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Controverses sur l'hindouisme

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L'hindouisme qui est un mot valise inventé par les colons britanniques en Inde au XIXe siècle pour inclure toute la pensée religieuse et philosophique, le ritualisme, les croyances religieuses, voire les sectes diverses et modes de vies du monde indien en Orient est sujet à des controverses. Critiqué depuis le XIXe siècle par des Occidentaux eux-mêmes ou occidentalisés – proposant à l'époque sa colonisation du monde comme étant « civilisatrice » –, pour certaines traditions sociales jugées régressives, passéistes, incompréhensibles finalement à sa culture, critiques que l'on doit savoir nuancer en connaissance de cause sans en dénaturer la rigueur[note 1].

Critiques historiques[modifier]

La satî (« vertueuse », fidèle jusque dans la mort), symbole du dévouement total de la femme à son mari, qui consiste pour la veuve à monter sur le bûcher du défunt et mourir brûlée vive. Pratique tardive en Inde (VIe siècle apr. J.-C.) limitée à la caste des kshatriyas, absente dans l'Atharva-Veda où sont exposés les rites de la cérémonie funéraire (il n'en est fait aucune prescription), elle a pour origine l'interprétation d'une des légendes où la déesse Satî, si dévouée à son dieu aimé, Shiva, que son corps partit en flammes sous la force de sa propre méditation et rétention de son seul souffle[1], afin de défendre l'honneur que celui-ci avait perdu en n'étant point invité par son beau-père, Daksha, qui refusait le mariage de sa fille, Satî, avec Shiva ; le dieu Shiva devint fou de douleur en perdant ainsi la déesse Satî. Interdite en Inde britannique, la satî a engendré une méfiance à l'égard de l'hindouisme[2].
  • La dot que les parents doivent assurer à la mariée, illégale selon la constitution indienne[3], également pratiquée dans toutes les autres communautés religieuses indiennes non-hindoues (musulmanes, chrétiennes, sikhes, bouddhistes, jaïnes…)[4] et les violences domestiques qui dérivent de cette coutume[5]. Il faut rappeler que, selon la tradition hindoue, la dot était un bien personnel de la jeune femme, hérité de sa propre famille, qu'elle apportait avec elle dans la maison de son époux[6]. Sous sa forme tardive, elle a trahi sa forme originelle pour devenir le « prix » que la famille de la jeune fille doit payer pour le garçon[6]. Il est abusif d'assimiler la dot, telle qu'elle existe sous sa forme dégénérée, à une pratique inhérente au substrat culturel que représente l'hindouisme, d'autant que dans de nombreux pays non-hindous – en voie de développement économique eux aussi – elle se pratique également[7].
  • Le mariage entre mineurs[8], qui n'est pas plus choquant d'un point de vue indien qu'une famille monoparentale, plutôt commune en Occident[note 2]. Les textes sacrés hindous et la pratique des mariages en Inde antique indiquent clairement que l'on s'unissait par le mariage après la période des études, vers l'âge de 25 ans, car l'on recommandait d'être mûr pour cela[9].
  • L'interdiction pour les veuves de se remarier[10], à relativiser, puisque, par exemple, il est permis depuis toujours aux femmes de culture shakta, jouissant en Inde d'une très grande estime, de se remarier après une période de veuvage[2].
  • Le suicide de la veuve sur le bûcher funéraire de son époux ou Sati[11], inconnu des textes religieux hindous classiques et pratiqué aussi comme une solution rituelle, une réponse religieuse à une situation inextricable liée à l'impureté[note 3]. Les femmes de brahmanes n'étaient pas autorisées à le pratiquer :

« Il ne convient pas à la brahmane de se brûler, a dit le sage Parasara ; [mais] les femmes des autres castes pratiquent, en se brûlant, une austérité salutaire[12]. »

Selon Jean-Claude Pivin, chercheur au CNRS, le fait de brûler une veuve sur un bûcher est une déformation et la preuve de la méconnaissance du mythe originel concernant la déesse Sati :

« Ceux qui crurent y voir une invitation aux veuves de s'immoler ont mal interprété le mythe, puisque ce que Sati voulait ainsi témoigner était son chagrin d'être reniée par son père pour avoir épousé un dieu "païen" (l'aspect Rudra de Shiva). Ce qui se voulait au départ un appel à la tolérance devint une incitation à la barbarie. D'ailleurs, si on lit attentivement les textes, il y est dit que Sati s'immole dans le feu du yoga, au cours du sacrifice de Daksha : ce n'est pas une auto-destruction mais une fusion en Shiva. »

— Les semailles des Kurus, Extraits choisis du Mahâbhârata, Jean-Claude Pivin, éditions L'Harmattan (ISBN 978-2-336-00365-8).

