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Bossard Consultants

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Bossard Consultants a été de 1962 à 2000 une des toutes premières sociétés de conseil en stratégie et management européennes avant d’être intégrée dans Capgemini pour former Capgemini Consulting.

Historique de l’entreprise[modifier]

Les débuts (1962-1972)[modifier]

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Le groupe Bossard résulte de la fusion en 1962 de deux cabinets d’organisation, l’OPM et l’OYB.

L’OPM (Organisation Pierre Michel) fut créée en 1946 par Pierre Michel (né en 1910, X31 et décédé en 2002) qui, après la guerre, avait démissionné de l’armée.

L’OYB (Organisation Yves Bossard) fut créée en 1956 par Yves Bossard (né en 1921, entré en 1941 à l’école Centrale, et décédé en 1985), ayant commencé sa carrière chez Marcel Loichot, un des grands précurseurs français dans le métier de conseil.

OPM étant spécialisée dans la productivité industrielle, et OYB ayant une expertise dans l’organisation administrative, la nouvelle société OBM (Organisation Bossard et Michel) devint en 1962, avec 60 ingénieurs, une des principales sociétés de conseil généraliste en France.

Le boom économique du début de la Ve République, la mise en place du nouveau plan comptable et  l’arrivée de l’informatique dans les entreprises donnèrent des ailes au monde du conseil, qui resta cependant très national. En 1970, Bossard (300 consultants), dirigé par Yves Bossard, la Sema (1000 consultants et informaticiens), la Cegos (300 consultants et formateurs), représentaient à eux trois près de 80% du marché du conseil.

Les consultants travaillant « chez le client », les bureaux de l’OBM n’étaient pas une préoccupation majeure d’Yves Bossard, alors chaque fois qu’un groupe de consultants créait une activité ou une cellule, un local dans Paris était trouvé pour soulager le siège de la rue Lyautey dans le XVIème. Par exemple, les consultants en stratégie se trouvaient rue du docteur Roux dans le XVème, très éloignés du siège.

Aussi, en 1971 Yves Bossard et son frère jumeau Jean, qui œuvrait dans la communication avec des personnalités comme Michel Bongrand[1] ou Jean-Pierre Coffe, décidèrent de regrouper leurs diverses activités dans des locaux modernes situés dans le nouveau quartier des affaires de La Défense. Ils ratèrent de peu le rachat d’un immeuble au 12 de la rue Jean-Jaurès à Puteaux et le louèrent pour y installer leurs bureaux. Le déménagement eut lieu en janvier 1972 dans la « Tour Bossard ».

L’explosion du Groupe Bossard (1972)[modifier]

Ce déménagement à La Défense rassembla les équipes de conseil qui travaillaient sous divers noms dans des filiales de la holding Groupe Bossard, sans oublier des marques OYB et OPM qui existaient toujours :

  • OBM pour l’organisation administrative
  • O & A pour l’organisation industrielle et la productivité
  • Gamma pour l’informatique
  • DIP pour la psychologie industrielle
  • Bossard Institut pour la formation
  • ID Conseil pour le conseil en diversification
  • Bossard Ingénierie pour la construction d’usines, entrepôts et bureaux
  • Etc…

En mai 1972, il fut décidé de remotiver cet ensemble en organisant un séminaire dans la propriété d’Yves Bossard, l’abbaye de Sainte Croix près de Salon de Provence. Un mois avant cette réunion, les 120 consultants de Gamma décidèrent de quitter le groupe et prendre leur indépendance. Les consultants arrivèrent alors à cette réunion avec leur besoin d’indépendance et le résultat fut l’inverse de ce qui était attendu : le groupe éclata.

Yves Bossard nomma alors Jean-René Fourtou (X60) Directeur Général de cette entreprise en crise, à 33 ans et avec seulement dix années d’expérience de consultant. Celui-ci accepta à condition qu’il lui laisse proposer et piloter une profonde réforme du groupe et qu’il ouvre son capital aux consultants, au moins à hauteur de 34%.

La Charte du Consultant[modifier]

La prise de fonction de Jean-René Fourtou ne fut pas facile car de nombreux prétendants à la Direction Générale démissionnèrent et d’autres opposants durent être mis à l’écart. Pour restaurer la confiance et garder les jeunes consultants à potentiel, Jean-René Fourtou écrivit ses idées et principes sur le management d’un cabinet de conseil. Cette charte fut présentée aux consultants le 22 décembre 1972.

