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José Seknadjé-Askénazi

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José Seknadjé-Askénazi en 2010 le 11/08/1954 Marié : Régine Arviv 1976-1995

José Seknadjé-Askénazi[1], né le 11 août 1954 à Lyon, est un philosophe engagé, un professeur de psychopédagogie et un essayiste français. Il est également psychanalyste et intervenant institutionnel.

Origines et parcours[modifier]

Son père, Joël Askénazi, était un intellectuel spinoziste ; sa mère Jocelyne Gerson, une psychanalyste de la culture.

Après un cursus universitaire de philosophie, de psychologie et d’épistémologie, ainsi qu’un voyage au Sahara au cours duquel il partage un temps la vie de nomades touaregs (cf. plus loin son idée de traversée des mondes), il intègre assez vite un poste dans l’enseignement supérieur. En parallèle à sa carrière didactique on lui connait des activités en conseil psychologique, psychanalyse, interventions institutionnelles, et comme auteur de nombreuses études publiées. Il a également participé à plusieurs missions et actions internationales (y compris pour protéger des groupes humanitaires menacés dans le Tiers Monde).

Œuvre[modifier]

José Seknadjé-Askénazi a consacré sa réflexion, dans de très nombreux écrits courts et plusieurs directions d’ouvrages collectifs, à des objets relativement variés.

Philosophie du langage[2] et des religions[3] ; épistémologie[4] ; technique psychothérapeutique et Psychanalyse[5] ; processus mentaux[6] ; aide aux élèves en grande difficulté[7] ou gravement handicapés[8] ; analyse des phénomènes de réductionnisme[9] et de racisme[10] ; étude des phénomènes institutionnels[11] ; articulations possible entre jeu, passion romanesque et recherche scientifique[12]...

Idées[modifier]

Un lien entre des thématiques d’apparences aussi hétérogènes, qui rend sa production quelque peu atypique, est à trouver dans l’interaction de trois principes (eux-mêmes réductibles à un méta-principe de continuité existentielle inspiré par les travaux de Maurice Merleau-Ponty[13]) :

- celui de la traductibilité de pensée (toute expérience existentielle, tout contenu ou mouvement psychique est traductible pour un autre, y compris quand cet autre semble limité dans ses capacités de représentation[14]). La subjectivité, au sens cartésien du terme, est donc au fondement de la relation inter-humaine. Une mise en actes répétée de cette traductibilité conduit à ce que José Seknadjé-Askénazi appelle la traversée des mondes[15], dont on retrouve des occurrences dans les liens amoureux qui se jouent des barrières de religion, d’origine ou d’âge, dans la constitution des identités culturelles complexes[16], dans les synthèses inattendues opérées par un psychisme actif[17], dans certaines pratiques contemporaines d’utilisation du cyberespace ;

- celui de la constructibilité des compétences de pensée et d’interaction[18] grâce à un travail sur soi-même et sur ses domaines potentiels de maîtrise. On peut devenir plus que ce que l’on est[19] et se modeler un style d’existence épanouissant, y compris parfois très tard dans l’existence, en requestionnant régulièrement sa relation au réel et aux autres. L’idée du surhomme nietzschéen devient alors parfaitement intelligible. Elle suppose, pour pouvoir s’incarner, d’accepter un va-et-vient incessant entre fonctionnement personnel et investissement de l’espace social, mais aussi dialogue avec l’étrangeté[20]. Notre capacité à rehausser notre niveau d’humanité nécessite en effet un allègement compensatoire de la charge surmoïque par l’humour ;

- celui de la garantie de vie[21] : reprenant cette idée de Spinoza que du divin réside dans le réel, José Seknadjé-Askénazi tente de montrer qu’il y a plus et plus intéressant à vivre ou à chercher au sein de l’existence quotidienne que sa banalité de surface. Loin qu’il faille invoquer une quelconque transcendance pour asseoir des règles de vie, il s’agit de faire confiance aux possibilités inscrites en creux dans le réel[22], qui sont de dépassement et de satisfaction.

