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Citations sur l'espéranto

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La langue internationale auxiliaire espéranto a suscité des commentaires et citations[1],[2] d'un certain nombre de personnalités littéraires, scientifiques, politiques qui permettent de mieux repérer ses principales caractéristiques et particularités.

L'architecture de la langue internationale[modifier]

Origine des racines et de la grammaire (Zamenhof, Edward Sapir, Umberto Eco)[modifier]

« Les racines des mots doivent être prises dans les langues naturelles »

— Louis-Lazare Zamenhof (1859-1917), initiateur de l'espéranto, Lingvaj respondoj - Réponses sur la langue[3]

« La résistance contre une langue internationale a peu de logique et de psychologie pour soi. L'artificialité supposée d'une langue comme l'espéranto, ou une des langues similaires qui ont été présentées, a été absurdement exagérée, car c'est une sobre vérité qu'il n'y a pratiquement rien de ces langues qui n'ait été pris dans le stock commun de mots et de formes qui ont graduellement évolué en Europe. »

— Edward Sapir (1884-1932), linguiste américain, Encyclopaedia of Social Sciences, 1950, vol. IX, p. 168


"L'espéranto est une langue internationale auxiliaire à posteriori, qui prend les caractéristiques les plus répandues des langues existantes pour recomposer artificiellement une langue naturelle."

Umberto Eco sur France Culture, 4 novembre 1982

Structure de type agglutinant (Waringhien)[modifier]

« L'Espéranto offre donc ce paradoxe, que parent des langues de l'Europe occidentale par l'étymologie de ses racines, il ressemble par sa structure interne aux langues de l'Orient [...]. Chaque élément de pensée s'exprime par un élément de vocabulaire distinct, indépendant et combinable à l'infini. Il ne s'est pas borné à se proposer l'internationalité comme but de ses efforts, il en a fait la raison de son existence, la loi même de son être, « ses os et sa chair »

— Gaston Waringhien , linguiste et grammairien français, ABC d'espéranto à l'usage de ceux qui aiment les lettres, Paris, éditions L'Harmattan, 3e édition, 2001, point 66

Logique (Bertrand Russel)[modifier]

« Parmi les langues, l'espéranto est la plus proche de l'idéal mathématique et logique en raison de ses règles invariables. »

— Bertrand Russell (1872-1970), philosophe anglais, mathématicien, logicien, épistémologue, homme politique et moraliste

Cohérence (Henriette Walter)[modifier]

« L'espéranto est une langue fort bien faite, d'une cohérence absolue et fondée sur une idéologie humaniste de grande valeur. »

— Henriette Walter, linguiste française, 2005

Facilité de la langue internationale[modifier]

Facteurs de la facilité (Waringhien)[modifier]

« La facilité d'une langue dépend de quatre facteurs : la simplicité, la régularité, la clarté et la stabilité.

Il importe en effet que le nombre d'éléments à apprendre soit le plus petit possible ; que les règles qui en régissent les combinaisons soient sans exceptions ; que leur jeu normal n'entraine ni équivoque, ni imprécision ; enfin que l'ensemble du mécanisme soit le plus possible soustrait aux caprices individuels et à l'usure du temps.[...]

La simplicité est un des mérites les plus sensibles d'une langue internationale [...] Il y aura une seule manière de former le pluriel des noms, de conjuguer les verbes, d'exprimer le comparatif etc...Les personnes du verbe étant indiquées par les pronoms sujets, une seule forme par temps suffira, etc...[...] L'emploi généralisé des affixes permet de simplifier le vocabulaire d'une façon incroyable.[...] Parfois le critère de régularité ou celui de clarté dominera celui de simplicité.

La régularité exige que toute fonction linguistique soit toujours exprimée par le même élément, et que cet élément exprime toujours la même fonction. En phonétique la sifflante sourde par exemple sera toujours exprimée par s.[...] En morphologie le signe du pluriel servira à la fois pour les noms, les adjectif et les pronoms. [...] Dans le vocabulaire le même affixe signifiera toujours le même rapport [...]

Le critère de clarté est particulièrement important dans une langue qui ne sera la langue maternelle de personne - ou presque -.[...] A toute variation dans la pensée doit correspondre une variation concomitante dans la langue. Ainsi chaque mot marquera sa catégorie grammaticale par sa voyelle finale ;

La stabilité est assurée [souvent ] par une tradition écrite par une riche collection de chefs-d'oeuvre. Pour une langue internationale, [la stabilité sera assurée par l'apprentissage à l'école, la prédominance de l'écrit [...] et le choix de racines les plus internationales possibles...[ En outre], au premier congrès international de Boulogne sur Mer en 1905, l'accord des espérantistes est obtenu sur l'inaltérabilité du Fundamento. [ la base, soient 16 règles de grammaire, un vocabulaire de base et des exercices]. »

— Gaston Waringhien, ABC d'espéranto à l'usage de ceux qui aiment les lettres, introduction.

