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La Fontanelle

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La Fontanelle est une institution d’éducation spécialisée suisse, active sous le statut juridique d'association à but non lucratif, qui met en œuvre des programmes d’encadrement ainsi que des séjours de rupture pour des jeunes mineurs en situation d’échecs sur le plan familial, social, scolaire ou professionnel.

Rôle de l'association[modifier]

Mission[modifier]

La Fontanelle a été fondée en 1987 par Charles Péquignot[1],[2] et Christine Péquignot-Musabuka, éducateurs sociaux, avec l’appui de Jean Zermatten, juriste suisse spécialiste des mineurs. Son siège se trouve à Mex. L’institution reçoit des jeunes en rupture venant de toute la partie francophone de la Suisse ; ils sont placés sur l’ordre de juges des mineurs, de services de protections des mineurs ou de services sociaux des cantons de Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Vaud et Valais[3].

Démarche éducative[modifier]

L’institution propose quatre approches, à combiner ou à expérimenter séparément : d’une part l’accueil des filles dans un foyer de huit places à Vérossaz et d’autre part l’accueil des garçons dans un foyer de neuf places à Mex en Valais; puis différentes formes de séjours de rupture en Suisse ou à l’étranger pour prendre le large, rompre avec les habitudes et aider le jeune à se connecter à ses vrais besoins; enfin un accompagnement éducatif lors du retour à domicile, à la suite d’une période en foyer ou d’un séjour de rupture, pour soutenir le jeune dans son effort d’insertion[4],.

Histoire de La Fontanelle[modifier]

1983, naissance d'une structure à caractère familial

C’est en 1983 qu’une structure d’accueil éducative à caractère familial est créée par le couple d’éducateurs sociaux Charles Péquignot et Christine Péquignot-Musabuka, qui choisissent Mex pour développer leur projet, un petit village de montagne valaisan situé à 1100 mètres d’altitude et habité par un peu plus de cent habitants. Ce lieu retiré permet de proposer à des jeunes urbains en rupture familiale, sociale ou professionnelle de prendre du recul sur leur situation personnelle. Le projet a l’appui du juge pour les mineurs Jean Zermatten, qui soutient le développement d’établissements d’exécution de peines et de mesures de privation de liberté pour mineurs délinquants offrant la perspective d’une réinsertion sociale et professionnelle, qui faisaient encore défaut à cette époque[5]. Cet appui a été déterminant pour le développement de l’institution.

1985, transformation d'un hôtel inoccupé en foyer d'accueil

La demande de placements de jeunes provenant des cantons suisses romands et du Tessin est croissante et la famille d’accueil est renforcée par une équipe d’éducateurs sociaux qui assurent un encadrement vingt-quatre heures sur vingt-quatre. A l’aide de dons privés, le couple acquiert en 1985 l’unique hôtel de Mex, l’hôtel Bellevue, inexploité depuis quelques années, après avoir été une étape sur le tour des Dents du Midi ou des Deux Rives[6]. Les activités d’accueil et de réinsertion socio-professionnelle y sont transférées.

1987, fondation de l’association

L’ancien hôtel Bellevue doit être mis aux normes en vigueur et une action de récoltes de fonds est menée pour financer les rénovations. Un cadre juridique est alors donné, sous la forme d’une association à but non lucratif. Le nom La Fontanelle, donné à la création de la structure d’accueil à caractère familiale, est repris pour nommer l’association. Il fait référence aux membranes cartilagineuses des nourrissons et symbolise à la fois l’état de vulnérabilité qui marque l’adolescence et une situation de transition entre l’enfance et l’adulte limitée dans le temps. Charles Péquignot est nommé directeur.

1990, l’activité éducative se consolide

Une fois les travaux de rénovation et d’agrandissement réalisés, l’équipe dirigeante travaille sur l’organisation de la prise en charge proposée. Elle structure son programme éducatif en quatre phases. Chacune d’elle vise à faire progresser le jeune vers l’autonomie, en développant des comportements de savoir-être et de savoir-vivre lors de l’accomplissement de travaux de la vie quotidienne et d’activités sportives. Les acquisitions sont validées au fur et à mesure de la progression. Elles sont assorties d’interdits majeurs tels que pas de consommation de drogue, pas de violence physique, pas de vol, pas de mise en danger. Ce programme répond aux besoins éducatifs de l’époque et le nombre de placements s’accroit. La Fontanelle développe ensuite des camps itinérants de plusieurs mois dans des régions inhabitées pour inciter les jeunes à identifier leurs propres ressources et à les exploiter. Ces camps sont devenus une spécificité de l’institution et ont contribué à asseoir sa renommée.

1991, inscription au Registre du commerce

La Fontanelle est inscrite au Registre du commerce du Bas-Valais le 13 mars 1991. Elle est reconnue association d’utilité publique par l’État du Valais et l’Office fédéral de justice et police, et reçoit une subvention fédérale pour couvrir ses frais d’exploitation.

1994, un drame stoppe l’accueil des filles

Une fille décède d’une overdose au foyer. Depuis quelque temps déjà, l’équipe éducative s’interrogeait sur le modèle d’accompagnement à appliquer avec les adolescentes prises en charge. Cet événement tragique précipite la décision d’interrompre la mixité au profit de l’accueil des garçons uniquement, pour lui laisser le temps de réfléchir à un accompagnement mieux adapté aux besoins spécifiques des filles.

1994, changement de direction

Jean-Pierre Heiniger mandataire éducatif à La Fontanelle depuis 1991, succède à Charles Péquignot au poste de directeur. André Burgdorfer, également mandataire éducatif à La Fontanelle depuis 1992, vient le seconder au poste d’adjoint à la direction.

