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Écologie digitale

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Kolos, le plus grand data center du monde, situé à Bellangen en Norvège, alimenté en énergies renouvelables.

L'écologie digitale (ou écologie numérique) est définie comme « la discipline qui étudie l’impact environnemental des différents écosystèmes reliant l’humain et le digital dans le but d’en limiter les effets nuisibles pour l’environnement[1]. Cette discipline est initiée par Inès Leonarduzzi, entrepreneur et écologiste française[2],[3]. Elle inclut également une approche prospective et technologique dans l'élaboration d'outils numériques, notamment des solutions d'apprentissage automatique (ou machine learning), tournés vers l'environnement.

Concept de l'écologie digitale[modifier]

L'écologie digitale est une réponse apportée au phénomène de pollution numérique qu'elle nomme aussi « pollution bleue »[4],[5]. L'écologie digitale consiste à modifier les comportements citoyens, les usages en entreprises qui sont les premiers foyers de pollution numérique et créer de nouvelles chaînes de valeurs économiques[6][réf. insuffisante],[7]. Inès Leonarduzzi définit principalement trois sources de pollution numérique : la fabrication des appareils électroniques et notamment le prélèvement de métaux rares, les pratiques numériques citoyennes et industrielles, de l'impact des centres de données aux usages citoyens, et enfin la gestion des appareils en fin de cycle et des déchets électroniques. Après recherches, Inès Leonarduzzi fonde l'ONG Digital For The Planet, ayant pour but de promouvoir l'écologie digitale[8],[9],[10]. Au-delà de promouvoir le numérique vert, l'écologie digitale propose des solutions et projets technologiques tournés vers une numérisation durables, pour l'essentiel axés sur le développement des entreprises et villes intelligentes.

Le concept de l'écologie digitale s’adresse aux citoyens, entreprises, institutions et collectivités et se veut inclusive. En effet, Inès Leonarduzzi rappelle que 88 % des Français utilisent internet, toutes catégories socio-professionnelles confondues. Pour cela, il faut démocratiser le sujet auprès des populations, inclure des citoyens de tous milieux confondus sur la co-construction de modèles économiques mais aussi de solutions technologiques propres[7]

Solutions envisagées pour promouvoir l'écologie digitale[modifier]

Inès Leonarduzzi évoque dans ses travaux un double objectif : modifier les comportements numériques des citoyens à l'échelle mondiale et convertir la moitié de la part de l'électricité consommée par l'industrie du numérique en énergies propres d'ici 2022. Pour cela, plusieurs actions doivent être mises en place simultanément.

Les solutions envisagées pour la pollution numérique liée à la fabrication des appareils[modifier]

Selon une étude réalisée par l'Ademe et l'institut national de la consommation, près de 758 millions de dispositifs électroniques ont été mis sur le marché en 2016. Ils contiennent des métaux rares qui épuisent les réserves non renouvelables[11]. Ils proviennent souvent d'Afrique, y compris de la République démocratique du Congo pour le coltan et conduisent à des conflits armés et à la délocalisation de la population[12]. La fabrication de smartphones, de l'approvisionnement en matériaux à l'assemblage, représente selon l'INC, plus de 80% des impacts environnementaux. Les minerais et métaux précieux contenus dans les appareils électroniques peuvent être toxiques pour les fabricants, s'ils sont en contact avec des déchets, et pour l'environnement. Certains composants comme le chrome sont maintenant interdits en raison de leur toxicité. Les transports ont également une empreinte environnementale importante, par exemple selon l'Ademe, un téléphone mobile fait 4 fois le tour du monde depuis l'origine des matières premières jusqu'au moment où le consommateur l'achète[11]. Les différentes parties d'un appareil électronique viennent souvent du monde entier, ce qui entraîne de nombreux transports maritimes, fluviaux ou aériens. Enfin, pour un smartphone, "la seule fabrication d'une puce de deux grammes implique le rejet de deux cent kilogrammes de matériaux"[13].

Inès Leonarduzzi propose dans le cadre de l'écologie digitale une approche globale et éthique de cette écologie, ce qui fait notamment écho la définition du développement durable revendiquée par l'ONU et les objectifs de développement durables de 2030. Son ONG accompagne des associations africaines locales pour endiguer le fléau en s'entourant d'experts de l'environnement et de l'économie. Par ailleurs, elle organise des tables de discussions avec des groupements d'entreprises de l'industrie du numérique pour sensibiliser les professionnels sur l'usage de minerais rares en région africaine, chinoise et sud-américaines[14].

