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Impact de l'environnement sur la santé des enfants en Asie

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Fille vendant des bouteilles en plastique pour transporter l'eau du Gange.

La qualité de l'environnement physique constitue l'un des déterminants de la santé des populations[1] et constitue une préoccupation majeure dans notre monde contemporain [2]. Ce même environnement joue aussi sur le développement de la zone étudiée qui est lui aussi intimement lié à la santé de la population[3]. L'analyse de ces trois facteurs peut nous donner une assez bonne idée de la situation actuelle de la région concernée.

L'Asie est le plus grand et le plus peuplé des continents sur terre, l'environnement y est riche et diversifié, ce qui augmente le risque de se retrouver dans un environnement dangereux pour l'être humain. L'enfant asiatique n'est pas couvé comme un enfant européen[4] et est donc plus facilement soumis aux dangers extérieurs auxquels il doit régulièrement faire face. Mis à l'épreuve par les changements climatiques, les désastres liés à l'industrie, la pollution causée par l'urbanisation, ce continent présente un environnement menaçant pour la santé de la population. L'état de santé des enfants est intimement lié à l'environnement dans lequel ils évoluent. Dans un continent en voie de développement comme l'Asie, les facteurs de risque liés à un environnement malsain sont très élevés. Les mauvaises conditions sanitaires, les menaces climatiques, la pollution, l'urbanisation galopante et l'insalubrité font de ces enfants les premiers victimes.

Changement climatique[modifier]

Composition informatique issue des données MOPITT pour le CO (Monoxyde de carbone) en mars 2010, mise en évidence des impacts du chauffage urbain en zone froide et tempérée[5].

L'Asie est un immense continent. Ses terres sont parfois situées dans des conditions opposées jusqu'aux extrêmes, ce qui explique sa très grande diversité de climats, on y retrouve les régions les plus froides (au Nord, Iakoutsk température inférieure à -40° ), les plus chaudes (au centre, le désert du Taklamakan peut atteindre une température de +80°) , les plus inondées (dans le Sud) et les plus sèches (à l'Ouest) sur terre.

Il est donc difficile de résumer en quelques lignes les différents climats qui y sont présents tellement ils sont nombreux et divers ; une séparation en plusieurs zones peut être réalisée de la sorte :

  • Une grande moitié nord jouit d'un climat continental, où les étés sont chauds et les hivers très froids, les précipitations assez faibles, et cela explique la présence de plusieurs déserts dans cette zone (le désert de Gobi, le désert du Taklamakan, etc.)
  • L'extrême Nord (la Sibérie) possède un climat arctique.
  • Au sud de la chaîne de montagne de l'Himalaya le climat devient tropical, marqué par une forte humidité ; c'est cette région qui est le plus directement touchée par les bouleversements climatiques.

Depuis plusieurs années déjà, les effets négatifs de ce changement climatique sur les fondamentaux de la santé comme l'eau, l'air et la nourriture par l'impact sur les cultures ne sont plus à démontrer. Les hausses de température, de précipitations (les moussons) et de zones de sécheresse, augmentent la fréquences des catastrophes naturelles[6]. Celles-ci menacent ces sociétés et contraignent des millions de personnes à l'exode climatique[6],[7]. L'Asie est le continent le plus menacé par les catastrophes naturelles. L’index d’exposition aux risques de catastrophe naturelle (NDRI) (publié le par Maplecroft) classe le continent asiatique en première position pour le nombre de décès liés aux catastrophes naturelles depuis 1980. L'ISDR a également classé le tsunami de 2004 dans l’océan Indien comme la catastrophe naturelle la plus meurtrière de la décennie avec 226 408 décès[8].

Les cyclones causent d'importants dégâts dans les pays asiatiques depuis de nombreuses années. Le cyclone Nargis, qui a atteint la Birmanie le , est l'un des plus dévastateurs de ces 100 dernières années. Il a frappé le delta de l’Irrawaddy, laissant derrière lui plus de 140 000 morts ou personnes disparues et détruisant les infrastructures, les propriétés et les sources de revenu. Plus de 2,4 millions de personnes ont été touchées.

Environ 119 millions de personnes dans le monde risquent d'être exposées à des menaces de cyclones et les cinq pays les plus à risque sont la Chine, l’Inde, le Japon, les Philippines et le Bangladesh, tous des pays asiatiques[9].

L'impact du changement climatique probablement le plus facilement observable actuellement est la montée des eaux. « Le Bangladesh est l'un des pays les plus vulnérables au changement climatique. Les deux tiers de ses terres culminent à moins de 5 m au-dessus du niveau de la mer. L'élévation des eaux est déjà très perceptible dans les îles au large du golfe du Bengale, comme Sagar ou Kutubdia. Le pays dénombre 60 % des victimes de cyclones dans le monde ces vingt dernières années. Selon la Banque mondiale, jusqu'à 8 millions de Bangladais pourraient devoir fuir leurs terres d'ici à 2050.[10] » Les moussons dans les pays asiatiques peuvent aussi avoir des conséquences dramatiques sur l'environnement comme le montre la mousson des années 2010 en Asie du Sud qui a sorti le Mékong de son lit et touché le Vietnam, la Thaïlande, le Cambodge et le Laos. Rien qu'en Thaïlande, ces inondations ont causé pas moins de 43 milliards de dollars de pertes (selon un rapport du Global Climate Risk Index 2013[11]).