1999, création d’une prestation d’aide au retour à domicile

Sur l’invitation de plusieurs services placeurs, La Fontanelle met en place une prestation d’aide à la transition, dans le cadre de laquelle un de ses éducateurs poursuit la relation avec le jeune à son nouveau domicile et sur son lieu de travail.

2000, certification ISO

La Fontanelle passe la certification à la norme ISO 9001.

2001, un nouveau foyer pour les filles à Vérossaz

Face à une demande croissante de placements d’adolescentes[7], l’association décide de louer une maison à Vérossaz, laissée vide par l’institution pour toxicomanes Gai Matin[8], suite à l’arrêt de ses activités[9]. Dès juin 2001, La Fontanelle propose sept places supplémentaires dédiées aux filles.

2002, changement de direction

Jean-Pierre Heiniger décide de donner une nouvelle orientation à sa carrière professionnelle. André Burgdorfer lui succède au poste de directeur et organise La Fontanelle en secteurs.

2006, la télévision suisse romande passe une semaine à La Fontanelle

L'émission Temps présent de la Radio télévision suisse (RTS) s'intéresse à la question de la violence chez les filles. Une équipe de journalistes et caméraman réalise un reportage avec les filles accueillies à La Fontanelle pour comprendre le changement de moeurs[10].

2006, création des antennes locales

Sur le conseil de Jean Zermatten, alors juge des mineurs, et constatant que les jeunes avaient fréquemment le sentiment d’être livrés à eux-mêmes lors du retour à domicile, La Fontanelle explore les possibilités pour les accompagner sur le chemin de la réinsertion et ouvre des antennes locales à travers la Suisse romande.

2007, acquisition du bâtiment de Vérossaz

Devant la décision de l’association Gai Matin de vendre son bâtiment de Vérossaz, loué depuis 2001 pour y établir le foyer des filles, La Fontanelle décide d’acheter l’édifice et mène une collecte de fonds pour financier l’achat.

2008, transformation du foyer des filles à Vérossaz

L’acquisition du bâtiment de Vérossaz conduit La Fontanelle à prendre en considération les besoins de rénovation et d’amélioration. Des travaux d’aménagement de l’intérieur visant à adapter les espaces communs aux besoins d’adolescentes sont entrepris, ainsi que la transformation d’un parking en espace d’exercices et de détente. Réalisés durant les périodes de camps des jeunes, les travaux sont achevés en 2010.

2011, rénovation du foyer des garçons à Mex

Le bâtiment qui loge les garçons à Mex, alors vétuste, est modernisé. La rénovation comprend l’amélioration de l’isolation du bâtiment, l’installation de panneaux solaires, l’installation de douches et WC à chaque étage, la transformation de la terrasse en salon et l’agrandissement des locaux communs.

2011, ouverture des Aventures éducatives aux garçons à l’externe

Spécificité de l’institution, les camps itinérants, aussi appelés séjours de rupture et baptisé Aventures éducatives par La Fontanelle, sont ouverts aux adolescents externes au foyer. D’une durée de cinq à huit semaines et organisés deux fois par an, ils emmènent les jeunes en terres inconnues, les conduisent à affronter leurs peurs, à traiter leurs souffrances et à repousser leurs limites en mobilisant des ressources qu’ils ne pensaient pas posséder. La même année, La Fontanelle développe la recherche de fonds pour diversifier le financement de ces activités.   

2015, ouverture des séjours de rupture de courte durée

Des séjours de rupture d’une durée de cinq à dix jours organisés en Suisse ou à proximité, viennent compléter les mesures éducatives proposées aux garçons en difficulté, internes ou externes.

2015, La télévision suisse romande réalise un nouveau reportage

À la suite de l'émission diffusé en novembre 2009 sur Temps présent de la RTS, une équipe de journalistes a souhaité savoir ce qu'étaient devenues les jeunes filles qu'ils avaient rencontrés à La Fontanelle. Avec la collaboration de l'association, ils reprennent contact et tournent un reportage, diffusé sur le même magazine d'information télévisé en mars 2015[11].

Notes et références[modifier]

  1. Charles Péquignot: https://www.vs.ch/web/dfs/accueil/-/asset_publisher/9XZnnCrL9twZ/content/nouveau-responsable-des-etablissement-de-detention-avant-jugement/529400
  2. Charles Péquignot: http://www.1815.ch/news/wallis/aktuell/charles-pequignot/
  3. RTS, Émission Temps présent du 9 novembre 2006: Violentes et adolescentes. http://www.rts.ch/emissions/temps-present/1322295-violentes-et-adolescentes.html
  4. « Une goutte d'eau dans la mer : Association La Fontanelle », sur RTS.ch,
  5. structure d’accueil qui font défaut http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20013411 https://www.cairn.info/revue-deviance-et-societe-2002-3-page-315.htm
  6. Mex, étape sur le Tour des Dents du Midi et sur le Tour des Deux Rives http://www.mex-vs.ch/tourisme/randonnees
  7. Fati Mansour, « Ces adolescentes que les juges ne savent où placer », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  8. « Historique », sur caad-valais.ch
  9. Pascal Guex, « "Gai Martin" fend la crise », Le Nouvelliste,‎ (lire en ligne)
  10. « Violentes et adolescentes », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le 17 octobre 2016)
  11. « A treize ans, ma vie était foutue », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le 17 octobre 2016)

Lien externe[modifier]

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