  • La pratique des sacrifices humains[13],[14],[15], qui, selon l'hindouisme, n'a de valeur que si la victime humaine est volontaire, donnant sa propre vie – offrande suprême – sur l'autel de l'univers (symbolisant l'univers envisagé comme un rituel, un sacrifice, chinnamastâ, déesse tenant d'une main sa tête qu'elle a décapitée et qui boit le sang giclant de son cou, est associée à la vertu du courage de ceux qui s'auto-sacrifient rituellement)[16].
  • Le système de castes socio-professionnelles, dont les dérives furent par ailleurs condamnées par des réformateurs, philosophes et sages hindous tel que Basava dès le XIIe siècle[17],[18]. Ce système des castes peut néanmoins être vu comme une façon de générer une démocratie directe contrôlée par des fédérations de groupes à échelle humaine (les Panchayats, représentants des différentes castes socioprofessionnelles) : il n'est donc pas étonnant que les Indiens y restent attachés, d'autant qu'ils peuvent l'idéaliser par le biais de la religion[note 4],[note 5],[note 6],[note 7].
  • Du point de vue des trois religions abrahamiques, l'hindouisme est également critiqué comme étant polythéiste et respectant l'idolâtrie. En effet, le culte de la murti (forme visible du dieu) est idolâtre (ce qui peut prendre une connotation péjorative dans les religions telles que le judaïsme, le christianisme ou l'islam). Pendant la cérémonie (puja), l'hindou considère que les dieux utilisent ces formes pour répandre leur puissance et leur bénédiction aux fidèles (darshan)[19]. C'est également le point de vue du positivisme athée d'Auguste Comte, qui considère le polythéisme (de façon générale, sans référence directe à l'hindouisme, mais la philosophie d'Auguste Comte a été appliquée aussi bien aux polythéismes antiques qu'à ceux qui existent encore aujourd'hui) comme plus primitif que le monothéisme (alors que les Upanishads, philosophies de l'hindouisme, proposent un monisme où le Brahman est l'Un, entre autres).
    Les Thugs constituaient une secte d’adorateurs de Kali.
  • L'hindouisme est également perçu en Occident comme une religion dans laquelle les dieux et les déesses, la mythologie, ont un caractère fortement sexuel[20] et empreint de violence[21],[22]. Les hindous ne condamnent pas ces interprétations, puisque pour la philosophie hindoue la violence et la sexualité sont des composantes inaltérables du monde empirique, de l'univers sensible : selon eux, il s'agit non seulement d'une incompréhension de la signification réelle des formes et de la symbolique du panthéon hindou, mais de critiques émises dans un contexte d'évangélisation et perçues comme une désinformation visant à éclipser la valeur et les apports de leur religion[23].
  • Une autre critique est celle appelée hindutva « le fait d'être Hindou ». Beaucoup de milieux indiens sont devenus, à cause de l'influence occidentale, puritains et intégristes, ce qui est contraire à l'esprit véritable de la tradition hindoue[16]. Ainsi, au XXe siècle, le patriotisme indien émergeant a commencé à promouvoir l'hindouisme en opposition au raj britannique mais aussi à l'islam, dans la suite de l'indépendance indienne, à l'occasion des disputes territoriales avec le Pakistan. La « Cour Suprême Indienne » a pourtant légiféré sur « le sens flou » à donner aux termes : hindou, hindoutva et hindouisme en ne les limitant pas à la seule sphère de la religion pour ne pas exclure les idées de culture et d'héritage commun indien. Une « mosquée », symbole de répression et de l'intransigeance des Moghols pour les hindous, à Ayodhya, accueillit, le 23 décembre 1949, la statue de Râma qui fut placée sous le dôme central de la mosquée, et, devant les foules qui affluaient, le culte hindou s'y installa. La structure qui fut détruite le 6 décembre 1992 ne fonctionnait plus en tant que mosquée depuis des décennies, mais comme un temple hindou depuis 42 ans[24]. Selon la tradition et certains historiens et spécialistes[25], Râma est né sur ce site. Mir Baki, le moghol qui administrait le lieu et qui fit construire plus tard la mosquée Babri sur ce même lieu, fit détruire ce temple vaishnavite en l'honneur de Râm, au motif d'idolâtrie (shirk).