Elle reposait sur une conviction profonde : la taille du groupe, la spécialisation de ses différentes cellules et le nombre de ses ingénieurs étaient devenus incompatibles avec une direction unique fondée sur un seul homme. Le métier de conseil est une profession libérale dont l’outil doit être détenu par ses professionnels.

Cette charte fixait aussi quatre grandes ambitions :

  • Maintenir, malgré la taille du groupe, l’esprit singulier de toutes ses actions et favoriser l’expression et l’initiative individuelle.
  • Offrir une gamme diversifiée de compétences.
  • Constituer une véritable école de formation.
  • Présenter une taille et une notoriété suffisante pour avoir du poids dans les réflexions économiques et sociales du pays.

Le premier choc pétrolier de 1974[modifier]

Ce premier choc pétrolier ébranla les entreprises et impacta durement le marché du conseil en organisation. L’activité de conseil d’un pays stagne en effet quand son PIB croit de 2%, régresse quand il est en dessous et progresse dans le cas contraire. Bossard traversa sans trop de dégâts cette crise, grâce à la vente de prestations de conseil aux pays de l’OPEP (Algérie, Irak, Iran et Afrique francophone), et en France grâce à des expertises couvrant de nombreuses fonctions des entreprises : management, stratégie, marketing, commercial, logistique, production, ressources humaines, formation, communication, informatique, etc...

Bossard Consultants innova aussi avec de nouveaux produits de conseil comme la morphologie industrielle d’André Teissier du Cros, qui cherchait à rationaliser la recherche de nouveaux produits pour la rendre compatible à l’image de marque de la société, ou surtout la sociodynamique de Jean-Christian Fauvet qui essayait d’harmoniser les rapports dans une entreprise entre son management, ses employés, ses clients et ses actionnaires. Ce concept intéressa un nouveau type de clientèle constitué principalement d’entreprises possédant un grand nombre d’employés, donna aux consultants une réflexion humaniste sur leurs contrats d’organisation et de stratégie et fut prépondérant dans le développement de Bossard Consultants.

La reprise de l’activité conseil par ses consultants (1976)[modifier]

En 1976, les affaires des frères Bossard eurent quelques difficultés car les activités de communication de Jean perdaient de l’argent. Yves qui avait créé la société BIA (Business International Assistance) investissait à outrance dans les pays de l’OPEP et en s’endettant en empruntant les consultants de l’activité conseil. Ils décidèrent de regrouper toutes leurs activités sous une holding qu’ils dénommèrent Groupe Bossard. Ceci entraina que l’activité conseil dut changer de nom pour s’appeler désormais Bossard Consultants, société détenue à 34% par les consultants et à 66% par le Groupe Bossard. Pour résoudre son problème financier, Yves Bossard chercha un partenaire et trouva Serge Kampf qui avait créé quelques années plutôt Capgemini. Ce dernier imposa de devenir majoritaire du Groupe Bossard en prenant au minimum 51% du capital.

Cette nouvelle orientation poussa Jean-René Fourtou à accélérer la mise en place de son projet initial de créer une société de partenaires propriétaire de l’activité conseil. Il créa la FASA (Fourtou Auzimour Société Anonyme) avec les règles simples suivantes :

  • tout consultant confirmé doit participer au capital,
  • le prix de l’action est fixé en fonction d’une valeur théorique du cabinet : actif net + 1 année de bénéfice moyen des 3 dernières années,
  • tout nouvel actionnaire est coopté par le conseil et s’engage à acquérir un minimum de 200 actions (représentant 2 mois de salaire),
  • le conseil d’administration est constitué de directeurs cooptés qui s’engagent à acquérir 2000 actions,
  • les partenaires ont pour mission de définir les orientations stratégiques de Bossard Consultants, de renouveler leur confiance dans leur conseil, et de conforter son président en approuvant sa gestion par un vote fondé sur la norme « un homme, une voix ».

La première réunion de FASA regroupa ainsi une petite quinzaine d’actionnaires qui approuva l’achat au groupe Bossard de 49% du capital de Bossard Consultants, avec une option de 2% d’achat complémentaire qui pouvait être levée sous 3 ans.

Un management collégial[modifier]

Ce qui fut fondamental en termes de valeurs pour cette entreprise, est que cette équipe anima le cabinet en s’appuyant sur des valeurs humaines, exigées à l’embauche ou rentrant dans la formation, et leur notation annuelle : honnêteté intellectuelle, humilité devant les faits, courage et transparence dans l’action, secret professionnel, travail en équipe, respect de la pensée d’autrui, ... ce qui était et s’appela ensuite « l’esprit Bossard ».