Urbanisation[modifier]

Photo de Singapour la nuit (2009).

Ces dernières décennies, l'Asie a connu une expansion démographique accompagnée par un mouvement d'exode rural et d'émigration de travailleurs[12]. De 1980 à 2010, la population citadine de l’Asie a augmenté d’un milliard d’habitants. Près de la moitié des citadins de la planète vivent en Asie.[réf. nécessaire]

C'est donc l'urbanisation qui va définir l'Asie de demain, en 2011, le monde comptait 23 mégapoles dont 13 dans cette zone[13]. Cette urbanisation galopante cause une quantité phénoménale de problèmes, notamment de gérance, logistique, distributions de biens, sur une zone avec une extrême densité de population (atteignant jusqu'à 16 500 habitants/km2, contre seulement 4 000 pour Paris).

Pourtant la qualité de l’environnement urbain joue un rôle prépondérant dans le domaine de la santé publique. Une augmentation de la population urbaine implique un approvisionnement en eau potable conséquent (voir paragraphe sur l'eau) et oblige à trouver des solutions pour l’élimination des déchets dans tous les quartiers. Car c’est précisément dans les périmètres les plus fragilisés que les besoins sont les plus criants.

En évoquant le sujet des périmètres fragilisés, la problématique des bidonvilles devient de jour en jour plus inquiétante. « En 2009, 28 % (57 millions de personnes) de la population urbaine de l’Asie du Sud-est vit dans des bidonvilles. Dans certaines grandes villes telles que Phnom Penh, Jakarta ou Manille, il n’est pas rare de trouver plus d’un quart de la population vivant dans des habitations informelles en zones sensibles aux catastrophes naturelles. À Manille, par exemple, 61 % des personnes vivant dans des habitations informelles sont des squatters[14]. »

Le phénomène d'urbanisation n'a cependant pas qu'une influence négative sur la santé des enfants. Dans les zones urbaines l'accès aux services de santé est nettement plus aisé, ce qui diminue drastiquement le taux de mortalité infantile, en zone urbaine [ces taux de mortalité] sont inférieurs à ceux enregistrés en milieu rural, l'écart allant de 8 à 9 points de pourcentage en Asie centrale[15].

Désastres industriels[modifier]

En parallèle des bouleversements climatiques, les désastres industriels constituent également des menaces importantes pour la santé des populations. Ces catastrophes sont souvent liées à l'environnement de travail qui n'est pas des plus sécurisé.

De nombreux produits chimiques sont reconnus ou suspectés pour leur impact sur la santé. Comme par exemple la catastrophe de Bhopal (Inde) en 1984, conséquence d'une explosion qui a dégagé pas moins de 40 tonnes d'isocyanate de méthyle dans l'atmosphère de la ville. On recense environ 15 000 décès et plus de 200 000 victimes en auraient gardé des séquelles. 25 ans après, on le considère toujours comme le plus grand désastre industriel de tous les temps[16]. En Chine, la catastrophe de l'usine pétrochimique de Jilin a déversé en 2005 une centaine de tonnes de produits chimiques hautement cancérigènes (benzène et nitrobenzène) dans la rivière Songhua fait aussi partie de ces désastres industriels de grandes ampleur.

L'absence de règles de sécurité dans les usines cause de très nombreuses catastrophes et pas seulement à la suite d'explosions et de la propagation de produits chimiques. Au Bangladesh, plus de 1000 ouvriers ont perdu la vie depuis 2005 en raison du manque de sécurité dans les usines. Le , un bâtiment de fabrique de vêtements s'effondrait, provoquant la mort de plus de 700 personnes et faisant des milliers de blessés. Ce bâtiment était conçu pour abriter des bureaux et non une usine de textiles et ses machines[17] (voir Effondrement d'un immeuble à Savar en 2013).

Ces désastres industriels sont présents dans de nombreux pays asiatiques, pays où l'on recense le nombre le plus élevé d'enfants économiquement actifs (127,3 millions dans la région de l'Asie selon l'OIT )[18],[19].

Problématiques liées à l'eau[modifier]

L'accès à l'eau constitue sans le moindre doute la plus grande problématique en Asie. Selon de récentes recherches, l’Asie est la région qui présente les taux d’accès à l’eau potable les plus bas du monde[20]. Selon la banque asiatique de développement (Asian developpement bank ADP), en 2000, 830 millions de personnes résidant en Asie et dans le Pacifique n’avaient pas d’accès [direct] à une eau potable[21]. En 2003, 65 % de la population de l'Asie-Pacifique n'a pas encore accès à l'eau potable[22].

