Transidentité
La transidentité est le fait, pour une personne transgenre, d'avoir une identité de genre différente du genre assigné à la naissance[1],[2],[3], contrairement à une personne cisgenre. Les termes « transsexuel » et « transsexualisme » sont des termes médicaux anciens, abandonnés par la plupart des médecins et considérés comme pathologisant par de nombreux militants francophones[4].
La transidentité se distingue des intersexuations, qui désignent selon l'ONU les situations de personnes « nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de « mâle » et « femelle » »[5],[3],[6]. Mais certaines revendications des personnes trans et intersexes sont cependant communes (concernant les législations sur le changement d'état civil, la reconnaissance de l'identité de genre comme critère de discrimination, la maltraitance médicale, etc.).
Terminologie[modifier]
Sur le plan juridique, dans son premier arrêt du relatif aux personnes transgenres, la Cour européenne des droits de l'homme les définit comme « les personnes qui, tout en appartenant physiquement à un sexe, ont le sentiment d'appartenir à un autre »[7]. Le Défenseur des droits français explique que « les personnes transgenres sont des personnes dont le genre ne correspond pas au sexe qui leur a été assigné à la naissance. »[8].
Le dictionnaire Larousse définit « transsexualisme » comme un trouble de l'identité sexuelle dans lequel le sujet ressent une discordance entre son « sexe psychologique » et son sexe biologique[9]. Le nom « transsexualisme » et l'adjectif « transsexuel » ne sont pourtant plus utilisés ni par les militants[10] ni par les psychiatres[11],[12],[13],[14],[15],[16]. Le Défenseur des droits explique que « si les notions de « transsexualisme », de « transsexuel », de « transsexuelle » ou encore d’« identité sexuelle » ont pu être employées par le passé, [il] recommande d’utiliser les termes « identité de genre » et « personnes transgenres » car la transidentité est une expérience indépendante de la morphologie et donc du sexe des personnes. »[8] Christine Jorgensen écrivait déjà en 1979 : « le genre n'a rien à voir avec qui vous mettez dans votre lit, il concerne l'identité »[17].
Le terme transsexualisme est considéré comme pathologisant par certaines personnes[3],[18],[19]. Le « transsexualisme » a été inclus en 1980 dans la liste des troubles mentaux (DSM) établie par l'Association américaine de psychiatrie ; au fur et à mesure des révisions de ce document, le terme a été remplacé par « trouble de l'identité sexuelle » puis « dysphorie de genre ». De même, la 11e version de la Classification internationale des maladies de l'OMS a remplacé le « transsexualisme » par l'« incongruence de genre »[16]. Aujourd'hui de nombreuses personnes (y compris des professionnels de santé[20],[21],[22]) rejettent l'idée que la transidentité est une maladie. L'Association américaine de psychologie insiste sur le fait que c'est la transphobie (« discrimination and stigma ») et non pas la transidentité en tant que telle, qui peut être source de mal-être[23]. Pour la psychologue clinicienne Françoise Sironi, ce sont les « carcans idéologiques et politiques[20] » qui font souffrir : « La question transidentitaire n'appelle aucune résolution, ni par la médecine, ni par la psychologie. Aujourd'hui, elle a besoin de dépénalisation (dans certains pays) et de dépsychiatrisation. Elle a besoin, dans certains cas, et tout concernant les sujets transexuels, de la chirurgie pour façonner les corps et de l'endocrinologie pour changer d'imprégnation hormonale. Elle a besoin de pensées et de pratiques psychologiques qui contribuent à libérer le genre de tous les carcans idéologiques et politiques dont on affuble le sujet moderne, où qu'il soit dans le monde[20]. ».
Le terme transidentité peut être utilisé au pluriel, « les transidentités »[24],[25] pour mettre l'accent sur la diversité des ressentis et des parcours. Les termes « transgénérisme » (en anglais « transgenderedness ») et « transgenrisme » sont équivalents[26]. Les Québécois utilisent également le terme « transitude »[26]. La personne concernée se dit « transidentitaire »[27], « transgenre » (en anglais, « transgender ») ou simplement « trans » ; il n'y a pas de réel consensus sur la différence de signification entre ces adjectifs. On retrouve aussi « transgendérisme », « transgendrisme »[26] et « transgendériste »[28], dérivés de l'anglais gender[26]. D'après la Fédération Wallonie-Bruxelles, « transgendérisme » est un « terme issu de la psychiatrisation et donc extrêmement connoté et discriminant[29] ».
Les personnes n'étant pas trans sont qualifiées de « cisgenres », terme construit en opposition à « transgenre »[30].
Distinction entre identité et orientation sexuelle[modifier]
Les concepts de l'identité de genre et d'identité transgenre diffèrent de celle de l'orientation sexuelle[31]. L'orientation sexuelle décrit une attirance physique, romantique, émotionnelle, ou spirituelle d'une personne, envers une autre personne, tandis que l'identité de genre est un sentiment personnel d'appartenance ou de non-appartenance à un ou plusieurs genres (femme, homme, agenre, genderfluid...). Les personnes transgenres ont plus ou moins la même variété d'orientations sexuelles que les personnes cisgenres[32]. Dans le passé, les termes homosexuel et hétérosexuel ont été incorrectement utilisés pour étiqueter l'orientation sexuelle des personnes transgenres selon leur sexe assigné à la naissance[33]. La littérature professionnelle utilise maintenant des termes comme attirées par les hommes (androphilie), attiré par les femmes (gynophilie), attirés par les deux (bisexuel) ou attirés par aucun (asexuel) pour décrire l'orientation sexuelle d'une personne, sans référence à son identité de genre[34]. Les thérapeutes en viennent à comprendre la nécessité d'utiliser des termes en regard des identités de genre et des préférences de leurs bénéficiaires[35]. Par exemple, une personne qui est assignée garçon à la naissance, qui transitionne vers le genre féminin, et qui est attirée par les hommes, voudra être identifiée comme hétérosexuelle.
Non-binarité[modifier]
Outre les hommes trans et les femmes trans dont l'identité de genre binaire est à l'opposé de leur sexe assigné, et qui forment le cœur du terme général transgenre, et qui sont inclus dans des définitions étroites, plusieurs autres groupes sont inclus dans des définitions plus larges du terme. Citons notamment les personnes dont l'identité de genre n'est pas exclusivement masculine ou féminine, mais qui peut, par exemple, être bigenre, pangenre, genderfluid (de genre fluide) ou agenre — souvent regroupée sous le terme générique alternatif non-binaire — et les personnes troisième genre (quelques références et certaines sociétés conceptualisent les personnes transgenres comme un troisième genre). Bien que certaines références définissent le transgénérisme (transidentité) de façon très large en incluant les travestis, elles y excluent le travestissement fétichiste (parce qu'il est considéré comme une paraphilie plutôt que comme une identification de genre) et les drag kings et les drag queens (qui sont des artistes interprètes ou se travestissent dans le but de divertir).
Les identités non binaires (ou « genderqueer »), qui ne sont pas exclusivement masculine ou féminine, mais plutôt agenre, bigenre, pangenre, ou de genre fluide[36], existent en dehors de la cisnormativité[37],[38]. Bigenre et androgyne sont des catégories qui se chevauchent ; les personnes bigenres peuvent s'identifier comme se déplaçant entre les rôles masculins et féminins (de genre fluide) ou comme étant à la fois mâle et femelle en même temps (androgyne), et les personnes androgynes peuvent même s'identifier comme au-delà du genre ou sans genre (postgenre, agenre), entre les genres (intergenre), se déplaçant à travers les genres (de genre fluide), ou présentant simultanément plusieurs genres (pangenre). Des formes limitées d'androgynie sont fréquents (femmes portant le pantalon, hommes portant des boucles d'oreilles) et ne sont pas considérées comme un comportement transgenre. Androgyne est aussi parfois utilisé comme un synonyme médical d'une personne intersexe[39].
Transvesti ou travestissement[modifier]
Le travestissement n'est pas la transidentité. Les discours médiatiques ont employé le terme « travesti » pour parler de personnes trans[40],[41]. Ce terme peut être perçu comme offensant, et fait référence à un « fétichisme », notamment avec les « femboys », qui ne sont, en général, pas des personnes transgenres[42],[34].
Histoire[modifier]
Des cas historiques de changement d'identité de genre ou de travestissement sont documentés et font l'objet de recherche en archéologie de la transidentité au XXIe siècle. Ainsi on trouve des exemples parmi les hagiographies des eunuques dans l'Empire byzantin[43],[44],[45]. On trouve également dans les textes hagiographiques médiévaux (Légende dorée, Speculum Historiale) des cas de saintes ayant vécu sous une identité de genre non conforme à leur sexe assigné à la naissance[46],[47]. Un des premiers cas documentés dans le christianisme primitif est celui de Thècle d'Iconium, qui est autorisée par Paul de Tarse à endosser l'habit masculin pour prêcher et dont le récit figure dans les Actes de Paul et Thècle[48],[49]. Selon Clovis Maillet, le cas d'Eugène/Eugénie, moine canonisé par l'Église sous le nom de sainte Eugénie, qui dévoile ses seins lors de son procès constitue un cas de transgendérisme médiéval. La Légende dorée de Jacques de Voragine, écrite entre 1261 et 1266, décrit ce moine comme une « femme virile »[49],[50].
Démographie[modifier]
Une méta-analyse des études cherchant à estimer la taille de la population trans et non-binaire (en évitant volontairement l'expression « prévalence ») a montré qu'on peut distinguer deux types de résultats : les études cliniques, qui ne comptent que les personnes qui suivent un parcours médical dans un centre spécialisé, estiment que les personnes trans représentent entre 2 et 25 personnes pour 100 000 (soit 0.002 – 0.02 %) ; au contraire, les études basées sur des sondages d'échantillons représentatifs de la population concluent que la taille de la population concernée est environ 100 fois supérieure (0,3 à 1,6 %)[51]. Une enquête menée en 2018 par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies américains observe même que 2 % des étudiants du secondaire s'identifient comme trans[52].
Le professeur Lynn Conway de l'université du Michigan dénombrait 40 000 opérations de réattribution de sexe dans une population de MtF (male to female) d'environ 100 millions en 2005[53]. Dans donc un cas sur 2 500, la personne a recours à une solution chirurgicale, le nombre réel de personnes transgenres étant estimé à au moins 1 personne sur 500[53].
Un effort pour quantifier la population a donné une « estimation approximative » que 0,3 % des adultes aux États-Unis (près de 1 pour 300) sont transgenres, en sachant qu'environ 3,5 % des adultes américains (1 pour 30) s'identifient LGBT[54],[55]. Des études plus récentes réalisées en 2016 estiment que la proportion d'Américains qui s'identifie transgenre varie de 0,5 % à 6 %. Cela reviendrait à un nombre total d'approximativement 1,4 million d'adultes (en 2016)[56],[57],[58],[59].
Un rapport du Conseil de l'Europe estime à une personne sur 500[60] les personnes concernées par la transidentité.
Les estimations de la prévalence des personnes transgenres sont très dépendantes des définitions utilisées dans les études. L'estimation de prévalence la plus souvent citée vient de l'Amsterdam Gender Dysphoria Clinic[61] : pendant plus de quatre décennies, la clinique a traité, approximativement, 95 % des patients transgenres hollandais, et suggère une prévalence de 1:10 000, parmi les personnes assignées homme à la naissance, et 1:30 000 parmi les personnes assignées femme à la naissance. Aux États-Unis, le DSM-IV (1994) évoque approximativement 1 personne assignée homme à la naissance pour 30 000, et 1 personne assignée femme à la naissance pour 100 000, qui cherchent une chirurgie de réattribution sexuelle. Bien qu'aucune étude directe sur la prévalence de la dysphorie de genre n'ait été menée, les articles cliniques publiés au cours des 20 dernières années fournissent des estimations allant de 1:7 400 à 1:42 000 pour les hommes assignés, et de 1:30 040 à 1:104 000 pour les personnes assignées femmes à la naissance[62]. Une étude de 2008, sur le nombre de détenteurs d'un passeport néo-zélandais qui ont changé la mention sexe sur leur passeport, estime que 1:3 639 personnes assignées hommes à la naissance, et 1:22 714 personnes assignées femmes à la naissance étaient transgenres[63].
Une revue systématique de prévalence de 2016, une méta-analyse de 27 études, a trouvé des estimations, pour une population de 100 000, de 9,2 (95 % IC=4,9–13,6)[64] pour le traitement hormonal ou une chirurgie de réattribution sexuelle, et de 6,8 (95 % CI=4,6–9,1) pour les diagnostics liés à la transidentité. Dans des études évaluant l'identité transgenre auto-déclarée, la prévalence était de 871 (95 % IC=519–1,224) ; cependant, ce résultat a été influencé par une étude aux valeurs aberrantes. Après le retrait de cette étude, le chiffre est tombé à 355 (95 % IC=144–566). Une hétérogénéité importante a été observée dans la plupart des analyses[65].
Olyslager et Conway ont présenté en 2007 un article[66] au vingtième congrès de l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres (WPATH) faisant valoir que les données de leur propre étude, ainsi que d'autres, impliquaient effectivement une prévalence beaucoup plus élevée que les estimations habituellement présentées, avec des limites minimales inférieures de 1:4 500 femmes trans, et 1:8 000 hommes trans, pour un certain nombre de pays dans le monde entier. Ils estiment le nombre de femmes trans en phase post-opératoire, aux États-Unis à 32 000 et obtiennent un chiffre de 1:2 500 femmes trans. Ils comparent, en outre, le taux annuel de la chirurgie de réattribution sexuelle avec la naissance des hommes aux États-Unis, et obtiennent un chiffre de 1:1 000 femmes trans, et suggèrent une prévalence de 1:500 extrapolée à partir de la hausse[?] de la chirurgie de réattribution sexuelle aux États-Unis, et de l'estimation du nombre de personnes transgenres non diagnostiquées. Olyslager et Conway ont également fait valoir que la population des personnes assignées homme à la naissance, aux États-Unis, et ayant déjà subi une intervention chirurgicale par l'un des trois chirurgiens américains les plus réputés pour la médecine transgenre[?], était suffisant pour tenir compte de l'ensemble de la population transgenre impliquée par la prévalence 1:10 000, mais cela exclut tous les autres chirurgiens effectuant la chirurgie de réattribution sexuelle aux États-Unis, ainsi que les chirurgiens d'autres pays, tels que la Thaïlande, le Canada, et d'autres, et la proportion élevée de personnes trans qui n'ont pas encore demandé de traitement, ce qui suggère que la prévalence de 1:10 000 est trop faible. Aux États-Unis, le Williams Institute (en) estime en 2016 le nombre de personnes trans à 1,4 million, soit 0,6 % de la population américaine[67].
Une étude suédoise a estimé un ratio de 1,4:1 femme trans par rapport aux hommes trans, pour ceux qui demandaient une chirurgie, et un ratio de 1:1 pour ceux qui l'avaient réalisée[68].
Aucune étude représentative n'a été réalisée sur le nombre de personne transgenre en France[69]. L'association ORTrans (Objectif Respect Trans) estime, quant à elle, à 15 000 le nombre de personnes transgenres en France[70]. Les études dans d'autres pays de l'OCDE indiquent une fourchette de 0,1 % à 0,3 %. Les outils de mesure utilisés, n’étant pas les meilleurs, donne un intervalle pouvant se révéler peu precis[71].
