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Engagement politique

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Page d'aide sur l'homonymie Cet article concerne le cas des engagés dans la vie politique. Pour les autres sens, voir Engagé.

L'engagement politique est une attitude qui consiste à intervenir dans la vie de la société. Il s'agit d'un mode de vie, d'une manière de voir l'existence qui transcende toutes les disciplines.

Il se traduit par une participation[1] à la vie politique ou intellectuelle de la société[2]. Un engagement est souvent vu comme une absence de liberté. On dit souvent que quelqu’un qui s’engage est quelqu’un qui a des obligations. De nos jours un engagement politique en particulier est vu de différentes manières. En effet un citoyen peut s’engager politiquement en allant voter ou en prenant part pour un parti politique. Tous les votes sont comptés comme une participation à la politique du pays même un vote blanc est considéré comme une participation à la vie politique.

En politique[modifier]

L'engagement politique peut sembler aller de soi, puisque faire de la politique, c'est être actif au sein de la polis. Mais il est nécessaire de différencier l'action (ex: activisme politique) de l'engagement.

L'engagement politique renvoie à « L'engagement du citoyen au cœur de la cité »[3]. C'est un état démocratique où toute personne peut donner son avis, ici plus précisément sur la politique. L'engagement en général repose sur une démocratie qui se montre de plus en plus expressive et individualisées[4]. L'engagement politique pour les jeunes apparaît grâce à la participation politique premièrement qui est un des aspects les plus importants de notre société. Les jeunes d'aujourd'hui entrent en politique grâce à une démocratie participative, démocratie d'opinion et de protestation[5]. D'ailleurs, les politiciens dévoilent un aspect important pour l'avenir de la société : les jeunes sont l'avenir de la société et c'est pour cela qu'ils doivent s'engager activement.

En littérature[modifier]

La littérature engagée regroupe les auteurs qui se sont engagés d'une manière ou d'une autre. Il a pu s'agir d'écrivains engagés politiquement (Jean-Paul Sartre, André Malraux, Victor Hugo) écrivant ou non sur la politique. Il ne s'agit bien sûr pas d'un mouvement et l'engagement est surtout une éthique littéraire traversant l'histoire.

  • En poésie, l’engagement politique intervient le plus souvent à la suite d’événements historiques importants, comme une guerre, un conflit politique ou encore une crise économique d'ampleur internationale. La poésie engagée a pour but premier de mettre en avant des injustices sociales et politiques. La Seconde Guerre mondiale par exemple a été un moment de l'Histoire particulièrement sombre et a inspiré de nombreux poètes.  La poésie peut avoir pour visée la sublimation mais elle a aussi un enjeu d'exutoire. De plus, il s'agit pour le poète de rendre sensible une injustice aux yeux du lecteur : la poésie a alors une visée didactique qui sert à enseigner. En mettant en scène l'injustice émanant de certains régimes autoritaires, elle prend une valeur testimoniale. Enfin, la dénonciation implique un travail de mémoire et la poésie a alors une visée mémorielle également. Si les poètes expriment leur désespoir, c'est aussi pour que les générations futures n'oublient pas les horreurs perpétrées et ne reproduisent pas les mêmes erreurs.
  • Au théâtre, l'engagement politique peut être aussi interprété sur scène lors d'une représentation théâtrale. Cela peut mettre en évidence la vision critique du dramaturge sur la société.

Tout écrivain sait qu'il est impliqué dans ce qu'il écrit, et qu'il implique aussi son lecteur. Il doit écrire en s'engageant consciemment, par exemple en politique et sachant qu'il écrit toujours pour un public désigné. L'union du combat littéraire et politique n'est pas sans danger : la littérature risque de devenir exclusivement militante et par ailleurs, le renouveau littéraire ne coïncide pas toujours avec la révolution politique. La littérature risque de ressembler à de la propagande[6].

