Abdelbasset Abdessamad
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Abdelbasset Muhammad Abdessamad Salim Dawud (en arabe عبد الباسط محمد عبد الصمد سليم داود), né en 1927 dans le village d'Alemraazh (المراعزة) dans le gouvernorat de Qena, près d'Hermonthis, et mort le 30 novembre 1988 au Caire, est un des plus célèbres Qāriʾ (récitateur de Coran) du monde musulman. Il bénéficie d'une très grande popularité du fait de sa voix exceptionnelle et de sa lecture particulière. Il fut surnommé "La gorge d'or" et "La voix de la Mecque". Le Coran lui est enseigné par le Cheikh Muhammad al-Amir (محمد الأمير), le "Cheikh du Livre" de son village (chargé de l'enseignement du Coran). Il apprend les lectures du Coran avec le Cheikh Muhammad Salim Hamada (محمد سليم حمادة). Sa première récitation à la radio égyptienne en 1951 est celle de la sourate Fatir (فاطر, "Le Créateur"). Il est nommé Qāriʾ de la mosquée de l'Imam Ash-Shâfi'î (Caire) en 1952, puis succède au Cheikh Mahmoud Ali Al-Bana (محمود علي البنا) à la tête de la mosquée d'Al-Hussein (Caire) en 1958. En 1984, il devient le premier représentant des récitateurs de Coran égyptiens. Il meurt le 30 novembre 1988. Il produisit de nombreux enregistrements de lectures psalmodiées complètes ou partielles du Coran, faisant de lui un de ses plus importants ambassadeurs.
Naissance et enseignements[modifier]
Le Cheikh Abdelbasset Muhammad Abdessamad naît en 1927 dans le village d'Alemraazh (المراعزة) près d'Hermonthis dans le gouvernorat de Qena, au sud de la Haute-Égypte. Il grandit dans une atmosphère encourageant l'apprentissage du Coran et de sa psalmodie. En effet, son grand-père, le Cheikh Abdessamad, et son père, le Cheikh Muhammad Abdessamad, étaient connus pour leur maîtrise du Coran et de sa lecture.
À l'âge de six ans, il dépassa ses deux frères aînés dans l'apprentissage du Coran par cœur.
Il rejoint le Cheikh Muhammad al-Amir à Hermonthis, qui voit chez l'enfant de multiples qualités allant d'une facilité d'apprentissage du Coran à une excellente maîtrise de la prononciation, en passant par la beauté de la voix. D'ailleurs, ce dernier ne manquait pas tous les soirs sur le chemin du retour de réciter à haute voix ce que lui avait enseigné son maître, enchantant les passant de sa voix cristalline.
Dans ses mémoires, le Cheikh Abdelbasset dit :
"À l'âge de dix ans, j'achevai l'apprentissage du Coran, qui glissait sur ma langue comme un fleuve ruisselant. Mon père était fonctionnaire au ministère des transports, et mon grand-père était un savant [religieux]. Je leur demandai alors de me permettre d'apprendre les lectures du Coran, ce à quoi il me répondirent d'aller à Tanta pour apprendre avec le Cheikh Muhammad Salim (محمد سليم). Cependant, ma ville d'Hermonthis, au sud de l’Égypte, était bien loin de la ville côtière de Tanta. Alors que je m'apprêtais à me soumettre à la fatalité et voyager à la recherche du savoir, on nous informa de l'arrivée du Cheikh Muhammad Salim à Hermonthis, et de son intention de s'y établir pour enseigner les lectures du Coran à l'institut religieux de la ville, ainsi que de l'accueil chaleureux que lui avait réservé la population, qui reconnaissait en lui un éminent savant doublé d'un excellent pédagogue. Ce fut comme si le destin avait guidé cet homme vers nous au moment opportun. On lui créa alors dans le village d'Asfun Al-Mutaana (أصفون المطاعنة) une organisation pour la conservation du Noble Coran dans laquelle il enseignait les sciences du Coran. Je suis donc allé à sa rencontre, et je lui ai récité le Coran en entier. J'appris ensuite auprès de lui Ash-Shatibiya (الشاطبية), qui est l'ouvrage regroupant les sciences des sept lectures du Coran."
Cet enseignement auprès du Cheikh Salim et les recommandations qu'il fait de lui permettent au Cheikh Abdelbasset Abdessamad d'acquérir un prestige dans les villes et villages alentours, et les demandes de récitation commencent à se faire nombreuses.
Entrée à la radio égyptienne[modifier]
À la fin de l'année 1951, le Cheikh Ad-Diba' (الضباع) lui propose d'intégrer la radio égyptienne, après avoir fait écouter des enregistrements de ses lectures psalmodiées du Coran aux responsables de la radio. Abdelbasset refuse en premier lieu cette offre du fait de son attachement à sa ville natale et à sa famille. Cependant, il finit par accepter, et, suite à son succès auprès des auditeurs, il déménage avec sa famille au Caire dans le quartier de Sayda Zaynab (السيدة زينب).