Dans les années 2010, le nombre d'enfants exprimant une dysphorie de genre a explosé dans les pays occidentaux[72],[73],[74],[75], sans explications claires[73]. Par ailleurs, le ratio des sexes à la naissance de ces enfants aurait changé, les personnes assignées filles à la naissance sont devenues majoritaires[76],[77], contrairement aux statistiques existantes pour les personnes trans adultes, où les hommes de naissance seraient fortement surreprésentés[78]. Ainsi, en Suède, une autorité de santé rapporte qu'entre 2008 et 2018, le nombre de diagnostics de dysphorie de genre chez les filles de 13 à 17 ans a été multiplié par 16[79]. Au Royaume-Uni, le nombre d'enfants ayant été adressé au service national de santé pour des questions d'identité de genre est multiplié par 10 entre 2009 et 2015[80], une évolution découlant avant tout de la progression du nombre de filles ayant recours à ces services de santé, qui aurait inversé le ratio, de 75% de assignées garçons à la naissance à 70% de assignés filles a la naissance[81]. Selon Lisa Littman, gynécologue et experte en santé publique, cette augmentation concorderait avec l'apparition d'un phénomène auparavant inexistant chez les assignés filles, la dysphorie de genre d'apparition tardive (soit lors de la puberté ou plus tard)[75]. Analysant l'augmentation du nombre de cas, Pang, De Graaf, Chew et al. (2020) observent une corrélation entre la couverture médiatique de sujets liés à la transidentité et un nombre plus important de jeunes personnes faisant appel à des services de santé spécialisés. Ils émettent l'hypothèse que la couverture médiatique favorise ces consultations[73]. Dans le cadre du recensement de la population britannique de 2021, une particularité émerge avec la possibilité de communiquer son identité de genre. Pour la première fois officiellement, la population transgenre pourra être mesurée[82]. En Belgique, depuis la loi transgenre du , le nombre de demandes de changement de l'enregistrement du genre sur la carte d'identité se stabilise entre 450 et 500 par an[83]. Entre 1% à 3% de la population serait transgenre (25 000 à 75 000 de moins de 19 ans)[84].
Aspects anthropologiques et religions[modifier]
James D. Whitehead et Evelyn Eaton Whitehead, éducateurs et auteurs, discutent[85] des liens entre la spiritualité et la sexualité, et l'absence fréquente de compassion dans la communauté ecclésiale, dans leur cas, l'Église catholique, en faisant partie de cette communauté[86].
La transidentité a toujours existé, partout dans le monde. Des identités de genre intermédiaires, entre les polarités cisgenres, sont apparues dans de nombreuses cultures, notamment les Acaults en Birmanie, les fakafefine aux Tonga, fakafafine à Wallis-et-Futuna[87], les Mukhannathun dans l'islam, fa'afafine aux Samoa, rae rae en Polynésie, Mahus à Hawaï, new half au Japon, Hijras en Inde, muché chez les Zapotèques du Tehuantepec Juchitan, woobie en Côte d'Ivoire, femminielli en Italie, etc. Il existe également, à Oman, des hommes d'identité sexuelle, très parfumés, et maquillés, nommés Xaniths qui ont le droit de partager la vie sociale des femmes, à l'instar des Hijras en Inde qui ont subi une émasculation complète, s'habillent et vivent en femmes, et sont des parts essentielles de certains rites de base de la société indienne traditionnelle. Maintes sociétés ont ainsi inclus un sexe tiers permettant d'intégrer les personnes homosexuelles et, souvent, aussi les personnes trans, intersexes, androgynes, etc. Selon les groupes, la position sociale de ces genres est très variable. Nombre de sociétés amérindiennes recrutent leurs chamans dans ces groupes.[réf. nécessaire]
Afrique[modifier]
En 2021, le sujet est considéré comme moins tabou en Afrique. Les photos de personnes ayant transitionné s'affichent désormais dans certains médias[88].
Amérique latine[modifier]
Dans les cultures d'Amérique latine, un travesti est une personne qui a été assignée homme à la naissance, et qui a une identité de genre féminine, transféminine, ou femme. Les travestis bénéficient généralement d'un traitement hormonal, ont une expression de genre féminine, notamment de nouveaux noms et pronoms pour éviter ceux qui ont une connotation masculine et utilisent des implants mammaires, mais ces personnes ne désirent pas pour autant de chirurgie de réassignation sexuelle. Les travestis pourraient être considérés comme un genre à part entière (un « troisième genre »), un mélange entre homme et femme (« intergenre/androgynes »), ou la présence d'identités masculines et féminines en une seule personne (« bigenre »). Ils sont considérés comme complètement distincts des femmes transgenres, qui possèdent la même identité de genre que les femmes cisgenres[réf. nécessaire].
D'autres identités transgenres deviennent plus largement connues, comme un résultat du contact avec d'autres cultures du monde occidental[89].
Asie[modifier]
En Thaïlande et au Laos[90], le terme katoï est utilisé pour se référer aux personnes transgenres homme vers femme[91] et aux hommes gay efféminés[92]. Au Japon, on les appelle par l'anglicisme New half[93].
Des rapports documentaires[C'est-à-dire ?] sur les personnes transgenres ont été également rédigés en Iran[94], au Japon[95], au Népal[96], en Indonésie[97], au Viêt Nam[98], en Corée du Sud[99], à Singapour[100], et dans la grande région de Chine, notamment Hong Kong[101],[102], Taïwan[103], et la Chine[104],[105],[106].
Les cultures du sous-continent indien incluent un troisième genre, qui se réfère notamment aux hijras en hindoustani[107].
Amérique du Nord[modifier]
Dans ce qui correspond de nos jours aux États-Unis et au Canada, de nombreux peuples autochtones et des premières nations ont reconnu[108] l'existence de plus de deux genres, tels que le corps d'homme de Zuñi, Ła'mana[109], « l’homme ressentant le besoin d’être une femme » ou « Winkté » pour les Lakota[110], le corps d'homme pour les Mojaves, alyhaa, et le corps de femme, hwamee[111]. De telles personnes étaient antérieurement appelées berdache mais elles sont maintenant appelées bispirituelles[112], et leur conjoint-e n'auraient pas été nécessairement considéré-e-s d'un genre différent. Au Mexique, la culture zapotèque inclut un troisième genre : Muxhe[113].
Autres[modifier]
Aux débuts de Médine, les femmes trans[114] de religion musulmane étaient semblables[115] aux Mukhannathun. Dans la Rome antique, le galle était castré[116] suivant la déesse phrygienne Cybèle et peut être considéré comme transgenre dans les termes d'aujourd'hui[117],[118].
Mahu est un statut traditionnel dans les cultures polynésiennes. De plus, dans les traditions Fa'asamoa, la culture Samoane permet un rôle spécifique pour les hommes et les femmes transgenres comme fa'afafine ou les Fakaleiti dans les iles Samoa.
Une vierge sous serment, ou vierge jurée (en albanais burrneshë, de burrë « homme », avec le suffixe féminin -neshë ; ou virgjineshë, « femme vierge »), désigne une femme, généralement albanaise, qui a choisi de vivre comme un homme, au sein de la société patriarcale traditionnelle[119],[120]. Ce phénomène a aussi pu être observé dans d'autres pays des Balkans occidentaux, comme au Kosovo, en Macédoine, en Serbie ou au Monténégro[121],[122].
Acte de dissidence[modifier]
Selon le philosophe Paul B. Preciado, les corps trans sont « un acte de dissidence du système sexe-genre », un acte politique contre les normes identitaires, la puissance du pouvoir patriarcal et du capitalisme[123],[124]. Il rejette la question de l'identité, affirmant que « [c]e qui est en jeu, ce sont les rapports de pouvoir, qui construisent le sexe, la race, la classe, le corps valide[124]. »
Aspects sociaux[modifier]
Noms et pronoms[modifier]
Les manuels de praticiens de santé, les guides professionnels journalistiques, et les groupes de défense des droits LGBT, destinés à informer le public sur les questions trans, conseillent d'utiliser le prénom et les pronoms que les personnes trans emploient pour se désigner elles-mêmes, y compris les références à leurs expériences présentes et passées[125],[126],[127]. Le prénom attribué à la naissance, que la plupart des personnes transgenres ne veulent plus entendre une fois qu’elles ont choisi leur nouveau prénom, est appelé le « dead name » (prénom mort)[128]. Les membres de la famille et les amis, qui peuvent être embarrassés par l'utilisation du pronom ou des catégories de genre ou de sexe, sont généralement informés de l'utilisation du pronom approprié, soit par la personne trans elle-même, soit par des professionnels[Lesquels ?], soit par d'autres personnes qui sont familières avec les questions trans, et notamment l'utilisation d'un autre pronom que celui associé au genre assigné. Parfois, les personnes trans doivent corriger leurs amis ainsi que les membres de leur famille, de nombreuses fois, avant qu'ils n'utilisent les pronoms souhaités par la personne trans. Selon Julia Serano, le mégenrage délibéré des personnes trans est « une tentative arrogante pour rabaisser et humilier les personnes trans[129] ».
Discriminations et transphobie[modifier]
Les personnes trans sont particulièrement discriminées[130],[131],[132],[133],[134],[135]. Un rapport américain réalisé en février 2011 a trouvé que 90 % des personnes transgenres ont fait face à de la discrimination au travail et ont été deux fois plus au chômage que la population générale, et plus de la moitié ont été harcelées ou rejetées lorsqu'elles ont tenté d'accéder aux services publics[130]. Des membres de la communauté transgenre rencontrent également des niveaux élevés de discrimination pour les soins de santé[130].
La transphobie est l'ensemble des discriminations envers les personnes transgenres, et la transmisogynie désigne les violences que vivent spécifiquement les femmes transgenres et les personnes trans-féminines[136],[24], à l'intersection entre la transphobie et la misogynie. Certains auteurs, inspirés des critiques qui ont été faites à la notion d'homophobie et son remplacement par d'autres notions, comme celle d'hétéronormativité ou d'hétérosexisme, ont critiqué la notion de transphobie pour son caractère individualiste et pathologisant, ancré dans la phobie individuelle plutôt que la dimension structurelle de l'oppression des personnes trans1.
Ainsi du cissexisme, qui est une forme d'oppression qui cible l'identité de genre et qui établit comme préférable la correspondance entre le genre et le sexe déterminé à la naissance[137]. Pour Julia Serano, le cissexisme est le refus d’accepter l’identité des personnes trans comme étant aussi légitime que celles des personnes cissexuelles. Elle distingue « la transphobie (qui cible les personnes dont l’expression de genre et l’apparence diffèrent de la norme) et le privilège cissexuel (qui cible les personnes dont le sexe assigné et le sexe d’identification diffèrent) »[136].
D'autres termes, comme cisnormativité et cisgenrisme, servent aussi à remplacer la notion de transphobie. Alexandre Baril, professeur et chercheur en études LGBTQ, écrit d'ailleurs : « Le cisgenrisme est un système d'oppression qui touche les personnes trans, parfois nommé transphobie. Il se manifeste sur le plan juridique, politique, économique, social, médical et normatif. Dans ce dernier cas, il s'agit de cisgenrenormativité. Je préfère la notion de cisgenrisme à celle de transphobie, car elle s'éloigne des origines pathologiques et individuelles de la « phobie »[138].
Par exemple, certaines personnes transgenres sont confrontées à la discrimination à l'embauche[139], au logement, aux installations publiques (toilettes notamment), et relatives à la santé[140]. La discrimination a également lieu dans les établissements scolaires tant au niveau institutionnel (difficultés pour obtenir le droit au prénom d'usage ou aux vestiaires et dortoirs correspondant à l'identité de genre de la personne) que par les pairs. Cependant, depuis mai 2019 les universités françaises ont l'obligation de rendre possible l'utilisation d'un prénom d'usage. Dans le cadre de l'accès à un lieu récréatif, une femme trans habituée du Casino Grand Café de Vichy du groupe Partouche aurait fait l'objet de moqueries et de remarques désobligeantes répétées de la part du personnel de cet établissement. Elle se voit interdire l'accès « pour des risques de troubles à l'ordre public » et porte plainte pour discrimination en juillet 2020[141]. Elles ne sont pas légalement protégées contre la discrimination dans de nombreux pays[142].
Parmi d'autres contraintes auxquelles les personnes trans peuvent être confrontées sur leur lieu de travail, il peut y avoir la crainte que leurs collègues répondent négativement à leur transition, ainsi que la perte de la reconnaissance de leur expérience professionnelle par le changement de prénom[143]. Au regard des lois concernant le changement du prénom et du genre dans de nombreux pays, il peut être difficile, pour les personnes trans de dissimuler leur statut de trans à leurs employeurs[144].
Dans une étude de United States National Transgender Discrimination Survey, 44 % des répondants ont déclaré ne pas avoir d'emploi en raison de leur transidentité[145]. 36 % des femmes trans ayant participé au sondage ont rapporté avoir perdu leur emploi à cause de la discrimination, comparé à 19 % pour les hommes trans[145]. 54 % des femmes trans, et 50 % des hommes trans ont rapporté avoir été harcelés sur leur lieu de travail[145]. Les personnes transgenres qui ont été licenciées en raison de genrisme sont trente-quatre fois plus susceptibles de tenter de se suicider que la population générale[145]. En effet, une étude de 2011 a révélé que 41 % des personnes transgenres avaient tenté de se suicider ; le taux étant plus élevé chez les personnes ayant subi de la discrimination dans l'accès au logement ou à la santé, du harcèlement, de l'agression physique ou sexuelle, ou du rejet de la part de la famille[146].
Aspects juridiques[modifier]
Depuis 2016, l'État américain d'Oregon, ainsi que l'Australie, l'Allemagne et l'Inde reconnaissent un troisième genre, « neutre » sur le plan administratif[147].
En Inde, la Cour suprême a reconnu un troisième genre le , qui n'est ni homme ni femme, établissant que « la reconnaissance des transgenres comme un troisième genre n'est pas une question sociale ou médicale, mais une question de droits humains »[148]. L'Indonésie reconnaît trois sexes (femme, homme et hermaphrodite), quatre genres (femme, homme, calabai — hommes travestis en femmes — et calalai — femmes travesties en hommes) ainsi qu'un méta-genre, le bissu[147].
En décembre 2017, l'administration américaine interdit le mot « transgenre » dans les documents d'élaboration du budget du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies[149]. En août 2019, le président Donald Trump confirme qu'il envisage avec son administration, de réduire la définition légale du genre, pour en faire un état immuable et biologique lié aux organes sexuels à la naissance[150].
En 2019, selon un rapport de l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (ILGA), seul un faible nombre de pays criminalisent explicitement la transidentité ou le comportement de personnes trans, ou le comportement de personnes perçues comme trans ou qui transgressent les normes de genre. Ces pays sont le Brunei, la Gambie, l’Indonésie, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Malawi, la Malaisie, le Nigéria, Oman, le Soudan du Sud, les Tonga et les Émirats arabes unis. L'association affirme toutefois que le phénomène de la criminalisation est bien plus étendu et se manifeste avant tout dans les faits (de facto) sans forcément se manifester explicitement dans la loi (de jure)[151],[152].