Evaluation de la facilité ( LéonTolstoï, Nitobe Inazo)[modifier]

« Les sacrifices que fera tout homme de notre monde européen en consacrant quelques temps à l'étude de l'espéranto sont tellement petits, et les résultats qui peuvent en découler tellement immenses, qu'on ne peut pas se refuser à faire cet essai. »

— Léon Tolstoï (1828 - 1910), écrivain russe, Posrednik, Voronej, 13-09-1889

« On peut affirmer avec une certitude absolue que l'espéranto est de huit à dix fois plus facile que n'importe quelle langue étrangère et qu'il est possible d'acquérir une parfaite élocution sans quitter son propre pays. Ceci est en soi un résultat très appréciable[4]. »

— Nitobe Inazō (1862 - 1933) scientifique, membre de l'Académie Impériale du Japon. Esperanto as an International Language, (1922), rapport réalisé en tant que Sous-Secrétaire Général de la Société des Nations)

L'espéranto, facilitateur de l'étude des langues (Max Mangold, Caï Yuan Pei)[modifier]

« L'espéranto, comme langue de début, encouragerait beaucoup de personnes à risquer l'accès aux autres langues étrangères. Enfin, à propos de cela, on pourrait établir et suivre le principe : bien apprendre de préférence une langue facile que mal apprendre une difficile. »

— Max Mangold, professeur de phonétique et de phonologie, Université de Sarrebrück

« La langue chinoise diffère beaucoup des langues occidentales. Dans la situation actuelle, la Chine ne peut absolument pas ne pas entrer en contact avec d’autres pays et ne peut pas ne pas apprendre quelques chose des autres pays. Pour cette raison, la Chine ne peut se dispenser d’avoir une langue auxiliaire, et l’espéranto est la mieux adaptée »

— Caï (ou Tsaï) Yuan peï, ministre de l'Éducation du gouvernement provisoire de Sun Yat Sen, recteur de l'université de Pékin à partir de 1917, éminent pédagogue

Clarté, valeur littéraire et langue pont[modifier]

Elégance et valeur littéraire (Maurice Genevoix)[modifier]

« L'espéranto n'est pas du tout une langue uniforme, une langue robot, mais, au contraire, une langue naturelle et souple...

L'espéranto est en mesure d'exprimer les nuances les plus subtiles de la pensée et du sentiment, il est propre à permettre, par conséquent, l'expression la plus juste, la plus littéraire, la plus esthétique et de nature à satisfaire les esprits les plus ombrageux et les plus particularistes, et il ne peut pas porter ombrage aux fidèles des langues nationales... »

— Maurice Genevoix (1890 - 1980) écrivain français, secrétaire perpétuel de l'Académie Française. Interview à la radio sur la chaîne nationale RTF (ancêtre de Radio France / France Inter), le 18 février 1954.par Pierre Delaire, , extraits

Langue pivot de traduction (André Honnorat, Tristan Bernard)[modifier]

« L'espéranto, par sa souplesse et sa précision, convient justement pour la traduction de documents officiels et diplomatiques dont les nuances les plus subtiles doivent être scrupuleusement respectées. »

— André Honnorat (1868-1950), sénateur, ministre de l'Instruction Publique, membre de l'Institut.

« Quand j'aurai une pièce à faire traduire à l'étranger, je la ferai d'abord traduire en espéranto ; cette traduction faite, on l'enverra à l'étranger à un espérantiste compétent qui la traduira dans sa langue maternelle. »

— Tristan Bernard (1866-1947) écrivain, après avoir suivi une expérience de traduction en six langues dont l'espéranto d'un texte littéraire, puis de sa re-traduction en français.

Intérêt d'une langue commune équitable[modifier]

Coût de l'impérialisme linguistique (Gandhi)[modifier]

« Le recours à une langue étrangère en Inde pour assurer l'enseignement supérieur a causé à la nation un préjudice moral et intellectuel incalculable. Nous sommes encore trop rapprochés de cette période pour mesurer l'énormité du dommage subi. Et c'est un tour de force presque impossible que d'avoir à juger nous-mêmes cette éducation dont nous sommes également les victimes.[...] Les universités devraient être indépendantes. Il faudrait aussi, à tout prix et immédiatement, ne plus se servir de l'anglais pour assurer l'enseignement, mais redonner aux langues de chaque province la place qui leur convient. [...] Je suis pour un même calendrier pour le monde entier, comme je suis pour une même monnaie pour tous les peuples et pour une langue auxiliaire mondiale comme l'espéranto pour tous les peuples. »

— Mohandas Karamchand Gandhi dit le Mahatma, "la Grande Âme" (1869-1948), philosophe, ascète et homme politique indien

La clé d'une langue commune accessible à tous (Jules Verne, Emile Boirac, Auguste Forel, Paul Langevin, Ba Jin, Jean XXIII)[modifier]

« La clé d'une langue commune, perdue dans la Tour de Babel, peut être seulement construite par l'usage de l'espéranto. »

— Jules Verne (1828 - 1905), écrivain français, Voyage d'étude, publié après sa mort

« L'espéranto sera le latin de la démocratie. »

— Émile Boirac (1851-1917) , philosophe, recteur de l'université de Grenoble.

