Atelier d'Aquitaine
Erreur Lua dans Module:Wikidata à la ligne 118 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value). L'Atelier d'Aquitaine est un atelier artistique créé en 1997 par Jacques Villeglé et fermé par lui en 2012.
Historique[modifier]
En juillet 1997, Jacques Villeglé se rend au Marteret, domaine du XVIe siècle des Di Folco, sis à à Calignac, dans le Lot-et-Garonne, où le 22 juillet, il crée l'Atelier d'Aquitaine, puis début 1998, Kermat Production, pour la partie photographique et cinématographique. Ces deux structures sont informelles, sans cadre juridique ou commercial[1].
Cela va donner naissance à une équipe chargée, en sillonnant le sud de la France, de récolter le matériau qui donnera naissance à de nouvelles œuvres[2]. Cette « équipe » a été comparée à la Factory d'Andy Warhol ; Dominique Stella : « una vera e propria factory »[note 1],[3] ; Christophe Domino : une « Factory à roulettes »[4]. Catherine Francblin parle de « Villeglé et les 40 vandales »[5].
Pour Yves Di Folco, elle est née du fait que « le groupe pass[ait] de la réalisation des œuvres à leur mise en scène, de la gestion des relations institutionnelles à la conception et à la réalisation de catalogues. »[6].
Pour Jacques Villeglé : « L'appauvrissement de Paris se perpétuant, j'ai créé, à l'aide d'un ami éditeur en Lot-et-Garonne en 1997, l'Atelier d'Aquitaine. Atelier itinérant qui me permettait de rayonner principalement du sud de la Loire à la Corse. Le territoire de la cueillette devint vaste, fini l'artiste citadin […] »[7]. Il utilise l'expression « Atelier d'Aquitaine » pour le lieu géographique, pour l'équipe qui participait à la récolte des affiches lacérées, et pour une des thématiques de son œuvre classées selon leur origine géographie : « Atelier d'Aquitaine » pour le sud de la France, « Décentralisation » pour le nord…[7] Il utilise parfois le pluriel : « J'aime que dans les lacérations de la série Ateliers d'Aquitaine des mots encore lisibles mentionnent non des réunions dansantes et populaires mais des rassemblements festifs à caractère mudical »[8].
En novembre 1997, à l'occasion de l'exposition « De Klein à Warhol. Face à Face France-États-Unis » au Musée d'art moderne de Nice, l'équipe de l'atelier, en s'y rendant, collecte des affiches à Vitrolles, autour du Sous-Marin, salle de spectacles fermée par la mairie d'extrême-droite. Le 9 février 1998, l'équipe est à Vichy où elle récupère 17 couches d'affiches sur une colonne Morris. La première exposition des œuvres de Villégier relevant de la « nouvelle série de l'Atelier d'Aquitaine » se tient, du 7 mai au 20 juin, au Musée Bonnat de Bayonne ; quatorze affiches lacérées y sont montrées. La première exposition parisienne d'affiches de Jacques Villeglé issues de l'« Atelier d'Aquitaine » a lieu au Palais des congrès du 22 septembre au 7 septembre 1998[9].
L'exposition « Villeglé Techno Rapt », à l'Église Saint-Vincent de Mérignac du 22 octobre au 22 novembre 1999, montre 30 affiches de la série de l'« Atelier d'Aquitaine »[10].
Au début de 2000, l'équipe collecte des affiches à Barcelone et à Figueras[11].
Pour le FRAC Corse, en janvier 2001, l'équipe collecte treize affiches lacérées montrées, sans marouflage, à l’exposition « Jacques Villeglé Décentralisation 3 » à Corte. Ce sera (presque) la dernière fois que Jacques Villeglé participe à la récolte d'affiches[12].