Les solutions envisagées pour la pollution numérique liée aux usages numériques[modifier]

Dans un premier temps, elle préconise[pertinence contestée] des actions de transition vers un numérique responsable : l'utilisation de moteurs de recherches responsables comme Ecosia ou Lilo s'appuyant sur la compensation énergétique via la plantation d'arbres ou encore sur la dynamique circulaire en reversant des dons gratuitement à des associations caritatives tournées vers la préservation de l'environnement. Des solutions de traitement des emails intempestifs existent comme Cleanfox et permettent ainsi de réduire l'impact de sa boîte aux lettres électronique.

En juillet 2018, Inès Leonarduzzi liste dans une interview pour le [[Elle (magazine)[pertinence contestée][15][réf. insuffisante].

Dans un deuxième temps, il s'agit d'utiliser des outils de conception informatique qui permettent une économie conséquente d'énergie électrique comme la migration la dernière version langage de programmation PHP7. Selon son créateur, le développeur Rasmus Lerdorf, cette version serait plus écologique. La version intègre un compilateur JIT, réduisant ainsi jusqu'à 70 % la puissance informatique nécessaire comme le nombre de cycle CPU ou encore la quantité de mémoire vive, ce qui impliquerait une utilisation réduite du nombre de serveurs requis pour faire fonctionner le site. Selon le fondateur de PHP, avec un taux d'adoption de 5 % de PHP7, on estime une économie de 750 millions de kMh d'électricité et 375 millions de kilos de gaz à effet de serre[pertinence contestée][16]. Le choix des centre de données est également à considérer. Des acteurs de l'industrie s'orientent de plus en plus vers une démarche écologique et responsable, comme l'opérateur de réseau français Webaxys ou encore le service d'hébergement de données en colocation Interxion, alimentés en énergies propres.

La conversion des entreprises et notamment des grands sièges sociaux en écosystèmes numériques vertueux par la mise en place de solutions technologiques permettant l'économie d'énergie est par ailleurs un axe majeur dans la réalisation de l'écologie digitale. .

IT for green[modifier]

Inès Leonarduzzi évoque régulièrement en conférence[pertinence contestée] la notion technologique de "IT for green" (le numérique pour l'écologie), une autre manière d'évoquer "digital for the planet", qui serait l'étape suivante à celle du green IT (numérique vert ou green computing), concept existant depuis 1992.

Le concept de "IT for green", selon Inès Leonarduzzi, engage une démarche prospective, où le numérique n'est plus seulement vert, mais systématise la responsabilité écologique dans le monde numérique. Elle exprime à ce sujet, lors du colloque annuel d'AXA du 5 juillet 2018 sur le numérique responsable à Paris[pertinence contestée], que "le numérique ne doit pas se contenter d'être vert, il doit d'une part être force de proposition de pratiques nouvelles, mais aussi inciter, permettre et faciliter l'évolution des modèles économiques existants vers une transition altruiste et écologique"[17]. En ce sens, sa conceptrice travaille sur la première intelligence artificielle propre qui serait dédiée aux enjeux de la pollution numérique chez le citoyen, en entreprise et dans la ville.

Les solutions envisagées pour la pollution numérique liée à la gestion des appareils en fin de cycle[modifier]

Selon le Forum économique mondial, les 710 millions d'appareils électroniques fabriqués en 2015 ont généré 1,5 million de tonnes de déchets et équivalent à 166 fois la hauteur de la tour Eiffel.

Le recyclage des appareils est un enjeu environnemental puisque la majorité d'entre eux sont envoyés à la décharge et contiennent des pièces qui peuvent être dangereuses pour l'homme et l'environnement. Ils sont généralement transportés vers les pays du Sud, comme la Chine, où le tri coûte moins cher, mais où il y a déjà un problème avec le recyclage des appareils électroniques. En outre, selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement, 85 % des déchets électroniques déversés au Ghana et dans d'autres parties de l'Afrique de l'Ouest sont produits au Ghana et en Afrique de l'Ouest. De depuis, seulement 15% des téléphones portables sont recyclés en France. De nombreux appareils électroniques sont également construits sur l'obsolescence programmée, mais 59% des téléphones mobiles remplacés fonctionnent encore, selon Defra UK[18].

