maisons (Le passager clandestin).
Au-delà des différentes tendances, le salon offre une variété de genres : poétiques, narratifs ou expérimentaux… sans limite de forme, de registre ou de style (livres-objets chez Zinc éditions, livres d'artiste qui mêlent poèmes et arts plastiques chez Céphéides, livres de bibliophilie chez Transignum). D’autres éditeurs s’engagent dans des réflexions plus théoriques sur les arts (éditions de l’Usine, Talmart, L’Arachnéen, Manucius). Le théâtre est aussi bien représenté (L’Arche, l’Amandier). Contes, nouvelles, BD… sont rassemblés sur le pôle des éditeurs jeunesse (A dos d’âne, HongFei Cultures, Jasmin, Dadoclem). Les éditions Diane de Selliers propose des livres d’art de poche. Romans, témoignage, fiction, anticipation… le salon offre également un choix important de nouveautés en littérature (Le Sonneur, Sillage). Le salon L’autre LIVRE montre aussi le rôle des éditeurs indépendants dans le domaine de la poésie avec des maisons de qualité (La délirante, Jacques Brémond, Le Temps des Cerises).
Par ailleurs, ce salon international accueille cette année des éditeurs francophones : Les écrits des Forges (Canada), Lux éditeur (Canada), Cetim (Suisse), Phi Édition (Luxembourg), Les Carnets du dessert de Lune, La Part de l'œil et Daily-Bul (Belgique). Les éditeurs spécialistes du monde arabe sont également présents (Al Manar, Bouchène, Turquoise, Bleu autour). Enfin, chaque année une région est représentée (le centre régional du livre de la région Lorraine met à l’honneur 5 de ses éditeurs : Aspect, La Dragonne, Au Fond du grenier, Hermaphrodite et Le goûteur chauve).
La liste complète des exposants est publiée sur le site du salon[3].
Défense et promotion des éditeurs indépendants[modifier]
L'autre LIVRE propose des rencontres et des débats autour de l'édition indépendante :
- Les éditeurs adhérents partagent un stand collectif ou sont représentés par l'association sur les grands salons lorsque les moyens individuels ne permettent pas d'être présent : Salon du livre de la porte de Versailles à Paris, Salon du livre de Genève, Marché de la poésie, etc.
- L'association organise chaque année un débat public sur le thème de l'édition indépendante au Salon du livre de la porte de Versailles à Paris pour sensibiliser les industriels du secteur présents à cette occasion.
- Enfin, des rencontres sont proposées tous les mois aux adhérents pour étudier l'évolution de leur profession.
L'autre LIVRE communique et interpelle les élus pour la défense des éditeurs indépendants :
- Certaines conclusions des rencontres et débats de l'association donnent lieu à des communications aux élus : Lettre envoyée aux groupes parlementaires de l'assemblée nationale et du Sénat, Interpellation du Ministre de la culture, Lettre aux candidats à la présidence de la République... Ces documents sont publiés sur le site internet de l'association[4].
- Pétition pour un tarif postal du livre : "Considérant que les frais postaux pèsent lourdement sur l’activité des éditeurs, des libraires et sur la diffusion du livre en France, nous demandons à l’État et à la direction de l’entreprise publique La Poste, de créer un tarif préférentiel pour les livres et les revues (indépendamment, pour celles-ci, de l’attribution ou non d’un numéro de commission paritaire)". En 2006, lors du 4e Salon des éditeurs indépendants L'autre LIVRE, la pétition relayée par Les ateliers du Gué recueille plus de 8 000 signatures[5].
- Lettre ouverte pour une baisse des tarifs au salon du livre de Paris : "le tarif « Trampoline » est désormais exclusivement réservé aux primo exposants. Pour pouvoir bénéficier d’un stand équivalent, un petit éditeur ayant déjà participé au Salon devra dorénavant débourser plus de 4 300 euros HT". En 2009, lors du 7e salon des éditeurs indépendants, la porte parole de L'autre LIVRE, Valérie Millet (Les Éditions du Sonneur) rassemble 70 signatures de dirigeants du monde de l'édition à sa lettre adressée à Serge Eyrolles, président du Syndicat National de l'Édition (SNE). La majoration des tarifs est alors ramenée par Reed de 115 à 75 %, mais semble éloignée de la volonté annoncée par le commissaire du Salon d’« accompagner davantage la petite édition »[6].
Notes et références[modifier]
- ↑ L'autre LIVRE, Livre blanc de l'édition indépendante, Version électronique
- ↑ L'autre LIVRE, Plan d'urgence pour l'édition indépendante, Version électronique
- ↑ Site internet du Salon des éditeurs indépendants, Exposants, catalogue et informations
- ↑ Site internet de L'autre LIVRE, www.lautrelivre.fr
- ↑ Pétition pour un tarif postal du livre, Pétition en ligne
- ↑ Lettre ouverte pour une baisse des tarifs au salon du livre de Paris, Article paru dans Actualitte
Lien externe[modifier]
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