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Robolution

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La robolution décrit le phénomène de changement de civilisation induit par l’extension de la robotique. Ce terme, composé de la contraction de robot et de révolution, est créé en 2010 par Bruno Bonnell et paru dans son livre : “Viva la robolution !.” L’idée est de déléguer une partie de notre autonomie à des machines[1]. Cette "robolution" aura un impact non négligeable sur notre vie quotidienne. «Tous les secteurs vont être touchés par cette forme d'intelligence apportée aux machines[2]

Étymologie des mots robot et révolution[modifier]

Le mot « Robot » est un nom masculin dérivé du tchèque " robota ” signifiant travail forcé. Ce terme a été introduit par K.Čapek dans la pièce de théâtre Rossum’s Universal Robots, en 1920. Le terme « robot » désignerait dans ce cas un appareil automatique capable de manipuler des objets ou encore d'exécuter des opérations selon un programme fixe, modifiable ou adaptable. La « Révolution », du latin « revolutio » qui signifie « retour en arrière » peut se définir comme un changement brusque d’ordre économique, moral ou culturel qui se produit dans une société.

Biographie de Bruno Bonnell[modifier]

Bruno Bonnell est un entrepreneur de l’industrie digitale et robotique. Il est notamment le co-fondateur et président de Robolution Capital. Il s’agit du premier fonds français consacré aux entreprises innovantes du secteur robotique. Il est également président de la société Robopolis et du syndicat de la robotique de service SYROBO. Cet entrepreneur à la tête d’Ivolution, structure qui supervise notamment la société Awabot est élu en 2017 député dans la 6e circonscription du Rhône sous l’étiquette LREM.

La nuance avec la notion de cobotique[modifier]

Différents types de robots ont vu le jour ces dernières années notamment les “chatbots” des robots conversant qui peuvent tenir des conversations ou encore les “sobots” des robots sociaux dédiés au divertissement ou à l'assistance à la personnes et enfin les “cobots”, des robots collaborateurs que l’on trouve dans l’industrie ou le secteur médical. Pour Bruno Bonnel, la grande évolution en robotique de production est la « cobotique », c'est-à-dire une machine qui travaille en collaboration avec l'homme permettant d’allier la performance du robot et la perspicacité humaine. L’objectif ne serait donc pas une suppression massive d’emploi mais bien une véritable collaboration afin d'améliorer la performance et la compétitivité. Le robot serait alors un allié, une sorte de “collègue de travail” (exemple de l’exosquelette permettant de soulever des poids importants) la cobotique serait donc un pas essentiel vers une robolution avenir[3].

La France, pilier de la Robolution en Europe[modifier]

La place fondamentale de la France dans la Robolution[modifier]

Bruno Bonnel insiste sur la place majeure que la France peut jouer dans cette nouvelle ère de la robolution. La France dispose déjà de 60 laboratoires de recherche sur le sujet. Peuvent ainsi être cités le LAAS (CNRS) ou le CEA-List de Grenoble. Selon Bruno Bonnell, la France est « la Californie de l’Europe ». Il estime que « l’enjeu est européen dans cette bataille de titans face à la Chine ou aux États-Unis »[4].

La Robolution, phénomène largement financé en France[modifier]

Il est intéressant[style à revoir] d’observer que la robotique fait l’objet de nombreux financements. Ainsi, l’initiative « Robot Start PME », fin 2014, a permis d’accompagner près de 21 investissements dans ce domaine. Cependant, le chiffre d’investissements visé est 250, représentant un budget total de 33 millions d’euros [5]. Le marché de la robotique représente 3,4 milliards de dollars en 2013. L’Europe a proposé un programme appelé “Europa stratégie numérique” et a notamment réalisé une étude dite “Robotique personnelle et de service : quels produits pour quels usages”. Dans cette étude, comme l’explique A. Mendoza-Caminade, les besoins de financement ont été révélés. De cette étude a résulté le plan «France robots initiatives» impulsé sous la présidence Hollande. Le plan précité a été lancé le et un fonds d’investissement appelé Robolution Capital doté de 80 millions d’euros a été instauré. Le fonds a investi, en 2014, 10 millions d’euros dans plusieurs entreprises telles que Alci (vision intelligente), Ez-Wheel (roue autonome), Navya (véhicule autonome) et Neurala (intelligence artificielle pour robots)[6]. L’ambition est de créer des emplois en France grâce à des start up mais surtout de faire de la France «l’une des cinq nations leaders de la robotique dans le monde d’ici 2020».