Principales critiques actuelles[modifier]

  • L'instrumentalisation politique de l'Hindouisme à travers plusieurs mouvements radicaux nationalistes indiens, se rattachant à l'Hindutva, comme le Rashtriya Swayamsevak Sangh dont fait partie le premier ministre Narendra Modi (Le Mahatma Gandhi, se réclamant d'un hindouisme non violent et universel puisé dans les Upanishads, a d'ailleurs été assassiné par un nationaliste hindou proche du RSS, Nathuram Godse). Narendra Modi a été accusé d'être impliqué, en tant que gouverneur de l'État du Gujarat, dans les massacres du Gujarat[26] ayant causé la mort de 2000 musulmans en 2002, pour finalement être mis hors de cause par la Cour Suprême qui a conclu qu'il n'y a aucune preuve pour confirmer cette accusation[27]. Ce nationalisme violent est à l'origine de plusieurs crimes islamophobes perpétrés contre les musulmans indiens. Le contexte mondial de lutte anti-terroriste contre les islamistes, ajoute à ces violences. En effet en Inde, les islamistes causent des morts dans de nombreux attentats contre les hindous et leurs lieux de culte, comme au Cachemire[28], à Bombay en 2006 et en 2008 , à Delhi ou à Bénarès[29] par exemple. On recense de nombreux lynchages publics de musulmans en Inde en 2017[30], ainsi qu'une multiplication de pression pour inciter les musulmans à quitter l'Inde[31] pendant que de nombreux hindous du Pakistan fuient en Inde les persécutions des islamistes[32]. Des manifestations d'Indiens s'organisent dans le pays pour dénoncer ces violences[33] sans parvenir à enrayer la spirale à cause des soutiens politiques dont bénéficient ces nationalistes indiens radicaux. En 2014, le ministre de la santé Dr Harsh Vardhan, membre du Bharatiya Janata Party, expliquait aux médias[34] qu'il fallait préférer au préservatif les valeurs de la « culture indienne » traditionnelle : ce qui est contradictoire (et la preuve que les nationalistes hindous ne sont pas des représentants de l'hindouisme classique), puisque les règles sacrées concernant la sexualité dans l'hindouisme traditionnel se trouvent dans le Kamasutra, qui n'interdit ni l'homosexualité, ni les pratiques érotiques ne visant pas à la procréation, ni le port de préservatif, mais indiquent même des méthodes contraceptives. Cette collision entre politique et nationalisme hindou s'installe durablement dans les hautes sphères de l'État[35] ce qui a conduit à l'intervention de la cour suprême[36]. Le nationalisme ou patriotisme « hindous » sont vus par des brahmanes orthodoxes comme des idéologies occidentales greffées sur la politique indienne, et qui, bien que se réclamant de symboles hindous dans le cadre de leur refus principal du communautarisme islamique, ne reconnaissent pas et ne respectent pas les traités brahmaniques et n'ont pas pour but de promouvoir les valeurs de l'hindouisme classique[37] : les membres de l'Hindutva croient à la notion de « Nation » (Rashtra), alors que les défenseurs de l'hindouisme orthodoxe la refusent complètement (puisque notion issue de l'Occident, absente des traités/shastra brahmaniques), le principe de « Devoir/Vertu » (Dharma) étant la référence première de l'hindouisme authentique et valable en tout lieu, pays, en tout temps et pour n'importe quel peuple ou nation[37]. Vinayak Damodar Savarkar, « fondateur » du nationalisme hindou (et du terme hindutva), rejetait complètement le végétarisme et la non-violence envers toutes les créatures (Ahimsa), Ahimsa (non-violence) qui est une valeur traditionnelle de l'hindouisme que l'on retrouve aussi dans le jaïnisme, le bouddhisme, le sikhisme et le soufisme indien avec Kabîr. Vinayak Damodar Savarkar considérait le culte de la vache sacrée, élément incontournable de l'hindouisme orthodoxe, comme une superstition[38],[39], contrairement au Mahatma Gandhi[note 8]. Savarkar substituait le concept traditionnel de jati (caste socioprofessionnelle, « naissance ») par celui de race, de nation, dans une optique totalitariste en réaction au Mouvement du Califat et à la création du Pakistan[40] :

« Ce mouvement qui se présente comme le champion de l'indouité (hindoutva) est en réalité, historiquement, le plus anti-indou qui soit. (...) La grandeur du modèle indou est dans son pluralisme soigneusement organisé, fondé sur la tolérance. Jamais les Indous ne détruisirent, au cours de leur longue histoire, les lieux de culte des autres religions : les Musulmans le firent, avec abondance, et les Chrétiens là où ils le purent, comme à Goa. Jamais les Indous. Quand les Marâthes reconstruisirent Bénarès au XVIIIème siècle, ils en laissèrent debout toutes les mosquées. »

— Le modèle indou, Guy Deleury, éditions Kailash, page 394, (ISBN 2-909052-33-8).