Descendu à moins de 80 consultants en 1977, Bossard Consultants accéléra son développement national par une nouvelle politique de recrutement, la mise en place d’un programme de formation et la gestion des carrières des consultants :

  • Le recrutement.

Après des années sans nouvelles embauches, il fut décidé d’embaucher des jeunes sortant des meilleures grandes écoles au nombre de 20% de l’effectif des présents. Un effort de présence dans les forums de ces écoles et dans la presse estudiantine fut consenti et Bossard Consultants intégra une vingtaine de jeunes recrues en septembre 1977.

  • La formation

Un programme de formation aux métiers du conseil fut élaboré et dispensé aux jeunes embauchés ayant passé avec succès la période d’essai. Ce programme s’étalait sur plusieurs années, à raison de semaines passées en groupe d’une vingtaine de personnes de la même promotion.

  • La carrière

L’ordonnancement était centralisé pour que les jeunes puissent être affectés sur des contrats diversifiés (secteurs industriels et thèmes), l’encadrement et l’équipe apportant au consultant une connaissance élargie de son métier.

Ainsi avec un faible turn-over (moins de 5%), et le recrutement avoisinant les 20% de l’effectif, Bossard Consultants reprit une croissance de 15% par an correspondant à un doublement de l’effectif tous les 5 ans. Bossard a ainsi compté 300 consultants en France en 1982, 600 en 1987, etc…

Sur le plan international, Bossard, s’appuyant sur une première expérience réussie en Espagne, créa des filiales en Italie, Suisse, et aux USA.

Mais en 1979, la société de partenaires FASA, leva son option de 2% sur Bossard Consultants, ce qui mit en fureur Serge Kampf le patron de Capgemini qui menaça les actionnaires de FASA de déposer le bilan de la société « Groupe Bossard ». Jean-René Fourtou, après négociation avec Serge Kampf, proposa aux partenaires de FASA, de participer à une augmentation du capital de leur société pour que celle-ci rachète 49% du Groupe Bossard aux frères Bossard plus 2% à Capgemini et qu’elle vende ses 51% de Bossard Consultants au Groupe. Cette résolution fut acceptée et FASA se retrouva donc majoritaire à 51% d’une holding très endettée ayant des activités aussi diverses que le conseil en management (Bossard Consultants), la communication (Bossard Communication, Ageurop), la promotion pharmaceutique (France 1), et même de la presse comme l’hebdomadaire Impact Médecin, etc…

Jean-René Fourtou quitta le Groupe en 1986 pour prendre la présidence du Groupe Rhône Poulenc et  son cadet et ami Jean-Pierre Auzimour (X62) fut élu président de FASA et donc du Groupe Bossard.

En 1987, le Groupe Bossard, ayant retrouvé sa rentabilité et conforté ses fonds propres, s’ouvrit à toutes les idées de développement de ses partenaires. Peu à peu, il devint ainsi une sorte d’hypermarché du conseil en France. Au conseil en management, avec ses 700 consultants, s’ajoutèrent ainsi le recrutement de cadres avec Bossard Carrières, l’outplacement avec Leroy Consultant, le traitement de texte avec Images et Caractères, la communication institutionnelle avec Information et Stratégie, les sondages avec l’IFOP, la communication dans les laboratoires pharmaceutiques avec les agences France 1, Boz, CMBA, la presse médicale avec Impact médecin, l’informatique avec Bossard Systèmes, etc… Ce qui au total représentait près de 1500 salariés.

En 1988, un directeur de Bossard trouva dans la presse une petite annonce du cabinet suédois SIAR [2] annonçant sa recherche d’une alliance avec un cabinet français. Lors de la première réunion de travail, les deux parties tombèrent d’accord sur l’ambitieux projet de devenir un grand cabinet européen à dimension internationale. Jouant la prudence et respectant la différence culturelle, ils firent dans un premier temps le projet de créer une filiale commune du nom de Mac Grégor qui gèrerait leurs filiales hors Europe et tous leurs contrats internationaux. En cas de succès de Mac Grégor il serait alors étudié la possibilité de transformer cette filiale en Holding des deux sociétés Bossard et SIAR.