Les secteurs touchés par la robolution[modifier]

Bruno Bonell estime que cette «Robolution» aura un impact aussi grand que celui de la Révolution industrielle du XIXe siècle. «Tous les secteurs vont être touchés par cette forme d'intelligence apportée aux machines».

Robolution ménagère[modifier]

Bruno Bonnell, après avoir démocratisé le robot aspirateur dans l’hexagone s'investit dans un nouveau sujet la “téléprésence”. Effectivement, le 28 avril 2014 lors de la conférence de presse organisée par la société d’assurance et de prévoyance AG2R La mondiale il présente un prototype de “téléprésence”. Il s’agit d’une sorte d’écran monté sur des roulettes permettant d’assurer un suivi à domicile des personnes malade. Le principe est simple une personne se tient derrière un écran directement connecté au robot doté d'une caméra et d'un micro. Cette personne peut donc suivre, converser, rassurer son interlocuteur et appeler les secours en cas de problème. Le robot serait, à terme, doté de technologies basées sur des capteurs thermiques et odorant suffisamment sensibles pour détecter une anomalie bactérienne développée par la société AlphaMOS. Ce robot sur-équipé pourrait détecter des maladies et ainsi sauver des vies[7].

Robolution médicale[modifier]

Ekso, l'exosquelette robotisé aide le patient dans sa rééducation à la pratique de la marche Le , l’exosquelette “ekso” crée en par une entreprise californienne spécialisée dans la robotique médicale : Ekso Bionics, est arrivé au centre de rééducation PASORI de cosn-sur-loire. Cet appareil permet de soutenir les victimes d’accident vasculaire cérébrales ou d’atteinte neurologique dans leur rééducation. Il accélère le processus de guérison et soulage le travail des kinésithérapeutes.

L’usage du robot médical s’adapte à la pathologie du patient grâce à une programmation informatique, il peut répéter les exercices autant qu’il le faut. Un outil attractif pour les patients comme pour les praticiens. Effectivement certains médecins, intéressés par la robotique, voient en ces technologies l’avenir de leur métier. Ils seraient donc tentés de venir travailler dans les établissements privés qui ont fait le choix d’investir dans ces nouvelles technologies. Les patients bénéficient d’une véritable chance afin de maximiser leurs possibilités d’obtenir une bonne rééducation[8].

Robolution au travail[modifier]

Ces dernières années les robots et l'intelligence artificielle ont connu un développement exponentiel. Ces développements ne cessent de s’étendre à différentes sphères de la société, notamment à celle du travail. Il est estimé que d’ici 2099, 70% des emplois seront automatisés[9].

L'intelligence artificielle au service des banques[modifier]

Les banques à la pointe de la technologie sont un secteur en plein bouleversement avec l’arrivé de la robotique et de l'intelligence artificielle. Le service de relation crédit client du crédit agricole anjou-maine a ainsi choisi de faire confiance à la robotique pour assurer sa relation client. Son robot peut donc lire et traiter les factures et appels de fonds ce qui permet d'alléger la charge de travail des collaborateurs. La caisse régionale de Normandie Seine a investi dans trois robots TIKI créés par la start-up Event Bots. Ils sont au service de l'accueil et de l’animation[10].

Les craintes de la Robolution au regard du marché du travail[modifier]

La principale crainte concernant la robolution relève de la disparition des emplois humains, remplacés par des robots. Bill Gates exprime cette peur «les gens ne se rendent pas comptes que les robots vont les remplacer». Christopher Moehl, partenaire du Robotics Hub, démontre que les robots industriels modifient profondément la façon de travailler en entreprise. Le nombre de robots au sein même des usines augmentent régulièrement et leur utilisation est, au cours du temps, simplifiée et de plus en plus efficace[11].

Une étude est parue concernant les risques de suppression d’emploi. En effet, Michael Osborne et Carl B. Frey anticipent dans leur étude intitulée «The Future of Employment: How susceptible are jobs to computerisation ?» (« A quel point l’emploi est-il menacé par l’automatisation informatique ? ») la potentielle disparition d’emploi lié à l’automatisation informatique. Ils estiment dans cette étude qu’au moins 47 % des emplois auront disparu en 2050 aux États-Unis du fait de l’automatisation informatique (étude menée sur un échantillon de 702 métiers)[12].

