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Pie XII et la Résistance allemande

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Josef Müller a été envoyé à Rome en 1939 par la résistance allemande, pour chercher l'assistance du pape dans un complot visant à renverser Hitler.
Pie XII a secrètement agi comme intermédiaire entre la résistance allemande et les alliés durant la préparation du coup d'Etat.

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, le Pape Pie XII a conservé des liens avec la résistance allemande au nazisme d'Adolf Hitler. Bien que restant publiquement neutre, Pie XII avait fait savoir aux Britanniques en 1940 que certains généraux allemands étaient prêts à renverser Hitler s'ils pouvaient être assurés d'une paix honorable. Il a offert de l'aide à la résistance allemande en cas de coup d'État et il a averti les Alliés de l'invasion allemande des Pays-Bas en 1940[1],[2],[3].

Contexte[modifier]

Pie XII fut élu pape en 1939. La politique de neutralité que le Saint-Siège avait tenue durant le pontificat de Benoît XV (1914-1922) au cours de la première Guerre Mondiale, fut reprise par le Vatican sous Pie XII pendant la seconde Guerre Mondiale. D'ailleurs, Pie XII, tout comme Benoît XV avant lui, décrivait la position du Vatican comme étant celle de « l'impartialité », plutôt que celle de « la neutralité »[4]. Cependant, derrière l'impartialité de façade, Pie XII au début de la guerre, partagea des informations avec les Alliés à propos de la Résistance allemande, d'un complot visant le reversement du régime nazi, l'invasion planifiée de la Belgique et des Pays-Bas comme chemin d'invasion de la France et enfin, il fit pression sur Mussolini pour que l'Italie reste neutre[5].

Le pape et la Résistance[modifier]

Avec la Pologne envahie, la France et les Pays-Bas sous pression, la Résistance allemande souhaitait que le Pape les aide à préparer un coup d'état pour renverser Hitler[6]. Le Colonel Hans Oster, chef adjoint de l'Abwehr (les renseignements militaires), a été une figure clé dans l'opposition militaire allemande à Hitler. Il a transmis des informations aux Hollandais, au sujet d'un projet d'invasion des Pays-Bas en et il a soutenu le Général Ludwig Beck en envoyant Josef Müller à Rome pour avertir les Alliés, par l'entremise du Pape, de l'invasion prévue[7].

La mission de Josef Müller[modifier]

Au cours de l'hiver 1939-1940, l'avocat bavarois et officier de réserve de l'Abwehr Josef Müller, agissant comme émissaire pour la jeune opposition militaire allemande contre Hitler (alors centrée sur le Général Franz Halder, chef d'état-major de l'armée allemande), contacte d'abord Monsignore Ludwig Kaas. Ce dernier est le chef du Parti catholique allemand Zentrum, en exil à Rome. Josef Müller espère pouvoir par lui approcher le pape et utiliser le saint-père comme un intermédiaire pour communiquer avec les Britanniques[8]. En réponse, Ludwig Kaas met Joseph Müller en contact avec un proche conseiller de Pie XII, le Père Robert Leiber. C'est par l'intermédiaire du Père Robert Leiber que Josef Müller communiquere avec Pie XII. Robert Leiber s'engagee personnellement dans cette mission en demandant personnellement au pape de relayer les informations de la résistance allemande aux Britanniques[9]. Par ailleurs, Josef Müller n'est pas un inconnu pour le pape puisqu'ils se sont connus quand celui-ci était nonce à Munich ; ils sont restés en contact[10]. Le Secrétaire privé du pape, le père Robert Leiber, a donc agi comme intermédiaire entre Pie XI et la Résistance. Il a rencontré Müller quand celui-ci a visité Rome en 1939 et en 1940[11].

Le Général Ludwig Beck, une figure clé de la Résistance allemande, a secrètement informé le Pape de complots contre Hitler par des émissaires.

Le complot contre Hitler[modifier]

Le Vatican considère l'officier de réserve Josef Müller comme le représentant du Général Ludwig Beck et l'accepte comme médiateur[12],[13].

Cependant, le gouvernement britannique a des doutes quant à la capacité des conspirateurs. Le , le Pape informe Sir Francis d'Arcy Osborne que l'opposition veut remplacer le régime nazi par une fédération démocratique avec l'espoir de conserver l'Autriche et les Sudètes. Malgré tout, le gouvernement britannique ne s'engage pas et répond que si le modèle fédéral est intéressant, les promesses et les sources de l'opposition sont trop vagues. Néanmoins, la résistance est encouragée par les négociations, et Müller dit à Leiber qu'un coup d'état aura lieu en . Pie XII semble espérer ce coup d'état en Allemagne jusqu'en [14].

Le pape informe de l'imminence de l'invasion[modifier]

Le 1940, Josef Müller avertit le père Robert Leiber que l'invasion des Pays-Bas et de la Belgique était imminente, que la Suisse pourrait également être attaquée et que les parachutistes seront probablement déployés[15]. Le , le Vatican informe l'envoyé des Pays-Bas auprès du Vatican que les Allemands envisageraient d'envahir la France en passant par les Pays-Bas et la Belgique le [16].