De nombreux pays (y compris dans l'Union européenne) ont des obstacles institutionnels à la reconnaissance de l'identité de genre des personnes (changement d'état civil) ou à l'accès aux soins (hormonothérapies, chirurgie de « réassignation sexuelle », etc.)[131]Source insuffisante . À l'opposé, les procédures de changement d'état civil en Argentine[153],[154], mais aussi Colombie, Chili et Uruguay[155],[156],[157], Malte, Portugal, Danemark[155] et Irlande[158]) sont entièrement basées sur l'autodétermination de la personne, sans aucune obligation de diagnostic médical et/ou de chirurgie. Les procédures légales existent dans certaines juridictions qui autorisent les individus à changer leur genre ou leur nom légaux pour refléter leur identité de genre. Les documents nécessaires pour ces procédures varient d'un diagnostic formel explicite de transidentité, à un diagnostic de trouble de l'identité de genre, à une lettre d'un médecin qui atteste de la transition de genre de l'individu ou l'établissant d'un rôle de genre différent[159]. Aux États-Unis, certains États permettent de modifier ou de remplacer complètement les certificats de naissance originaux[160]. Les lois qui interdisent le mariage homosexuel ont obligé des couples trans à divorcer[161].
Dans de nombreux pays, les lois offrent une protection contre la discrimination au travail, fondée sur l'identité de genre ou l'expression de genre, y compris pour les femmes masculines, et les hommes féminins. Un nombre croissant d'entreprises ont notamment des politiques de non-discrimination, incluant notamment l'« identité de genre et son expression »[160],[162]. L'Union européenne offre une protection de l'emploi, dans le cadre de la protection contre la discrimination entre les genres, suivant la décision de la cour de justice de l'Union européenne[163].
Points de vue scientifique et médical[modifier]
Recherches actuelles sur les causes[modifier]
Structures cérébrales[modifier]
Les facteurs les plus étudiés sont biologiques[164], notamment le rôle important que pourrait jouer la sexualisation du cerveau[165],[166],[167],[168].
Les études ont débuté avec Zhou, en 1995, qui avait trouvé que les structures cérébrales des femmes trans (volume et densité de neurones) étaient similaires à celles des femmes cisgenres, et différentes des hommes cisgenres ; les structures cérébrales des hommes trans étant similaires à celles des hommes cisgenres, même sous le contrôle des prises hormonales. En 2000, Kruijver et coll ont trouvé que les femmes trans avaient le même nombre de neurones que les femmes [cisgenres], dans le noyau limbique[169].
La testostérone exerce un effet direct sur le système nerveux central et un effet indirect via sa conversion en œstrogène par l’aromatase, dont la répartition est déjà exprimée de manière dimorphique dans le système nerveux en formation. La première période critique pour la différenciation du système nerveux central est caractérisée par des pics de testostérone. Le premier pic se déroule pendant la gestation entre la 12e et la 18e semaine puis entre la 34e et la 41e semaine. Les mesures de la testostérone à ce moment . Le deuxième pic se déroule dans les trois premiers mois après la naissance lorsque l’inhibition de l’axe hypothalamo-hypophyso-gonadique cède et la testostérone chez le garçon atteint des taux identiques à ceux de l’homme adulte. Il est admis que le développement sexuel cérébral prend une direction masculine sous l’imprégnation des androgènes et féminine sans cette imprégnation.
Au niveau moléculaire, la testostérone régule l’expression du gène de la tubuline-protéine formant les microtubules, cytosquelette principal des axones, et augmente son expression dans les axones. Les changements de la microstructure des axones influencent la fraction d’anisotropie mesurée par l’IRM DTI.17 La testostérone influence aussi la cognition, les types d’intérêts et le comportement.
Une étude de 2002, menée par Chung, suggère que l'important dimorphisme sexuel au niveau du BSTc n'est pas significatif avant l'âge adulte[170]. Des études de 2004 (Swaab), 2006 (Gooran) et 2008 (Garcia-Falgueras) ont confirmé ces premières recherches en trouvant que l'identité de genre est influencé par la structure cérébrale[171],[172],[173],[174]. Des différences de structures cérébrales ont aussi été relevées entre des hommes cisgenres gay et hétérosexuels, et entre des femmes cisgenres lesbiennes et hétérosexuelles[réf. nécessaire]. Des études ont également trouvé que la réception et les réponses androphiles et gynéphiles des femmes trans sont semblables à celles des femmes cisgenres, et différentes de celles des hommes cisgenres, ou entre les deux[réf. nécessaire]. De la même manière, des études ont trouvé que les hommes trans gynéphiles avaient des patterns de substances blanches similaires à ceux des hommes cisgenres même avant la prise d'hormones.
Facteurs génétiques[modifier]
En ce qui concerne les facteurs génétiques, une étude menée par Hare a rapporté que les femmes trans avaient un gène récepteur des androgènes plus long que celui des hommes cisgenres, ce qui rend moins efficace la liaison à la testostérone, et donc ce qui pourrait prévenir la masculinisation complète du cerveau[175]. (L'exposition aux androgènes prénatales, ou sensibilité, ou absence de celle-ci, est souvent citée pour expliquer les différences de structures cérébrales observées). Une étude réalisée par Bentz a trouvé que les hommes trans avaient une distribution allélique CYP17 similaire aux hommes cisgenres, et différente des femmes cisgenres[176]. Une étude de jumeaux a trouvé que 28 % de paires de jumeaux homozygotes étaient tous les deux trans, comparé à seulement 2,6 % pour les jumeaux dizygotes qui étaient élevés dans la même famille, en même temps, mais qui ne sont pas génétiquement identiques. Cela montre une plus grande concordance entre les jumeaux homozygotes qu'entre les jumeaux dizygotes, et avance l'influence probable d'un facteur génétique[177].
En somme les causes principales identifiées seraient :
- un développement cérébral atypique ;
- une imprégnation hormonale altérée ;
- un polymorphisme génétique.
Facteurs psychologiques[modifier]
Des facteurs psychologiques ont aussi été proposés. L'échec pour élever David Reimer, de l'enfance jusqu'à l'adolescence, en tant que fille, après que ses organes génitaux ont été accidentellement mutilés, est cité comme réfutant la théorie selon laquelle l'identité de genre est déterminée par l'éducation parentale. Ray Blanchard a développé une taxonomie du transsexualisme male-to-female qui suppose que les femmes transgenres sont soit homosexuelles, soit autogynéphiles, mais elle est largement controversée ; J. Michael Bailey (en), Anne Lawrence, James Cantor (en) et d'autres l'ont soutenu, mais Charles Allen Moser (en), Larry Nuttbrock, Julia Serano, l'Association professionnelle mondiale pour la santé des personnes transgenres et d'autres, ont fait valoir qu'il s'agissait d'une représentation pauvre, non-instructive, et qui manque de preuves empiriques, étant donné que les expériences sont mal contrôlées et/ou contredites par d'autres données[178].
En 2005, le test de personnalité MMPI (en) qu'ont passé les personnes trans suivies par des équipes françaises et souhaitant une prise en charge hormonale et chirurgicale, a permis de distinguer de manière significative des tendances à l'introversion et à l'hypersensibilité aux conditions extérieures chez les femmes trans, et des tendances à l'impulsivité et à l'extraversion, « plutôt fonceurs dans leur conviction », chez les hommes trans ; ces résultats étant en accord avec les difficultés d'empathie que les professionnels retrouvent au cours de leur prise en charge psychologique[179].
Une étude portant sur 45 sujets trans a montré que 60 % d'entre eux avait subi une forme quelconque de violence pendant leur enfance, 31 % avait été victimes de violence sexuelle, 29 % de violence psychologique et 38 % de violence physique[180].
Psychiatrisation et évolution des terminologies[modifier]
Aujourd'hui, il est banalement admis (y compris par l'Association américaine de psychiatrie[21]) que les transidentités ne sont pas des troubles mentaux. L'Association américaine de psychologie, quant à elle, insiste sur le fait que c'est la transphobie et non pas la transidentité en tant que telle, qui peut être source de mal-être[181]. Les notions et termes stigmatisants utilisés ci-dessous ne sont donc employés que pour décrire la pathologisation des transidentités dans un contexte historique. Mais les symptômes qu'ils veulent décrire sont avant tout les conséquences de la façon dont la société traite les personnes trans[182]. Cependant, il peut également exister un mal-être dû à la discordance entre identité de genre et sexe d'assignation à la naissance. Cette détresse autrefois appelée « troubles de l'identité » est maintenant remplacée par le terme beaucoup moins stigmatisant de « dysphorie de genre ». La dysphorie de genre se centrant principalement sur le vécu subjectif de l'individu, de son genre et non sur l'observation objective d'une non conformité. Selon la cinquième version du manuel diagnostique des troubles mentaux (DSM-5, American Psychiatric Association. Diagnostic and Statistical Manual of Mental, 2013), en 2019, 91% des sujets souffriraient alors de dysphorie de genre[183].
Naissance du concept médical[modifier]
Jean-Étienne Esquirol décrit pour la première fois de façon médicale en 1838 un cas de transidentité qu'il nomme « inversion génitale » dans son traité de maladies mentales[20]. Un ouvrage édité en 1886 par le médecin austro-hongrois Richard von Krafft-Ebing, réédité et commenté par le psychiatre berlinois Albert Moll en 1923, décrit un trouble particulier, « la façon de sentir sexuellement contraire », distinct de l'homosexualité, qu'il place entre l'homosexualité acquise et la métamorphose sexuelle paranoïaque. Les cas sont décrits comme des cas de possession, avec présence d'un autre en soi.
En 1910, le médecin et sexologue berlinois Magnus Hirschfeld classifie les travestis au même titre que les homosexuels dans un des multiples types de sexes intermédiaires[184]. Il distingue ensuite les personnes qui se travestissent de celles qui se projettent dans l'autre sexe et propose le terme « transsexualité » pour la première fois en 1912[185],[20]. Au-delà de la description purement médicale, il s'intéresse aussi aux aspects juridiques, philosophiques et politiques (il s'oppose d'ailleurs à la pénalisation de l'homosexualité). À partir des années 1920, il monte une clinique qui sera démantelée au début du nazisme[185].
En 1949, le psychiatre David Oliver Cauldwell (en) décrit le cas d'« une jeune fille qui manifestait le désir obsessionnel d'être un garçon » et donne à cette obsession le nom de « psychopathia transsexualis »: il s'agit désormais d'une pathologie rattachée à la catégorie des perversions sexuelles[186].
Le terme « transsexualisme » est utilisé pour la première fois[187] par l'endocrinologue et sexologue américain Harry Benjamin, juste après l'opération au Danemark, rendue publique en 1952, de Christine Jorgensen : « Les vrais transsexuels ont le sentiment qu'ils appartiennent à l'autre sexe, ils veulent être et fonctionner en tant que membres du sexe opposé, et pas seulement apparaître comme tels. Pour eux leurs organes sexuels, primaires (testicules) aussi bien que secondaires (pénis et autres), sont de dégoûtantes difformités devant être changées grâce au bistouri du chirurgien […] C'est seulement à cause des récentes et grandes avancées de l'endocrinologie et des techniques chirurgicales que le tableau a changé[188]. » La demande de traitement fait déjà partie des critères diagnostiques. Benjamin distingue trois classes, depuis la personne qui présente simplement un manque de masculinité jusqu'au cas « transsexuel », et se distingue de ses collègues psychiatres en proposant une hormonothérapie à ses patients[185], en distinguant clairement la transidentité de l'homosexualité et du transvestisme et en définissant la transidentité comme un syndrome et non plus comme une perversion ou une psychose[20]. Le nom du « syndrome de Benjamin » et en France le nom de l'Association du Syndrome de Benjamin (1996-2008) feront référence à Harry Benjamin.
Du côté des universitaires américains à la même époque, John Money et Robert Stoller introduisent le concept de « genre »[189],[190],[191] initialement pour décrire les enfants intersexes ou les petits garçons qui dérogeaient aux rôles sociaux classiques, mais leur but est normatif : « une fois que les psychologues ont eu dit que le genre et le sexe pouvaient suivre des voies totalement distinctes, ils se sont empressés de dire que ce qui est possible n'était toutefois pas souhaitable »[190]. Money et Stoller s'opposent sur le déterminisme de l'identité de genre, et commencent à définir les « vrais » sexes et les « vraies » demandes transidentitaires. Robert Stoller associe la transidentité à un manque de présence paternelle dans l'enfance et pense que la chirurgie n'est nécessaire que pour les « vrais » transgenres (définis de la façon suivante : ils sont dépourvus de désirs sexuels, ont développé un sentiment d'isolement dans l'enfance et ont un mépris de leurs organes génitaux de naissance). Il pense[20] que pour ceux là les tentatives de faire changer le fonctionnement psychique sont vouées à l'échec, mais la chirurgie peut soulager leur souffrance.
En France, à la même époque, les recherches restent focalisées sur la dimension anatomique du changement de sexe. En 1956, le terme « transsexualisme » apparaît dans la thèse de médecine du psychiatre J.-M. Alby[192] mais il s'oppose à la chirurgie et pense que la psychothérapie est une meilleure solution[189].
Échelle de l'orientation sexuelle (1966)[modifier]
Harry Benjamin a créé l’Échelle de l'Orientation Sexuelle (« Sex Orientation Scale » - SOS) pour classifier et comprendre les formes variées et les sous-types du transvestisme et du transsexualisme des hommes assignés[193]. C'est une échelle en sept points avec trois types de travestissement, trois types de transsexualisme, et une catégorie pour les hommes cisgenres. Benjamin a fait référence et a utilisé l'Échelle de Kinsey dans la distinction entre le « vrai transsexualisme » et le « transvestisme ».
Groupe | Type | Nom | Échelle de Kinsey | Opération de conversion ? |
---|---|---|---|---|
1 | I | Transvesti (Pseudo) | 0-6 | Non prise en compte |
1 | II | Transvesti (Fétichiste) | 0-2 | Rejetée |
1 | III | Transvesti (Vrai) | 0-2 | Rejetée, mais l'idée peut être envisageable |
3 | V | Transsexuel (Intensité modérée) | 4-6 | Demandée, habituellement indiquée |
3 | VI | Transsexuel (Haute intensité) | 6 | Demandée avec insistance ; indiquée |
Benjamin a noté : « Il faut souligner que les six types restants ne sont pas, et ne peuvent pas, être nettement séparés[193] ». Benjamin a ajouté une mise en garde : « Il y a eu l'intention de souligner la possibilité de plusieurs conceptions et classifications du transvestisme et du phénomène transsexuel. Grâce aux futures études et aux observations, une compréhension de l'étiologie pourrait être envisageable[193] »
Typologie du transsexualisme de Blanchard (années 1980)[modifier]
La typologie du transsexualisme de Blanchard (aussi appelée taxonomie de Blanchard) est une typologie psychologique du « transsexualisme » male-to-female, créée par Ray Blanchard dans les années 1980 et 1990, qui s’appuie sur le travail de son collègue, Kurt Freund. Blanchard divise les personnes « transsexuelles » male-to-female en deux groupes différents[194],[195],[196]: les « transsexuels homosexuels », qui sont attirés par les hommes, et les « transsexuels non-homosexuels »[197], qui sont autogynéphiles, c'est-à-dire sexuellement excités par la pensée ou l'image d'eux-mêmes en femme) ; la causes de la transidentité n'étant pas nécessairement similaire entre les deux groupes.