« Il n'est pas vrai que l'utilisation de l'espéranto n'est pas réalisable dans la pratique. Il suffit de l'enseigner partout dans les écoles pour recevoir sur toute la terre une langue simple, réciproquement compréhensible. Je comprends mieux les Anglais en espéranto qu'en anglais. »

— Auguste Forel (1848-1931) médecin et entomologiste suisse. Rencontre Zamenhof au congrès de Genève en août 1906.

« Il importe avant tout de s'en tenir à une langue. L'essai de l'Espéranto a été concluant. Il vit, il prospère, il répond à tous les besoins auxquels doit répondre une langue auxiliaire. Assurons le développement de l'Espéranto, et de lui seul. »

— Paul Langevin (1872-1946) physicien français; connu pour ses travaux sur le magnétisme, la détection par ultrasons et la théorie de la relativité. Il mit au point, avec Henri Wallon, un projet de réforme de l'enseignement.

« L'espéranto deviendra certainement la langue de l'humanité. »

— Ba Jin (1904-2005), écrivain chinois, président de l'Association des écrivains chinois, vice-président de la Ligue chinoise d'espéranto.

« L'Espéranto est la langue universelle de notre époque. »

— Jean XXIII (Angelo Giuseppe Roncalli) (1881-1963) pape de 1953 à 1963, dans un souci d'aggiornamento ("mise à jour") de l'église, il convoqua le second concile œcuménique du Vatican et publia notamment l'encyclique Pacem in terris (1963).

Valeur politique d'une langue neutre (William Drees, Ali Gérard Jama, Robert Kennedy, Vigdís Finnbogadóttir, Umberto Eco)[modifier]

« Nous devons enfin avoir une langue commune pour l'utilisation internationale et, aussi séduisant que puisse paraître l'idée de choisir pour cette langue internationale l'une de celles qui sont déjà parlées par des centaines de millions d'hommes, je suis convaincu qu'une langue neutre comme l'espéranto, devant laquelle tous les hommes se trouvent égaux en droit, est préférable. »

— Drees (Willem) (1886-1988) Ministre hollandais des Affaires Sociales de 1945 à 1948 puis premier ministre en 3 périodes jusqu'en 1958.

« Une grande part des difficultés internationales résulte des malentendus entre des hommes de pays divers. C'est pourquoi je crois que l'espéranto, comme instrument de compréhension pour toute l'humanité, pourrait contribuer à une grande échelle au rapprochement réciproque des peuples. Il est une réponse à un grand besoin que le monde ressent aujourd'hui. Appartenant à des petites nations, nous sommes contraints d'apprendre les langues des grandes si nous voulons prendre part à la vie et au progrès du monde et avoir des relations politiques, scientifiques, commerciales et culturelles. C'est humiliant pour les petites nations. Seule une langue neutre comme l'espéranto pourrait éliminer cette dépendance culturelle. »

— Ali Gerard JAMA, ministre somalien de l'Éducation, 1960

« C'est très probable qu'une langue neutre serait plus utile comme moyen de communication entre les diverses nations du monde. L'Espéranto est déjà depuis longtemps l'un des principaux candidats à cette fonction. »

— Robert Francis Kennedy (1925-1968), homme politique américain, attorney général, frère de John Fitzgerald Kennedy. Il fut assassiné alors qu'il était candidat à la présidence des Etats-Unis.

