Erik Tegnér
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Erik Tegnér, né le , est un homme politique français.
Situation personnelle[modifier]
Né le , il est originaire de Lamballe (Côtes-d'Armor) et issu d'une famille liée au Front national : son grand-père Marcel Chéreil de la Rivière, ainsi que sa cousine Marie d'Herbais sont des amis proches de Jean-Marie Le Pen[1],[2],[3]. Son oncle par alliance Jean-Marie Le Chevallier est maire FN de Toulon de 1995 à 2001[2].
Il étudie le droit à l’université Panthéon-Assas[4], puis intègre une école de management à Grenoble[5]. À la rentrée 2018, il entre en formation continue à l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP), dont la directrice générale est Marion Maréchal[2].
Parcours politique[modifier]
Il adhère en 2011 au Front national[6]. Déçu par le « virage social » de Marine Le Pen, il soutient Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2012. Il rejoint en 2014 l’Union pour un mouvement populaire (UMP), devenue l’année suivante Les Républicains (LR)[2].
En 2017, il est responsable des jeunes de DroiteLib, mouvement de Virginie Calmels[1],[7]. Lors du congrès des Républicains de 2017, il dit avoir rencontré une majorité de jeunes LR prêts à s’allier avec le FN mais n’osant pas l’affirmer publiquement par crainte de sanctions de la direction du parti[6].
Il rompt avec Virginie Calmels en , indiquant : « Quand j'étais avec elle, j'ai menti. Mais tout le monde ment. Une majorité de la base LR pense comme moi sur l'union des droites mais dit le contraire[2]. » Il s’affiche dès lors en partisan d’une « union des droites » allant jusqu'au Rassemblement national (ex-FN), une prise de position qui l’oppose à la majorité des dirigeants de LR[8],[9].
Candidat à la présidence des Jeunes Républicains en 2018, il dénonce « une forme de bien-pensance » au sein du parti et souhaite faire de l’élection « un référendum pour ou contre l’union des droites »[6]. Il commence sa campagne avec une réunion à laquelle participent 300 personnes, dont Sébastien Chenu (Rassemblement national), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Jean-Frédéric Poisson (Parti chrétien-démocrate), Charles Millon (Droite libérale-chrétienne) ou encore Paul-Marie Coûteaux[10]. Il voit finalement sa candidature écartée par la direction du parti[11].
Devenu un proche de Marion Maréchal, qu’il qualifie de « seule chance de survie de LR »[12], il décline l’offre de Nicolas Dupont-Aignan de figurer sur la liste de Debout la France aux élections européennes de 2019[13]. En , après avoir lancé le mouvement conservateur Racines d'avenir[14], il est l’un des trois organisateurs de la « Convention de la droite » visant à construire « une alternative au progressisme » et où s’expriment notamment Éric Zemmour et Marion Maréchal[15],[16]. Il apporte ensuite son soutien à la candidature du souverainiste Julien Aubert au congrès des Républicains[17].
En , après l’élection de Christian Jacob à leur tête, Les Républicains lancent une procédure d’exclusion à son encontre à l'initiative du nouveau secrétaire général, Aurélien Pradié, qui l’accuse d’être « le porte-parole de Marion Maréchal »[18],[19]. Cette décision suscite des divisions au sein du parti : Erik Tegnér reçoit notamment le soutien des deux adversaires malheureux de Christian Jacob, Julien Aubert et Guillaume Larrivé, ou encore celui de François-Xavier Bellamy, tandis que le sénateur Sébastien Meurant évoque une « dérive stalinienne »[17],[19]. Auditionné le , Erik Tegnér se défend d’avoir « franchi la ligne rouge » avec le RN, ce à quoi Aurélien Pradié répond que la « ligne rouge a changé » et que les personnalités prônant le dialogue avec le Rassemblement national doivent quitter le parti[19]. Exclu le lendemain, Tegnér dénonce une « purge » de la « frange conservatrice » au sein de LR[20]. Les médias analysent cet épisode comme symptomatique de la difficulté du parti à se positionner entre La République en marche d’Emmanuel Macron et le RN[19].