Mais, à cette époque, la force du partenariat FASA, ainsi que son concept d’intégration et de collégialité, tua dans l’œuf cette démarche prudente pour exiger une fusion pure et simple des deux groupes en anglicisant la FASA qui au passage devint PIC.

Le Groupe Bossard racheta SIAR [3] et les partenaires de SIAR devinrent actionnaires de la société PIC (Partnership for International Consulting). Le langage officiel du groupe devint l’anglais.

Le déménagement à Issy-les-Moulineaux (1992)[modifier]

Les bureaux du quartier Bellini à Puteaux commençaient à devenir vraiment trop petits. Il a donc été décidé d’acheter de nouveau bureau et le choix se porta sur un immeuble en construction à Issy-les-Moulineaux d’une superficie de 15.000 mètres carrés qui permettrait d’accueillir toutes les filiales du Groupe.

En 1992, c’est finalement seulement une partie du Groupe Bossard qui s’installa au 14, rue Rouget de Lisle à Issy-les-Moulineaux, puisque de nombreuses activités refusèrent de rejoindre leur maison mère comme :

  • Bossard Carrière, le chasseur de têtes qui refusa de quitter ses locaux au 4 de la rue Quentin Bauchart Paris VIII, situé dans le fameux triangle d’or.
  • Leroy Consultant, la société d’out-placement qui ne voulait pas se mélanger avec les consultants en restant au 32 rue d’Armaillé Paris XVII.
  • L’IFOP, (Institut Français d’Opinion Publique) société de sondage qui trouvait le prix des loyers à Issy trop élevé par rapport au sien du 6/8 rue Eugène Oudiné Paris XIII.

Ce qui obligea le groupe à louer le tiers de la surface à d’autres entreprises.

Une insertion internationale[modifier]

Le choc culturel de l’arrivée de SIAR fit du bien aux Français et les poussa à réfléchir à des modes de management et à des stratégies non hexagonales. Mais leur mode de direction reposant sur une camaraderie très « grandes écoles », une amicale confiance et une autonomie de décision respectueuse de son environnement, ne correspondait pas à un groupe de plus de 1000 consultants disséminés dans 34 bureaux sur tout l’hémisphère nord.

Le départ de SIAR[modifier]

Eric Rhenman [4], patron de SIAR et professeur à Harvard, ayant subitement disparu en 1993, les nordiques commencèrent à s’inquiéter pour leur avenir. Ils reprochèrent à la France d’apporter trop peu de contrats et vinrent de moins en moins nombreux aux réunions de PIC, tant et si bien que la langue française reprit le dessus. En 1996, ils imposèrent la recherche d’un partenaire américain crédible, sous peine de démissionner.

Les 286 partenaires de PIC (le nombre d’actionnaires ayant été multiplié par 20 en 20 ans) entreprirent, en 1997, la recherche d’un partenaire international, mais la minorité de blocage détenue par Capgemini les plaça dans l’obligation de répondre positivement à une nouvelle offre de rachat de Serge Kampf [5]. Ainsi Bossard Consultants fusionna en 1999 avec Gemini Consulting[6] pour devenir Bossard Gemini Consulting [7].

La fin de Bossard (2000)[modifier]

Les deux entités Capgemini et Bossard Gemini Consulting vivaient de façon assez indépendante au sein de Capgemini et conservaient chacune leur culture. Mais en 2000, Capgemini acquit la branche conseil  d’Ernst & Young [8] et le groupe pris alors le nom de Cap Gemini Ernst & Young (CGEY). Cette acquisition fit passer l'effectif du groupe de 40 000 à 60 000 personnes et les consultants d’Ernst & Young cherchèrent alors à rejoindre l’entité Bossard Gemini Consulting. C’est pour éviter cette scission que Capgemini décida de fusionner les trois entités Capgemini, Ernst & Young et Bossard Gemini Consulting.

Et bien que Serge Kampf aie promis aux partenaires de PIC qu’il conserverait le nom de Bossard, ce nom disparut début 2001 pour devenir Capgemini Consulting, entraînant la démission de nombreux anciens de Bossard [9].

Notes et références[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Philippe Jeanneret : La saga Bossard, Profession : Conseil (1997 - Editions Bossard Consultants)

Liens externes[modifier]

  • Site internet de l’alumni Bossard: http://www.bossard-alumni.com/index.awp
  • https://www.consultor.fr/devenir-consultant/actualite-du-conseil/786-bossard-la-nostalgie-dun-monde-a-conquerir.html

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