« Il est temps déjà que les diverses nations comprennent qu'une langue neutre pourra devenir pour leurs cultures un véritable rempart contre les influences monopolisatrices d'une ou deux langues seulement, comme ceci apparait maintenant toujours plus évident. Je souhaite sincèrement un progrès plus rapide de l'espéranto au service de toutes les nations du monde. »

— Vigdís Finnbogadóttir , présidente de la République d'Islande de 1980 à 1996

Défense de la diversité linguistique et culturelle (Fidel Castro, Claude Hagège)[modifier]

« Je me considère comme un soldat de l'Espéranto. Peu importe que vous soyez peu nombreux, votre idée vaincra. Elle vaincra car elle est juste. Chaque nation a sa langue, l'humanité doit avoir la sienne, l'espéranto. »Discours au Congrès mondial Espéranto d'UEA de La Havane (2010)

— Fidel Castro (1926-2016)

« On s'aperçoit que la défense du français par la francophonie ou par le club francophone, ce n'est pas la défense du seul français, mais celle d'un modèle menacé de provincialisation par la diffusion mondiale de l'anglais »

— Claude Hagège linguiste français, cité in Pierre Bourdieu et alii, in revue Raisons politiques 2001/2 (no 2), Quelles langues pour une Europe démocratique? pages 41 à 64) (p.57)

Plus précisément, il est devenu clair que la défense de la langue française et la rhétorique qui l'entoure ne peuvent plus servir d'axe général pour l'articulation d'une politique linguistique ni, a fortiori, d'une politique de l'enseignement des langues étrangères. À présent, on s'accorde à dire que la défense du français n'a de sens et n'est réalisable que dans le cadre de la défense de la diversité linguistique et culturelle. Un discours sur la politique d'enseignement des langues étrangères n'aurait guère de sens s'il n'est pas ancré dans une politique de gestion de la diversité. (p.16)

Compréhension et paix (Zamenhof, Genevoix)[modifier]

« Quand les peuples pourront se comprendre, ils cesseront de se détester. »

— Louis-Lazare Zamenhof (1859-1917), initiateur de l'espéranto.

« Ce que je souhaite, et ce que je souhaite vivement, ce que je souhaite de tout mon cœur, c'est que les nations se soucient d'abord de tout ce qui peut les rapprocher, de tout ce qui peut les amener à une compréhension et à une tolérance mutuelle - et dans ce domaine-là une seconde langue, vraiment internationale et commune, peut être - cela va de soi - d'extrême conséquence, d'une bienfaisance sans prix, pour les générations à venir »

— Maurice Genevoix (1890 - 1980) écrivain français. Interview à la radio sur la chaîne nationale par Pierre Delaire, le 18 février 1955, extraits)

Langue commune auxiliaire de l'Union européenne ?[modifier]

L'espéranto a réussi tous les examens (Franz Jonas)[modifier]

« Depuis longtemps déjà, le problème d'une langue auxiliaire internationale n'est plus seulement une théorie. L'espéranto a résolu ce problème ; il a réalisé la théorie et l'a transférée dans la pratique. Durant des décennies, dans de nombreux pays, non seulement des joyaux des littératures nationales ont été traduits, mais de très nombreuses œuvres sont parues, écrites à l'origine en espéranto. [...] L'espéranto a réussi jusqu'à maintenant à passer tous les examens auxquels il a été soumis du côté de la science et de la technique, de la politique et du commerce, de la pédagogie et de la littérature. Quelle preuve de plus les sceptiques ont-ils donc besoin sur le caractère approprié de l'espéranto ? Rien que l'expérience personnelle au lieu du préjugé insensé. »

— Franz Jonas (1899-1974), président de la République d'Autriche. Extrait du discours prononcé en espéranto à l'occasion de l'ouverture du 55ème Congrès universel d'espéranto, à Vienne en 1970.

Une langue commune auxiliaire pour l'Europe (Heinz Fischer)[modifier]

En juillet 2004, Heinz Fischer, dont les parents étaient espérantophones et qui ne cache pas son opinion très favorable à l'espéranto, a accédé à la présidence de l'Autriche, rejoignant en cela l'ancien président Franz Jonas, qui parlait couramment cette langue. Heinz Fischer a dit notamment :

« C'est pourquoi je vois avec bienveillance un renforcement dans l'avancée de l'espéranto en Autriche afin de donner une vraie chance à cette langue dans une Europe unifiée. »

— Heinz Fischer, président fédéral d'Autriche de 2004 à 2016[5]

Rapport Grin[modifier]

Coûts du tout-à-l'anglais[modifier]

  • une position de quasi-monopole sur les marchés de la traduction et de l'interprétation vers l'anglais, de la rédaction de textes en anglais, de la production de matériel pédagogique pour l'enseignement de l'anglais et de l'enseignement de cette langue ;
  • l'économie de temps et d'argent dans la communication internationale, les locuteurs non-natifs faisant tous l'effort de s'exprimer en anglais ;
  • l'économie de temps et d'argent pour les anglophones, grâce au fait qu'ils ne font plus guère l'effort d'apprendre d'autres langues ;
  • le rendement de l'investissement, dans d'autres formes de capital humain, des ressources que les anglophones n'ont plus besoin d'investir dans l'apprentissage des langues étrangères ;
  • la position dominante des anglophones dans toute situation de négociation, de concurrence ou de conflit se déroulant en anglais. (pp.65-66)