En effet, autogynéphilie vient du grec « αὐτό- » (soi), « γυνή » (femme) et « φιλία » (amour) (« amour de soi en femme ») et désigne l'excitation sexuelle et paraphile d'un homme qui pense ou perçoit l'image de son corps en celui d'une femme[198]. D'autres termes dérivés ont été proposés tels que « automonosexualité », « éonisme » et inversion sexo-esthétique[199],[200],[201]. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) définit un terme équivalent, et reconnaît l'autogynéphilie en tant que trouble du travestissement fétichiste, mais ne classifie par l'autogynéphilie comme un trouble propre[202],[196]. Le terme analogique est l' autoandrophilie, qui désigne l'excitation sexuelle chez une femme lorsque celle-ci pense ou perçoit l'image de son corps en celui d'un homme[203]. Le terme est classifié dans la catégorie travestissement fétichiste dans la révision proposée du DSM-5[204].
Blanchard classifie quatre types différents d'autogynéphilie[205],[206] :
- Autogynéphilie « travestie » : excitation dans l'acte ou le fantasme de porter des vêtements de femme.
- Autogynéphilie comportementale : excitation dans l'acte ou le fantasme de faire quelque chose de féminin.
- Autogynéphilie physiologique : excitation dans l'acte ou le fantasme de percevoir quelques parties du corps comme celui du sexe opposé.
- Autogynéphilie anatomique : excitation dans l'acte ou le fantasme de percevoir le corps comme celui du sexe opposé.
Les critiques scientifiques concernant la recherche et la théorie sont venues de John Bancroft, Jaimie Veale, Larry Nuttbrock, Charles Allen Moser, Alexandre Baril, et d'autres qui prétendent que la théorie est une mauvaise représentation des personnes transgenres MtF, et que réduire l'identité de genre à une question d'attirance est non-instructif[196]. Les partisans de la théorie inclus Anne Laurent, J. Michael Bailey, James Cantor, et d'autres qui prétendent qu'il existe des différences significatives entre les deux groupes, notamment la sexualité, l'âge de la transition, l'origine ethnique, le QI, le fétichisme et la qualité de l'adaptation.
La théorie a fait l'objet de protestations parmi les communautés transgenres et LGBT, même si elle a ses partisans. Les problématiques soulevées par Blanchard ont fait de nouveau l'objet de critiques, avec la publication de Bailey The Man Who Would Be Queen en 2003. En 2005, Blanchard s'éloigne de l'affirmation de Bailey quant à la certitude scientifique de l'étiologie, exprimant que davantage de recherches seraient nécessaires avant que cette hypothèse puisse être justifiée[207].
Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) de l'APA[modifier]
Le DSM (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) publié par l'Association américaine de psychiatrie (APA) est une classification des troubles mentaux utilisée dans le monde entier par une grande variété de personnes, depuis les médecins jusqu'aux compagnies d'assurance.
Les discussions sur l'introduction du « transsexualisme » dans le DSM[208] ayant eu lieu pendant le débat agité qui a conduit en 1973 au retrait de l'homosexualité de cette classification, et il est parfois reproché à l'ajout du diagnostic de « transsexualisme » d'avoir été « un moyen détourné de maintenir une psychiatrisation de l'homosexualité »[187].
DSM III (1987) : le « transsexualisme » parmi les « troubles de l'identité sexuelle »[modifier]
En 1980[209] la troisième version du DSM fait entrer le « transsexualisme » dans la catégorie des « troubles de l'identité sexuelle », au sein de la nouvelle catégorie des « troubles psychosexuels » ; le « transsexualisme » est donc distingué du travestissement, qui était listé dans les premières versions du DSM et devient « travestissement fétichiste » dans la version III. La révision de la troisième édition du DSM en 1987 déplace le « transsexualisme » dans les « troubles apparaissant habituellement dès la première enfance et la deuxième enfance, ou à l'adolescence » (aux côtés du « trouble de l'identité sexuelle de l'enfance », du « trouble de l'identité sexuelle de l'adolescence ou de l'âge adulte de type non transsexuel » et « trouble de l'identité sexuelle non spécifié »).
Les critères diagnostics du DSM reprennent les définitions de Benjamin et Stoller et délimitent les contours du « vrai » « transsexualisme ».
DSM IV (1994, 2000) : le « trouble de l'identité sexuelle »[modifier]
Dans les versions IV (1994) et IV-révisée (2000) du DSM, les « troubles psychosexuels » disparaissent au profit de la catégorie plus vague des « troubles sexuels », mais la définition de la « transsexualité » est inchangée. Les quatre diagnostics précédents sont regroupés en un seul et unique « trouble de l'identité sexuelle », qui se décline « chez l'enfant », « chez les adultes ou les adolescents » (ex-transsexualisme), ou « non spécifié ». Le trouble de l'identité sexuelle chez les adolescents et chez les adultes comporte notamment les critères de rejet du sexe de naissance et de « désir d'appartenir à l'autre sexe ou [Judith Butler s'interrogera sur ce « ou »[210]] l'affirmation qu'on en fait partie », ainsi qu'un critère de souffrance significative, l'exclusion des phénotypes pseudo-hermaphrodites, et une spécification concernant l'orientation sexuelle. Les critères sont les suivants :
« Critère A : une identification intense et persistante à l'autre sexe (ne concernant pas exclusivement le désir d'obtenir les bénéfices culturels (sic) dévolus à l'autre sexe). Chez les adolescents et les adultes, la perturbation se manifeste par des symptômes tels que l'expression d'un désir d'appartenir à l'autre sexe, l'adoption fréquente de conduites où on se fait passer pour l'autre sexe, un désir de vivre et d'être traité comme l'autre sexe, ou la conviction qu'il (ou elle) possède les sentiments et réactions typiques de l'autre sexe
Critère B : un sentiment persistant d'inconfort par rapport à son sexe ou sentiment d'inadéquation par rapport à l'identité de rôle correspondante. Chez les adolescents et les adultes, l'affection se manifeste par des symptômes tels que vouloir se débarrasser de ses caractères sexuels primaires et secondaires (par exemple, demande de traitement hormonal, demande d'intervention chirurgicale ou d'autres procédés afin de ressembler à l'autre sexe par modification de ses caractères sexuels apparents), ou penser que son sexe de naissance n'est pas le bon.
Critère C : l'affection n'est pas concomitante d'une affection responsable d'un phénotype hermaphrodite.
Critère D : l'affection est à l'origine d'une souffrance cliniquement significative ou d'une altération du fonctionnement social, professionnel, ou dans d'autres domaines importants. »
Dans cette version, la permanence du désir de changement doit être avérée et résulter d'une souffrance qui est l'une des conditions cliniques, et la binarité est la règle, l'autre sexe ayant plus ou moins de « bénéfices culturels »[209].
Judith Butler a commenté le langage du DSM dans un chapitre de son ouvrage « défaire le genre »[210] : « Si les bénéfices sociaux présidaient à toutes ces décisions de manière unilatérale, les forces en valeur de la conformité prendraient surement le dessus. […] [Est-il] possible de percevoir le sexe hors de la matrice culturelle des relations de pouvoir dont les avantages et désavanges font partie ? »
DSM V (2013) : « incongruence de genre », puis « dysphorie de genre »[modifier]
Concernant le DSM V, l'association Gender Reform Advocates propose le terme de « dissonance de genre » et réclame que ce nouveau diagnostic soit défini par une détresse due à la non-conformité sociale chronique[187]. Dans un contexte tendu (une pétition demande l'exclusion de Kenneth Zucker, le directeur du groupe de travail sur les troubles sexuels et de l'identité sexuelle de l'APA, impliqué dans des thérapies de conversion[211],[212]), le sous-comité chargé de la révision du syndrome tente de prendre en considération les critiques du DSM IV par le milieu associatif[213] ; ces critiques sont :
- le refus des termes « transsexualisme » et « trouble de l'identité sexuelle » ;
- la bi-catégorisation homme/femme des critères du DSM-IV (qui ne rend pas compte de l'ensemble infini de variations de genre) ;
- le risque potentiel d'examens invasifs non nécessaires pour exclure les conditions d'intersexuation induites par le critère C ;
- la nécessité d'un critère D concernant la souffrance clinique pour le diagnostic de trouble de l'identité sexuelle (la détresse est en fait attribuée à la psychiatrisation elle-même, elle ne résulte pas de la transidentité) ;
- le fait que le diagnostic s'applique toujours après l'opération chirurgicale de réassignation.
Les discussions du sous-comité de l'APA chargé de la révision du trouble de l'identité sexuelle pour le DSM 5 sont disponibles en ligne[214]. La solution initialement adoptée est d'abandonner le terme « trouble de l'identité sexuelle », au profit d'un diagnostic d'« incongruence de genre » – chez l'enfant ou chez l'adolescent et l'adulte.
En France à cette époque, les psychiatres sont hostiles à ces changements dans le DSM et à l'annonce simultanée par le gouvernement d'une prétendue « dépsychiatrisation de la transsexualité » (voir ci-dessous la partie « Dé-psychiatrisation en France »). Marc Louis Bourgeois affirme que « nous sommes bien là dans le registre des difficultés psychiques et sociales qui relèvent de la psychopathologie et de la psychiatrie ». Chiland pense que « nous pouvons chercher des termes nouveaux, [mais] tout terme, quel qu'il soit, devient stigmatisant lorsqu'il connote une réalité qui pose problème ». Mireille Bonierbale, fondatrice de la SoFECT, évoque une « mesure démagogique vis-à-vis d'une présupposée stigmatisation du mot « trouble »[209],[215].
Face à ces réticences psychiatriques françaises et internationales[209], le terme de « dysphorie de genre »[216] est finalement adopté. Le terme médical « dysphorie » désigne une « perturbation de l'humeur caractérisée par l'irritabilité et un sentiment déplaisant de tristesse, d'anxiété »[217]. L'APA insiste sur le fait que « la non-conformité de genre elle même n'est pas un trouble mental. Ce qui caractérise la dysphorie de genre est la présence d'une souffrance clinique significative associée à la non-conformité de genre »[218],[21]. Robin S. Rosenberg (en) a comparé cette évolution à l'élimination en 1973 de l'homosexualité de la liste des troubles[219].
D'après des psychiatres français[187], le modèle utilisé dans le DSM V est censé rendre compte de toutes les variétés du genre avec différents degrés de dysphories de genre, permettant notamment de déterminer quelles sont les personnes qui peuvent être candidates à la transformation hormonale et chirurgicale (THC). L'utilisation du terme genre, plutôt que sexe, permet d'intégrer à ce diagnostic les personnes intersexes. La référence au désir de profiter des avantages sociaux et culturels liés au genre comme critère est effacée. La durée minimum de six mois est choisie pour « éviter les faux-positifs »[187].
Dans le DSM V, la dysphorie de genre est donc définie ainsi :
« une incongruence marquée entre un genre exprimé/vécu et un genre assigné, durant une période d'au moins six mois, qui se manifeste par deux ou plus des signes suivants :
A1. Une incongruence marquée entre un genre exprimé/vécu et les caractéristiques sexuelles primaires et secondaires (ou chez les adolescents, les caractéristiques secondaires prévues)
A2. Un fort désir d'être débarrassé des caractéristiques sexuelles primaires et secondaires compte tenu de l'incongruence marquée avec un genre exprimé/vécu (ou chez les adolescents, un désir d'empêcher le développement des caractéristiques sexuelles secondaires prévues)
A3. Un fort désir pour les caractéristiques sexuelles primaires et/ou secondaires de l'autre genre
A4. Un fort désir d'être de l'autre genre (ou d'un genre alternatif différent du genre assigné)
A5. Un fort désir d'être traité comme l'autre genre (ou d'un genre alternatif différent du genre assigné)
A6. Une forte conviction d'avoir des sentiments et des réactions typiques de l'autre genre (ou d'un genre alternatif différent du genre assigné) »
Les notions de genre et même de genre alternatif sont apparues et tous les critères ne doivent pas nécessairement être concomitants. Une précision est ajoutée :
« La condition est associée à une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou d'autres aspects importants du fonctionnement, ou à un risque significativement accru de souffrir, comme la détresse ou l'invalidité. »
À l'idée (classique mais contestée) que la souffrance est caractéristique de la transidentité (« tous souffrent » selon Colette Chiland[220]), Judith Butler oppose que « s'entendre dire que votre vie genrée vous condamne à une vie de souffrance est en soi inexorablement blessant. C'est une parole qui pathologise et la pathologisation fait souffrir[221] ».
Dans un parallèle entre dépsychiatrisation de l'homosexualité et de la transidentité[208], le psychiatre Jack Drescher (en), connu pour ses positions contre les thérapies de conversion[222], justifie ainsi la position de l'APA[209] « étant donné le potential stigmatisant, pourquoi garder le diagnostic ? [...] [c'est] un moindre mal pour la communauté trans par rapport à un refus d'accès aux soins médicaux et chirurgicaux susceptibles de découler d'un retrait du DSM » (voir ci-dessous la partie « Dé-psychiatriser sans dé-rembourser »).
Le sociologue Arnaud Alessandrin, insistera sur le fait que ces changements font du concept de « transsexualisme » un concept obsolète[223]. Mais pour Patrice Desmond, toutes ces hésitations ne font que refléter l'impossibilité de « penser du côté de la santé », plutôt que du « côté de la maladie »[209],[215],[224] :
« les classificateurs, selon la formule d'Octave Mannoni, seraient condamnés à la formule du déni : « je sais bien » que la classification peut produire de la stigmatisation, « mais quand même » il faut bien classifier pour penser, ou pour travailler… »
Classification internationale des maladies de l'OMS[modifier]
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a sa propre Classification Internationale des Maladies (CIM), utilisée par tous les États Membres de l'OMS et traduite en 43 langues[225]. Sa 6e édition en 1948 intègre pour la première fois les maladies psychiques, mais ses insuffisances sont la raison du développement du premier DSM en 1952[226]. Les deux classifications ont évolué en parallèle, la CIM restant fortement ancrée dans une perspective internationale[226].
CIM-9 (1975) : le « transsexualisme » parmi les « perversions sexuelles »[modifier]
Le « transsexualisme » n'apparait dans la CIM qu'en 1975, dans la neuvième version, dans un chapitre consacré aux troubles mentaux, parmi les déviations (ou perversions) sexuelles, aux côtés de l'homosexualité[187],[227].
CIM-10 (1990) : le « transsexualisme » parmi les « troubles de l'identité sexuelle »[modifier]
Dans la 10e révision de la CIM, l'homosexualité est remplacée par le « trouble sexuel ego-dystonique » (« c'est-à-dire en désaccord avec les valeurs propres de la personne et donc susceptible de mener à une souffrance psychique »[228]) avec la précision que « l'orientation sexuelle n'est pas, en elle-même, à considérer comme un trouble »[229].
Le « transsexualisme » n'y est plus considéré comme une perversion sexuelle, mais il est conservé dans la liste des « troubles mentaux et du comportement », parmi les « troubles de la personnalité et du comportement chez l'adulte ». Cinq troubles de l'identité sexuelle sont distingués : (1) le « transsexualisme », (2) le transvestisme bivalent (dont un critère est l'« absence de désir de changement définitif pour le sexe opposé »), (3) le trouble de l'identité sexuelle de l'enfance, (4) les autres troubles de l'identité sexuelle et (5) le trouble de l'identité sexuelle, sans précision.