  • Aujourd'hui, certains hindous s'opposent à l'utilisation caricaturale d'une divinité hindoue à des fins mercantiles[41].
  • Récemment l'actualité a mis en avant la triste condition des femmes en Inde, avec, en 2012, un fait divers sordide[42] qui a abouti à la condamnation à mort de quatre hommes responsables d'un viol en réunion sur une jeune femme à New Delhi. Cet évènement qui a fait le tour du monde avait provoqué une vague de manifestation sans précédent[43]. En 2017, une jeune femme victime d'un viol collectif[44] a été retrouvée assassinée dans un champ, dans la ville de Sonipat, à une quarantaine de kilomètres au nord de New Delhi. Si la religion hindoue n'est pas ici directement mise en cause, c'est tout de même l’interprétation de la place de la femme dans la société patriarcale traditionnelle qui aboutit à ces drames. D’après un rapport de l’OCDE de 2004 :

« Si l’Inde est un des pays qui a fait le plus de lois pour les femmes, c’est celui où l’écart entre la loi et la réalité est le plus grand. (…). Cette résistance s’explique par la religion d'après Devendra (1994) : nulle part ailleurs au monde la religion domine et détermine la vie d’une femme autant que l’hindouisme en Inde[45]. »

L'exemple que l'on peut citer pour illustrer le statut fragile des femmes est celui de Sītā. Le Ramayana de Valmiki (il y a différents Ramayana, comme celui de Tulsidas et celui de Kalidasa le Raghuvamça) considère le statut de la femme comme étant de préserver sa fidélité[46],[note 9] et de cultiver un amour absolu pour son mari, amour vu comme le but suprême de son existence[47]. Sita, l’héroïne du Ramayana, est l'archétype de la femme dévouée à son époux Rama qui malgré sa pureté (elle n'a pas cédé aux avances du démon-roi Ravana qui l'a enlevé et que Râma tuera, et s'interdit, après avoir donné diverses autres raisons[note 10], de chevaucher le singe Hanuman pour ne connaître aucun contact masculin autre que celui de son mari), doit subir l'épreuve du bûcher pour prouver sa pureté à Râma qui en raison des années de captivités de son épouse avec un autre homme, douta d'elle publiquement, moins par conviction que pour satisfaire la foule :

« Aussitôt qu’elle eut décrit un pradakshina autour de Râma debout et la tête baissée, la Vidéhaine s’avança vers le feu allumé. [...] Alors, s’étant prosternée devant son époux, Sîtâ d’une âme résolue entra dans les flammes allumées. Une multitude immense, adultes, enfants, vieillards, était rassemblée en ce lieu ; ils virent tous la Mithilienne éplorée se plonger dans le bûcher. Au moment qu’elle entra dans le feu, singes et Rakshasas de pousser un hélas ! hélas ! dont la clameur intense éclata comme quelque chose de prodigieux. Semblable à l’or bruni le plus excellent, Sîtâ, parée de bijoux d’or épuré, s’élança dans les flammes[48]. »

En effet, dans le Râmâyana de Vâlmîki, le Seigneur Râma (le « Charmant ») partit à la recherche de son épouse, la princesse Sîtâ (« Sillon »), qui fut enlevée par le démon-roi Râvana ; après l'avoir retrouvée, Râma douta en présence de toute une foule de la fidélité de Sîtâ, cette dernière souhaitant alors réaliser une épreuve par le feu pour prouver au peuple sur lequel régnait Râma qu'elle était bien restée fidèle à son prince « Charmant » (Râma) malgré sa promiscuité avec le roi démoniaque Râvana. Sîtâ s'avança dans le feu préparé à cet effet, mais le Dieu Feu prit Sîtâ dans ses bras pour la protéger et les Dieux protestèrent contre ce traitement infligé à Sîtâ, qui fut ainsi épargnée par les flammes ; le Dieu Brahmâ déclara à Râma que ce comportement n'est pas digne de lui et lui révèle qu'il est Vishnou incarné : « Râma, tu apparais à la fin, au commencement et au milieu de la création, fléau de tes ennemis, et tu soupçonnes Vaidehi [Sîtâ] comme un homme du commun ! » Et Râma, ne se croyant plus seulement humain mais égal au Seigneur Vishnou, finit par révéler sa stratégie : « Il fallait absolument soumettre Sîtâ à l'ordalie devant les Trois Mondes, car cette belle femme a longtemps habité le gynécée de Râvana. “Malheur ! Râma, le fils de Dasharatha est égaré par son amour !” Voilà ce qu'eussent dit les gens si je n'avais pas disculpé Janaki par cette manœuvre. Que Sîtâ, la princesse de Mithilâ, la fille de Jânaka, n'eût point donné place dans son cœur à un autre, qu'elle eût gardé pour moi ses sentiments, cela moi aussi je le savais. » [49]