L’aspect positif oublié de la Robolution au regard du marché du travail[modifier]

« Comme Internet il y vingt ans, la robotique aura, d’ici dix ans, complètement réinventé nos façons de travailler et de vivre, et plus encore »[13]. Jeremy Rifkin, essayiste américain estime que la robolution (au sens de révolution) ne doit pas être considérée comme un fléau mais “ une véritable opportunité pour que l’humain reprenne finalement sa propre existence en main”. Il explicite son propos en rappelant que «moins de travail, c’est plus d’humanité». Rifkin considère que le remplacement du travail effectué par des robots permettrait aux humains d’exercer des activités sociales et créatives. Rifkin pose toutefois une condition : cette perspective positive “ne pourra l’être qu’à condition que la société anticipe ces transformations et se réorganise”[12].

Il convient de rappeler que le phénomène de robolution permet un gain de temps (les robots peuvent désinfecter une salle d’hôpital en 10 min seulement). En outre, l’infographie citée ci-dessous permet d’appréhender que la corrélation taux de chômage et utilisation des robots n’est pas forcément négative. Ainsi, les chiffres avancés sont clairs. L’utilisation en Allemagne de robots d’un taux égal à 27 % a permis une réduction de 37 % du taux de chômage. En outre, 1,5 million d’emplois sont directement issus de la robotisation dans le secteur automobile[9].

Création d’un statut juridique du robot travailleur : la tentation de l'anthropomorphisme[modifier]

Il existe des règles juridiques susceptibles de régir le robot, notamment en droit de la propriété intellectuelle. Cependant, la question mérite d’être posée en droit du travail, domaine dans lequel l’utilisation de robots croît. Dès lors, faut-il donner un statut juridique au robot travailleur permettant de lui conférer des droits ? Plusieurs propositions ont été mises en exergue concernant le statut juridique du robot travailleur. D’aucun ont proposé de lui accorder un statut juridique comparable à celui de l’animal : le statut de chose douée de sensibilité. Ces derniers peuvent notamment être protégés par le code pénal (C. pen. art R.653-1). Cependant, cette solution ne semble pas être retenue pour le moment, le robot n’étant pas un être doué de sensibilité. L’argument principal en faveur d’un statut juridique pour le robot travailleur est souvent l’analogie physique qu’il possède avec l’être humain.[réf. nécessaire]

Droit européen[modifier]

La question s’est posée à la Commission européenne concernant l’octroi de la personnalité juridique aux robots travailleurs. Un rapport avait été proposé concernant la reconnaissance d’une personnalité numérique[14].

Droit français[modifier]

Arguments en faveur d’un statut juridique pour le robot travailleur[modifier]

En France, Alain Benssoussan propose d’attribuer aux robots une identité. Il estime donc qu’« il faut donner un nom au robot, je propose qu’on utilise les numéros de sécurité sociale. Aujourd’hui quand ce numéro débute par “1”, il s’agit d’un homme, s’il commence par “2”, c’est une femme. L’idée, c’est d’utiliser le “3” »[15]. Il prétend que la responsabilité du robot pourrait être fondée sur un capital social ainsi qu’une assurance, qui constituerait un fonds, pouvant être financé par l’industrie de la robotique. Maitre Bensoussan a donc rédigé un projet de charte consacrant le droit au respect du robot, à son droit à la dignité et à l’identification[16].

Le 25 octobre 2016, un livre blanc relatif au “Droit à la robotique” a été publié par le SYMOP (Le Syndicat des machines et technologies de production). Ce livre préconise la création d’un comité national d’éthique de la robotique. Ce dernier permettrait ainsi de répondre aux questions philosophiques et anthropologiques. L’introduction de boîte noir dans les robots travailleurs permettraient également de pouvoir définir la responsabilité en cas d’accident. Le livre propose également la mise en place d’une assurance obligatoire pour les robots ainsi qu’une certification de ces derniers[17].

En France, un projet de charte éthique non contraignante a été proposée dans le cadre du plan « France robot initiative » - En mars 2013, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avait présenté le projet[18].