Il y a souvent un peu de de sublime à découvrir, au-dessous ce qui apparaissait d’abord comme trivial[23], et il ne sera pas forcément nécessaire de devoir construire des mondes imaginaires pour se l’approprier – nous avons toujours une chance, reste à nous en emparer, telle est la garantie de vie.

  1. On trouve indifféremment sa signature sous les formes José Seknadjé-Askénazi et José Seknadjé. Lorsqu’il écrit des textes engagés, voire polémiques, cet auteur utilise par contre en général un pseudonyme.
  2. « La Philosophie de la grammaire », Les Nouveaux Cahiers n° 124, Paris, 1996.
  3. En collaboration avec Joël Askénazi, « La mystique juive », dans Mythes et Croyances du monde entier Tome II, Éditions Lidis-Brépols, Paris/Turnhout, 1985.
  4. « Logique en état de manque », Daguèch n° 2, 1981.
  5. « Effort, Équilibrations, Harmoniques : par-delà la psychomoteur », NRAS n° 50, 2010/2.
  6. « L’Affrontement psychique à la difficulté », Le Français aujourd'hui, dossier L'Autre Scène dans la classe, Armand Colin, 2009/3, n° 166.
  7. En collaboration avec Joëlle Pojé, ouvrage collectif, Elèves en difficulté : Les Aides spécialisées à dominante pédagogique, Scérén, Lille, 2005.
  8. En collaboration avec Christine Philip, ouvrage collectif, Scolariser les élèves autistes, CNDP, Paris, 2009.
  9. « La Désemprise », Nouvelle Revue n° 42, 2008/2.
  10. « De la traite des noirs au droit à la différence », dans Analyses et Réflexions sur la liberté, ouvrage collectif, Ellipses, Paris, 1982.
  11. « Pour une approche qualitative de la direction d’équipe », dans Jean-Marc Lesain-Delabarre (dir.), Diriger : Enjeux et Démarches, Editions de l’INSHEA, Suresnes, 2013.
  12. En collaboration avec Marie-Louise Martinez, ouvrage collectif, Violence et Éducation, L’Harmattan, Paris, 2001.
  13. Interview de José Seknadjé-Askénazi parue dans INS-Flash Hauts-de-Seine n° 46 de janvier 2011.
  14. Cf. La Revue de l’APAJH n° 92, décembre 2006, pages 12-13.
  15. Cf. Les Cahiers de Beaumont, n° spécial de septembre 1992, pages 16 à 22.
  16. Cf. Les Cahiers pédagogiques n° 428, novembre 2004, 2e partie du dossier et Langue d’école, langues d’ailleurs : les idées de José Seknadjé-Askénazi s’avèrent sur ce point assez proches de celles que Bernard Lahire développera dans par exemple Les Plis singuliers du social. Individus, institutions, socialisations (2013).
  17. Cf. analyse de l’AME (association d’enseignants spécialisés) disponible en ligne : http://ame76.wifeo.com/documents/lASDP--INSHEA.pdf
  18. Cf. Le Café pédagogique n° 91, rubrique Comptes rendus, mars 2008.
  19. Cf. Numéro spécial Polyhandicap, le défi des apprentissages de la Revue de l’adaptation, juillet 2011.
  20. Cf. Réadaptation n° 544, novembre 2007, pages 20-21.
  21. Cf. Michel Minetti, présentation du dossier d’Éducation et devenir n° 7, mai 2006.
  22. Cf. Marilyn Buisson et Eric Greff, Construire la notion de temps, chapitre « Temps et langage », Retz, Paris 2005.
  23. Cf. Jean-Louis Le Dizet, Jacques Berchadsky et alii, La Psychomotricité et l’Écrit, 3e partie, Publications du CNEFASES, Persan, 1995.

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