Le « transsexualisme » y est défini comme : « le désir de vivre et d'être accepté en tant que personne appartenant au sexe opposé. Ce désir s'accompagne habituellement d'un sentiment de malaise ou d'inadaptation envers son propre sexe anatomique et du souhait de subir une intervention chirurgicale ou un traitement hormonal afin de rendre son corps aussi conforme que possible au sexe désiré[230] »
Il y est défini selon trois critères :
- L'intéressé manifeste le désir de vivre et d'être accepté comme appartenant au sexe opposé, habituellement accompagné du souhait de rendre son corps le plus possible en harmonie avec le sexe préféré par la chirurgie et le traitement hormonal ;
- L'identité « transsexuelle » a été présente de manière persistante pendant au moins deux ans ;
- Le trouble n'est pas un symptôme d'un autre trouble mental ou d'une anomalie chromosomique.
En 2010, la France invite l'OMS à retirer la « transsexualité » de la CIM[231] et le Programme d'actions gouvernemental contre les violences et les discriminations commises à raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre publié en 2012 par le ministère des Droits des femmes affirme que « la France soutiendr[ait] les efforts visant à obtenir une déclassification du « transsexualisme » de la [CIM][232] ».
CIM-11 (2019) : l'« incongruence de genre » parmi les « problèmes relatifs à la santé sexuelle »[modifier]
La 11e version de la CIM a été élaborée « moyennant un processus novateur de collaboration »[225], avec une implication faible du personnel francophone[226]. La version finale pour la mise en œuvre a été publiée le [225]. Elle est a été adoptée à l'Assemblée mondiale de la santé (AMS) en mai 2019[16], pour rentrer en application à compter du [225].
La CIM-11 prévoit pour la première fois un chapitre consacré aux « problèmes (conditions) relatifs à la santé sexuelle », ce qui permet de retirer certains diagnostics liés à la sexualité et au genre du chapitre consacré aux troubles mentaux[233],[234]. Autre traduction d'une volonté de déstigmatisation[233],[235], le brouillon de la CIM-11 publié en décembre 2016 fait apparaître l'expression « incongruence de genre » sans référence à une souffrance[236]. Le terme « incongruence » sonne différemment selon les langues, il semble plutôt neutre en anglais mais est marqué très négativement en espagnol[235].
La définition provisoire (en 2015) de l'« incongruence de genre » est[226] :
« L'incongruence du genre est caractérisée par une incongruence marquée entre le genre vécu et exprimé d'une personne et le genre biologique qui conduit souvent lors de l'adolescence ou à l'âge adulte à un désir de transition et une volonté d'être accepté comme un membre de l'autre genre. Rétablir la congruence peut inclure un traitement hormonal, la chirurgie ou d'autres services de soin pour permettre au corps de la personne de correspondre, autant que possible, avec le genre vécu/exprimé. L'impossibilité de vivre avec le genre vécu/exprimé peut être associée à une détresse cliniquement significative ou un handicap social ou professionnel. »
Critiques[modifier]
Le comité STP (« Stop Trans Pathologization ») regroupe des centaines de groupes et réseaux activistes, institutions publiques et organisations politiques d'Afrique, Amérique Latine, Amérique du Nord, Asie, Europe et Océanie et met en œuvre des activités d'information, de diffusion et de revendication en faveur de la dépathologisation trans[237]. Il a réagi au projet de CIM-11 en regrettant la présence de catégories pathologisantes dans le chapitre des « problèmes relatifs à la santé sexuelle » , l'utilisation du terme « incongruence de genre » (qui définit en creux une norme qui serait la congruence) et la présence même d'un diagnostic concernant l'« incongruence de genre chez l'enfant »[238],[239]. Il demande la déclassification complète de la diversité de genre chez l'enfant, l'utilisation de noms de catégories tels que « Trans Health Care » ou « Health Care related to Gender Transition », et la dépathologisation du chapitre « Conditions related to sexual health » basée sur la définition de la santé sexuelle de l'OMS. Le comité STP émet aussi de nombreuses réserves sur la dernière formulation du DSM[239].
Pour Florence Ashley et Alexandre Baril, le concept même « dysphorie de genre dans l'enfance » est lié à une panique de la contagion sans fondements scientifiques; ils rappellent les bénéfices de l'approche alternative qui consiste à aider les enfants à affirmer leur identité et expression de genre[240].
En mai 2018, plusieurs associations françaises ont critiqué le nouveau texte de la CIM, en expliquant que cette-ci reste très binaire et que le concept même de diagnostic est contraire à leur revendication d'autodétermination. Pour ces associations, la nouvelle classification ne doit en aucun cas être interprétée comme une dépsychiatrisation des transidentités, les parcours restants contrôlés par les équipes pluridisciplinaires, dont le démantèlement reste la priorité[241]. Pour Karine Espineira, « quand ces nomenclatures seront en mesure d'envisager une santé trans plutôt que du trouble, des expériences de vies trans et non des incongruences par rapport à une norme dominante, peut-être commencera-t-on à repenser les termes et le rôle de l'accompagnement, comme de la place de la psychiatrie »[241].
Pour l'Organisation internationale des intersexes[242], l'utilisation du concept de congruence et porteur de risques de stigmatisation et de discrimination, et justifie les opérations de « normalisation » des enfants intersexes, lesquelles sont pourtant condamnées par l'OMS[243], l'ONU[244] et le Conseil de l'Europe[245].
Regard de la psychiatrie sur les militants « transgenres »[modifier]
En 2015, certains psychiatres objectent que dans le DSM V « la proposition du diagnostic de dysphorie de genre nous apparaît comme un risque d'amalgame (voire de confusion) des divers troubles de l'identité sexuelle empêchant une distinction clinique nécessaire à la mise en place d'une prise en charge adaptée pour chacun d'eux »[187] et cherchent à distinguer les patients « transsexuels » des personnes transgenres, qui « se disent ni hommes, ni femmes, les deux à la fois ou successivement l'un puis l'autre »[246]. La psychiatre française Colette Chiland, très critiquée par les associations LGBT françaises[247],[248] et qualifiée de transphobe même par certains de ses collègues[249],[20], expose :
« Un troisième terme occupe le devant de la scène aujourd'hui à côté de transsexualisme et transvestisme : « transgenre ». Un transsexuel est un transgenre en ce qu'il veut changer de genre social ; mais il veut en outre une « marque corporelle » de ce changement de genre qui en fasse un « changement de sexe », il demande une transformation hormono-chirurgicale. Les autres transgenres ont des demandes diverses, depuis l'accès facile aux hormones et à la chirurgie jusqu'au changement d'état civil sans stérilisation, en conservant la possibilité de procréer dans son sexe d'origine ; certains militent pour la suppression de toute mention de sexe ou de genre à l'état civil, il n'y a pour eux aucun fondement biologique à distinguer deux sexes, c'est une discrimination arbitraire, l'exercice d'un pouvoir social[250]. »
En 2006, elle écrivait : « Depuis quelques années, s'est développé un mouvement « transgenre » ou « trans » qui se définit comme n'ayant plus rien à voir avec les transsexuels calmes, bien élevés et cachés, attendant poliment que des juges et des professionnels médicaux libéraux leur donnent le traitement bien-faisant dont ils avaient besoin pour poursuivre leur vie dans l'ombre de la société normale[251]. »
Le psychiatre trans Pat Califia définit ainsi le « trangenderism » : « une nouvelle sorte de personne transgenre est apparue : celle qui aborde la réassignation sexuelle dans le même état d'esprit que si elle demandait un piercing ou un tatouage »[252].
Judith Butler critique le principe même du diagnostic[210] : « Le diagnostic part du principe que l'on est en souffrance et qu'on ne se sent pas à sa place parce qu'on est du mauvais genre : il suppose que se conformer à une norme de genre différente, si cette solution est jugée viable pour la personne en question, nous fera nous sentir beaucoup mieux. Toutefois, le diagnostic ne demande pas si le problème ne provient pas des normes de genre elles-mêmes, normes qu'il estime fixes et intransigeantes ; il ne demande pas si ces normes produisent de la souffrance et un sentiment d'inconfort, si elles nous empêchent de fonctionner ou si elles sont une source de désarroi. »
Dé-psychiatriser sans dé-rembourser[modifier]
Le 18e principe de Yogyakarta affirme que « en dépit de toute classification allant dans le sens contraire, l'orientation sexuelle et identité de genre d'une personne ne sont pas en soi des maladies et ne doivent pas être traitées, soignées ou supprimées »[253]. Le rapport annuel sur les droits fondamentaux dans l'Union européenne adopté en 2018 encourage les états membres à dépathologiser entièrement le parcours de changement d'état civil des personnes trans et à « empêcher que la variance de genre dans l'enfance ne devienne une nouvelle pathologie dans la classification internationale des maladies »[254].
Tom Reucher, le psychologue clinicien français cofondateur de l'Association du Syndrome de Benjamin explique[255],[215] que dé-classifier la transidentité (quel que soit le nom qu'on lui donne) de la liste des maladies mentales est nécessaire[256], de la même façon qu'il a été important de dé-psychiatriser l'homosexualité. Mais la différence avec l'homosexualité est que dans le cas de la transidentité, cette dé-psychiatrisation n'implique pas une dé-médicalisation: beaucoup de personnes trans ont besoin de soins (traitement hormonal, épilation, chirurgie, suivi psychologique éventuellement, en ce qui concerne les effets sur la personne de la transphobie qu'elle peut subir) mais « la sortie de la CIM entraînerait la suppression de la prise en charge par les systèmes d'assurance maladie dans de nombreux pays, alors que les traitements hormonaux et chirurgicaux sont très coûteux »[257]. Des solutions existent, qui permettraient de classer ces soins dans des catégories non pathologisantes, liées à la libre disposition de son corps (comme le sont déjà par exemple l'avortement non pathologique et la contraception)[256]. La définition de la santé par l'OMS étant un « état complet de bien-être physique, mental et social, qui ne consistent pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité », les soins liés à la transidentité ont tout à fait leur place dans une classification médicale, pourvu que la transidentité elle-même n'y soit pas considérée comme une maladie.
Judith Butler[210], en discutant particulièrement le contexte américain, conclut que « la prise en charge de la chirurgie [et du traitements hormonal en tant que procédures choisies] semble être vouée à l'échec [parce que] la plupart des professionnels de la médecine, des assurances et du droit ne s'engagent à soutenir l'accès au technologies de changement de sexe que s'il s'agit d'un trouble mental »[258], alors même que plusieurs arguments, liés au bien-être de la personne, pourraient dans l'idéal être pris en compte par les compagnies d'assurances. La conséquence est que « certaines personnes veulent que le diagnostic soit conservé car il leur permet d'atteindre leur but [c'est-à-dire obtenir le remboursement des soins], et, en ce sens, de rendre effective leur autonomie, tandis que de l'autre, certains voudraient s'en débarrasser afin de faire du monde un endroit où ils ne seraient plus considérés et traités comme des malades », ce qui est aussi une condition de réalisation de l'autonomie. Il ne faut donc ni sous-estimer les bénéfices du diagnostic (particulièrement pour les personnes dont les revenus sont faibles), ni sa force pathologisante (en particulier pour « les jeunes qui ne disposent pas forcément des ressources critiques pour y résister »).
Dé-psychiatrisation en France[modifier]
Le gouvernement français annonce en 2009[24],[215],[259],[260] que « la transidentité ne sera plus considérée comme une affection psychiatrique »[261],[262],[263] et demande en 2010 à l'Organisation mondiale de la santé de retirer la « transsexualité » de la liste des maladies mentales[231]. La presse annonce immédiatement que « La France est le premier pays au monde à sortir le transsexualisme de la liste des affections psychiatriques. »[264] Concrètement, le décret 2010-125 du [265] et une lettre-réseau[266] précisent les nouvelles règles de prise en charge des soins liés au « transsexualisme » au titre de l'ALD 31 (hors liste, c'est-à-dire non-psychiatrique); la lettre maintient l'utilisation du code CIM-10 « F64.0 » (« transsexualisme ») et dessine les modalités de la prise en charge en centre de référence[266]. Elsa Dorlin s'étonne alors que « les psychiatres, spécialistes auto-proclamés de ce qui s'apparente désormais à une non-maladie, continuent de parler de diagnostic différentiel et prétendent définir seuls le parcours de soin qui lui a trait »[24]; l'association OUTrans estime que cette dépsychiatrisation « n'a de telle que le nom »[267] et « regrette que ce décret ne soit pas accompagné d'autres mesures qui auraient, elles, un impact réel sur la vie des trans »[24]. Pour le Groupe activiste trans, l'annonce de la ministre intervient au moment où la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de rendre un rapport « à la limite de l'overdose psychiatrique » et « la classification du transsexualisme dans une ALD psychiatrique n'est [donc] plus utile, en 2009, au gouvernement et à la CNAM »[24]. De fait, ce rapport encourage la création d'équipes pluridisciplinaires au sein de centres de référence[268],[269], qui seront effectivement généralisés à partir de 2010 contre l'avis de beaucoup d'associations[270]. En 2011, le président de l'association l'Inter Trans constate que « le décret n'a été rien d'autre qu'un coup médiatique, un très bel effet d'annonce. Sur le terrain, rien n'a changé[271] ». Ainsi à Bordeaux, en 2021 l'antenne locale de l'association pluriprofessionnelle française Santé Trans dépend du centre hospitalier psychiatrique Charles-Perrens[272].
Autres pays[modifier]
En 2016, des quotidiens anglophones annoncent que le Danemark devient « le premier pays à ne plus définir la transidentité comme une maladie mentale »[273],[274], après que le gouvernement aurait perdu patience avec l'OMS sur le travail de définition de la CIM-11.
Soin aux personnes transgenres[modifier]
Soutien psychologique, thérapies (dont psychothérapie)[modifier]
La formation clinique manque d'informations et de ressources pertinentes pour aider les personnes transgenres, ce qui se traduit par un grand nombre de praticiens qui ne sont pas suffisamment préparés à recevoir cette population[275]. On trouvera cependant un centre spécialisé pour transgenres à Bordeaux. Il est composé d'une équipe pluridisciplinaire: psychologues, psychiatres, chirurgiens, endocrinologues et un avocat[276]. Une clinique multidisciplinaire en milieu francophone pour les jeunes trans et non binaires est en projet à Montréal au Canada[277]. Une amélioration de la prise en charge à l'hôpital de Lausanne en Suisse est prévue[278].
De plus, la recherche sur les problèmes spécifiques rencontrés par la communauté transgenre en santé mentale a essentiellement porté sur le diagnostic et sur les expériences des cliniciens face à ces personnes, au lieu de se concentrer sur les expériences de leurs patients transgenres[279]. En France, la Société française d'études et de prise en charge de la transidentité organise des formations pour pallier ce manque de connaissances de la part des professionnels de santé. Des associations, comme Chrysalide à Lyon (France)[280] ou Genres Pluriels en Belgique, produisent des documents d'information en français à destination des personnes trans et de leurs familles. Le rapport relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans remis à Olivier Véran, ministre des Affaires sociales et de la Santé en janvier 2022 émet 19 recommandations rassemblées autour de 3 axes[281]:
- Prévoir un plan d’action pluriannuel global pour la santé des personnes Trans et instaurer un comité de suivi associant tous les acteurs concernés
- Renouveler/réformer l’organisation des parcours de transition médicale
- Développer la recherche, la production de données et la formation
Avant la septième version des Standards de soins de la WPATH, une personne devait être diagnostiquée avec un trouble de l'identité de genre, pour pouvoir poursuivre ses traitements hormonaux ou bénéficier d'une chirurgie de réassignation sexuelle. La nouvelle version a diminué l'accent sur le diagnostic, et a plutôt souligné l'importance d'une souplesse afin de répondre aux divers besoins de soins de santé des personnes transgenres et de genre non conforme[282].