« L'existence même de ces effets distributifs est peu connue ; il faut dire que les travaux qui les signalent (certains effets sont déjà mentionnés, en français, depuis longtemps déjà ; voir par ex. Carr, 1985) sont restés relativement confidentiels. À ce jour, ils n'ont pas fait l'objet d'évaluation détaillée (Grin, 2004a) ; mais les estimations préalables effectuées dans le chapitre 6 indiquent que ces montants se chiffrent en milliards d'Euros annuellement. Dans tout autre domaine de la politique publique, de tels transferts seraient immédiatement dénoncés comme inacceptables. (p.66) [...] il est possible de passer par l'enseignement des langues étrangères pour contenir l'hégémonie linguistique. (p.68) »

— François Grin, économiste suisse, spécialiste de l'économie des langues

Le scénario le plus avantageux pour l'UE[modifier]

« L'enseignement des langues étrangères comme politique publique (Genève, 12 septembre 2005), ou Rapport Grin, a été commandé à l'économiste des langues François Grin par le "Haut Conseil de l'évaluation de l'école", France (extraits). Les principaux résultats de la comparaison entre scénarios 1-tout à l'anglais, 2- plurilinguisme et 3- espéranto, sont les suivants :

  • Scénario 1 :
    • a) le Royaume-Uni gagne, à titre net, au minimum 10 milliards d'Euros par année du fait de la dominance actuelle de l'anglais ;
    • b) si l'on tient compte de l'effet multiplicateur de certaines composantes ... ce total est de 17 à 18 milliards d'Euros par année ;
    • c) ce chiffre serait certainement plus élevé si l'hégémonie de cette langue venait à être renforcée par une priorité que lui concéderaient d'autres États, notamment dans le cadre de leurs politiques éducatives respectives ;
    • d) ce chiffre ne tient pas compte de différents effets symboliques (comme l'avantage dont jouissent les locuteurs natifs de la langue hégémonique dans toute situation de négociation ou de conflit se déroulant dans leur langue) ; cependant, ces effets symboliques ont sans doute aussi des répercussions matérielles et financières ;
  •  2- Le scénario « plurilingue » (qui peut, en pratique, revêtir des formes très différentes, dont une est analysée ici) ne réduit pas les coûts, mais les inégalités entre locuteurs...
  • 3- Le scénario « espéranto » apparaît comme le plus avantageux, car il se traduirait par une économie nette, pour la France, de près de 5,4 milliards d'Euros par année et, à titre net pour l'Europe entière (Royaume-Uni et Irlande compris), d'environ 25 milliards d'Euros annuellement. (p.7)

Les fréquentes réactions de rejet à l'égard de l'espéranto rendent impraticable la mise en œuvre à court terme du scénario 3. Il peut par contre être recommandé dans le cadre d'une stratégie de long terme à mettre en place sur une génération. Deux conditions sont toutefois critiques pour son succès : premièrement, un très gros effort d'information, afin de surmonter les préventions qui entourent cette langue - et qui sont en général basées sur la simple ignorance - et d'aider les mentalités à évoluer ; deuxièmement, une véritable coordination entre États en vue de la mise en œuvre commune d'un tel scénario. . ...(p.7) »

Conclusion générale[modifier]

« Le constat final peut sembler amer. La politique que recommandait le "Rapport de la Commission du débat national sur l'avenir de l'École" est assurément la plus simple ; on a toutefois pu voir, au fil de la présente étude, que d'un point de vue de politique publique, c'est peut-être la plus mauvaise des solutions. Ce n'est pas, et de très loin, la meilleur marché ; c'est par ailleurs la plus inéquitable ; et elle condamne le français, et avec lui toutes les langues d'Europe sauf l'anglais, à la provincialisation. Certains parleraient même d'inféodation, avec toutes les conséquences géopolitiques et culturelles incalculables que cela comporte. Si une solution aussi peu attrayante est souvent recommandée, c'est sans doute parce qu'elle résulte d'une analyse effectuée à l'intérieur d'un cadre trop restreint. Étant donné qu'en l'absence de coordination, il existe une forte incitation à converger vers l'anglais, il est effectivement tout à fait logique de recommander qu'on l'enseigne et qu'on l'apprenne. Mais cela revient à ignorer toute la dynamique des langues. Celle-ci doit être prise en compte autant pour l'analyse que pour la formulation de recommandations. Le caractère très particulier de la langue, qui en tant qu'outil de communication donne naissance à des réseaux, mais qui est aussi un élément crucial de l'identité individuelle et collective, interdit les solutions simplistes. Il n'est guère surprenant, somme toute, que le fait de ne pas tenir compte (ou pas assez) de cette complexité puisse conduire à des choix inefficaces en termes d'allocation des ressources, injustes en termes de distribution des ressources, dangereux pour la diversité linguistique et culturelle, et très préoccupants en termes géopolitiques, tout en ayant l'apparence trompeuse de l'évidence.