Prises de position[modifier]
À la tête des jeunes de DroiteLib, il loue le libéralisme économique de Virginie Calmels, qu'il qualifie de « très à droite sur l’identité et l’islam »[5]. Il s'oppose alors à toute alliance avec le Front national[7], avant de changer de position l’année suivante, en raison notamment de la chute électorale de LR[5].
Partisan d’« une droite réactionnaire et identitaire, intransigeante sur l'islam et anti-étatiste », il soutient les positions de Matteo Salvini et Viktor Orbán sur la question migratoire[21]. En 2018, il déclare que « sans inversion des flux migratoires, sans politique nataliste active, sans réforme de notre système social qui est devenu une machine à attirer des étrangers, sans définition de la place que nous acceptons -ou non- d'impartir à l'islam, notre civilisation disparaîtra »[2].
Lors de sa campagne pour la présidence des Jeunes Républicains de 2018, il déclare : « J'ai choisi de me présenter parce qu'on a plus le temps. Il y a une question civilisationnelle, identitaire et démographique qui nécessite qu'en 2022, on accède au pouvoir »[5]. L’Express le présente alors comme « la nouvelle valeur montante de l'alt-right (la droite alternative extrême) à la française »[2].
Notes et références[modifier]
- ↑ 1,0 et 1,1 Lucie Alexandre, « Érik Tegnér, fer de lance de « l’union des droites » », sur la-croix.com, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Alexandre Sulzer, « Erik Tegnér, extrême-rebelle », sur lexpress.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ « Erik Tegnér, candidat à l'exclusion de LR », sur liberation.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Thierry Richard, « Les Républicains : Erik Tegnér, ce jeune Breton qui embarrasse Laurent Wauquiez », sur ouest-france.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 « Qui est Erik Tegnér, candidat à la présidence des Jeunes Républicains », sur cnews.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ 6,0 6,1 et 6,2 Thibaut Le Gal, « Erik Tegnér, le candidat à la présidence des Jeunes Républicains qui prône l’alliance avec Marine Le Pen », sur 20minutes.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ 7,0 et 7,1 Erik Tegnér, « "La droite doit refuser toute alliance avec le Front national" », sur nouvelobs.com, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Paul Laubacher, « L'étrange parcours d'Erik Tegnér, le jeune LR qui prône l'union des droites », sur nouvelobs.com, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Amaury Bucco, « Erik Tegnér : “L'union des droites si difficile en France, commence à germer au niveau international” », sur valeursactuelles.com, (consulté le 14 août 2020).
- ↑ Christophe Forcari, « Erik Tegnér, pour des Jeunes LR à l'extrême droite de Laurent Wauquiez », sur liberation.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Rémi Clément, « Jeunes Républicains : "On a voulu m'empêcher d'être candidat", assure Tegnér », sur challenges.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Quentin Laurent, « Erik Tegnér, Julien Dive, Éric Pauget… les agents doubles des Républicains », sur leparisien.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Charles Sapin, « Erik Tegnér, vitrine utile de «l'union des droites» », sur lefigaro.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ « Mariani, Maréchal, Buisson, Tegnér, Pesey… ils veulent bâtir une droite dure », sur leparisien.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Ivanne Trippenbach, « Erik Tegnér, agent de liaison entre Marion Maréchal et la droite », sur lopinion.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ « LR lance une procédure d'exclusion contre Erik Tegnér, partisan de l'union des droites », sur nouvelobs.com, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ 17,0 et 17,1 Romain Herreros, « L'exclusion d'Erik Tegnér des Républicains ne fait pas l'unanimité », sur huffingtonpost.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ Marylou Magal, « LR demande l’exclusion d’Erik Tegnér », sur lefigaro.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
- ↑ 19,0 19,1 19,2 et 19,3 Louis Hausalter, « Exclusion d’Erik Tegnér : chez LR, beaucoup de bruit pour un malaise », sur marianne.net, (consulté le 16 décembre 2019).
- ↑ « Les Républicains : Erik Tegnér, partisan de l'union des droites, exclu du parti », sur rtl.fr, (consulté le 16 décembre 2019).
- ↑ Pauline de Saint-Rémy, « Erik Tegnér, le jeune LR qui prône une "union des droites" jusqu'à Marine Le Pen », sur rtl.fr, (consulté le 23 novembre 2019).
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