En peinture[modifier]

La peinture engagée regroupe les auteurs qui se sont engagés d'une manière ou d'une autre. Il a pu s'agir de peintre engagés politiquement (Pablo Picasso, Pierre Paul Rubens, Fransisco de la goya, Fernand Léger ,David Olère).

Suite à plusieurs évenements historiques comme une guerre, beaucoup de peintres on créés plusieurs tableaux. Par exemple, Pablo Picasso et son tableau Guernica[7]. Une semaine après le bombardement de la ville basque espagnole de Guernica par l'Allemagne nazie le 26 avril 1937, Pablo Picasso a la rage au cœur. Il s'empare d'un crayon et esquisse sur un petit bloc de papier bleu un taureau, un cheval, et une femme, inspirés des trois premières photos du drame qui étaient publiées dans le journal Ce soir, dirigé par Louis Aragon. Ces dessins, il les convertira en une gigantesque peinture cubiste, réalisée dans son atelier sous les toits de Paris. Un tableau destiné à l'Exposition universelle de 1937 et intitulé Guernica.

Depuis la fin des années 1970, la pensée postmoderne a enrichi le débat en portant une attention nouvelle aux conditions de production et de réception des œuvres. Dans le même temps, l’avènement de pratiques artistiques dites in situ (Land Art, Graffiti, Street Art) a replacé l’œuvre dans l’espace public et nourri la réflexion sur la politique de l’œuvre[8].

Dans le cinéma[modifier]

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L’engagement cinématographique, c’est avant tout une prise de position de la part du réalisateur.  Un film peut entrainer une prise de conscience du spectateur et le pousser à réagir. En effet, la démarche d’un film engagé consiste à prendre le film pour un vecteur  non seulement de contestation sociale ou politique, mais aussi de transformation de la réalité. Lorsqu’un réalisateur fait un film engagé, il a donc pour objectif de modifier la relation qui unit le spectateur et l’œuvre : le film ne doit plus seulement proposer une simple évasion ou distraction, mais au contraire une confrontation à la réalité. Cela fait donc du cinéma un lieu de réflexion collectif sur la réalité sociale.

Depuis les années 1990, le cinéma a redécouvert la politique, de nombreux cinéastes se sont engagés collectivement en produisant des films sur différents thèmes sociaux et politiques faisant débat à l’époque. C’est par exemple le cas du film Rocky IV, sorti en 1985. Lors du combat du héros sur le sol soviétique, le cinéaste dénonce les rivalités américaines et soviétiques et prend parti pour la société américaine puisque c’est le héros du film Rocky qui gagne le combat. De nombreux plans et séquences du film montrent les tensions qui régnaient entre ces deux pays, cependant on peut constater que le cinéaste se range clairement du côté des américains.

Les artistes peuvent également, de nos jours, choisir des œuvres à consonance politique. Comme un des films qui a marqué l’année 2016 Moi, Daniel Blake. Son réalisateur Ken Loach est défini comme le « social worker » du cinéma anglais. Plusieurs de ses films ont une approche très réaliste et orientée vers le social.

Le cinéma aurait donc peut être le pouvoir d’influencer les populations en leur livrant des œuvres engagées,  il a d’ailleurs été un support très utilisé pour la propagande. Par exemple, Adolf Hitler, en créant un département du cinéma, a répandu et affirmé l’antisémitisme en Allemagne avec son ministre Joseph Goebbels.

Un engagement politique peut aussi intervenir dès le plus jeune âge, comme le prouve le film  « la révolution silencieuse ». Ce film, sorti le 2 mai 2018 en France et remarqué par la presse européenne, évoque la minute de silence effectuée par une classe de lycéens de l’Allemagne de l’Est en 1956, afin de manifester leur solidarité vis-à-vis des combattants hongrois, luttant pour l’indépendance de leur patrie. Cet acte inspiré d’une histoire vraie, bien que court et pacifiste, va provoquer la fureur des plus hautes instances communistes. En effet, il est fortement symbolique dans un état influencé par l’URSS qui désire instaurer un régime autoritaire et strict : la minute de silence, qui impose le silence des voix, est le plus souvent complété par une suspension de l'activité : on s'immobilise debout, dans une attitude recueillie comme c’est le cas dans la « Révolution silencieuse». Le silence et l'immobilité des personnages symbolisent la solidarité avec les morts hongrois, qui ne peuvent ni bouger, ni parler.

