Jean-Gérard Verdier
Jean-Gérard Verdier, né le 16 décembre 1924 à Paris, et mort le 9 août 2013[1], est le fondateur du groupe de résistance "Section Motorisée du XVIème"[2] en 1943[3], avec qui il participa aux combats de la Libération de Paris (août 1944) aux côtés de la 2e Division Blindée (DB) du Général Leclerc[4]. La Section Motorisée intégrée à la suite à la 2e DB, Jean-Gérard Verdier rejoindra l'Escadron de protection du Général Leclerc le 28 août 1944 sur volonté de celui-ci et du Capitaine De Boissieu.
« J’avais presque 15 ans à la déclaration de la guerre. J’ai vécu pleinement les événements nationaux et internationaux qui ont précédé la guerre de 1939-40, puis j’ai connu l’exode, l’occupation, la Défense Passive, la Résistance, la Libération de Paris, l’intégration à la division Leclerc et la fin de la guerre. Cette période tourmentée m’a laissé des souvenirs inoubliables, car j’ai été pris dans un enchainement d’événements qui ont conditionné l’orientation d’une grande partie de ma vie. Au soir de cette vie, je me suis décidé à écrire et à décrire cette époque. En effet, je pense être maintenant l’un des derniers « témoins » dans le sens que Malraux accordait à ce terme. Beaucoup de mes camarades, hélas, ont disparu, certains pendant la guerre, les autres se sont éteints progressivement ; avec nous va disparaître une page de l’Histoire de France, vécue entre les années 1939/45, une page écrite par de jeunes gens décidés, pleins d’enthousiasme, animés par la volonté de se rendre utiles vis-à-vis de leurs compatriotes, de leur pays, et qui ont su transposer leur idéal en actes[réf. nécessaire]. »
— Feu Colonel (r) Jean-Gérard Verdier, tiré de ???, p. ?, publié chez ? en ?
Sa jeunesse[modifier]
Une enfance française traditionnelle[modifier]
Élevé dans un milieu rural qui a « ancré dans ses gènes cette « certaine idée de la France » qui animait le général de Gaulle »[5][réf. insuffisante], le colonel Jean-Gérard Verdier est bercé dès son plus jeune âge par la fibre patriotique[non neutre].
Jean-Gérard Verdier est issu du mariage heureux de deux milieux et de deux cultures, qui lui transmettent une éducation de qualité et les valeurs de la République[non neutre] :

- Sa mère appartenait à la grande bourgeoisie juive, proche des arts et des lettres. Son grand-père maternel, Henri Fivaz , était ainsi un architecte et aquarelliste reconnu. Sa grand-mère, Andrée était la fille du chirurgien Abel Oppenheimer qui avait fait la campagne d’Algérie (Oran 1844), et de la sœur du grand banquier Ernest May, célèbre[non neutre] mécène des impressionnistes. Dénoncée par une amie de plus de 30 ans et interpellée en 1943, Andrée Oppenheimer sera rescapée grâce à la nationalité suisse de son mari.
- Son père, Louis Verdier, appartenait quant à lui à la petite bourgeoisie provinciale et classique, républicaine, d’ascendance catholique protestante. Élevé dans le culte de la Patrie, polytechnicien et diplômé de Normale Supérieure, il deviendra un brillant chef d’entreprise, à la tête des industries Gnome et Rhône, la plus grosse affaires de moteurs d’aviation en Europe, nationalisée après la guerre pour devenir la SNECMA. Parmi les frères et sœurs de Louis Verdier, l’oncle René, professeur, eut le futur Président Jacques Chirac pour élève[réf. nécessaire].
, lui–même descendant du Général Jomini (le « devin de l’Empereur » Napoléon, stratège et auteur de nombreux ouvrage des stratégies militaires.)[réf. nécessaire], tous trois par ailleurs chevaliers de la Légion d’Honneur. Il reçut enfin un enseignement scolaire rigoureux[non neutre] chez les jésuites (au collège St Louis de Gonzague), où il côtoie le père de Dominique de Villepin[réf. nécessaire] et est bercé à la devise « Mon âme à Dieu, mon corps à la Patrie, mon honneur à moi »[non neutre][réf. nécessaire]. Il affirmera[Où ?] avoir retrouvé ce sens de la patrie et du devoir chez tous ses professeurs « unanimement respectés » dans les établissements privés ultérieurs qu’il fréquentera, symbole de le « fierté de notre pays transmise par l’école »[réf. nécessaire].
