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Jean-Michel Hennebert

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Jean-Michel Hennebert
Description de l'image Jean-Michel Hennebert.jpg.
Naissance
Décès (à 81 ans)
Nationalité
Pays de résidence
Profession
Ascendants
Paul Hennebert, Marianne Denis

Auteur et critique littéraire, activiste dans la mouvance situationniste. Dans sa jeunesse, Jean-Michel Hennebert (JMH) a des échanges épistolaires avec Albert Camus, Maurice Blanchot, René Etiemble et Roger Martin Du Gard lors de la création de revues littéraires ("Prétexte", "Démenti" où figure un article inédit d'Albert Camus et "Temps mêlés"). Il rencontre Guy Debord et ensuite Raoul Vaneigem. Il fonde la revue "Gravats", sorte de précurseur des blogs actuels. Il participe activement aux événements de mai 1968. Tout au long de sa vie il écrit des journaux familiers et des tracts qu’il reproduit et distribue lui-même. JMH, intellectuel prolixe, permet de mieux appréhender un aspect de la pensée révolutionnaire de la seconde moitié du vingtième siècle.

Biographie[modifier]

Jean-Michel Hennebert est né le 24 septembre 1928 à Ixelles (Bruxelles, Belgique) et mort à Uccle (Bruxelles) le 5 octobre 2009. Fils de Paul Hennebert, médecin, militant communiste, et de Marianne Denis, petite-fille d'Hector Denis.

Suite à l’invasion allemande du 10 mai 1939, la famille prend la route de l'exode en France, vers Nantes, puis Castres où ils ne restent que quelques mois avant de retourner en Belgique sous l’occupation nazie.

En 1939, JMH a 11 ans, il commence à noter scrupuleusement, jour après jour, l’actualité de la guerre (déplacement des lignes de fronts) dans une cinquantaine de carnets et de cartes géographiques annotées.

A Bruxelles, en 1941, Paul Hennebert est recherché par la Gestapo. Il s’enfuit par les toits et après avoir traversé les Pyrénées à pied, gagne Lisbonne où il embarque sur l'un des derniers bateaux pour l’Angleterre.

En 1945, à l'âge de 16 ans, JMH s’engage, prétendant avoir 18 ans dans le contingent belge de la « Royal Navy ». Son navire reste dans les ports de Glasgow et de Dublin, ce qui lui laisse le temps de lire des ouvrages philosophiques (Friedrich Nietzsche, Georg Wilhelm Friedrich Hegel) et de couvrir de nombreuses pages de réflexions dans un journal intime. Il se forge l’ambition d’être anti-conformiste toute sa vie.

Après la guerre, il entame des études de Philologie Romane et d’Histoire de l’Art à L’Université Libre de Bruxelles, et devient professeur de français.

Durant la même période (1952-53), il crée, avec son épouse, une agence de voyages destinée aux étudiants, spécialisée dans l'étude de l'art et des vestiges archéologiques (Égypte, Grèce, Italie, Turquie etc.) dont il était le principal guide-conférencier. Il se lie d'amitié politique avec André Frankin qui collabore à la revue "Démenti".

Tout au long de sa vie, Jean-Michel Hennebert, militant révolutionnaire, écrit, polémique, conteste, s’indigne et s’oppose aux idées reçues.

Sa rencontre avec Guy Debord, fin 1959, (il écrira « une amitié véritable et chaleureuse qui dura 3 ans » et « nous avions une position politique quasi identique ») et le mouvement des Situationnistes fut déterminante. Comme il fut sympathisant et non membre du groupe, il n’en sera pas exclu, mais tout simplement mis à l’écart en 1963 par Debord lui-même qui, dans ses œuvres complètes le traite d’imbécile stalinien (Correspondance: tome 2, Septembre 1960 - décembre 1964, Arthème Fayard, p. 233).