La minute de silence permet aussi de créer un sentiment d'unité par le rassemblement et devient ainsi un problème pour le professeur de la classe révolutionnaire, pour le directeur de l’établissement puis pour les dirigeants soviétiques. En effet, ils sont en perpétuelle lutte afin d’éviter un effet de masse qui se tourne vers d’autres personnes que celles au pouvoir. La soumission de chaque individu à la même cause, celle du communisme et de ceux qui l’incarnent, est essentielle au régime. Dans ce film, Hermann Lemke, père de Théo, est un exemple concret de ce que désire le gouvernement d’URSS, c’est un travailleur acharné à la mine qui a foi envers le système communiste et lui est entièrement dévoué.

Mais dans le cas de la classe, l’effet de masse provoqué par les élèves malgré leur petit nombre s’engage contre le pouvoir actuel : ils ne tolèrent pas les abominations commises contre les Hongrois, qui désirent se débarrasser de l’oppression russe. Un sentiment d’appartenance se crée alors, les jeunes révolutionnaires allemands s’identifient à leur voisin hongrois. Ce sentiment est partagé par la majorité de la classe mais pas par sa totalité, qui se rangent pour leur part du côté des autorités, considérant qu’ils n’agissent que pour le bien de la patrie et ne font que riposter aux agressions hongroises. Cet opinion des étudiants  a pu se forger par ferveur patriotique, permise par une propagande d’état bien huilée, où la réalité est masquée. Ainsi, la malhonnêteté russe que détectent les élèves à la suite de la découverte du massacre hongrois dans un cinéma de Berlin ouest, puis par le suivi de l’information sur une radio pirate de la RFA, est un des moteurs de cette minute de silence, qui montre l’unanimité de la classe sur les sentiments de mensonge et d’abomination ressentis.

Enfin, il est à noter que cette minute de silence ne donne plus aucune autorité au professeur de la classe, c’est un signe de conviction fort car l’agacement du professeur n’est pas pris en compte par les élèves, ils lui refusent ses demandes successives de participation à une question de cours. La minute de silence montre donc une certaine contestation avec les institutions au pouvoir, comme ici avec le professeur, symbole du régime totalitaire mis en place, qui est nié et donc provoqué, la situation lui échappe et ne parvient plus à contrôler une classe d’adolescent

Sous forme idéologique[modifier]

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L’engagement politique peut reposer sur une ou plusieurs idéologies. En effet, les figures politiques internationales peuvent choisir de se représenter à travers un large choix de thèmes, sujets divers tels que l’actualité, le sport, la recherche scientifique, des figures emblématiques de leur pays respectif… C’est cette multitude de possibilités qu’ont à porté de main ces figures politiques qui va leur permettre de passer indirectement un message ou bien de montrer, voir vanter la supériorité de leur pays dans un domaine en particulier. Pour illustrer ces propos, quoi de mieux que de s’intéresser à une guerre idéologique qui marqué le XXe siècle et le monde tel que l’on le connait aujourd’hui, la guerre froide (1947-1991). Nous nous intéresserons particulièrement au domaine spatial. La conquête de l'espace a rapidement pris son essor et fut l'un des grands moments de la seconde moitié du XXe siècle. Elle fut marquée, à ses débuts, par une forte concurrence entre les États-Unis et l'URSS, pour des motifs de prestige national liés à la guerre froide. On a appelé cette période la course à l'espace.

En sport[modifier]

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Durant les Jeux olympiques du 16 octobre 1968, au Mexique[9], se produit une course d’athlétisme à l’Olympic Stadium. À l’annonce des résultats, on remarque  deux compétiteurs américains d’origine africaine sur le podium. Ils  lèvent leur bras en l’air, le point fermé portant un  gant noir. Les deux athlètes, John Carlos et Tommie Smith ont été bannis par le comité américain suite à leur geste réalisé  lors de ces jeux Olympiques.