Il est donc nécessaire, pour sortir de l'impasse, d'élargir le cadre de la réflexion et de repenser la question de l'enseignement des langues étrangères avec une logique plus vaste, dans laquelle un plus grand nombre de paramètres puissent être réexaminés. L'une des conséquences les plus importantes d'un tel élargissement est qu'il replace la possibilité d'une coordination entre États au centre de l'élaboration des stratégies.

Dès que le cadre est ainsi élargi, le problème change du tout au tout : s'il n'est pas facile, il devient soluble - pour le plus grand bénéfice du contribuable, de la justice sociale, et de la diversité des langues et des cultures. (p.106) »

— Rapport de François Grin : L'enseignement des langues comme politique publique (septembre 2005)[6]

A la réception de ce rapport, le Haut conseil de l'évaluation a transmis un avis au Ministère de l'éducation nationale. Dans cet avis, le troisième scénario envisagé par le professeur Grin ainsi que toute référence à la langue internationale Espéranto envisagé comme solution à l'enseignement des langues est totalement absent[7].

Critiques négatives[modifier]

Régimes dictatoriaux ou totalitaires[modifier]

Régime nazi (Heydrich)[modifier]

« Considérer l'espéranto comme langue auxiliaire est faux. La langue artificielle Espéranto est une partie de l'espérantisme, de l'armée des Juifs. [...] L'espéranto est une trouvaille de Juif et doit être anéanti. »

— Reinhard_Heydrich, dirigeant de la Gestapo, juin 1940

Régime stalinien[modifier]

« Ce fut Staline lui-même qui donna à Iejov, le chef du NKVD, ses instructions pour la Grande Purge de 1937. Ce fut Staline lui-même qui indiqua les groupes qu'il est nécessaire de détruire. [...] Tous ceux qui ont vécu à l'étranger et ont connu par leur propre expérience la période d'avant-guerre, et tous ceux qui ont eu des amis et des parents à l'étranger et ont correspondu avec eux ; les collectionneurs de timbres-poste et les espérantistes »

— Ulrich Lins, La danĝera lingvo, UEA, p242[8]

Critiques de certaines caractéristiques linguistiques de l'espéranto et réponses[modifier]

Possibilité d'une langue artificielle? (Umberto Eco)[modifier]

"Le fait que, dans l'histoire, il n'ait jamais été possible d'imposer une langue artificielle, constitue un argument sans doute très fort, mais non décisif, parce que dans l'histoire on avait également démontré qu'il était impossible d' aller sur la Lune, alors qu'avec une certaine technologie cela devient possible."

Umberto Eco, Documents sur l'Esperanto, numero 27F (1996) L'espéranto et le plurilinguisme de l'avenir. Entretien avec Umberto Eco, p7, de Istvan Ertl, Universala Esperanto-Asocio, Rotterdam, et Francois Lo Jacomo, Paris.https://files.eric.ed.gov/fulltext/ED401714.pdf

Ce n'est la langue d'aucune nation, d'aucun Etat ? (Claude Hagège)[modifier]

"On le sait depuis longtemps donc, l’espéranto a pour lui, avait pour lui, a toujours pour lui de ne pas être la langue d’une nation et d’un peuple, encore moins d’un État au sens hégélien du terme, ce qui sont des traits plutôt favorables.”

Claude Hagège, Valenciennes, 2.12.1993

Langue occidentale, l'espéranto? (Claude Piron)[modifier]

Les personnes qui reprochent à l’espéranto d’être trop occidental négligent deux aspects importants de la question. D’une part, ils jugent de façon purement superficielle, sans entrer dans l’analyse linguistique de la langue, qui seule peut révéler à quel point elle est, en profondeur, différente de ce qu’elle semble être à première vue. D’autre part, ils oublient qu’une langue de communication internationale est de toute façon nécessaire. Sur quelle langue se rabat-on, en pratique, quand on n’a pas de langue commune? Sur l’anglais ! Or, celui-ci est une langue beaucoup plus occidentale que l’espéranto et beaucoup plus difficile à acquérir et à manier pour la grande majorité des habitants de notre planète.

http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/langueoccidentale.htm

Pourquoi choisir l'espéranto comme langue internationale auxiliaire? (Umberto Eco, A. Mathé)[modifier]

« L'espéranto, parmi des centaines de langues artificielles, a survécu, car c'est une langue bien faite. Les raisons pour lesquelles elle ne s'impose pas ne sont pas linguistiques, mais politiques. »

— Umberto Eco, sur France Culture, 4 novembre 1992

"Sur un total recensé de 11393 titres de périodiques recensés en langues planifiées, 91,63 % le sont en espéranto, 2,61 % en volapük, 2,51 % en Ido, 0,87 % en Occidental, 0,73 % en Interlingua et 1.65 % dans d'autres langues planifiées." [...]