Ce succès fut tel qu'il entraîna une hausse des ventes de postes de radio, et celui qui en possédait un dans un quartier ou un village montait le son afin de faire profiter le voisinage de la lecture du cheikh, en particulier pendant son émission hebdomadaire, le samedi de 20h à 20h30.
Célébrité[modifier]
Le Cheikh Al-Batikhi (البطيخي) rapporte, concernant les débuts de la célébrité du Cheikh Abdelbasset Abdessamad :
« Pendant le mois de Ramadan, le Cheikh Abdelbasset avait pour habitude de passer ses nuits à psalmodier le Coran dans les assemblées de son village, et jamais il ne refusait la lecture de quelques versets du Coran à qui le lui demandait. Ensuite, il commença à se déplacer dans les autres provinces, et un jour, alors qu'il assistait à une assemblée de récitateurs à la mosquée de Al-Hussein au Caire, vint son tour de lire. On lui attribua alors le premier quart de la sourate An-Nahl (النحل, "Les Abeilles"), Quand les gens l'entendirent, ils furent subjugués, et même les cheikhs agitaient leurs turbans [pour l'aduler]. On l'arrêtait de temps à autre dans sa lecture pour qu'il recommence un passage. La foule se dispersa finalement à sa demande. Après cela, la Syrie lui proposa de venir pendant le Ramadan pour y réciter le Coran, ce qu'il refusa tant que son cheikh [son maître] ne le lui aurait pas autorisé. »
Le Cheikh Abd As-Sabour (عبد الصبور) ajoute :
« Nous visitions un jour la Mosquée al-Haram à la Mecque, et le cheikh de la mosquée récitait de la sourate Al-Baqara (البقرة) à la sourate Al-An'am (الأنعام) selon la lecture de Warsh selon Nafi'. Il lut alors : "وقال لهم نبيهم إن الله قد بعث لكم طالوت ملك", puis à la deuxième rak'ah il lut : "إن ناشئة الليل هي أشد وطئا وأقوم قيلا". Le Cheikh Abdelbasset tint alors à le rencontrer et lui dit : "Il aurait plutôt fallu lire ainsi : نبيئهم au lieu de نبيهم, et أشد وطائا au lieu de أشد وطئا. En effet, vous avez lu le premier verset selon la lecture de Hafs et non selon celle de Warsh." Le cheikh de la mosquée Al-Haram reconnut cette erreur et nous demanda de demeurer avec lui à la Mecque. »
Voyages[modifier]
Le Cheikh Abdelbasset débute sa tournée de lecture du Coran en 1952, et il reçoit de nombreuses invitations du monde entier. Ces invitations ne sont pas toujours à l'occasion de fêtes ou d'événements particuliers. Au contraire, des festivités sont organisées en son honneur, comme par exemple lorsque le président pakistanais l'accueillit sur le tarmac de l'aéroport pour le saluer, ou à Jakarta en Indonésie, où les plus grandes mosquées ne purent contenir la masse de personnes venues l'écouter jusqu'à l'aube, si bien que la foule occupait à l'extérieur des bâtiments un espace d'un kilomètre carré.
En Afrique du Sud, les autorités l'accueillirent dès son arrivée par une délégation de journalistes qui lui demandèrent son avis sur l'apartheid. Il laissa le soin de répondre à son compagnon de voyage le Cheikh Ahmad Arraziki (أحمد الرزيقي). Celui-ci réussit à les satisfaire par son éloquence et sa diplomatie sans toutefois prendre clairement position.
Le premier voyage du Cheikh Abdelbasset hors de l’Égypte fut en 1952 en Arabie Saoudite, afin d'accomplir le pèlerinage à la Mecque avec son père. Les Saoudiens, profitant de l'occasion, lui proposent alors d'effectuer plusieurs enregistrement de ses récitations sur place afin de les diffuser ensuite sur les ondes. Il accepte leur proposition et produit plusieurs enregistrement dont le plus connu est celui enregistré à la Mosquée al-Haram à la Mecque et à la Mosquée du Prophète à Médine, ce qui lui valut le surnom de "Voix de la Mecque". Il réitéra ensuite ses visites en Arabie Saoudite dans les années qui suivirent.
Il fut également invité en Inde pour participer à un festival religieux organisé par un riche Indien musulman. Il fut étonné de voir ses auditeurs retirer leurs chaussures, puis l'écouter psalmodier le Coran en baissant la tête, le regard empli de larmes dirigé vers l'emplacement du visage lors de la prosternation. Il fut tellement touché par leur piété qu'il termina sa lecture avec les larmes aux yeux.
Notes et références[modifier]
Annexes[modifier]
Bibliographie[modifier]
Liens externes[modifier]
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200 video Abdul Basit 'Abd us-Samad
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