Il écrit de lui-même :

« Ma vie d’antifasciste : membre du F.I. à 15 ans, après la libération de Bruxelles ; volontaire de guerre à 16 ans (février 1945), Section belge de la Royal Navy ; décoré de la médaille du volontaire de guerre et de la médaille commémorative 1940-45 ; participe à toutes les manifestations anti-fascistes de l’après-guerre (1947 : contre Franco, ballet franquiste à l’Alhambra ; la première), l’affaire Rosenberg ; membre du groupe « Esprit »de Bruxelles ; fonde en 1950 les Etudiants Progressistes Indépendants ; vice-président du Libre-Examen ; infatigable : publie de mois en mois des centaines de tracts politiques, toujours d’orientation anti-fasciste ; de la gauche anti-stalinienne ; un dossier de la police judiciaire, dont j’ai pu prendre une brève connaissance en 1968, a un contenu de 180 pages sur mes activités politiques ainsi que 252 photographies où je peux être reconnu, prises pendant des manifestations de rues ; membre des étudiants communistes, du parti communiste, de l’U.G.S. ; a publié « Démenti » en 1953-1954 (collaboration d’Albert Camus), etc ; a organisé au Musée du Cinéma une manifestation contre la projection du film « Triomphe de la Volonté » de L. Riefenstahl ; des centaines de prises de parole dans les meetings et conférences de gauche ; soutient aux manifestations pour l’indépendance des peuples colonisés (Algérie, Vietnam) ; fondateur du Comité belge de soutien à la République Dominicaine, etc ; participation active à Mai 68, etc. » (Archive personnelle, 13 décembre 1988).

En 1960, il crée avec une poignée d’amis (principalement Marcel Croës et Eric Pollet) la revue « Gravats », qui a aussitôt beaucoup de succès. Il écrira plus tard : « Gravats fut ma seule expérience littéraire. A chaque publication nous recevions 100 lettres et 100 coups de téléphone. Vingt ans après (1980) on parlait encore dans l’intelligentsia bruxelloise de « l’équipe de Gravats ». Percussion de la littérature. 35 ans après j’en reste tout ébloui. Socialement je n’aurai été qu’une chose dans ma vie : « Le Type de Gravats ». Même pour Debord. « Où en est Gravats ? » Et Gravats figurait en belle place au Danemark dans « le Musée du Vandalisme comparé » ou « Musée Situationniste ». « Gravats », en tant qu’écrivain, fut et aura été l’expérience cruciale de ma vie. » (Archive personnelle, 5 novembre 1996).

Notes et références[modifier]

[1]Prétexte : Cahiers trimestriels, André Gide, Gallimard, 1952 - 102 pages. Article de J-M Hennebert - "Du Prométhée à l'Art d'André Gide" pp71-75.

[2]La Revue des lettres modernes, Numéros 285 à 303, 1966.

[3]Temps mêlés, Revue. Association ″temps mêlés″, Bibliothèque Kandinsky - Centre Pompidou.

[4]Gravats : la seule publication hebdomadaire à prix variable / ed. et auteur resp. de la publ. Jean-M. Hennebert. N.1(1960,7 nov.)-n.13(1962,1er mars); + n. 25 juin 1962, n.0, 13 sept. 1962. Editeur : Uccle-Bruxelles : [s.n.], 1960-1962. Bibliothèque Kandinsky - Centre Pompidou.

[5]Gravats : directeur Jean-Michel HENNEBERT ; Marcel CROËS. Revue issue de la bibliothèque personnelle de Christian Dotremont.

[6]Les Très riches heures d'André Blavier. Odette Blavier, André Blavier, Pierre Ziegelmeyer. Plein Chant, 1985 - 218 pages

[7]Bulletin de la Société des amis de Marcel Proust et des amis de Combray, Numéros 3 à 4. La Société, 1953.

[8]Le disque vert. Hommage à Marcel Proust. Franz Hellens, 1952.

[9]Marcel Proust de 1907 a 1914: p. [203]-263. Henri Bonnet. Nizet, 1971 - 331 pages.

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