Râma demande pardon à Sîtâ pour son doute concernant sa fidélité et reconnaît ses deux fils jumeaux comme ses fils[50]. Puis Sîtâ prend à témoin la terre, sa mère, pour prouver encore sa fidélité à Râma qui ne lui demandait pourtant rien : « Si ma pensée ne fut jamais occupée par un autre que Râma, je demande à la déesse Mâdhavi [la Terre] de m'accueillir en son sein ! »[51] ; « se produisit un prodige », la terre s'ouvre et la déesse Terre prend Sîtâ dans ses bras et l'installe sur un trône sous « une pluie de fleurs ininterrompue » tandis que Sîtâ disparaît « dans les séjours souterrains » : face à cette nouvelle disparition de son épouse, Râma, désespéré et en pleurs, demande à la Terre de lui rendre Sîtâ, exprimant son amour inconditionnel : « je suis prêt à demeurer partout avec Sîtâ, que ce soit dans les enfers ou en haut des cieux », mais en vain[52] ; Râma ne se remarie pas après onze mille années de règne et décide alors de retenir ses souffles et de rendre l'âme pour retrouver Sîtâ[53]. Les Lois de Manu (III, 56) déclarent :

« Partout où les femmes sont honorées, les Divinités sont satisfaites ; mais lorsqu'on ne les honore pas, tous les actes pieux sont stériles. »

Les Shastra, Traités brahmaniques, prévoient des châtiments stricts pour ceux qui violentent ou violent les femmes ; l'hindouisme voit en effet le viol comme un péché gravissime et considère que la femme doit être respectée, aimée et vénérée[54] à l'image des très nombreuses déesses de la tradition hindoue (la femme incarne la puissance de la Shakti ; la Mère divine peut être en effet adorée à travers la femme[55]).

  • L'infanticide des petites filles est directement lié au statut peu enviable des femmes dans la société. Outre le fait qu'elle ne peuvent procéder aux rites funéraires de ses parents, la femme coûte cher à marier en raison de la dot exigée pour le mariage. Ainsi en 2001, il manquait 36 millions de femmes au recensement[56]. Ce résultat est le fruit d'avortement illégal, secteur très lucratif en Inde[57], et de meurtre de nourrisson à la naissance[58]. L'infanticide (de fille, de garçon, de transgenre) est interdit dans l'hindouisme : les Shastra, Traités brahmaniques, comme les Lois de Manu, indiquent que le premier devoir de la communauté « hindoue », les arya, « nobles », est la non-violence (ahimsâ)[note 11] : tuer un enfant est complètement contraire à ce principe hindou de non-violence et est considéré comme un acte démoniaque indigne d'un être humain. On retrouve d'ailleurs dans le Bhagavata Purana un épisode critique de cette pratique lorsque Kamsa tue la sœur de Krishna, née de Devaki, et qui s'avère être la déesse Durga. En retour de son acte, elle maudit son oncle cruel :

« Tout en parlant ainsi, elle tenait sa fille étroitement serrée dans ses bras et elle éclatait en sanglots déchirants. Répondant à ses prières par d’injurieux traitements, le méchant la lui arracha des mains Il saisit par les pieds la fille de sa sœur, à peine sortie du sein maternel, et la jeta violemment sur la saillie d’une pierre, sacrifiant toute affection à son propre intérêt. L’enfant lui échappa des mains, et, transformée soudain en Déesse, elle s’éleva dans les airs, montrant en sa personne la jeune sœur de Vichnu, avec ses huit grands bras munis de leurs armes [...][59] »

Controverses quant à l’interprétation de l’hindouisme[modifier]

L’hindouisme n’a pas aujourd’hui d’instance religieuse centrale qui en définit clairement les contours exacts selon le modèle qui est utilisé par d’autres religions au travers d’un dogme précis. La vision européenne et des hindous eux-mêmes quant à la signification exacte de l’hindouisme est donc sujette à controverse dans le milieu scientifique[60].

Certains auteurs[61] estiment que les Européens, en particulier les colons britanniques, position héritée de leur situation de colons du XVIIIe au XXe siècle, eurent une importance capitale dans la perception que l’on se fait aujourd’hui de l’hindouisme. Selon un jeu de miroirs, cette interprétation anglaise et occidentale de l’hindouisme aurait également fortement influencé les acteurs hindous quant à leurs propres perceptions de cette religion[62].