Les techniques psychologiques qui tentent de modifier l'identité de genre vers celle qui est considérée comme appropriée par rapport au sexe assigné sont généralement inefficaces voire néfastes : en 2019, une étude[283] à grande échelle (panel de 28 000 personnes transgenres étudié en 2015) a pour la première fois suivi l'effet d'un traitement dit de « conversion » ; Les personnes en ayant suivi ou subi étaient plus de deux fois plus nombreuses à avoir déjà tenté de se suicider que leurs pairs ayant suivi ou subi un autre type de traitement[283]. Les patients qui avaient moins de 10 ans lorsque des praticiens ont tenté d'« aligner leur identité de genre sur le sexe attribué à la naissance » présentent un risque relatif de tentative de suicide quadruplé. En outre, les personnes transgenres ayant dans le passé suivi ou subi une thérapie de conversion étaient 1,5 fois plus susceptibles que leurs pairs ayant subi une autre forme de thérapie d’avoir subi une « détresse psychologique grave » lors du mois précédant l’enquête[283]. Cette étude n'a pas pu identifier de différence significative de risque entre les personnes ayant été orientées vers un traitement de conversion par des conseillers religieux ou celles ayant été orientées par des thérapeutes séculiers[283].
Les standards de soins, largement reconnus, notent que, parfois, la seule voie de traitement raisonnable et efficace pour les personnes trans est la réattribution sexuelle[284].
La nécessité de traitement des personnes transidentitaires est soulignée par le taux élevé de problèmes de santé mentale, notamment la dépression, l'anxiété, et les addictions aux substances, ainsi qu'un taux supérieur de suicide chez les personnes transgenres non traitées, par rapport à la population générale[285]. Le risque de suicide est 7 fois plus élevé par rapport à l'ensemble de la population pour ce qui concerne les données françaises[286].Ces problèmes sont atténués par un changement de rôle de genre et/ou de caractéristiques physiques[287]. Une étudiante transgenre prénommée Doona, âgée de 19 ans, se donna la mort à Montpellier en septembre 2020 par exemple, en se sentant probablement mal acceptée ou incomprise par son environnement sociétal[288],[289].
Brown et Rounsley[290] ont noté que « certaines personnes transsexuelles se conforment aux attentes juridiques et médicales, afin d'obtenir des droits accordés par la hiérarchie médicale/psychologique ». Les besoins juridiques comme le changement légal de sexe sur les documents, et les besoins médicaux, comme la chirurgie de réattribution sexuelle, sont habituellement difficiles à obtenir sans l'acceptation d'un médecin. Pour cette raison, certaines personnes transgenres se sentent contraintes d'affirmer des concepts dépassés pour surmonter des obstacles juridiques et médicaux[291].
Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'adulte[modifier]
Si la nécessité d'un soutien psychologique peut avoir, et a parfois, une signification dans la prise en charge de la transidentité, la mise en adéquation entre genre, caractéristiques physiques, rôle et image de soi perçue par la société est nécessaire pour une majorité de personnes transidentitaires et passe par une prise en charge médicale et/ou chirurgicale. Pour nombreuses raisons (d'ordre culturel, cultuelles, philosophique, sociétale, financière, etc.) et chaque cas étant personnel, certaines personnes n'opteront pas pour une prise en charge médicale et/ou chirurgicale. Pour celles qui effectueront une transition, et outre la prise en charge psychologique, celle-ci revêt deux volets, que sont l'hormonothérapie ainsi que les chirurgies et soins complémentaires, incluant la chirurgie de ré-assignation sexuelle. Dans sa version 7 de septembre 2013 des Standards de soins[292], la WPATH, indique des préconisations de prise en charge, mais n'institue pas de protocole.
Hormonothérapies[modifier]
Les hormonothérapies impliquent une hormonosubstitution visant à remplacer les hormones sexuelles du sexe biologique par celles du sexe cible et ainsi induire le développement de certains caractères sexuels secondaires du sexe cible.
À ce jour, il existe deux philosophies concernant l'hormonosubstitution. La première (soutenue en majorité par le corpus médical et notamment les équipes « officielles ») consiste en l'administration d'anti-androgènes puis d'hormones du sexe cible. La seconde (essentiellement soutenue par les associations de LGBT+ et quelques rares médecins) consiste en la seule administration d'hormones du sexe cible. Faute d'étude donnant préférence à l'un des deux protocoles et de formation complémentaire[275] dans ce domaine, bon nombre de médecins et d'endocrinologues optent pour l'administration d'anti-androgènes puis d'hormones du sexe cible.
caractères sexuels secondaires | Homme trans (FtM) | Femme trans (MtF) |
---|---|---|
Voix | Mue vers une voix grave | Pas de modification notable si le traitement hormonal est effectué après la puberté |
Musculature et graisse | Accroissement de la masse musculaire et légère fonte de la masse graisseuse | Fonte musculaire et légère modification de la répartition de la masse graisseuse |
Poitrine | Pas de modification notable | Développement mammaire |
Pilosité | Développement de la barbe et de la pilosité générale du tronc | Pas d'effet notable mais dans certains cas diminution de la perte de cheveux et légère réduction de la pilosité générale |
Ossature | Aucune modification si effectué après la puberté | Aucune modification si effectué après la puberté |
Chirurgies et soins complémentaires[modifier]
Si pour certaines personnes, les traitements hormonaux suffisent et apportent l'équilibre attendu, pour d'autres il est nécessaire de poursuivre la transition par des soins complémentaires et des opérations chirurgicales, car certains caractères sexuels secondaires du sexe cible ne peuvent être atteints que par ceux-ci.
Les femmes trans (MtF) peuvent avoir besoin de soins complémentaires tels qu'épilations, orthophonie (changement de voix). Certaines chirurgies viennent également compléter ces soins : mammoplasties (cette opération n'est accessible qu'après 12 à 18 mois de traitement hormonal), chirurgies de féminisation faciale (CFF ou FFS en anglais) qui comprennent entre autres la reconstruction frontale, la rhinoplastie, la plastie du menton et mâchoire, la greffe de cheveux, réduction de la pomme d'Adam et parfois une chirurgie des cordes vocales (changement de voix)[293]. Certaines femmes trans font parfois procéder à l'ablation des testicules.
Les hommes trans (FtM) n'ont pas nécessairement besoin de soins complémentaires. Cependant pour ceux ayant développé les caractères sexuels secondaires féminins (poitrine), la principale intervention chirurgicale consiste en une mastectomie.
Enfin, la chirurgie de ré-assignation sexuelle (CRS ou SRS en anglais), également appelée chirurgie de réattribution sexuelle, opération chirurgicale visant à modifier les caractéristiques sexuelles biologiques de l'appareil génital afin d'obtenir l'apparence du sexe opposé, vient compléter la prise en charge de la transidentité. Si dans certains pays, elles sont un préalable obligatoire au changement d'état-civil (ce qui était le cas avant 2016 en France), dans un grand nombre de cas, les patients ressentent la nécessité de pratiquer cette opération afin d'être en adéquation complète entre genre, ressenti et exprimé, et sexe cible.
Les résultats opératoires de ces chirurgies, dénommées phalloplastie (homme trans (FtM)) et vaginoplastie (femme trans (MtF)), n'offrent pas les mêmes résultats, tant sur le plan fonctionnel qu'esthétique. La vaginoplastie apporte de meilleurs résultats que la phalloplastie. Ces opérations n'offrent ni le maintien des fonctions reproductrices biologiques ni apportent les fonctions reproductrices biologiques du sexe cible.
Ces chirurgies de ré-assignations, quel que soit le pays dans lequel elles sont pratiquées, sont soumises aux critères de la WPATH, à savoir un an de traitement hormonal (hormonosubstitution) ainsi qu'une ou plusieurs attestations de psychiatre ou psychologue, d'où l'intérêt d'un suivi psychologique. Le patient devra également attester de son consentement éclairé.
En France une prise en charge dans le cadre des maladies de longue durée (ALD) est possible. Cependant pour la prise en charge de la chirurgie de ré-assignation sexuelle, celle-ci n'est possible que dans le cadre des circuits dits spécialisés et quand elle est pratiquée en France, mais l'accès à l'opération peut être long, obligeant parfois les patients à s'orienter vers des pays étrangers (Thaïlande, Canada).
Sans prise en charge, les chirurgies de ré-assignation sexuelle effectuées à l'étranger, les soins et les chirurgies complémentaires représentent un coût financier très élevé pour le patient.
Prise en charge médicale et chirurgicale chez l'enfant et adolescent[modifier]
Bien qu'exigeant généralement que le patient ait l'âge de la majorité, les standards de soin de la WPATH abordent la question de la transidentité chez l'enfant et adolescent. Le sujet de la persistance de la transidentité chez l'enfant fait actuellement débat; certains spécialistes estimant que la transidentité chez le jeune enfant ne persisterait pas à l'âge adulte selon des études cités par la WPATH. Cependant, chez les adolescents, la persistance est beaucoup plus marquée. La prise en charge consiste alors par la prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté. La prescription d'un traitement par des bloqueurs de la puberté chez adolescent fait actuellement débat car il pourrait être source de retard de croissance et de stérilité et les effets d'une absence de puberté n'ont pas fait l'objet d'étude.
« Étant donné que la suppression de la puberté est une intervention médicale entièrement réversible, elle offre aux adolescents et à leurs familles le temps d'explorer leurs sentiments dysphoriques et de prendre une décision plus précise concernant les premières étapes du traitement réel de la réaffectation sexuelle à un âge plus avancé », a déclaré l'auteur principal de l'étude, le Dr Annelou de Vries. En retardant le début de la puberté, les enfants qui passent à la réaffectation sexuelle « bénéficient, à vie, d'un corps qui correspond à leur identité de genre sans les changements irréversibles corporels d'une voix basse ou l'augmentation de la barbe ou des seins, par exemple »[294].
Qualité de vie après la transition[modifier]
Une étude longitudinale de 2010, basée sur 1 833 personnes trans hommes et femmes ayant reçu un diagnostic, et suivies par une équipe médicale américaine, a constaté que le fonctionnement psychologique général des personnes transgenres après la transition était similaire à celui de la population générale, et nettement meilleur que celui des personnes transgenres non traitées[295]. En France, les résultats d'une étude de 2009 ont montré que la chirurgie de réattribution sexuelle améliore la qualité de vie des personnes trans dans différents domaines, notamment sur le plan social et sexuel ; des différences persistaient toutefois entre les hommes trans et les femmes trans: ces premiers avaient une vie sociale, professionnelle, amicale et un bien-être psychologique plus importants que ces dernières[296]. Dans une étude de 2011, l'effet positif de la thérapie hormonale sur la qualité de vie des personnes trans suivies par les équipes officielles en France a été montré[297],[298].
Taux de regret[modifier]
Des études réalisées sur le devenir des personnes trans hormonées et opérées montrent qu'elles peuvent développer des sentiments de regret. Une étude suédoise de 1990 a trouvé un taux de 3,8 % de regret notamment dus à un soutien insuffisant de la part de leur famille ou de leurs amis proches[299] ; une étude française de 2008 évalue ce taux à 2 %[300].
Une étude de 2001 a révélé que sur les 232 femmes trans qui avaient bénéficié d'une chirurgie de réattribution sexuelle, 6 % ont déclaré des regrets partiels ou occasionnels dus pour la plupart aux résultats physiques ou fonctionnels de la chirurgie[301].
Une revue de littérature médicale de 2009 suggère que le taux global de regret ou de sentiments de doute des femmes trans est estimé à 8 %[302].
Transparentalité[modifier]
Agnès Condat, pédopsychiatre française, présente la transparentalité comme un droit, un instrument d'émancipation (« empowerment ») et une avancée sociétale majeure liée à la lutte contre les normes de genre[303]. Beaucoup d'hommes transgenres ont des enfants, que ce soit avant ou après leur transition, avec ou sans l'aide de nouvelles techniques de reproduction assistée[304],[305]. Ceux qui mettent en place ce projet après leur transition ont généralement recours aux techniques de procréation médicalement assistée car les opérations ou hormonothérapies liées à la transition peuvent les avoir rendus stériles.
Procréation médicalement assistée (PMA)[modifier]
En France et en Belgique, les familles transparentales (famille dont au moins l'un des deux parents est trans[306]) ont accès à la PMA à condition qu'il s'agisse de couples hétérosexuels, donc formés d'une femme cisgenre et d'un homme trans (en France jusqu'en 2016, le changement d'identité impliquait la stérilisation de l'homme trans). Une psychologue citée par Le Quotidien du Médecin (11/02/13) commente : « En France, [en 2013] […] nous sommes dans cette situation un peu folle et reflet de l'hypocrisie de notre système où l'AMP avec don de sperme et l'adoption sont autorisées pour les transsexuels et sont interdites pour les homosexuels. » À la suite de la montée des demandes à partir des années 2000, l'hôpital Cochin à Paris a mis en place une évaluation plus suivi et un protocole de soin particulier pour ces couples[307], entraînant par la même une discrimination par rapport à une famille de parents cisgenres. En Belgique, les centres de Gand et Bruxelles se sont opposés sur cette question, les premiers refusant toute démarche discriminatoire concernant les personnes trans[307],[308] : « N'oublions pas qu'il y a environ 30 ans, les mêmes discussions ont eu lieu en ce qui concerne les couples gays ou lesbiens, dont on disait qu'ils ne pourraient pas être de bons parents, et la société leur était très hostile. De nombreuses études ont montré qu'il n'en est rien. Ne faisons pas la même erreur deux fois. Si la société est injustement hostile à certains individus, il est notre devoir d'aider à changer ces mentalités, en ne refusant pas à ces personnes les enfants qu'elles veulent avoir. »
Conservation des gamètes avant transition[modifier]
La World Professional Association for Transgender Health recommande depuis la sixième version de ses « standards de soin » d'assurer la possibilité de l'autoconservation des gamètes avant toute démarche de transition[309].
En France, l'article L.2141-11 du Code de la santé publique prévoyant que « toute personne dont la prise en charge médicale est susceptible d'altérer la fertilité [...] peut bénéficier du recueil et de la conservation de ses gamètes ou de ses tissus germinaux », des femmes trans françaises qui allaient réaliser une vaginoplastie ont demandé la conservation de leur sperme par des CECOS, mais essuyé un refus. L'association Arc en Ciel Toulouse a saisi le défenseur des droits en juin 2013, qui a conclu en octobre 2015 que la loi « doit pouvoir être interprété[e] comme permettant aux personnes qui s'engagent dans un parcours de transition de l'homme vers la femme, de se prévaloir de ses dispositions »[307],[310]. Le défenseur des droits avait demandé leurs avis à l'Académie Française de Médecine, à l'agence de biomédecine et au Comité consultatif national d'éthique. Les deux premiers étaient plus que réservés[311],[312], le troisième ne s'est pas prononcé[313].
Enfantement en tant qu'homme trans[modifier]
Karine Espineira en 2012 évoque un petit nombre d'hommes enceints déclarés[24] : Thomas Beatie (dont la première grossesse a été médiatisée), Ruben Noé Coronado[314], Scott Moore, Yuval Topper, Matt Rice (compagnon de Pat Califia).