Inès Leonarduzzi développe avec des organes publics comme l'Institut national de l'économie circulaire sur l'élaboration de nouveaux modèles économiques dans le but de permettre la valorisation des appareils électroniques en fin de cycle.

Écologie digitale et limites des éco-technologies[modifier]

Une des réponses à apporter à la pollution numérique serait entre autres le déploiement massif de l’énergie renouvelable et des écotechnologies. Cependant, Inès Leonarduzzi rapporte lors de débats que si cela est vrai, ce n'est pas suffisant. Elle exprime que la réponse à l’écologie digitale ne se limite pas à l’avènement de l'éco-technologie (ou cleantech) mais à l’élaboration concomitante et mise en marche de mécaniques sociales et économiques visant la mesure des usages et la circularité des matériaux.

En effet, les métaux rares sont nécessaires à la fabrication des éoliennes, des panneaux solaires, des batteries de véhicules électriques et tout produit électroniques comme les smartphones et ordinateurs portables[19],[20]. Ces métaux rares, s'ils permettent la fabrication de produits à faible ou zéro impact sur l'atmosphère, ont des conséquences significatives sur l'environnement comme les pluies acides ou les eaux contaminées[21].

Selon Inès Leonarduzzi[pertinence contestée], les transitions écologique et numérique ne peuvent converger qu’avec le concours d’un changement de comportement citoyen assorti d’un modèle économique basé sur une logique circulaire. Elle admet[pertinence contestée] être toujours rechercher le meilleur moyen de valoriser l'économie circulaire des déchets numériques, auprès de chercheurs et économistes[17].

Références[modifier]

  1. « L'écologie digitale, vous connaissez ? | Techniques de l'ingénieur », Techniques de l'Ingénieur,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  2. Julia Lemarchand, « Inès Leonarduzzi, une slasheuse au service de l’écologie digitale », Les Échos,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  3. « Inès Leonarduzzi, Une Certaine Idée Du Digital », Forbes France,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  4. « Il est temps d'agir pour l'écologie digitale - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consulté le 23 août 2018)
  5. « « "Digital for the Planet", pour une autre écologie » », Le Figaro Magazine,‎ , p. 42 ((Une version numérisée est disponible sur le site Digital for the Planet.))
  6. « Face cachée du numérique (La) – ADEME », ADEME,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  7. 7,0 et 7,1 « Inès Leonarduzzi : "Définir des pratiques humaines durables" - La Revue des Transitions », La Revue des Transitions,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  8. Cheek Magazine, « Inès Leonarduzzi fait rimer écologie, numérique et féminisme », ChEEk Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  9. « Pollution digitale, ce terme trop ignoré des Français », Influencia,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  10. « Quel impact CO2 pour nos e-mails? L’essor de l’écologie digitale », Bilan,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  11. 11,0 et 11,1 « Impacts du smartphone (Les) – ADEME », ADEME,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  12. « Du sang dans nos portables », sur Portables du sang (consulté le 22 août 2018)
  13. Fabrice Flipo, Michelle Dobré et Marion Michot, La Face Cachée du Numérique, L'Échappée,
  14. « Inès Leonarduzzi: entrepreneure, activiste, féministe - Femmes Leaders », Femmes Leaders,‎ (lire en ligne, consulté le 22 août 2018)
  15. Florence Derez, « « Inès Leonarduzzi, la fée verte » », Elle Magazine,‎ , p. 92 ((lire en ligne sur le site de Digital For The Planet))
  16. WeAreDevelopers, « PHP in 2017 - Rasmus Lerdorf @ WeAreDevelopers Conference 2017 », (consulté le 22 août 2018)
  17. 17,0 et 17,1 « AXA Talk & Engage : quel est l'impact de l’impact environnemental de nos usages digitaux ? », sur Eventbrite (consulté le 22 août 2018)
  18. Ann Whitehead, Les conséquences des mutations technologiques pour les femmes rurales : revue de l’analyse et des concepts, Graduate Institute Publications, dans Genre, changements agraires et alimentation
  19. (en) « Renewable Energy and Jobs – Annual Review 2017 », sur /publications/2017/May/Renewable-Energy-and-Jobs--Annual-Review-2017 (consulté le 24 août 2018)
  20. « La cleantech selon Inès Leonarduzzi », DIGITAL FOR THE PLANET,‎ (lire en ligne, consulté le 24 août 2018)
  21. (en) « Movements of waste across the EU's internal and external borders », European Environment Agency,‎ (lire en ligne, consulté le 26 août 2018)

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