L'engagement dans la Défense passive[modifier]
À Deauville quand la guerre éclate et jusque mars 1940, il est un élève plutôt turbulent au lycée de Deauville installé dans l’Hôtel Splendide en raison des événements. Empreint d’un sens profond[non neutre] de l’équité[réf. nécessaire], il y est complexé par son statut privilégié en raison de sa filiation avec le patron des usines Gnome et Rhône. Alors que le front français est rompu et bientôt s’effondre, sa famille part pour la Corrèze puis Aurillac, où il fera ses premiers pas dans la Défense passive[réf. nécessaire].

Sans le permis, la 202 de la famille lui sert néanmoins à « réceptionner les blessés français qui arrivaient à la gare d’Aurillac, couchés sur la paille des wagons à bestiaux », pour les emmener au lycée transformé en hôpital auxiliaire. Le 17 juin 1940, depuis Aurillac, il entend Le Vainqueur de Verdun, annonçait « qu'il faut cesser le combat » (l’armistice sera signé à Rethondes le 22 juin) et est le témoin du choc que cela produisit : «Quel désastre et quelle humiliation ! (…) presque tout le monde s’est mis à pleurer ».
Un épisode marquant pour Jean-Gérard Verdier fut le drame de Mers-el-Kébir le 4 juillet 1940 (massacre par la flotte anglaise de la flotte française au mouillage). L'attaque surprise qui couta la vie à 1 300 marins français et réveilla l’anglophobie latente, , trahison exploitée par Vichy, et qui remit en cause le départ pour Londres de certains des trop peu nombreux Français qui avaient entendu l’appel du Général De Gaulle.
De retour en Corrèze puis traversant la ligne de démarcation pour Paris le 5 septembre 1940, Jean-Gérard Verdier est marqué par l'afflux des réfugiés et l'humiliante occupation : « je découvre ce Paris assez morose, avec cette armée allemande triomphante, de grands soldats bronzés, rieurs. (…) un vrai choc ». Observant et étudiant l’organisation de l’armée allemande, parlant couramment allemand par sa mère, il s’inscrit bientôt à nouveau à la Défense passive de Paris dans son quartier du 16e arrondissement[réf. nécessaire].
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Jean-Gérard Verdier: Carte d'identité 1942
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Autorisation de circuler dans Paris (1/2)
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Autorisation de circuler dans Paris (1/2)
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Gnome et Rhône 1942 Recto
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Gnome et Rhône 1942 Verso
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20 mars 1941: affectation Chef Ilot de la Défense Passive, Paris
Jean-Gérard Verdier continue parallèlement ses études à la célèbre[non neutre] école Chauveau, , futur compagnon de la Libération (il débarquera en juin 1944 à Ouistreham avec le commando du commandant Kiefer).
Avec l'accélération des événements et le tournant de la Guerre en 1942-1943 (entrée en guerre des Américains, multiplication des victoires par les Anglais, défaite allemande de Stalingrad à l’hiver 1942/1943, débarquement en Italie), les actions de défense passive de JG Verdier et de ses camarades Michel Aubry, Jean et Pierre Sauvageot, et son frère Dominique, se renforcent[réf. nécessaire]. Avec Michel Aubry, et deux motocyclettes Gnome et Rhône acquis auprès de son père, Jean-Gérard Verdier crée les éléments mobiles de la Défense passive du 16e arrondissement. Leur mission : faire descendre tous les gens dans les abris pendant les alertes ; porter secours aux populations civiles victimes des bombardements. Ils jouent par ailleurs un rôle d’informateurs et de relais pour accélérer ou optimiser les secours, bénéficiant d’informations précoces, comme lors du bombardement de Noisy-Le-sec où ils pallieront au débordement des autorités policières[réf. nécessaire].
Au dernier trimestre 1943, avec l'accentuation des bombardements, Jean-Gérard Verdier décide de se rapprocher des Équipes nationales pour prendre une part plus importante à la Résistance.
La Section Motorisée du XVIe arrondissement (décembre 1943- août 44) [6][modifier]
Son père, Louis Verdier, administrateur des industries Gnome et Rhône, lui met alors à disposition un hôtel particulier d’une de leurs filiales, 6, rue des Pâtures dans le XVIe arrondissement de Paris, et 3 techniciens de l’usine de Gennevilliers, Antoine et Joseph Trombetta et Gustave Bernard[7]. Fort de cet appui et de l'accord de la hiérarchie des Équipes nationales, JG Verdier créé et dirige à partir de Noël 1943 la "Section Motorisée des Équipes Nationales" dite "Section Motorisée du XVIe" arrondissement de Paris (ci-après SM). Avec François Azan, St-cyrien rencontré fin 1943, Michel Aubry, Michel D’ornano, Jean-Louis Chavy, Claude de Marne, François Clerc, Jean-Léonard Blancher, Gérard Hommel, son frère Dominique et quelques autres, il forme le groupe initial de la SM, qui rassemblera rapidement une quarantaine de jeunes hommes équipés de vélomoteurs et disposant d’une autonomie d’action totale[réf. nécessaire]. Leur action : lors des bombardements sur les gares de triage ou les centres névralgiques de la région parisiennes, rechercher les victimes, les remettre entre les mains de la Croix Rouge et participer au dégagement des morts prisonniers des nombreuses ruines.