Communauté trans[modifier]
Symboles de la fierté transgenre[modifier]
Dans de nombreux pays, les communautés trans ont organisé plusieurs événements annuels. En France, il y a la journée du souvenir trans qui a lieu chaque année le 20 novembre, et la marche de l'association Existrans.
Un symbole fréquent pour la communauté transgenre est le drapeau de la fierté transgenre, qui a été dessiné par Monica Helms, et qui a été montré pour la première fois à la manifestation de fierté à Phoenix (États-Unis), en 2000.
Le drapeau est composé de cinq bandes horizontales, deux sont bleu clair, deux sont roses, avec une bande blanche au milieu au centre.
Helms décrit la signification du drapeau comme suit :
« Le bleu clair est la couleur traditionnelle pour les bébés garçons, le rose pour les filles, et le blanc au milieu est pour « ceux qui sont en cours de transition, ceux qui se ressentent d'un genre neutre ou sans genre », et ceux qui sont intersexes. Le motif est tel que « peu importe dont vous le faites voler [le drapeau], il sera toujours correct. Il nous symbolise par le fait d'essayer de trouver l'exactitude dans nos propres vies[315]. »
D'autres symboles transgenres incluent le papillon (symbolisant la transformation ou la métamorphose), et un symbole yin et yang rose/bleu clair.
Liens avec les communautés homosexuelle et bisexuelle[modifier]
En dépit de la distinction entre l'orientation sexuelle et le genre, à travers l'histoire, les groupes gays, lesbiens et bisexuels étaient souvent le seul endroit où les personnes de genre variant étaient socialement acceptées dans le rôle de genre auquel elles estimaient appartenir ; en particulier pendant le temps où la transition médicale et juridique était presque impossible. Cette acceptation a eu une histoire complexe. Comme le reste du monde, la communauté gay dans les sociétés occidentales n'a généralement pas établi la distinction entre le sexe et l'identité de genre jusque dans les années 1970, et a souvent perçu les personnes de genre variant, plus comme des homosexuelles qui se comportaient dans un genre variant, que des personnes de genre variant dans leur propre droit. Aujourd'hui, les membres de la communauté transgenre éprouvent souvent de la difficulté à faire partie du même mouvement que les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et à être inclus dans la protection des droits. En outre, le rôle de la communauté transgenre dans l'histoire des droits LGBT est souvent négligé, comme indiqué dans Transforming History[316].
Féminisme[modifier]
Certains féministes et groupes féministes soutiennent les personnes transgenres, tandis que ce n'est pas le cas pour d'autres.
Bien que la seconde vague du féminisme fasse la distinction entre le sexe et le genre, certains féministes pensent qu'il y avait un conflit entre l'identité transgenre et la cause féministe, c'est-à-dire qu'ils pensaient que la transition d'homme vers femme abandonnait ou dévaluait l'identité femme, et que les personnes transgenres embrassaient les stéréotypes et les rôles de genre traditionnels[317],[318],[319],[320]. Cependant, de nombreux féministes transgenres se considèrent comme contribuant au féminisme en questionnant et en subversant les normes de genre. La troisième vague féministe contemporaine est considérée comme généralement plus soutenante envers les personnes transgenres[321]. Ainsi en 2020, un collectif de femmes féministes, trans ou cis réaffirme la solidarité entre toutes les femmes en proclamant: « nous, femmes, transgenres ou cisgenres, féministes, refusons l’importation [US] de ces débats transphobes en France. Nous refusons cette opposition entre femmes, nous refusons cette division ne servant que le patriarcat et réaffirmons la solidarité féministe. »[322]. À l'occasion, de la journée internationale des femmes 2020, le Premier ministre du Canada Justin Trudeau met en vedette trois pionnières de l'égalité des genres dont deux femmes trans[323].
Représentation[modifier]
Politique[modifier]
Les personnalités politiques trans restent rares, même si un certain nombre accèdent à des fonctions politiques depuis la fin des années 1990 et surtout, des années 2010. En 1995, l'Italienne Marcella Di Folco est élue conseillère municipale, ce qui fait d'elle la première femme trans à occuper une fonction publique dans le monde[324]. Élue maire en 1995, la Néo-Zélandaise Georgina Beyer devient en 1999 la première femme trans à accéder à la députation dans le monde. Au Japon, Aya Kamikawa devient en 2003 la première femme trans élue conseillère municipale et en 2016 Tomoya Hosoda le premier homme trans[325]. En France, Camille Cabral devient en 2001 la première personnalité trans élue conseillère municipale et l'année suivante la première candidate aux élections législatives, tandis que Brigitte Goldeberg se déclare candidate à l'élection présidentielle de 2012 mais échoue à obtenir les 500 parrainages nécessaires ; en 2020, Marie Cau est la première femme transgenre élue maire[326]. Parmi d'autres femmes trans pionnières dans le monde, on peut citer l'Italienne Vladimir Luxuria (élue députée en 2006), la Britannique Nikki Sinclaire (élue députée européenne en 2009), l'Espagnole Carla Antonelli (élue députée en 2011), la Polonaise Anna Grodzka (élue députée en 2012), l'Uruguayenne Michelle Suárez Bértora (devenue sénatrice en 2014), la Philippine Geraldine Roman (élue députée en 2016), la Vénézuélienne Tamara Adrián (élue députée en 2016) et la Brésilienne Erica Malunguinho (élue députée en 2018). En 2016, la Taïwanaise Audrey Tang devient la première personne trans au monde à devenir ministre[325], suivie par la Belge Petra De Sutter en 2020[327]. Le , l'agence de presse Reuters a établi que la première maire transgenre a été élue dans le centre de l'Inde[328]. En Thaïlande, quatre personnes transgenres sont entrées au Parlement après avoir été élues lors des dernières élections législatives en mars 2019[329]. Aux États-Unis, Danica Roem est la première personne trans à remporter une élection locale en 2017, Christine Hallquist la première candidate d'un grand parti à un poste de gouverneur en 2018, Sarah McBride la première élue sénatrice d'État en 2020[330] et Rachel Levine la première personne trans nommée dans une administration américaine[331]. En 2021, Emilia Schneider devient la première personnalité politique transgenre chilienne élue députée[332]. En 2022, Jamie Wallis député conservateur du Pays de Galle se déclare publiquement trans. Il reçoit le soutien de la classe politique[333].
Médias[modifier]
De plus en plus de personnes transgenres sont représentées et incluses dans la culture de masse, la stigmatisation qui est associée au fait d'être transgenre peut influencer les décisions, les idées, et les pensées à ce sujet. La représentation dans les médias, la culture industrielle, et la marginalisation sociale sont tous des standards de la culture populaire. Ces termes jouent un rôle important dans la formation de notions pour les personnes ayant peu de connaissance à propos des personnes transgenres. Les médias ne représentent qu'un spectre minuscule du groupe transgenre[334], ce qui engendre une connaissance étroite de la société, sur ce qu'est réellement la communauté transgenre et sa diversité. En 2020, la journaliste Diana Zurco devient la première femme transgenre à présenter les informations sur la chaîne Televisión Pública Argentina[335]. L'ex-mannequin Marvia Malik est devenue la première présentatrice télévisée transgenre au Pakistan[336]. La marque américaine de biscuits d'apéritif, Ritz, en partenariat avec l'agence de publicité Martin, crée une vidéo promotionnelle en 2020 comportant notamment une scène avec une femme transgenre afin d'illustrer la diversité sociétale[337].
La transidentité a été discutée dans les médias depuis les années 1930. Le magazine américain Time lui avait consacré un article en 1936, appelé « hermaphrodites », traitant le sujet avec sensibilité, sans sensationnalisme[338]. Il décrivait l'appel d'Avery Brundage, qui s'occupait de l'équipe américaine des Jeux olympiques d'été de 1936, à Berlin, qu'un système soit mis en place pour examiner les athlètes féminines avec « ambiguïtés sexuelles » ; deux athlètes avaient changé de sexe après les Jeux.
Christine Jorgensen était une femme transgenre qui a reçu une attention considérable de la part des médias populaires, dans les années 1950. Jorgensen était une ancienne militaire qui avait quitté le Danemark pour recevoir une chirurgie de réattribution sexuelle. Son histoire est apparue dans des publications, notamment le Time et Newsweek. D'autres représentations de femmes transgenres sont apparues dans les médias populaires dans les années 1950 et 1960, telles que Delisa Newton (en), Charlotte McLeod, Tamara Rees, et Marta Olmos Ramiro, mais Jorgensen a reçu le plus d'attention. Son histoire était sensationnalisée, mais elle a été reçue positivement. En comparaison, des nouveaux articles à propos de Newton, McLeod, Rees, et Ramiro ont eu des conséquences négatives[339]. La question de la transidenté occupe désormais une place inédite dans le débat public en raison d'une meilleure visibilité, d'une plus grande présence et par les demandes des associatifions trans militantes[340]. Créé en 2014, Transgender Studies Quarterly est le premier journal académique non-médical dévoué aux études sur la transidentité. Transgender Health, une revue scientifique sur la santé des personnes trans, publie depuis 2016.
Twitter s'engage contre le mégenrage en interdisant l'utilisation d'un genre incorrect pour les personnes transgenres, ou de s’adresser à elles avec leur ancien nom. Les utilisateurs ne le respectant pas encourent la suspension de leur compte[341]. En 2020, une femme cisgenre est condamnée par la justice anglaise pour avoir envoyé, de 2018 à mai 2019, des tweets qualifiant une femme trans de « cochon avec une perruque », tout en la mégenrant avec le pronom masculin « lui »[342]. Le hashtag #EtreTransCest est créé en France en août 2020 sur Twitter, afin de dénoncer la transphobie[343].
En France, les services de police assurent une veille informatique permanente sur les réseaux sociaux afin de relever tout comportement ou écrit incitant à la discrimination en raison d'une orientation sexuelle. Les signalements effectués amènent à l'ouverture d'enquêtes judiciaires[344].
Culture[modifier]
Photographie[modifier]
La photographie d'une manière générale permet de montrer la transformation d'hommes ou de femmes avant et après leur transition[345]. L'émission de France-culture Par les temps qui courent dialogue avec l'artiste SMITH à l'occasion de la publication de la revue The Eyes, SMITH : voyage transgalactique autour des astres-artistes trans ou queer. Ce périodique de photographie contemporaine lui donne carte blanche, avec la performeuse Nadège Piton. Les auteures ont souffert de manque de références positives et The Eyes vient réparer une « discrétion », en remettant en cause et dépassant les stéréotypes de genre et les catégories binaires. La narration associe des portfolios historiques (Photographies médicales) et des œuvres actuelles. Les artistes concernés, trans ou queer, mettent en image leur propre corps ; ils sont plus investis qu’un regard extérieur. On entend la voix de Victoria Lucas qui s'exprime sur le trouble. Partant d'œuvres photographiques travaillée jusqu'à un effacement partiel, elle plaide pour assumer le dérangement suscité par « notre insolente disparité », mais aussi trouver de nouvelles parentés et calmer la tempête[346]. Une première exposition de photos portant sur des femmes trans est organisée avec le soutien du conseil de l'Europe en Albanie en 2021[347]. La Serbie sélectionne des œuvres du photographe Aleksander Crnagorac. Elle évoquent la liberté et le combat de la communauté transgenre dans les Balkans[348].
Musique et chant[modifier]
Jackie Shane, une chanteuse afro-américaine née à Nashville en 1940, avait fui le racisme et la transphobie de sa ville natale[349]. Elle sera l'une des premières figures de ce nouveau genre soul de la scène musicale de Toronto, où elle s'était installée en 1959[350]. Elle quitte la scène au début des années 1970 et meurt à Nashville en 2019[350]. En 1958, Jacqueline Charlotte Dufresnoy, connue sous le nom de scène de Coccinelle, change de genre à l'état civil. Elle est alors considérée comme la première célébrité française à avoir effectué cette démarche[351]. Plusieurs enquêtes journalistiques émettent l'hypothèse d'une transidentité pour la chanteuse Amanda Lear. Le groupe de musique français Indochine sort en 1985 le morceau au titre évocateur 3e sexe. Mylène Farmer interprète en 1987 le titre Sans contrefaçon qui aborde le thème du travestissement et de l'ambigüité sexuelle. L'Israélienne Dana International remporte le concours Eurovision de la chanson en 1998[352]. En 2014, la meneuse de revue française et trans Marie-Pierre Pruvot, connue sous le simple nom de scène de Bambi est élevée au grade de chevalier dans l'ordre national du Mérite[353]. Pour la première fois une chanteuse trans, Lucia Lucas, se donnera en spectacle dans l'opéra Billy Budd au cours de la saison 2021-2022 au Metropolitan Opera de New York. Elle interprète des rôles dans le répertoire de baryton[354]. Wendy Carlos est une américaine (MtF) considérée parfois comme une pionnière du synthétiseur. Elle compose par exemple la musique du film Orange mécanique en 1971[355]. L’Orchestre classique de Montréal présente au cours de l'automne 2020 la première québécoise de l’opéra américain As One. Il raconte l'histoire d'Hannah dans sa transition vers sa nouvelle identité de femme. Il est coécrit par Kimberly Reed, elle-même transgenre, en s’inspirant de sa propre histoire[356]. Kim Petras, artiste et femme transgenre, connait un certain succès. Pour la première fois une chanteuse trans remporte le Prix de musique Polaris au Canada en 2020[357]. La chanteuse cisgenre australienne Kylie Minogue défend pleinement l'identité transgenre[358]. L'artiste-compositeur trans Britannique Sophie Xeon, plus connue par son seul prénom "Sophie", décède d'un accident en 2021 en Grèce[359]. Harisu est la toute première chanteuse et artiste transgenre de Corée du Sud. Elle s'est fait connaitre en 2001 grâce à une publicité télévisée[360]. La youtubeuse trans Nikkie de Jager présente la soirée du Concours Eurovision de la chanson 2021 aux Pays-Bas[361].