Jacques Villeglé et son équipe sont à Buenos-Aires pour « Jacques Villeglé Lacéré anonyme/Rasgaduras anonimas » au Centro Cultural Recoleta (es), 20 février-23 mars 2003. Au Musée d'art contemporain de Lyon, « Jacques Villeglé Héraldique de la subversion » expose Manson & The Little Rabbits. Fac de droit Poitiers (8 janvier 2001), affiche lacérée de plus de 22 mètres de long, issue de l'Atelier[13].
Manson & The Little Rabbits figure de nouveau dans « Jacques Villeglé La manifestation spontanée » à l'Arsenal de Metz en 2005[14].
Une exposition « Jacques Villeglé et l'Atelier d'Aquitaine » s'est tenue du 4 aout au 3 septembre 2006 à la galerie Linda & Guy Pieters, Knokke-Heist, en Belgique[15].
En février 2011, les relations entre Jacques Villeglé et Yves Di Folco se détériorent et celui-ci finit en décembre 2013 par assigner Jacques Villeglé devant le tribunal de grande instance de Paris pour se voir reconnaître la qualité de co-auteur des œuvres créées à l’Atelier d’Aquitaine entre 1998 et 2012. Le TGI statue en septembre 2016 que « Monsieur Yves Di Folco et Madame Michèle Di Folco n’ont pas la qualité de co-auteur des œuvres créées entre 1997 et 2011 au sein de l’Atelier établi au Marteret (Lot-et-garonne) dont Monsieur Jacques Mahé de la Villeglé est le seul auteur »[16]. En mai 2018, la cour d'appel confirme le premier jugement[17],[18].
Bibliographie[modifier]
- Sophie Duplaix, Jacques Villeglé : la comédie urbaine, Paris, Centre Pompidou, , 333 p., ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul., 28 cm (ISBN 978-2-84426-369-8, notice BnF no FRBNF41341062)
- Rita Cusimano, « Biographie-Anthlogie », dans Jacques Villeglé. La comédie urbaine, Centre Pompidou, , p. 244-305.
- Jacques Villeglé, « Catalogue ou l'ambiguïté constitutive », dans Jacques Villeglé. La comédie urbaine, Centre Pompidou, , p. 295-298.
- Odile Felgine, Jacques Villeglé, Ides et Calendes, (ISBN 978-2825801857)
- Catherine Francblin, « Jacques Villeglé et les quarante vandales », dans David Sanson, Jacques Villeglé et Pierre Henry : dans la rue, Cité de la musique, , p. 5-13.
Notes et références[modifier]
Notes[modifier]
- ↑ L'Atelier d'Aquitaine è un’iniziativa collettiva, una vera e propria factory all’aria aperta, con la quale Villeglé, con la complicità dei suoi assistenti, investe le strade e le piazze, inseguendo e prelevando gli strumenti necessari al suo lavoro.
Références[modifier]
- ↑ Cusimano 2008, p. 289.
- ↑ centrepompidou.fr L'Atelier d'Aquitaine est lancé
- ↑ Dominique Stella, Jacques Villeglé, dal décollage al grafismo sociopolitico [lire en ligne]
- ↑ Art Press sur Google Livres
- ↑ Francblin 2000, p. 5-13.
- ↑ Felgine 2001, p. 529.
- ↑ 7,0 et 7,1 Villeglé 2008, p. 297.
- ↑ Villeglé 2008, p. 298.
- ↑ Cusimano 2008, p. 290.
- ↑ Cusimano 2008, p. 291.
- ↑ Cusimano 2008, p. 292.
- ↑ Cusimano 2008, p. 293.
- ↑ Cusimano 2008, p. 294.
- ↑ Cusimano 2008, p. 299.
- ↑ Cusimano 2008, p. 302.
- ↑ http://villegle.free.fr/
- ↑ https://www.lejournaldesarts.fr/marche/la-justice-conforte-jacques-villegle-comme-seul-auteur-de-ses-oeuvres-137626
- ↑ https://www.lejournaldesarts.fr/actualites/jacques-villegle-conforte-par-la-justice-137855
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