Jean Gérard Verdier donne rapidement une nouvelle orientation à la Section Motorisée : utiliser les side-cars de Gnome et Rhône pour guider les Alliés dans Paris vers les points d’appui allemands et participer à leur combat. Grâce à l’aide de son père, il organise donc le renforcement de la Section Motorisée avec 16 side-cars, type dragons portés[Quoi ?], plus deux motos de 750 cm3 (soustraits clandestinement, pièce par pièce à l’usine de Gennevilliers malgré la surveillance allemande, et remontés en pièce par les techniciens détachés de l’usine)[réf. nécessaire]. La SM remplit toujours par ailleurs ses missions officielles de défense passive.
Jean-Gérard Verdier obtient par ailleurs et par chance, grâce à une connaissance du Ministère de l’Éducation Nationale, une carte d’identité avec la barrette tricolore qui lui offre une véritable couverture « officielle ».
Le débarquement en Normandie ayant eu lieu (6 juin 1944), Verdier et ses compères profitent de la désorganisation dans les unités allemandes à Paris pour constituer un stock d’armes et d’essence - avec plus ou moins de succès. Parfois pris sur le fait, ils en réchapperont toujours, par chance comme ingéniosité (Voir Section Motorisée du XVIe ).
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Carte Gnome & Rhône 26 janvier 1944 (Recto)
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Carte Gnome & Rhône 26 janvier 1944 (Verso)
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Jean-Gérard Verdier: Nomination Chef Section SM 24 mai 1944
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Jean-Gérard Verdier: Nomination Chef départemental SM 10 juin 1944
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Carte d'identité avec la barrette tricolore
Mission de liaison à Caen (juin 1944)[modifier]
Parmi ses missions, la SM avait celle de porteur de courrier pour des autorités et dans des zones totalement dépourvues de liaison. Ainsi, . Contacté par un organisme officiel dépendant de la Préfecture de la Seine, il est chargé de partir avec deux motos sur le front de Normandie pour porter du courrier au Recteur de l’Université de Caen, M. Mercier. Avec Patrick Dolfuss, munis d’un ordre de mission et porteur d’un Zonder Aussweiss (pour circuler dans la zone du front et se ravitailler en essence aux points de la Wehrmacht), ils parviennent à Caen entièrement détruite, avant de repartir avec du courrier pour le sous-préfet d’Alençon et l’Éducation nationale[réf. nécessaire]. Sur le trajet du retour, .
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18 juin 1944: Ordre Mission Verdier & Dolfuss pour liaison Alençon
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Rapport Mission Alençon et Caen, 18- 20 juin 1944 (1/2)
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Rapport Mission Alençon et Caen, 18- 20 juin 1944 (2/2)
Libération de Paris (25 août 1944)[modifier]
À la libération de Paris, le 25 aout 1944, Jean-Gérard Verdier et François Azan donnent les dernières instructions aux équipes de la SM : se rendre aux portes de Paris, s’intégrer aux différentes unités de la Division pour les guider dans la Capitale, leur indiquer les points de résistance des Allemands et participer avec elles aux opérations militaires. De son côté, parti accompagné de Berne Lagarde vers les Invalides, Jean-Gérard Verdier croise un char de la division Leclerc, Le Lorient, en position d’attaque de l’École militaire. Les deux hommes se joignent à l’équipe, faisant de nombreux prisonniers. Au retour, ils sont pris dans une fusillade d’origine inconnue place Victor-Hugo, vers laquelle se dirigeait une nombre important d’Allemands en reddition sans armes. .