Mannequinat[modifier]
Désormais le monde de la mode, la presse de charme, les marques de bijoux ou de parfums accueillent de nombreux mannequins trans homme (FtM) ou femme (MtF). Selon une étude menée par le site américain The Fashion Spot, 32 mannequins transgenres femmes ont été sélectionnées à l'occasion des défilés automne-hiver 2019-2020[362]. D'après la styliste et écrivaine Philippa Nesbitt « il y a bien plus de modèles transgenres qu'on le pense pendant les défilés, mais elles ne le disent pas »[362]. Laith Ashley est le premier mannequin transgenre (FtM). Il est présent auprès de la marque de vêtements Calvin Klein en 2015[363]. Inès Rau pose dans Playboy en 2014 et 2017 ; la première femme trans dans l'histoire du magazine[364],[365]. L'influenceuse trans Victoria Volkova occupe la Une de l'édition mexicaine de novembre 2020 de ce même magazine[366]. Inès Rau est aussi mannequin pour Nicole Miller pour son défilé printemps-été 2016[367],[368], Alexis Bittar[369] et Barneys New York[365]. La Brésilienne Valentina Sampaio est recrutée par la marque de lingerie Victoria's Secret en 2019[370]. Dans le cadre d'une campagne se voulant inclusive (genre, origine, taille), la marque fait notamment poser l'actrice Argentino-danoise May Simón Lifschitz en 2019[371],[372],[373]. En 2022, pour la première fois elle choisit une femme noire trans : Amira D’Spain, plus connue sous le pseudonyme Xoxoemira[374]. Andreja Pejić défile pour Prabal Gurung[375] et de nombreux autre stylistes. Teddy Quinlivan représente notamment les marques Louis Vuitton, Gucci, les créations de Karl Lagerfeld pour Chanel[376]. De nombreuses autres mannequins, telles Valentijn De Hingh, Oslo Grace, Ariel Nicholson, Hunter Schafer, Geena Rocero, Carmen Carrera, Hari Nef, Lea T défilent sur les podiums[365],[362]. Indya Moore pose dans la version américaine de Elle et défile pour Louis Vuitton en 2019[377]. La marque de vêtements Diesel en 2020 réalise un clip vidéo promotionnel grâce au mannequin féminin trans Harlow Monroe dont le spectateur voit évoluer sa transition. Elle est conçue par l'agence Publicis Groupe d'Italie, en partenariat avec le groupe Diversity[378],[379]. En 2020, Jari Jones représente la marque Calvin Klein[380]. Sports Illustrated Swimsuit Issue accueille Valentina Sampaio pour son numéro annuel 2020 présentant des modèles en maillot dans des cadres de rêve. Pour la première fois depuis sa création en 1964, ce numéro accueille un mannequin trans. Ce hors-série est considéré comme une institution aux États-Unis et ailleurs[381]. L’actrice et mannequin transgenre Leyna Bloom, parmi d'autres femmes novatrices, relate son parcours dans le cadre du projet 2020 de Christian Dior Parfums[382] et devient, en 2021, la première modèle transgenre afro-asiatique à poser pour Sports Illustrated Swimsuit Issue[383]. L'agence de mannequins Willow Scott est créée en Arizona par Jennifer Welter en 2021. Elle compte 35 mannequins, dont 11 sont transgenres. Cette agence présente le premier mannequin trans à la Phoenix Fashion Week de 2021. Dior choisit la danseuse Jin Xing pour sa campagne du parfum "J'Adore" en Chine en 2021[384]. Pour le première fois, un mannequin trans, Ariel Nicholson, s'affiche à la une de l'édition américaine de Vogue du mois d'août 2021[385].
Vêtements[modifier]
Motif avancé : Le tucking ou du packing, seuls éléments un minimum pertinents dans la section, pourraient être abordés dans un paragraphe sur le passing. Si encore il y a un véritable intérêt à les citer dans cet article général.
Des lignes de sous-vêtements, permettant le tucking ou le packing, sont créées spécialement pour les femmes et les hommes trans[386],[387],[388] ou les enfants transgenres[389].
Concours de beauté[modifier]
Dès 2001, Élodie Gossuin révèle des comportements transphobes lors de l'élection de Miss Univers[390]. La chanteuse et mannequin nigériane Miss Sahhara devient Miss International Queen 2011[391]. Jenna Talackova, une femme de 23 ans qui a contraint Donald Trump et son concours de Miss Univers Canada, à mettre fin à l'interdiction d'inclure des participantes transgenres, a concouru le à Toronto[392].
Le , Kylan Arianna Wenzel a été la première femme trans à être autorisée à concourir à Miss Univers, depuis que Donald Trump a changé les règles pour permettre aux femmes trans d'y entrer officiellement ; l'année précédente, Jenna Talackova avait été disqualifiée de par sa condition trans[393],[394]. Ta'alin Abu Hanna gagne le concours Miss Trans Israël en mai 2016 à l'âge de 21 ans[395]. Miss Papillon 2018 en Nouvelle-Calédonie s’appelle Yelena Ouillemon. Elle est âgée de 28 ans et représente les trans de l'ile[396]. Le concours de Miss Espagne est remporté le pour la première fois par une femme trans : le mannequin Ángela Ponce. Elle représente son pays pour l'élection de Miss Univers la même année[397]. Geneviève de Fontenay en 2019, responsable du comité Miss France, se déclare hostile à la présence d'une Miss France transgenre[398]. SOS homophobie dépose plainte contre elle, à la suite de cette déclaration, pour injure publique et provocation à la haine et à la discrimination en raison de l’identité de genre[399]. Elle réaffirme son opposition en 2021 car être « transgenre est pour moi une infirmité », « on ne change pas la nature »[400]. En revanche, le règlement de Miss France Organisation ne s'y oppose pas selon sa directrice Sylvie Tellier, qui précise que ce serait très compliqué. L'article 2-1 du-dit règlement indique qu'une candidate ne doit : « pas avoir eu recours à la chirurgie plastique (exception faite d’une chirurgie uniquement réparatrice) »[401]. De plus avant d'accéder à l'élection nationale, les candidates doivent être sélectionnées dans le cadre de l'élection de "Miss régionale" dotée de leur propre règlement[402]. Pour Élisabeth Moreno, ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chance: « Miss France creuse des stéréotypes de genre qui n'ont plus lieu d'être aujourd'hui. Nous devons réadapter le concours à la femme moderne française » et « Ce qui m'interroge ce sont les règles, que je trouve complètement has been »[403]. Pour la nouvelle présidente du comité, Alexia Laroche-Joubert, « il n'y a aucun problème », il suffit que les candidates aient une carte d'identité féminine. Des réflexions sont engagées afin de modifier les règlements en vigueur[404]. La France est représentée par la chanteuse Louïz, originaire de La Réunion, à l'occasion de l'élection de Miss International Queen 2020[405],[406], élection réservée aux femmes trans[407]. Elle remporte le Prix des talents organisé en parallèle de ce concours de beauté. Les candidates se produisent sur scène face au public et en direct à la télévision thaïlandaise. Elle porte une robe rappelant le drapeau arc-en-ciel[408]. Elle remporte en 2021 le concours de l'élection Miss Trans France[409]. La Mexicaine Valentina Fluchaire remporte, en Thaïlande, le titre de la plus belle femme transgenre du monde de Miss Internationale Queen 2020[410]. L'Américaine Jazell Barbie Royale gagne cette élection en 2019[411]. Kalea Hanere, originaire de Tahaa, participe à la finale du concours Miss Trans Internationale 2022 remportée par la candidate du Nicaragua[412]. Le projet d'organisation de l'élection d'une « miss écologie Réunion » en juillet 2020 exclut par son règlement les candidates ayant eu recours à la chirurgie plastique ou à des séances photos et captations audiovisuelles dénudées. Ce texte de facto écarte les femmes trans. Devant le tollé provoqué, les organisateurs retirent ces critères éliminatoires[413]. Le prix Miss Nouvelle-Zélande est décernée pour la première fois à une femme trans en 2020. Elle se nomme Arielle Keil et est née aux Philippines[414]. Par ailleurs, il existe un concours réservé aux transgenres, Miss Transqueen India. Le prix 2020 est remporté par la créatrice de mode Shaine Soni. Aëla Chanel est élue Miss Trans France pour l'année 2020[415],[416]. Pour la première fois au Népal, une femme trans - Angel Lama - est présente lors de la finale de Miss Univers Népal 2021. Depuis l'édition 2021, le concours Miss Panama est ouvert aux femmes trans[417],[418]. Il en est aussi ainsi pour Miss Afrique du Sud[419],[420]. Pour le première fois, Kataluna Enriquez, une femme trans, est candidate à l'occasion de l'élection de Miss USA 2021[421]. Dans la cadre du concours Miss Université de la Polynésie française 2022, la lauréate est un femme trans. Il n'existe pas de précédent.[422]
Jeux télévisés[modifier]
Une californienne trans franchit la barre du million de dollars de gains grâce à sa participation à la 28ème émission consécutive au jeu télévisé Jeopardy! en janvier 2022[423].
Monuments[modifier]
Le maire de la ville de New York a annoncé le 30 mai 2019 l'édification d'un monument en l'honneur de deux femmes transgenres, héroïnes de la lutte pour les droits de la communauté LGBT. Leur statue doit être installée à Greenwich Village, le quartier où elles vivaient. En France, en février 2020, la ville de Metz renomme un square en hommage à Marsha P. Johnson[424]. Sa ville natale, Elizabeth dans le New Jersey, compte depuis 2020 une statue lui rendant hommage[425]. Marsha P. Johnson et Sylvia Rivera s'étaient opposées, le 28 juin 1969, à une descente de police dans un bar gay (le Stonewall Inn). Elles ont plus tard créé le Street Transvestite Action Revolutionaries (STAR), une association destinée à soutenir les jeunes trans, gays ou altersexuels (sans genre) sans domicile fixe[426]. En 2021, en Belgique, seule une rue portait le nom d'une personne trans[427]. La ville de Londres peint en 2021 un passage pour piéton avec les couleurs du drapeau transgenre afin de montrer clairement son engagement contre la transphobie[428].
Cinéma[modifier]
Pornographie[modifier]
Ce genre de la pornographie mettant en scène des personnes trans, souvent des femmes trans, existe depuis les années 1980. Les Transgender Erotica Awards sont un ensemble de récompenses de cinémas présentées annuellement aux États-Unis dans le domaine de la pornographie transgenre.
Compétitions sportives[modifier]
Les méta-analyses montrent un manque d'études pour statuer sur les performances dans le sport entre personnes transgenre et cisgenre[429],[430].
Elles constatent un environnement inconfortable et peu inclusif pour les personnes transgenres ainsi qu'une inadéquation des réglementations sportives aux besoins des personnes transgenres[430],[429].
Bibliographie[modifier]
Vidéographie[modifier]
- 2019 et 2021 Océan, France.tv Slash, documentaire autobiographique sur la transition d'Océan
- « Transidentité le combat pour être soi » présenté par Olivier Delacroix et Julie Ledru pour le magazine Ils font bouger les lignes de France 5[433].
- « Transidentité: la fin d'un tabou ? » présenté par Jean-Pierre Gratien pour le magazine Débadoc de LCP[434].
Documentaires radio[modifier]
- Perrine Kervran, « Les transidentités, racontées par les trans (1/4) : Histoire inédite d'une mobilisation », LSD, La Série Documentaire, France Culture, (écouter en ligne)
- Perrine Kervran, « Les transidentités, racontées par les trans (2/4) : Sous le joug médical : l'invention d'un symptôme », France Culture, (écouter en ligne)
- Perrine Kervran, « Les transidentités, racontées par les trans (3/4) : Uniques en leur genre », France Culture, (écouter en ligne)
- Perrine Kervran, « Les transidentités, racontées par les trans (4/4) : Libertés, égalité, transidentités », France Culture, (écouter en ligne)
Ouvrages en français[modifier]
Ouvrages généraux[modifier]
- Lexie, Une histoire de genres : Guide pour comprendre et défendre les transidentités, Marabout, , 224 p. (ISBN 978-2-501-14967-9)
- Association Epicene, Trans*, Till Schaap Edition, , 240 p. (ISBN 978-3-03878-042-7)
- Arnaud Alessandrin, Sociologie des transidentités, Le Cavalier Bleu, , 136 p. (ISBN 979-10-318-0263-3)
- Sofia Azuria, Transgenre, Paris, Groupe CB, , 125 p. (ISBN 978-2-7448-2061-8)
- Axel Léotard, Osez changer de sexe, La Musardine, coll. « Osez », , 157 p. (ISBN 978-28-4271-902-9)
- Karine Espineira, Maud-Yeuse Thomas et Arnaud Alessandrin, La Transyclopédie : tout savoir sur les transidentités, Des Ailes sur un tracteur, , 338 p. (ISBN 978-1-291-10322-9 et 1-291-10322-8, OCLC 851921127)
- Françoise Sironi, Psychologie(s) des transsexuels et des transgenres, Paris, Éditions Odile Jacob, , 269 p. (ISBN 978-2-7381-2583-5)
- Karine Espineira, La Transidentité, De l'espace médiatique à l'espace public, Paris, L'Harmattan, coll. « Champs visuels », , 187 p. (ISBN 978-2-296-06097-5, lire en ligne).
- Colette Chiland, Le transsexualisme, Que sais-je ?, , 128 p. (ISBN 978-2-13-053675-8, lire en ligne)
- Maud Marin et Marie-Thérèse Cuny, Le Saut de l'ange, Paris, Fixot, (réimpr. 1988 ; 1990), 285 p. (ISBN 978-2-7382-0366-3, notice BnF no FRBNF34967760)
Politique[modifier]
- Pauline Clochec, Noémie Grunenwald, Philippa Arpin et École normale supérieure lettres et sciences humaines, Matérialismes trans, (ISBN 978-2-9567194-1-0 et 2-9567194-1-6, OCLC 1272986099, lire en ligne)
- Emmanuel Beaubatie, Transfuges de sexe : passer les frontières du genre, dl 2021 (ISBN 978-2-348-05737-3 et 2-348-05737-9, OCLC 1253368581, lire en ligne)
- Claude Habib, La question trans, Paris, Gallimard, , 176 p. (ISBN 978-2-072-95092-6) - Prix Femina
- Karine Espineira, Transidentités : Ordre et panique de genre. Le réel et ses interprétations, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Collection Logiques sociales », , 263 p. (ISBN 978-2-343-05477-3, lire en ligne)
- Karine Espineira, La transidentité, De l'espace médiatique à l'espace public, l'Harmattan, coll. « Collections Champs visuels », , 187 p. (ISBN 978-2-296-06097-5, lire en ligne)
- Patrick Califia-Rice et Patrick Ythier, Le mouvement transgenre, changer de sexe, Editions Epel, , 384 p. (ISBN 978-2-908855-75-3)
Histoire[modifier]
- Pierre-Olivier Chaumet, Le transgenre : une histoire de tous les temps ?, LEH éditions, , 153 p. (ISBN 978-2-84874-612-8 et 2-84874-612-2)
Parentalité[modifier]
- Elisa Bligny, Mon ado change de genre, La Boite A Pandore, , 145 p. (ISBN 978-2-87557-446-6)
- Laurence Hérault (collectif), La parenté transgenre, Publications de l'Université de Provence, coll. « Penser le genre », , 146 p. (ISBN 978-2-85399-932-8 et 2-85399-932-7)
Asie et Océanie[modifier]
- Mathieu Boisvert, Les hijras : Portrait socio-religieux d'une communauté transgenre sud-asiatique, Presses de l'Université de Montréal, , 251 p. (ISBN 978-2-7606-3884-6)
- Maroua Marmouch, Transgenres en Nouvelle-Calédonie. Discussions intimes sur des parcours de vie wallisiens et quelques parcours Kanak, Thèse de doctorat en Anthropologie sociale et ethnologie - EHESS, , 220 p. (présentation en ligne)
Europe[modifier]
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- Jenny Latreille, Trans en France : Histoire des personnes trans en France et ailleurs d'autrefois à nos jours, Independently published, , 249 p. (ISBN 978-2-87557-350-6)
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Autofiction[modifier]
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Ouvrage en portugais[modifier]
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Ouvrage en norvégien[modifier]
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Ouvrage en suédois[modifier]
- (se) Lina Axelsson Kihlblom, Kommer du tycka om mig nu? (Tu vas m'aimer maintenant ?), Stockholm, Gothia Kompetens AB, , 269 p. (ISBN 9789176137796)
Annexes[modifier]
Articles connexes[modifier]
- Aspects juridiques de la transidentité
- Assignation de genre
- Drapeaux transgenres
- Enfant transgenre
- Journée internationale de visibilité transgenre
- Histoire de la transidentité
- Liste d'œuvres associées à la transidentité
- Liste d'organisations de défense des droits liés à la transidentité
- Liste de personnes transgenres assassinées
Liens externes[modifier]
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- Une histoire des transgenres dans la pop culture - Jérémie Maire, Vanity Fair.
Notes et références[modifier]
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