Certains auteurs, tels que Dipesh Chakrabarty[63], S.N. Balagangadhara[64] ou encore Richard King[65] estiment que le concept même de religion, tel qu’il est utilisé afin de définir l’hindouisme est un concept issu de la culture et de l’histoire liées géographiquement à l’Europe et au monde occidental. C’est pourquoi le concept même de religion ne serait pas explicitement applicable aux pratiques et croyances pratiquées en Inde.

Selon eux, ce serait donc une vision occidentale de la religion qui aurait été appliquée en Inde, fortement influencée par un orientalisme prégnant, utilisée également par le nationalisme indien, qui aurait été à l’origine de notre perception actuelle de l’hindouisme. Cependant, celle-ci ne correspondrait pas réellement au mode de pensée de l’Inde.

Il est toutefois nécessaire de préciser, selon d’autres auteurs[66] que certaines personnes ayant donné une image définie de l’hindouisme, comme Swami Vivekananda, furent influencées par des intellectuels européens (comme Paul Deussen). Cela impliquerait qu’il y ait eu des échanges entre Européens et Indiens et que l’hindouisme, tel qu’il est perçu aujourd’hui, ne serait pas le seul fruit des orientalistes européens.

Notes et références[modifier]

Notes[modifier]

  1. « Les descriptions stéréotypées de la société indienne, dont nous avons hérité, ont été inventées au XIXe siècle pour justifier le colonialisme et ses bienfaits. Il faut les considérer avec prudence. Beaucoup de problèmes de l'Inde moderne sont dus aux prosélytismes islamique et chrétien qui se sont employés à détruire les conceptions traditionnelles de la justice sociale », Alain Danielou, La civilisation des différences, éditions Kailash, coll. « Les Cahiers du Mleccha », , 188 p. (ISBN 978-2-84268-097-8).
  2. « Les mariages d'enfants, tant décriés, ne posent généralement pas de problèmes. Un garçon de dix ans sait qu'il existe une petite fille qui est sa femme, tout comme il a une mère, qu'il n'a pas non plus choisie. Le mariage est consommé le plus souvent vers la quinzième année, âge où la curiosité sexuelle n'est pas sélective. Par ailleurs, les époux ne vivent pas en couple mais dans le large groupe familial », d'après la civilisation des différences, Alain Danielou, éditions Kailash, Les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8).
  3. d'après la civilisation des différences (Alain Danielou, éditions Kailash, Les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8)) « la pratique de la sati est inconnue des textes anciens sur les devoirs des varnas », mais elle était aussi, dans le contexte de l'époque, une manière d'échapper – en réalisant un idéal de purification (comparable à celui des premiers martyrs pour les chrétiens) – à des humiliations futures : ainsi, c'est par centaines que les femmes des guerriers rajpoutes se jetèrent dans les flammes pour ne pas tomber aux mains des envahisseurs musulmans qui en auraient fait leurs esclaves si la mise à mort leur était épargnée ; se donner la mort selon les règles d'un auto-sacrifice au dieu du feu, Agni, était pour ces femmes hindoues une mort infiniment plus noble que celle donnée certainement par l'ennemi.
  4. Alain Danielou déclare : « En Inde, malgré les efforts faits pour créer un prolétariat anonyme plus aisément exploitable, la grande majorité des gens reste attachée à sa caste, à son groupe social (…), comme ailleurs les gens restent attachés à leur groupe religieux ou linguistique. Toutefois ces groupes coexistent plus difficilement de nos jours, faute d'une législation qui reconnaisse et protège leurs droits et leurs privilèges. Les castes ont besoin les unes des autres et aucune société ne peut fonctionner si elles ne partagent pas le travail, ne se respectent pas mutuellement. » ; d'après la civilisation des différences, Alain Danielou, éditions Kailash, Les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8).
  5. Cette particularité de la société indienne, système des castes qui permettait d'éviter les tyrannies excessives, dont la diversité était en quelque sorte constitutionnelle, avait été soulignée par des philosophes comme Voltaire ou Diderot dans leur combat contre l'intolérance – l'intolérance monothéiste en particulier. Il est évident que, dans la société indienne comme dans toute société, il se produit des abus. Ceux-ci ont été dans le passé très exagérément stigmatisés par les puissances occupantes pour qui tout argument visant à dénigrer les valeurs de la société traditionnelle indienne était bienvenu, et ont considérablement augmenté depuis que les gouvernements successifs, musulmans puis chrétiens, ont voulu ignorer les castes et n'ont plus respecté les privilèges et les restrictions de chacune. Du fait que le système des castes n'était pas reconnu par le pouvoir central, il est évident qu'il n'a pas su s'adapter aux conditions modernes comme il l'aurait fait s'il était resté livré à lui-même. En revanche, il n'y a jamais eu de problèmes dans les États princiers. D'après La civilisation des différences, Alain Danielou, éditions Kailash, Les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8).
