Discours du Congrès
Le discours du Congrès est un évènement durant lequel le président de la République française prend la parole devant le Parlement réuni en Congrès, au château de Versailles et ce conformément à l'article 18 de la Constitution.
Présentation[modifier]
En vertu de l'article 18 de la Constitution de la Cinquième République, les parlementaires ne peuvent pas intervenir pendant la prise de parole du président de la République. Mais cette déclaration peut donner lieu, hors sa présence, à un débat qui ne fait l'objet d'aucun vote [1]. Un discours devant le Congrès était également possible durant la Seconde République.
Organisé sur une base irrégulière depuis la loi constitutionnelle de 2008, il n'a été prononcé qu'une seule fois, par Nicolas Sarkozy. Auparavant, Louis-Napoléon Bonaparte s'était adressé au Congrès à trois reprises en 1849, 1850 et 1851. La tradition discontinue veut néanmoins que l'objet du message présidentiel consiste à la fois en un bilan de l'action menée et en une orientation pour l'avenir.
Discours au cours de l'Histoire[modifier]
Date | Président | Discours | |
---|---|---|---|
7 juin | 1849 | Louis-Napoléon Bonaparte | "Mon élection à la première magistrature de la République avait fait naître des espérances, qui n'ont point encore pu toutes se réaliser", reconnaît-il, affirmant que sa démarche consiste "d'un côté, à prendre hardiment l'initiative de toutes les améliorations, de toutes les réformes qui peuvent contribuer au bien-être de tous, et, de l'autre, à réprimer, par la sévérité des lois devenues nécessaires, les tentatives de désordre et d'anarchie qui prolongent le malaise général"[2]. |
12 novembre | 1850 | Louis-Napoléon Bonaparte | « Ce qui me préoccupe surtout, soyez-en persuadés, ce n'est pas de savoir qui gouvernera la France en 1852 ; c'est d'employer le temps dont je dispose, de manière que la transition, quelle qu'elle soit, se fasse sans agitation et sans trouble. » |
4 novembre | 1851 | Louis-Napoléon Bonaparte | « Partout le travail se ralentit, la misère augmente, les intérêts s'effrayent et les espérances antisociales s'exaltent à mesure que les pouvoirs publics affaiblis approchent de leur terme ». |
22 juin | 2009 | Nicolas Sarkozy | Le président s'adresse au Congrès pour présenter ses propositions en matière de politique européenne ainsi que son projet économique et social après le scrutin des élections européennes de 2009[3]. |
Analyses[modifier]
Antoine Guiral de Libération considère que la décision de Nicolas Sarkozy d'intervenir devant le congrès relève d'une « présidentialisation du régime ». Ce discours du Congrès serait similaire à celui sur l’état de l’Union prononcé par le président américain[4].
Pour François Hollande, il s'agit « d'une adresse du souverain » et il en dénonce le caractère de « présidentialisme », c'est à dire un régime « où le président est tout, où tout procède de lui sans qu'un autre pouvoir lui serve de limite et non pas de régime présidentiel »[5].
Articles connexes[modifier]
- Congrès du Parlement français
- Déclaration de politique générale
- Constitution de la Cinquième République
Références[modifier]
- ↑ Fiche de synthèse n°5 : Le Congrès du Parlement Site de l'Assemblée nationale, 15 avril 2014
- ↑ Jean-Marie Pottier Sarkozy succède à Louis-Napoléon Bonaparte Challenge.fr, 23 juin 2009
- ↑ Sarkozy devant le Congrès le 22 juin pour un bilan des européennes L'Express, 11 juin 2009
- ↑ À Versailles : Sarkozy prend le Congrès à témoin Libération, 22 juin 2009
- ↑ AFP Discours de Sarkozy devant le Congrès: "une adresse du souverain", selon Hollande La Dépêche du Midi, 22 juin 2009
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