Paris libérée, la Section motorisée du XVIe se met à la disposition de la 2e DB. Sur l'accord du général Leclerc, le capitaine De Boissieu décide de répartir les 16 side-cars de la SM dans la division et de récupérer 16 autres à Gennevilliers pour constituer le détachement de la circulation routière no 5 (DCR5) de la 2e DB, qui sera commandé par le sous-lieutenant De Berne Lagarde[8]. Jean-Gérard Verdier, comme Azan et De Marne sont alors affectés à l’escadron de la protection du Général, commandé par le capitaine De Boissieu, ce qui lui permet ainsi à lui et ses camarades de participer à la fin de la guerre de Paris à Berchtesgaden, .
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Jean-Gérard Verdier en side-car Gnome & Rhône
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Le cœur de l'équipe de la Section Motorisée du XVIème autour de Jean-Gérard Verdier
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10 février 1045: Attestation de De Berne au sujet des actions de JG Verdier dans la SM
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Attestation de durée des services dans la résistance par Raveau et Azan
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mars 1947: décret portant attribution de la médaille de la Résistance Française
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Mars 1947: citation à l'Ordre de Brigade (Ordre Général no 109)
Participation à la fin de la guerre : au sein de l'escadron de protection du général Leclerc[modifier]
Début septembre 1944, Jean-Gérard Verdier est donc incorporé comme 2e classe à l'Escadron de Protection du général Leclerc, et fait campagne dans cette unité où il est affecté à la section de liaison. Tout en restant en contact avec le capitaine de Boissieu, il dirige et organise le transport et le montage des nouveaux side-cars avec Azan, Chavy, De Berne Lagarde et leurs équipiers.
Du 8 septembre au 10 novembre 1944: avec la 2e DB vers l'Est de Troyes à Baccarat[modifier]
Le 8 septembre, la 2e DB quitte Paris vers l'Est; Jean-Gérard Verdier au sein de son unité sera ainsi amené à suivre l'axe suivant: Troyes, Vittel, Mirecourt, Gerbéviller, forêt de Mondon, Azeraille, et enfin Baccarat libéré le 1er novembre 1944 (l'unité ne participe pas à la bataille de Dompaire).
Affecté à la section de liaison de l'escadron, c'est Hubert Leclerc, le second fils du Général, alors âgé de 17 ans, qui sera le passager de son side-car, derrière le char Tailly. Accueilli par des industriels à Troyes, par des religieuses à Mirecourt, chez l'habitant à Gerbévillier, à chaque fois, le jeune Verdier et ses compagnons seront reçus dignement, honorant leur hôtes avec quelques rations américaines[pertinence contestée].
- 16 septembre: intégration au sous-groupement La Horie dont l'objectif est de franchir La Moselle à Chatel. Une unité du 1er RMS les précèdera de peu leur évitant de violents tirs d'artillerie, dont ne réchappera cependant pas Armand d'Audiffret-Pasquier, une proche connaissance et amateur des courses d'Auteuil[pertinence contestée].
- Troyes: mission de faire face aux contre-attaques allemandes de la 112e Panzer de Von Manteufel, équipée de chars Tigre et Panthères, neufs et redoutables.
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- À Gerbévillier, Verdier apprend le 25 septembre par un courrier de sa mère que son père a été arrêté le 17, sur ordre de M. Tillon, ministre de l’Air - pour des raisons davantage politiques[pas clair]. Ne pouvant bénéficier de faveur pour une permission, le protégé du capitaine de Boissieu recevra toutefois un ordre de mission de 10 jours du Chef d'État major de la division, le Colonel Bernard, pour se rendre à Paris avec son side-car.
- Début octobre, Verdier contribuera à enrichir l'équipement de la division en achetant à prix d'ami (5000FF contre reçu du Capitaine de Boissieu) à un parachutiste américain une jeep dont il deviendra le conducteur et en récupérant un GMC rempli de jerricanes d'essence auprès d'un autre Américain venant d'Arromanches[réf. nécessaire].
- L'escadron de protection envoyé dans la forêt de Mondon (le 10 octobre) où il restera 12 jours sous tente, Verdier, Azan et Maret sont amenés à escorter la jeep du Général Leclerc avec son scout-car pour les reconnaissances en direction d'Hablainville. Ils rencontreront trois bérets verts britanniques imposants venus à pied de la région de Dijon[pertinence contestée].
- 30 octobre : arrivée au petit village Azeraille, presque entièrement détruit.
- 31 octobre : sur ordre de l'adjudant Picut, se rend à Reherey en jeep avec un tirailleur algérien pour ravitailler en vivres et munitions les chars de l'escadron, évitant judicieusement[non neutre] les tirs réguliers d'obus allemands[pertinence contestée].