  6. L'abolition des castes, imposée théoriquement par le gouvernement du Congrès depuis l'indépendance de l'Inde, a surtout eu pour effet de permettre à des individus appartenant à des castes privilégiées, de se saisir des métiers et des terres des plus humbles. C'est ainsi que des tribus sont dépossédées de leur territoire et réduites à la famine. D'après la civilisation des différences, Alain Danielou, éditions Kailash, les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8).
  7. Le système hindou des castes, quels que soient ses défauts, a longtemps permis d'éviter les génocides, fait une place à toutes les minorités, tous les modes de vie, toutes les religions. C'est pour avoir voulu, au nom de l'égalitarisme importé d'Occident, supprimer les privilèges des divers groupes ethniques, que l'Inde a connu récemment les guerres de religion, les conflits sociaux, le génocide des tribus. Pour rappel, les anciennes communautés juives, chrétiennes, parsies réfugiées en Inde ainsi que les groupes religieux autochtones, bouddhistes, jaïnes, sikhes, n'ont jamais connu de persécution. Il en est de même des peuples primitifs, encore à l'âge de pierre, qui ont été miraculeusement protégés. L'attitude des nouveaux envahisseurs, musulmans puis chrétiens, a été très différente. Leur esprit missionnaire est très contraire à la liberté d'opinion, de mœurs, de mode de vie, que l'institution des castes cherche à préserver ; d'après La civilisation des différences, Alain Danielou, éditions Kailash, Les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8).
  8. http://wikilivres.ca/wiki/Lettres_%C3%A0_l%E2%80%99Ashram/Protection_de_la_vache Lettres à l'ashram, protection de la vache, M.K. Gandhi : « La vache est un poème de miséricorde. On lit sa compassion en contemplant ce doux animal. Elle est la mère de millions d’indiens, hommes et femmes, et enfants. La protection de la vache représente la protection de l’entière Création, muette, de Dieu. En Inde, les ancestrales prédications commençaient sur la vache. L’appel des êtres les plus faibles de la Création, est le plus difficile à comprendre, parce que dépourvu de voix articulée. La vache est la référence, incarnée, de la forme la plus pure des vies non-humaines. Elle supplie, au nom de toutes les espèces non-humaines, la Justice entre les mains de l’homme, l’être dominant parmi toutes les vies. Elle semble nous dire, grâce à l’expression de ses yeux : “tu n’es pas autorisé, pas plus que nous ne le pouvons, à nous tuer, et à manger notre viande, ou encore, à nous abuser en nous maltraitant, car tu te dois d’être notre ami et notre gardien.” Je leur rends donc un culte, et je défendrai leurs vénérations, contre le monde entier, s’il le faut. »
  9. « Lorsqu’il retrouve sa femme après la guerre, Rama a un goût amer dans la bouche. Non seulement il a souffert pour elle, mais il a aussi dû accepter qu’elle soit captive d’un autre homme [le démon Ravana]. Il devient indispensable pour lui de savoir si Sita est restée pure. Quand il doute d’elle après leurs retrouvailles, c’en est trop pour Sita. Elle refuse de prouver publiquement sa chasteté. » Samhita Arni dans courrier international https://www.courrierinternational.com/article/2012/01/05/le-ramayana-cote-femmes
  10. « La fille de Janaka [Sîtâ] (...) dit au fils du Vent [Hanouman] : (...) A vrai dire, excellent singe, il n'est pas convenable que je parte avec toi : ta vitesse égale à celle du vent me ferait perdre conscience et, suspendue dans l'espace, très haut au-dessus de l'océan, je tomberais de ton dos pendant ta course effrénée. (...) Il se peut aussi que les rakshasa s'emparent de moi et me séquestre dans un lieu isolé, où ni les singes ni Râghava [Râma] ne sauraient me retrouver. Ta tentative pour me faire sortir resterait donc vaine. Si, en revanche, Râma vient avec toi, la réussite paraît assurée. De moi dépendent la vie de Râghava [Râma] à l'héroïsme sans mesure, celle de ses frères, la tienne, puissant héros, et celle de la dynastie. S'ils venaient à perdre espoir à mon sujet, brûlés par le feu du chagrin, les deux frères, avec tous les ours et tous les singes, renonceraient à se maintenir en vie. D'autre part, réglant ma conduite avant tout sur la piété conjugale, je ne souhaite pas toucher le corps d'un autre que Râma lui-même, prince des singes. Il est vrai que j'ai été contrainte par la force à subir le contact du corps de Râvana, mais, impuissante, que pouvais-je faire, sans protecteur, à la merci de tout ? (...) Excellent singe, amène vite ici mon cher époux, avec Lakshman et votre chef ; depuis trop longtemps le chagrin me dévore d'être séparée de Râma : rends-moi le bonheur, héros des singes ! », Le Râmâyana de Valmiki (trad. du sanskrit), Paris, Gallimard, coll. « la Pléiade », , 1843 p. (ISBN 978-2-07-011294-4 et 2-07-011294-2), p. 791, 792, 793.
  11. अहिंसा सत्यमस्तेयं शौचमिन्द्रियनिग्रहः। एतं सामासिकं धर्मं चातुर्वर्ण्येऽब्रवीन्मनुঃ, 'ahiṃsā satyam asteyaṃ śaucam indriyanigrahaḥ, etaṃ sāmāsikaṃ dharmaṃ câturvarṇye’bravīn manuḥ, soit, au chapitre X : « 63. L'ahimsâ (respect impérieux de la Vie, non-violence), la véracité, l'abstention de s'approprier les biens d'autrui, la pureté et le contrôle des sens, Manu a ainsi déclaré que tout cela peut être considéré comme le résumé du Dharma pour les quatre varna (« couleurs », castes) »