Dans le rapport est précisée la nécessité d’une réflexion éthique sur la robotique notamment quant à « la place respective de l’homme et des machines intelligentes (équilibre à trouver, un outil, non une fin) et sur leur utilisation, sur le rapport aux droits de l’homme (respect de la vie privée, dignité humaine, protection des données personnelles et sensibles) et la responsabilité sociétale ». Ce travail devrait déboucher sur une charte éthique ou déontologique[19].

Le refus d’une partie de la doctrine d’accorder un statut autonome au robot travailleur[modifier]

Pour autant, d’aucuns souhaitent préserver le statut de chose au robot travailleur[20]. En conséquence, l’intérêt de créer un statut particulier aux robots travailleurs n’est pour l’instant pas une priorité. Ainsi, pour A. Mendoza-Caminade, “l’homme doit encore assumer les conséquences de ses choix même s’il ne maîtrise pas l’intégralité des résultats qu’il a engendrés. Les robots sont des objets, certes parfois dotés d’intelligence et d’autonomie, mais ils restent aujourd’hui des choses : ils sont donc objets de droit et non sujets de droit”[21]. Il convient cependant de rappeler que la frontière entre le robot et l’être humain (en tant que “personnalité juridique”) va s’amenuiser. Il sera donc absolument nécessaire de s’attaquer à cette problématique.

Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]

  • Viva la Robolution ! : Une nouvelle étape pour l’humanité, Paris, Éditions JC Lattes, coll. « Essais et documents », , 297 p. (ISBN 9782709635370)

Liens externes[modifier]

Références[modifier]

  1. Article LaDépêche, Joël Rumello, “La robolution est en marche”, 22/05/2015
  2. Article France info 80 millions pour la robotique de services: “Robolution” en marche Par Philippe Bette Publié le 05/03/2014
  3. Travail, la soif de liberté Comment les start-uppers, slashers, co-workers réinventent le travail Denis Pennel 21/09/2017
  4. Bruno Bonnell “Robotique de services : “La France est la Californie de l'Europe”, Le Parisien 5 mars 2014
  5. Lionel COSTES - Revue Le Lamy Droit de l'immatériel, No 114, 1er avril 2015
  6. La santé et la robotique Alexandra MENDOZA-CAMINADE - Revue Lamy Droit de l'Immatériel, No 108, 1er octobre 2014
  7. La tribune : Des robots pour faciliter la vie des personnes dépendantes ? Par Marina Torre 28/04/2014
  8. Fanny Borius, « « Ekso », le robot médical qui aide à marcher », sur https://france3-regions.francetvinfo.fr/, (consulté le 14 janvier 2018)
  9. 9,0 et 9,1 Article Usbek&Riska, Camille Richer, “Robolution au travail : l'infographie pour tout comprendre”, 15/12/2016
  10. https://www.creditagricole.info/fnca/ca10_1305791/vous-avez-dit-robolution
  11. Article de Camille Richer, “Robolution au travail : l’infographie pour tout comprendre”
  12. 12,0 et 12,1 France Stratégie : la robolution transforme et détruit mais surtout, elle crée des emplois Posté le 10.08.16 par Newsroom
  13. Christopher Moehle, partenaire du Robotics Hub, pour robotics.org, en juin 2016.
  14. La question parlementaire avec demande de réponse écrite posée à la Commission le 3 octobre 2013 sur le sujet des droits des robots, réponse donnée par Mme Kroes au nom de la Commission européenne le 15 novembre 2013.
  15. Bensoussan A., L’avocat 3.0, JCP G, septembre 2013, no 36, p. 902.
  16. Veber Ph., Les robots et les hommes naîtront-ils et demeureront-ils libres et égaux en droits ?, 16 avril 2013.
  17. La Semaine Juridique Edition Générale no 51, 19 décembre 2016, 1403 « Le temps est venu de créer un droit des robots les dotant d'une personnalité et d'une identité juridique ». - 3 questions à Alain Bensoussan, avocat à la cour
  18. http://www.redressement-productif. gouv.fr/files/France_Robots_Initiatives.pdf.
  19. Isabelle Pottier, Le plan “France Robots initiatives”, une filière d’avenir, Lexing Droit informatique, mars 2013.
  20. Bioy X., Vers un statut juridique des androïdes ?, Journal international de bioéthique 2013/4, vol. 33, p. 85.
  21. La santé et la robotique, Alexandra MENDOZA-CAMINADE, Revue Lamy Droit de l'Immatériel, No 108, 1er octobre 2014

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