- Vers Baccarat, libéré le 1er novembre où le Général Leclerc installe son PC pour une quinzaine de jours à la caserne Haxo, les prisonniers allemands ravis de cette occupation[interprétation personnelle][réf. nécessaire] et surtout du paquet de cigarettes et de la boite de ration K reçues. Azan est envoyé vers le 10 octobre à Cherchel pour terminer sa formation d'officier[pertinence contestée] ; il en reviendra gradé en mars 1945.
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30 aout 1944: laissez-passer du Capitaine De Boissieu pour se rendre à Paris
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2 octobre 1944 Ordre de mission Paris signée du Gal Leclerc
Campagne de Lorraine jusqu'à la fin de la guerre[modifier]
Novembre 1944: Campagne des Vosges, affecté au peloton du lieutenant de Lencquesaing[modifier]
Alors que la 2e DB est lancée vers les Vosges le 15 novembre en direction de Strasbourg, Jean-Gérard Verdier est détaché avec sa jeep au peloton du 12e Chasseurs (dépendant de l'escadron de protection) commandé par le lieutenant de Lencquesaing, dont il devient le chauffeur. Il fait alors partie du sous-groupement Minjonnet (relevant du GTL Groupe tactique Langlade) avec qui il participera à la percée sur Saverne et Strasbourg.
- 16 novembre 1944: attaque violente et réussie du village de Nierderhof; résistance au village de Voyer où l'Air Support américain vient en renfort. Aucune perte dans le peloton. Le jeune Verdier fera plusieurs prisonniers dont il conservera les insignes militaires. Il se voit par ailleurs affecter une Volkswagen (la jeep de la Wehrmacht) accaparé aux Allemands et devient le chauffeur du sous-lieutenant Hautefeuille (qui sera tué à Royan en mars 45).
- En direction des Trois Fontaines, Jean-Gérard Verdier est marqué par "un des spectacles les plus effrayants de ma campagne": une rue jonchée de cadavres, dont un soldat allemand coupé en deux, à la suite de la prise d'une compagnie d'artillerie allemande sous le feu des troupes françaises.
- Le 20 novembre 1944, sur ses gardes et aiguillé par un habitant du village de Gunstviler vers lequel il se rend à pied, Verdier, seul et faiblement armé, prend à revers un char automoteur allemand immobile et fit prisonnier son équipage de 3 hommes qu'il remit au RMT.
- Le 22 novembre 1944, le véhicule que le 2e classe Verdier conduisait et son passager, le sous-lieutenant de Hautefeuille, sont envoyés en éclaireur et ainsi les premiers à pénétrer dans Saverne par le Haut-Barr. Verdier, parlant allemand, contribua avec le sous-lieutenant à encadrer la reddition spontanée d'une centaine d'Allemands en rangs serrés, pris en tenaille au Nord par le sous-groupement Massu, au Sud par celui Mijonnet. Verdier sera marqué par l'affabilité des Savernois dont M. et Mme G. Wust, que Jean-Gérard Verdier reverra, avec d'autres camarades de la 2e DB en 1946, à l'occasion du 2e anniversaire de la Libération de la ville en présence du Général Leclerc.
À chaque instant, le jeune Verdier fera preuve d'équité, proposant de laisser à chacun de ces Allemands leurs effets personnels, sauf l'argent - à l'exception toutefois de 50 Reichsmarks chacun, évitant de tuer un Allemand en fuite pour le faire prisonnier et d'accepter de lui laisser garder la photo de sa femme et enfant, etc.[non neutre][réf. nécessaire]
Campagne d'Alsace (participation du 28 nov. 1945 au 07 fév.1945)[modifier]
- Arrivé à Strasbourg, Verdier, fort de sa connaissance de la langue allemande, est chargé des relations avec les habitants du bel immeuble où son unité est installée et d'organiser un grand dîner le soir-même pour le peloton De Lencquesaing sur la volonté de celui-ci même. .
- En route pour rejoindre avec sa jeep le PC du Général à Erstein, Verdier frôlera la mort de justesse par deux fois, dans le petit village de Walf : d'abord pris sous un violent bombardement de l'artillerie allemande, il échappera la nuit à une patrouille allemande ne le repérant pas dans la grange où il s’était abrité pour dormir[réf. nécessaire].
- L’escadron de protection dissous et devenu le peloton de garde de Leclerc sous le commandement du Lieutenant Guibé le 3 décembre, Verdier, grâce à sa jeep, est mis à la disposition de l'unité et de la maison du Général. La jeep finira à la casse après l’accident du Sergent Ringener, qui lui avait emprunté pour aller voir sa famille à Lille et eut un accident sur la route du retour[pertinence contestée]. Le Lt Guidé confie alors à Verdier une moto Harley Davidson pour être son chauffeur[pertinence contestée].