A. Mathé, Bibliografio de planlingvaj periodaĵoj. Periodaĵoj, Bibliografio organo de Rondo Takacs 1, p.2, 1993

Cité par Detlev Blanke, How not to reinvent the wheel... The essential scholarly Litterature in Interlinguistics and Esperantology, in Interdisciplinary Description of Complex Systems, Scientific Journal, Special Issue: The Phenomenon of Esperanto 13 (2), pp182-341, 2015 ISSN 1334-4684

Les fondations de l'espéranto sont-elles trop stables ? (Waringhien)[modifier]

"Dans une langue internationale jeune, les innovations individuelles pouvaient rapidement bouleverser l'économie du système" [et induire l'éclatement de la langue]. "Zamenhof a créé en quelque sorte une force d'inertie artificielle. Il a demandé aux espérantistes et obtenu d'eux au premier congrès international de Boulogne-sur-Mer (1905) la promesse de considérer comme intangibles la Grammaire [de base en 16 règles], le Livre d'Exercices et le Vocabulaire en cinq langues édités dès 1894 et réunis sous le titre commun de Fundamento - Fondations -. Ainsi a-t-'il assuré à sa langue une base qui lui permette d'évoluer sans risquer de se désagréger, et qui en garantisse la continuité et la stabilité. [...]. Depuis le vocabulaire s'est enrichi [fortement], certaines finesses de syntaxe ont été précisées, mais [...] la structure grammaticale est restée intacte et les livres écrits il y a plus d'un siècle sont aussi clairs et compréhensibles que ceux d'à présent."

Gaston Waringhien, ABC d'espéranto à l'usage de ceux qui aiment les lettres, L'Harmattan, introduction, point 11.

Certains points de la grammaire espéranto comme l'accusatif ou les lettres accentuées sont compliqués ?[modifier]

"Le critère de clarté est particulièrement important dans une langue internationale".[...]

L'accusatif (Waringhien)[modifier]

" La langue internationale est employée indifféremment par des hommes dont la langue maternelle connaît les déclinaisons (allemands, russes, japonais, hongrois etc.) et par d'autres qui n'en ont pas l'habitude et dont la langue est soumise par suite à un ordre des mots fixe[...] Ainsi les différentes fonctions des mots dans la phrase doivent s'exprimer par des modifications formelles ; sinon, on risquera de confondre sujet et objet. [...]Le signe nécessaire pour marquer le complément sans préposition et correspondant approximativement à l'accusatif des langues à déclinaison est un -n final commun au grec et à l'allemand."

Gaston Waringhien, idem, points 9 et 17

Les lettres accentuées[modifier]

L'alphabet de l'espéranto consiste en 28 lettres correspondant aux 28 sons particuliers de la langue, parmi lesquels cinq sont des voyelles. Il utilise l'alphabet latin de 26 lettres, moins quatre lettres qui faisaient doublon (q, w, x, y), mais qui sont utilisables en mathématiques, et plus six lettres accentuées. Parmi celles-ci, cinq sont des chuintantes. Leur représentation est variable selon les langues et jamais simple. Ce sont des sons simples pour les phonéticiens transcrits par des lettres simples comme par exemple dans les alphabets croate ou tchèque ; leur écriture en espéranto est : ĉ = tch ; ĝ = dj ; ĥ = R guttural ; ĵ = j français ; ŝ = ch ; il y a de plus un ῠ bref utilisé dans les diphtongues aῠ et eῠ. Les lettres simples, non accentuées, se prononcent comme dans l'alphabet phonétique international sauf c = ts.

Waringhien, op.cit., point 13

Défenseurs de certains impérialismes linguistiques[modifier]

Pour la domination de l'anglais et du capitalisme anglophone néolibéral (Margaret Thatcher)[modifier]

« En ce XXI ème siècle, le pouvoir dominant est l'Amérique, le langage dominant est l'anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon. »

— Conférence de Margaret Thatcher à l'université de Stanford sur le thème "A time for leadership", (19-07-2000)

La langue du super-impérialisme (Kautsky)[modifier]

« Une des langues déjà existantes deviendra la langue universelle.[...] A une diminution progressive, puis une entière disparition des langues des plus petites nations succèdera l'unification finale de la culture de l'humanité en une langue et une nation. [...] La production de masse implique non la conservation du multilinguisme mais l'unification linguistique de l'humanité »

— Karl Kautsky, (1854-1938), dirigeant social-démocrate allemand [9]

Ce n'est pas une grande langue de culture (De Gaulle)[modifier]