Références[modifier]

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  7. http://www.monde-diplomatique.fr/2001/05/PARINGAUX/15113 « le développement de la mort pour cause de dot doit beaucoup à l’évolution rapide de la société indienne vers le matérialisme et le consumérisme. Aucune forme de violence contre les femmes n’est plus directement liée aux structures économiques que la demande de dot ».
  8. 46 % des femmes mariées avant l'âge de 18 ans, sur le site de l'UNICEF.
  9. Autobiographie ou mes expériences de la vérité, Mohandas Karamchand Gandhi.
  10. Sur le mariage des veuves dans l'histoire de l'Inde.
  11. Widow Burning in India de Sakuntal Narasimhan Anchor editor, 1992.
  12. Françoise Mallison, L'Épouse Idéale. La Sati-Gita de Muktananda, Institut de civilisation indienne, de Boccard, , p. 68
  13. http://www.newkerala.com/topstory-fullnews-31742.html.
  14. Selon l'Hindustan Times, il y a eu 25 sacrifices humains dans l'ouest de l'Uttar Pradesh dans les six derniers mois seulement. Ces tueries ont accru l'attention sur les pratiques tantriques, un amalgame de pratiques diverses issues de l'hindouisme. John Lancaster, Washington Post, 29/11/2003).
  15. La police de Khurja annonce que des douzaines de sacrifices humains ont eu lieu ces derniers mois. Dans un village proche de Barha, une femme a tué le fils de trois ans de ses voisins pour accomplir un rituel qui lui promettait des richesses illimitées. Dans un autre cas, un couple qui ne pouvait avoir d'enfants a kidnappé un enfant de six ans et a mutilé l'enfant en chantant les mantras d'un rituel tantrique. La femme s'est ensuite lavée dans le sang de l'enfant. "C'est la faute à la superstition et à l'illettrisme" dit l'officier de police Ak Singh. "C'est déjà arrivé et ça arrivera encore. On reçoit sans mal des dénonciations de la part des familles". Il y aurait eu en tout 28 sacrifices déclarés dans l'État les quatre mois passés. Quatre prêtres ont été emprisonnés et de nombreux autres ont dû fuir à la suite de cela. « Indian cult kills children for goddess: Holy men blamed for inciting dozens of deaths », The Observer, Dan McDougall à Khurja, Inde, 5 mars 2006.
  16. 16,0 et 16,1 d'après la civilisation des différences, Alain Danielou, éditions Kailash, Les Cahiers du Mleccha (ISBN 978-2-84268-097-8).
  17. 60 % des indiens considèrent les castes socio-professionnelles comme importantes contre 40 % au moment de l'indépendance, sur le site des sciences humaines.
  18. http://www.jaia-bharati.org/histoire/tyran-castes.htm le mythe de la tyrannie des castes, par Meenakshi Jain, historien et professeur à l'Université de Delhi, article paru dans « The Indian Express » du 26 septembre 1990.
  19. http://www.templeganesh.fr/puja.htm.
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  21. Oh Terrifying Mother: Sexuality, Violence and Worship of the Goddess Kali (Terrifiante Mère, sexualité, violence dans le culte de la déesse Kali) Journal article par Alex Argenti-Pillen; Journal of the Royal Anthropological Institute, Vol. 10, 2004.
  22. Voir également Dourgâ, déité qui porte de nombreuses armes dans ses représentations et dont l'aspect Bhairavi est "celle qui donne la mort".
  23. http://www.jaia-bharati.org/livres/foi-into/preface.htm.
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