- de l’épisode malheureux de Daubensand, où un commando SS s’infiltre vers les positions françaises en traversant le Rhin et attaque par surprise la nuit du 15 au 16 décembre 1944 ; trouveront la mort le chasseur Duhamel et l'adjudant Picut.
- Chargé d’accompagner un camion Saurer chercher des pièces détachées à Paris pendant les fêtes de fin d’année 1944, Verdier les passera ainsi en famille. Il reviendra avec le jeune Antoine Azan, frère de François et futur directeur général chez Simca, qui désirait s’engager dans la 2e DB[pertinence contestée].
- De retour en Alsace, à Drulingen, .
- À Obernai, Verdier est affecté au QG 97 du Général commandé par le Colonel Barboteu, comme chauffeur de son command-car et motocycliste de liaison. Au sein de sa nouvelle unité, l'adjudant Marcel Narboni deviendra un ami fidèle.
- Début février 45, après une semaine à l'hôpital américain, il est envoyé au centre de dispatching d’Épinal, où il se souviendra participer avec les Américains à une patrouille particulière dans la maison close de la ville[pertinence contestée]. Fin février 1945, il rejoint le bataillon de renfort de la 2e DB à Saint-Germain-en-Laye, où il bénéficie d'une longue permission médicale. Le 8 mai 1945, c'est ainsi à Paris qu'il célèbre la fin de la guerre.
Campagne d'Allemagne (27 avril 1945 - 25 mai 1945) et démobilisation[modifier]
- Sur la route pour rejoindre dès le lendemain la 2e DB en route pour Berchtesgaden, Verdier prend un train américain pour Stuttgart où il arrive le 10 mai et est marqué par le souvenir d'une jeune blonde Allemande, qu'il découvrira épouse d'un officier de la Wehrmacht, qui lui demande du lait Nestlé pour son bébé[pertinence contestée].
- 13 mai: Verdier rejoint à Diensen Am Amersee le peloton de garde du Général, , pour le retour en France à Bourron-Marlotte, près de Fontainebleau (26 mai).
- Seul Parisien de l'équipe, . .
- Le 1er juillet 1945, Jean-Gérard Verdier est nommé 1re classe.
- À la suite, le même mois, Verdier est démobilisé (« en exécution des prescriptions de la Note 9223/EMA/1 du 28 juin 1945 portant démobilisation des étudiants ») et retourne à la vie civile.
Après la mort accidentelle du général Leclerc en novembre 1947, .
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août 1945: Presidential Unit
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Autorisation du port de l'insigne Presidential Unit
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24 septembre 1947: Notification au grade de Sergent des Forces Françaises Intérieures (FFI)
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1952: Certificat d'appartenance aux FFI
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En 1994, les anciens du peloton de protection Gal Leclerc se réunissent
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Les anciens du peloton de protection Gal Leclerc (Noms)
Points de vue du colonel (r) Verdier sur certains événements de la Guerre[modifier]
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- « La République a historiquement toujours pris en temps de paix des généraux assez médiocres, afin d’éviter qu’il puissent être tentés de fomenter de possibles coups d’État. De Lattre, Koenig, Leclerc, les héros de la France libre n’auraient sans doute jamais fait la carrière qu’ils ont faite, s’ils n’avaient pas profité, ce qui est une façon audacieuse de parler, de ce concours de circonstances militaires et politiques »[réf. nécessaire].
- Sur le drame de Mers-el-Kébir : « Beaucoup ont pensé que l’ennemi héréditaire de la France n’était pas l’Allemagne mais le peuple anglais ! Aujourd’hui je ne suis pas certain qu’on enseigne cette page de l’Histoire qui n’intéresse plus personne, et je réalise avec amertume que les jeunes générations sont très peu au courant. Cette Histoire appartient à un passé révolu et que l’on fait revivre d’une bien curieuse manière. Je constate que la France n’a pas envoyé de représentant officiel à Austerlitz pour célébrer le 2e centenaire de la plus belle victoire de Napoléon car cela déplaisait à de distingués politiciens. En revanche, le Charles-de-Gaulle, seul porte-avions que nous ayons, a été conduit à Londres pour commémorer la victoire des Anglais à Trafalgar, où Nelson nous a infligé une défaite mémorable et cuisante. La France marche à l’envers ; il n’est pas étonnant que les jeunes ne s’y retrouvent plus. Je me dis qu’il faut vraiment qu’ils aient le feu sacré pour entrer de nos jours dans l’armée[réf. nécessaire]. ».
