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Jean-Claude Collot

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Jean-Claude Collot

Jean-Claude Collot est un comédien, metteur en scène et chanteur. Il a été le directeur de la Scène Nationale d'Alençon de 1977 à 2007. Aujourd'hui, il est auto-entrepreneur dans le domaine des Arts et de la Culture et formateur.

Biographie[modifier]

Né à Ancinnes, dans la Sarthe, de parents enseignants, Jean-Claude Collot quitte son village dès 11 ans pour partir en pension au lycée Alain d’Alençon. Il y fait des études très chaotiques jusqu’à son entrée à l’École Normale d’Instituteurs d’Alençon (promotion 1963 – 67). Pour passer son bac de Philosophie, il doit aller à l’École Normale de Filles du Mans. C’est là qu’il rencontre le Théâtre et son mentor André Malartre. Dès lors, il n’a qu’un désir : le théâtre.

Il enseignera seulement six mois et sera « Assistant d’Éducation Populaire », détaché à la « Jeunesse et aux Sports ». De 1966 à 1975, il passera tout son temps à se former dans les ateliers et stages de formation de comédiens organisés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports dirigés par ses conseillers techniques (André Malartre, Jean-Pierre Dupuy…) dont il deviendra l’assistant avant de monter lui-même ses propres ateliers. Il ne fréquentera jamais le conservatoire ni école officielle. Il fera ainsi découvrir le théâtre à des centaines de jeunes gens (dont, entre autres, François Morel à l’Albatros de Saint-Georges-des-Groseillers – 61). Parallèlement, il organise des tournées d’artistes (Franscesca Solleville, Avron et Evrard, Jean-François Panet, Jacques Serizier, Maurice Fanon, Marc Ogeret…) dans le milieu rural entre 1970 et 1974. En 1976, il monte sa propre compagnie : la Compagnie du Mal d’Aurore.

En 1977, Pierre Mauger, maire d’Alençon, lui confie, avec sa compagnie, la direction du nouveau « Théâtre municipal d’Alençon » qui deviendra « Scène Nationale » en 1988. De 1983 à 2006, il s’implique beaucoup dans les organisations professionnelles comme le SYNDEAC (au bureau national de 1984 à 1989), l'Association des Scènes Nationales qu’il préside de 1995 à 1997, la Fédération des Professionnels du Spectacle vivant qu’il fonde et préside jusqu’en 2006. Le ministère, pour octroyer le statut de « Scène Nationale », exige que Jean-Claude Collot cesse son activité de comédien et de metteur en scène pour se consacrer uniquement à la direction de la Scène nationale. Il s’y plie de mauvaise grâce.

Craignant un changement de municipalité à Alençon en 1989, il se fait producteur privé (Rufus à l’Olympia, à Avignon et en tournée, « Les Nouveaux Nez » à l’Olympia, à Avignon, au Ranelagh et en tournée, entre autres…). Mais l’État le soutient activement et le nouveau maire, Alain Lambert, lui accorde sa confiance… Il abandonne donc très vite la production privée et reste directeur de la Scène Nationale jusqu’en 2007, mission qu'il aura donc accomplie pendant 30 ans. Pendant cette période, il visionnera quelque 7 500 spectacles et en programmera plus de 1500 !

Il est aussi le créateur des Échappées Belles[1], festival de rue qui rassemblait chaque été à Alençon plus de 10 000 adeptes.

En 2007, il rejoint le cabinet du Président de la Région Basse-Normandie (Philippe Duron puis Laurent Beauvais) comme conseiller, jusqu’en 2010.

Depuis, devenu autoentrepreneur, il forme des agents territoriaux dans des domaines très éloignés du Théâtre.

Théâtre[modifier]

Comédien, rôles[modifier]

  • De Créon dans "Pericles"
  • De Tristan dans "Tristan Le Fol" de Jean Laurent
  • Du Roi dans "Escurial" de Guelderode (avec Jean-Marie Frin,) rôle du valet
  • Du Directeur de l'Hospice dans "Marat-Sade" de Peter Weiss
  • De Macky dans "L’Opéra des gueux" de John Gay
  • De M. Nollet dans "La Musica" de Duras
  • Du guerrier dans un monologue de Gilles Boulan "Autopsie d'un guerrier"
  • Du juge Azdac dans le "Cercle de craie caucasien"
  • De Chveik dans "Le brave soldat chveik" de Hasek

Multiples rôles de comédien-chanteur dans les spectacles musicaux (Voir mise en scène)

Metteur en scène[modifier]

  • Le héros et le soldat (Bernard Shaw)
  • Le balladin du monde occidental (Singe)
  • En pleine mer (Mrozeck)
  • Eux seuls le savent (Tardieu)
  • La cantatrice chauve et la leçon (Ionesco)
  • La buanderie (David Guerdon)
  • La baye (Philippe Adrien)
  • L'empereur de chine (Georges Ribbemont Dessaignes)
  • Désordre dans la bibliothèque (Gilles Boulan)
  • Les Troyennes (Euripide, adaptation de Sartre)
  • Comédiens cherchent public... (Montage)
  • Vive la mariée (Montage de Gilles Boulan)
  • Maman je t'aime (Gilles Boulan)
  • Les années trente (Spectacle Musical)
  • En chantant la révolution (Spectacle Musical)
  • De mémoire d’accordéon (Spectacle Musical)
  • Les aventures de Moussouké (Spectacle pour enfants)
  • Erik Satie Ou les confessions d'un précieux dégoûté (Montage)

Récompenses et distinctions[modifier]

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  • Chevalier des Palmes Académiques
  • Officier des Arts et Lettres

Notes et références[modifier]

  1. « « En culture, ce sont les élus qui décident » », Ouest-France.fr,‎ (lire en ligne, consulté le 22 décembre 2016)

Liens externes[modifier]

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