« Goethe, Dante et Chateaubriand [...] n'auraient pas beaucoup servi l'Europe s'ils avaient été apatrides et s'ils avaient pensé, écrit en quelque espéranto ou volapük intégré. »

— Charles de Gaulle (1890-1970), Conférence de presse, le 15 mai 1962

Préjugés[modifier]

Pas ou peu d'avantages de son enseignement pour les programmes scolaires ? (Claude Piron)[modifier]

« L’inscription de l’espéranto dans les programmes scolaires présenterait beaucoup plus d’avantages qu’il n’y paraît de prime abord. Nous examinerons successivement la question du point de vue

1) du développement de l’intellect,

2) du développement affectif et

3) de l’utilité pratique. »

— Claude Piron, L'espéranto un joyau éducatif méconnu[10]

Une langue sans culture ? (Claude Piron)[modifier]

« Cette culture a sa spécificité [...] mais cette spécificité s'intègre harmonieusement aux autres appartenances ethniques et culturelles. De même qu'on peut être à la fois de culture alsacienne et de culture française, de culture britannique et de culture hindoue, de même on peut avoir une double identité culturelle, l'une nationale ou ethnique, l'autre dérivant de l'appartenance au monde de l'espéranto. Parfois causes de tensions psychologiques — et souvent à la suite de ces tensions —, ces doubles appartenances représentent en fait dans la plupart des cas un enrichissement pour la personnalité. La spécificité culturelle de l'espéranto représente-t-elle un handicap par rapport à sa vocation universelle ? L'exemple du latin médiéval et de la koïné grecque en Méditerranée orientale au début de notre ère montre qu'il n'en est rien. Une langue peut être, au départ, marquée par les caractéristiques d'une collectivité limitée et pourtant se prêter admirablement à la communication entre personnes de mentalités complètement différentes. L'espéranto présente moins de risques que les autres langues à cet égard, précisément parce que c'est une langue inter-peuples dès l'origine, au substrat totalement interculturel.

Ceux qui estiment que la culture espérantophone n'est pas une vraie culture parce qu'elle n'est pas attachée à un pays oublient qu'il existe d'autres exemples de cultures de diaspora : la culture romanie (tzigane) et la culture yiddish, pour n'en citer que deux.[...]

Quant à ceux qui dénient à l'espéranto toute valeur culturelle sous prétexte que ce serait «l'œuvre d'un seul homme», ils démontrent par là leur ignorance des faits historiques. La petite brochure de Zamenhof n'était qu'un point de départ et l'espéranto d'aujourd'hui est la résultante d'un foisonnement de communications qui couvrent la majeure partie du globe depuis quatre générations.

Au demeurant, il n'y aurait rien d'anormal à ce qu'une langue littéraire naisse du talent linguistique d'un homme ou de l'impulsion d'un mouvement. Les langues littéraires italienne et russe n'existeraient pas s'il n'y avait pas eu Dante et Lomonosov. Et le chinois littéraire d'aujourd'hui — plus jeune que l'espéranto (9) — est né d'un mouvement comparable à celui de la Pléiade. (Le chinois écrit jusqu'en 1919 était aussi différent du chinois écrit actuel que le latin l'était du français lors la constitution de notre langue écrite.) »

— Claude Piron, Culture et espéranto[11]

Annexes[modifier]

Notes et références[modifier]

  1. J.P. Ducloyer et Christian Bertin, « Citations sur l'espéranto, sur la langue internationale et œuvres traduites en espéranto » (consulté en 18 -01-2021)
  2. Cherpillod et alii, « http://vortareto.free.fr/argumentaire/citations.htm » (consulté le 18 janvier 2021)
  3. https://web.archive.org/web/20130722062355/http://www.esperanto.org:80/Ondo/L-lr.htm#08kazoj
  4. (en) Nitobe Inazo, « Esperanto as an international auxiliary language. Report of the general Secretariat of the League of nations adopted by the third Assembly, 1922 » [archive], septembre 1922, Geneve, (« Esperanto as an international auxiliary language. Report of the general Secretariat of the League of nations adopted by the third Assembly, 1922 » [archive], septembre 1922)
  5. http://www.u-matthias.de/latino/latin_fr.htm
  6. http://cisad.adc.education.fr/hcee/documents/rappo
  7. Avis du Haut conseil de l'évaluation de l'école, HCEE, n°19, octobre 2005
  8. (en) Alex Weissberg, Conspiracy of Silence, London, , p. 504
  9. (de) Karl Kautsky, Die Befreiung der Nazionen, Stuttgart, 4e edition, , p. 47, 51
  10. http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/joyaueducatif.htm
  11. http://claudepiron.free.fr/articlesenfrancais/culture.htm

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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