- Septembre 1940 - retour à Paris. Réflexions sur la défaite de l’Armée française: « Les Français, persuadés que l'Armée était la meilleure du monde, n'avaient pas imaginé cette catastrophe ni cette défaite. Seuls, quelques uns, comme mon père, connaissaient notre insuffisance tant sur le plan de l'aéronautique que sur celui des blindés et avaient prévu les conséquences politiques et militaires qui allaient conduire à l'effondrement de l'Armée française. Les gars des campagnes qui n'avaient jamais vu de ville étaient partis tout comme les fils de famille, confiants dans la victoire de l'Armée française, et se sont pour la plupart battus vaillamment contre un adversaire qui, dès le début de la campagne, affichait une supériorité écrasante. (...) Les généraux allemands eux-mêmes, avaient été étonnés de la rapidité avec laquelle ils avaient battu l'Armée française: il leur avait suffi de deux semaines. (...) L'action du Général De Gaulle, avec la 4ème division de Cuirassés, malgré son allant et son esprit de sacrifice, n'a représenté qu'un coup d'épingle dans le dispositif allemand. Malgré son courage, notre armée a été balayée par le dynamisme et l'entrainement de troupes qui avaient été utilisé avec efficacité la combinaison avions et chars, l'ensemble soutenu par une infanterie spécialisée. En 1940, dans ce pays dont il faut se souvenir qu'il était majoritairement agricole, les Français sont donc abasourdis par cette défaite et adoptent une position « wait & see », préoccupés avant tout de survivre »[réf. nécessaire].
- Sur l'entrée en guerre des États-Unis et la défaite devinée des Allemands: le comte de Chambrun (gendre de Laval et l'avocat de ses amis Wildenstein) aurait confié à Jean-Gérard Verdier la mission dont Pétain et Laval l'avaient chargé en juillet 1940, auprès de Roosevelt, qui lui aurait alors avoué « je ne peux pas vous aider ; je n'en ai pas les moyens car le peuple américain ne marcherait pas derrière moi ! ». Ce qui confirmerait que Roosevelt était au courant de l'attaque de Pearl Harbor et aurait laissé faire pour que le peuple américain, très isolationniste, accepte l'entrée en guerre. À l'époque, le père de Jean-Gérard Verdier, Louis, le dirigeant de Gnome & Rhône, après un voyage aux États-Unis pour visiter les grandes usines d'aviation américaines était déjà persuadé « que les Allemands ne pourraient pas venir à bout des Américains quand ceux-ci, soutenus par leur puissance industrielle naissante entreraient en guerre. »
- L'erreur de Laval sur le service du travail obligatoire (STO), imposé une première fois de juin à fin 1942 puis par la loi de juin 1943, qui « a fourni la main d’œuvre la plus importante à l'économie de guerre du IIIe Reich: 400.000 travailleurs volontaires, 650 000 requis au titre du STO et près de 1 500 000 prisonniers de guerre ! Les familles qui avaient des enfants en âge de contribuer à ce service étaient menacées de représailles s'ils ne partaient pas. Elles les savaient « bien traitées » dans les usines allemandes et payés en mark comme les ouvriers allemands, aussi la peur poussait beaucoup de familles à contraindre leurs enfants à partir ! »[réf. nécessaire]
- Sur les déportations « cachées aux Français » : « je suis à 200 mètres du Vel d'Hiv et pourtant je n'ai rien su à l'époque de ces terribles journées de 1942 dont furent victimes les juifs français et leurs coreligionnaires étrangers. (...) Abusés par la propagande allemande et « collabo », beaucoup de Français se laissèrent berner. »
Fin de sa vie[modifier]
De retour à la vie civile, le jeune Verdier s'installera rapidement dans l'appartement de sa grand-mère alors inoccupé, où il restera 22 ans. Le lieu devient dans un premier temps celui de retrouvailles et rencontres entre amis et connaissances de passage, liés par les événements tragiques qu'ils viennent de connaître[réf. nécessaire].
Verdier reprend parallèlement ses études de droit et obtiendra sa licence.
Il créé ses premières sociétés en XXX.