Sa qualité est aussi bien souvent déplorable. L'utilisation industrielle d'eau, l'irrigation des terres agricoles, désastres industriels, catastrophes naturelles, sont autant de facteurs qui peuvent la dégrader. Selon l’OMS, la diarrhée est la deuxième maladie la plus meurtrière chez les enfants de moins de 5 ans. En effet, première au rang mondial, l’Inde recense le plus de cas de décès liés aux maladies diarrhéiques provoqués par une consommation d’eau insalubre et des conditions d’hygiène médiocres[23]. Mais l'Inde n'est pas le seul pays à connaître des problèmes de santé liés à l'eau, au Bangladesh par exemple, plus de 27 % des puits d'exploitation d'eau souterraine ont un taux d'arsenic de plus de 0,05mg/L[24]. Cette concentration est 5 fois au-dessus du plafond maximum défini par l'OMS (au-delà de ce plafond les risques d'arsénicisme sur une longue durée sont très élevés[24]).

En Chine, plus de 40 % des rivières sont considérées comme étant gravement polluées et 20 % d'entre elles sont tellement toxiques que tout contact avec elles est vivement déconseillé[25].

Parfois ce n'est pas directement la qualité de l'eau qui est en cause, mais l'état des infrastructures la transportant. Ces dernières bénéficient souvent de trop peu, voire d'aucun entretien. De cela peuvent découler deux conséquences : l'approvisionnement irrégulier en eau potable et la contamination de celle-ci par des maladies[21]. Ces problématiques de qualité et quantité d'eau potable sont parfois d'ordre international, pour exemple la partie chinoise du Mékong, qui irrigue ensuite une série de pays situés en aval (Birmanie, Laos, Thaïlande, Cambodge et Viêt Nam) : ces pays exploitent également ce fleuve, mais celui-ci est déjà réduit en débit et sa qualité fortement altérée par l'exploitation de la Chine.

Le cycle de l'eau est en outre extrêmement complexe. Les facteurs cités plus haut ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan de la complexité liée à cette étude[21].

Références[modifier]

  1. (Momas, 2001[réf. incomplète])
  2. (Tubiana 2000[réf. incomplète])
  3. (Berthélemy, 2008[réf. incomplète])
  4. http://www.droitsenfant.com/rue.htm
  5. Swap, R. J., H. J. Annegarn, J. T. Suttles, M. D. King, S. Platnick, J. L. Privette, and R. J. Scholes (2003), Africa burning: A thematic analysis of the Southern African Regional Science Initiative (SAFARI 2000), J. Geophys. Res., 108(D13), 8465, doi:10.1029/2003JD003747.
  6. 6,0 et 6,1 Changement climatique, Banque mondiale (non-daté)
  7. Rémi Barroux, « Plus de 32 millions de personnes ont été contraintes à l'exode climatique en 2012 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le 2 juillet 2020).
  8. http://www.irinnews.org/fr/Report/89331/MONDE-L-Asie-la-plus-menacée-par-les-catastrophes-naturelles
  9. « Les 10 cyclones les plus meurtriers », sur The New Humanitarian, (consulté le 2 juillet 2020).
  10. Julien Bouissou et Julien Bouissou, « Au Bangladesh, survivre avec le changement climatique », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  11. « en Asie du Sud : un tiers de la Thaïlande est sinistré », sur notre-planète.info : « 2011-2013 »
  12. http://www.unep.org/geo/geo3/french/435.htm
  13. « Les mégapoles face aux défis de l'urbanisation galopante », sur Planete.info, www.notre-planete.info, (consulté le 2 juillet 2020).
  14. Les études urbaines en Asie du Sud-est, Villes Région Monde, mars 2011
  15. Les pays en développement devraient mettre à profit l'urbanisation pour réaliser les OMD, indique un rapport du FMI et de la Banque mondiale, communiqué de la Banque mondiale, 17 avril 2013.
  16. http://www.universcience.fr/fr/science-actualites/enquete-as/wl/1248100299460/catastrophe-de-bhopal-vingt-cinq-ans-apres/
  17. « L'accident dans le textile au Bangladesh expliqué aux enfants », sur 1jour1actu.com, (consulté le 2 juillet 2020).
  18. http://www.ilo.org/wcmsp5/groups/public/---ed_norm/---declaration/documents/publication/wcms_decl_fs_57_fr.pdf
  19. http://www.in-terre-actif.com/trousse1/texte4a.html
  20. http://lorbleu.blog.youphil.com/archive/2012/09/26/les-7-plaies-de-l-asie.html
  21. 21,0 21,1 et 21,2 L’eau, source de menaces ?, par Barah Mikail, DiploWeb, 6 février 2009.
  22. « Ma santé facile », sur Ma Santé Facile (consulté le 2 juillet 2020).
  23. ( Edmundson et al. , 1989)
  24. 24,0 et 24,1 Les maladies liées à l'eau : Arsénicisme, OMS,
  25. Le fléau de la pollution des rivières chinoises, par Audrey Garric, Blog Le Monde, 12 mars 2013.

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