Sous forme environnementale[modifier]

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L'engagement politique est aussi présent dans notre monde pour protéger notre environnement.

Les gestes du quotidien qui protègent notre planète; pour limiter les dégâts sur le long terme:

-En revoyant sa consommation énergétique, c'est-à-dire de limiter ses achats de types électroniques pour limiter les émissions de CO2 qui sont néfastes pour notre planète.

-Être un consommateur, c’est être responsable à l’échelle humaine, on peut diminuer la consommation de bois et de papier pour avoir un impact sur la déforestation ou revoir sa consommation d’eau dans le monde.

-Revoir son alimentation, il faut privilégier les produits de qualités de préférence locaux avec des achats de fruits et légumes de saisons qui n’ont pas été cultivés sous serre chauffées pour réduire l’impact de l’agriculture sur le climat.

Mais cela est aussi possible au sein des entreprises; les entreprises peuvent elles aussi agir et être engagées pour l’environnement:

-Mesurer les gaz à effet de serre produits et les analyser afin de les réduire.

-Réduire la consommation d’énergie.

-Privilégier les énergies renouvelables.

-Réduire ses déchets.

-S’équiper de façon plus écologique.

-Sélectionner avec soin ses partenaires commerciaux.

-Sensibiliser ses différents interlocuteurs.

-Favoriser un mode de travail plus écologique en adaptant dès que cela est possible, le télétravail, par exemple.

-Sensibiliser les employés au mode de transport en les incitant à utiliser les transports en commun ou mettre en place un système de covoiturage ou de ramassage collectif.

-S’engager politiquement dans la lutte contre le réchauffement climatique par des actions au niveau local, régional voire national[10].

Au théâtre[modifier]

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Après la Seconde Guerre mondiale,  le théâtre évolue, les écrivains ayant connus une période difficile commencent à écrire des pièces qui seront plus engagées politiquement. Parmi eux nous avons deux écrivains Albert Camus (L’État de siège, 1948, Les Justes, 1949) et Jean-Paul Sartre (Les Mains sales, 1948, Huis clos, 1945) qui défendent ce nouveau théâtre. Ce théâtre illustre leurs réflexions philosophiques sur l’action, la révolution ou la responsabilité individuelle et sociale.

De plus nous avons dans les années 50 et 60, Jean Genet, avec Les Bonnes (1947), Le Balcon (1956) ou Les Nègres (1958), qui va  développer un théâtre de la transgression, de nature toujours plus politique. La représentation des Paravents en 1966 qui fait allusion à la guerre d’Algérie et condamne le colonialisme et le racisme, entraîne de violentes manifestations.

Notes et références[modifier]

  1. Définitions lexicographiques et étymologiques de « engagement » du Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales Section C. 2. a)
  2. Paulo Coelho Figaro.fr
  3. Iouet Dit, « Engagement politique », sur Écologie humaine, (consulté le 7 mars 2019)
  4. « Une transformation des usages », sur cairn.info
  5. « Développement de l’engagement et de la participation des jeunes en Europe. », sur associations.gouv.fr
  6. « Littérature et engagement au XXe siècle - EspaceFrancais.com » (consulté le 21 mars 2019)
  7. « De Rubens à Picasso, six peintures qui ont dénoncé les horreurs de la guerre », sur France Culture, (consulté le 7 mars 2019)
  8. Cristelle Terroni, « Art et engagement », La Vie des idées,‎ (lire en ligne, consulté le 21 mars 2019)
  9. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - JO de Mexico 1968 : XVIe jeux Olympiques d'été », sur www.larousse.fr (consulté le 4 avril 2019)
  10. « Entreprises et monde agricole, Organiser une démarche environnementale », sur ADEME (consulté le 4 avril 2019)

Articles connexes[modifier]

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