Activités dans les réserves[modifier]
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En septembre 1950, Verdier participe à un stage à l'intention des anciens combattants à l'EAABC à Saumur (« promotion de Guerre »), pour devenir chef de peloton. Obtenant peu après son brevet de sous-lieutenant, il entame une carrière d'officier de réserve qu'il perpétuera tout au long de sa vie :
- Instructeur à la Préparation Militaire Bayard
- Affecté 9 ans à la 1re Légion Bis de Gendarmerie Mobile au Plessis-Robinson
- Rappel en avril/ mai 1961. Commandant de l’escadron 102/12
- Affecté à la place de Paris et à la 11e DMT
Il sera par ailleurs:
- Président d'Honneur de l'Association des Officiers de Réserve de Paris et de la Région Parisienne (1986)
- Président d'Honneur du Conseil Régional de l'Union Nationale des Officiers de Réserve - Île-de-France (1987)
- Administrateur Honoraire de l'Union National des Officiers de Réserve (1990)
- Vice-Président délégué du Conseil Régional de la 1re Région Militaire
Jean-Gérard Verdier restera après la Guerre en relation avec le futur Général De Boissieu, qui sera pour lui un « exemple et un guide ». Son concours lui sera précieux comme Président de l’Association des Officiers de Réserve de Paris, qu’il aida à développer. Il lui remis également personnellement la Croix d’Officier de l’Ordre National du Mérite, puis la cravate de Commandeur du même ordre, ainsi que la Croix d’officier de la légion d’honneur.
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Livret Militaire Individuel (1/4)
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Livret Militaire Individuel (2/4)
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Livret Militaire Individuel (3/4)
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Livret Militaire Individuel (4/4)
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Carte d'identité 1962
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Jean-Gérard Verdier, Président de l'UNOR, rencontre le Président Pompidou
Décorations[modifier]
- Officier de la Légion d'honneur[1]
- Commandeur de l'ordre national du Mérite[1]
- Croix de Guerre 1939/1945 (deux citations)[1]
- Médaillé de la Résistance[1]
- Médaillé d'argent des Services Militaires volontaires
- Médaille d’Or de la Ville de Paris.
- Presidential Unit Citation, États-Unis[1]
Hommage[modifier]
En août 2013, le maire de Paris lui rend hommage[9].
Notes et références[modifier]
Articles Connexes[modifier]
Références[modifier]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 « DÉCÈS Le colonel Verdier, ancien de la 2e DB », sur la-croix.com, (consulté le 19 juillet 2015).
- ↑ « Mort du colonel Verdier, ancien de la 2e DB », sur letelegramme.fr, (consulté le 19 juillet 2015).
- ↑ Monsieur Kader Arif, « Communiqué de Monsieur Kader Arif, ministre délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des anciens combattants. », sur Ministère de la Défense, (consulté le 3 août 2014).
- ↑ « Le colonel Verdier, ancien de la 2e DB, est mort », (consulté le 3 août 2014)
- ↑ Colonel (r) Jean-Gérard Verdier, Ma Jeunesse, Paris,
- ↑ Colonel (r) Jean-Gérard Verdier, Mémoires: La Section Motorisée du 16ème arrondissement, Paris,
- ↑ Anne Thoraval, Paris, les lieux de la Résistance: La vie quotidienne de l'armée des ombres dans la capitale, Paris, Le Grand livre du mois, , 287 p. (ISBN 2840964317), "L'officier, soutenu par son chef Verdier, détourne l'usage de la section au profit de la recherche de renseignements. Grâce à un don d'argent du directeur de l'usine Gnome et Rhône, et de deux ingénieurs dépêchés sur les lieux, un atelier clandestin de mécanique s'organise rue des Pâtures. Très organisée en mai 1944, cette section motorisée secrète de la Résistance viendra en renfort des FFI lors des durs combats de la Libération dans le 16' arrondissement."
- ↑ Général Alain De Boissieu CR, Pour combattre avec de Gaulle - Souvenirs 1940-1946, Paris, Omnibus, 1999 (1ère ed. 1979), 360 p. (ISBN 2-2591-9014-6), "J'ai aussi la joie de voir arriver à la caserne Latour-Maubourg un peloton de treize side-cars (Gnôme et Rhône) commandé par le St-Cyrien François Azan. Comme nous manquions terriblement de ce souple moyen de liaison et d'investigation, je demande au général Leclerc de les prendre à l'escadron ; il accepte. Malheureusement ces side-cars, destinés à l'armée allemande, ont tous été sabotés par nos ouvriers parisiens. Par chance, il se trouve que le jeune Jean-Gérard Verdier, fils du président-directeur général de Gnome et Rhône, est parmi les jeunes FFI à l'origine de la création de ce peloton. Grâce à lui chaque side-car en panne sera réparé et si possible échangé à l'usine."
- ↑ Bertrand Delanoë, « Disparition du colonel Jean-Gérard Verdier », sur Mairie de Paris, (consulté le 3 août 2014)
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