Avec la bénédiction du Pape, le Vatican envoie un message radio codé à ses nonces à Bruxelles et à La Haye. Cependant, ces messages sont interceptés et décodés par les nazis. L'amiral Canaris de l'Abwehr est alors chargé d'enquêter sur sa propre fuite. En conséquence de quoi, Canaris ordonne à Josef Müller, de retourner à Rome pour enquêter sur la source de la fuite[17].

Il a été montré à Hitler deux télégrammes décodés envoyés à Bruxelles par l'Ambassadeur de Belgique au Vatican le , mais cette fuite ne l'a pas conduit à remettre en question ses plans d'invasion[18]. Alfred Jodl a noté dans son journal que les Allemands savaient que l'envoyé belge au Vatican avait été averti, et que le Führer était très inquiet au sujet du danger de la trahison[19]. L'invasion allemande des Pays-Bas a donc commencé le . La Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg furent rapidement débordés.

Par la suite, Pie XII déplut encore aux puissances de l'Axe par l'envoi de condoléances aux souverains de la Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg. Mgr Giovanni Montini (futur Paul VI) a noté à l'époque que, interpellé par l'ambassadeur d'Italie, Pie XII a répondu qu'il ne serait pas intimidé par les menaces et qu'il « ne craint pas de tomber dans des mains hostiles ou d'aller dans un camp de concentration »[20].

Après la chute de la France[modifier]

À la suite de la chute de la France, des ouvertures de paix continuent d'émaner du Vatican ainsi que de la Suède et des États-Unis mais Churchill répond résolument que l'Allemagne doit d'abord libérer les territoires conquis[21]. Les négociations en fin de compte, se révèlent infructueuses. De plus, les victoires rapides d'Hitler sur la France et les Pays-Bas ruinent la volonté de l'armée allemande de résister à Hitler[22].

Les activités de l'Abwehr, des renseignements militaires et du groupe de résistance autour de Hans Oster, commencent à être sous la surveillance de la Gestapo dès 1942. Himmler tient à éliminer ce service de sécurité rival et il pense qu'il y a matière à enquêter. Quand le juriste allemand, Dohnanyi, est arrêté en , il a sur son bureau des papiers destinés à être transmis à Rome par Joseph Müller, afin d'informer le Vatican des revers subis par la Résistance. Josef Müller est arrêté, tout comme Dietrich Bonhoeffer et sa sœur, Christel Dohnanyi. Hans Oster est arrêté et placé en résidence surveillée[23].

Voir aussi[modifier]

Notes et références[modifier]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Pius XII and the German Resistance » (voir la liste des auteurs).
  1. John Toland; Hitler; Wordsworth Editions; 1997 Edn; p. 760
  2. William L. Shirer; The Rise and Fall of the Third Reich; Secker & Warburg; London; 1960; pp. 648–49
  3. Joachim Fest; Plotting Hitler's Death: The German Resistance to Hitler, 1933–1945 (en); Weidenfeld & Nicolson 1996 p. 131
  4. Encyclopædia Britannica Online - Pius XII 2 May 2013
  5. Encyclopædia Britannica Online - Pius XII; web 2 May 2013
  6. John Toland; Hitler; Wordsworth Editions; 1997 Edn; p.760
  7. Martin Gilbert; Second World War; Butler & Tanner Ltd; 1989; pp 58-59
  8. Owen Chadwick; Britain and the Vatican During the Second World War; Cambridge University Press; 1988; pp. 86-87
  9. Owen Chadwick; Britain and the Vatican During the Second World War; Cambridge University Press; 1988; p. 87
  10. Robert Ventresca, Soldier of Christ, p.159
  11. Peter Hoffmann (de); The History of the German Resistance 1933-1945; 3rd Edn (First English Edn); McDonald & Jane's; London; 1977; p.161 & 294
  12. Peter Hoffmann (de); The History of the German Resistance 1933-1945; 3rd Edn (First English Edn); McDonald & Jane's; London; 1977; p.160
  13. William L. Shirer; The Rise and Fall of the Third Reich; Secker & Warburg; London; 1960; p648-9
  14. Peter Hoffmann (de); The History of the German Resistance 1933-1945; 3rd Edn (First English Edn); McDonald & Jane's; London; 1977; p.160-163
  15. Peter Hebblethwaite; Paul VI, the First Modern Pope; HarperCollinsReligious; 1993; p.143
  16. William L. Shirer; The Rise and Fall of the Third Reich; Secker & Warburg; London; 1960; p. 716
  17. Martin Gilbert; Second World War; Butler & Tanner Ltd; 1989; p 59
  18. Martin Gilbert; Second World War; Butler & Tanner Ltd; 1989; p. 59
  19. William L. Shirer; The Rise and Fall of the Third Reich; Secker & Warburg; London; 1960; p. 719
  20. Peter Hebblethwaite; Paul VI, the First Modern Pope; HarperCollinsReligious; 1993; p.144
  21. William L. Shirer; The Rise and Fall of the Third Reich; Secker & Warburg; London; 1960; p. 750
  22. Joachim Fest; Plotting Hitlers Death: The German Resistance to Hitler 1933-45; Weidenfeld & Nicolson 1996 p.131
  23. Peter Hoffmann; The History of the German Resistance 1933-1945; 3rd Edn (First English Edn); McDonald & Jane's; London; 1977; p.292-5



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