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Fatiha Daoudi

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Fatiha Daoudi (1955-2018), juriste et militante marocaine.

Fatiha Daoudi (en arabe : فتيحة الداودي), née en 1955 et morte en 2018, est une juriste et militante marocaine.

Titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université Grenoble-Alpes, d’un master en droits de l’Homme et libertés publiques et d’une licence en droit privé de l’Université Mohamed V de Rabat, elle a orienté ses recherches sur le vécu des populations des frontières algéro-marocaines, fermées depuis 1994. Elle a été chercheure associée au Centre Jacques Berque de Rabat et auteure de plusieurs études et rapports. Elle fut également une militante des droits humains, membre de plusieurs associations et experte en genre et en droits humains auprès d’organismes internationaux.

Biographie[modifier]

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Fatiha Daoudi est née le à Sidi Bel Abbès[1], en Algérie.

Son père, Marocain, natif de dans le village de Béni Touzine, orphelin de mère dès sa naissance, est arrivé en Algérie à l’âge de deux ans, sur le dos de son propre père, lors des vagues d’émigration des populations du Rif marocain, alors sous domination espagnole, et gravement touché par la famine.

[réf. nécessaire]Mohamed Ben Mohamed Hamedi (le patronyme Daoudi ne sera pris que plus tard) rencontre et épouse en , Fedla, 14 ans, fille de Abdeslam Ben Tayeb, lui-même marocain, né à Ouazzane en et installé à Sidi Bel Abbès, après avoir servi l’armée française, durant la première guerre mondiale.

[réf. nécessaire]De cette union, naissent Farida, Farouk, Fatiha et Fayçal, respectivement en , , et . La famille vit à Sidi Bel Abbès jusqu’en , année où elle rejoint définitivement le Maroc, s’installe à Oujda et prend le patronyme de Daoudi, en référence à la tribu d’origine Oulad Daoud du lieudit Beni Touzine. Farida reste cependant avec son mari à Sidi Bel Abbès.

Fatiha Daoudi, alors âgée de 14 ans, poursuit sa scolarité au lycée Omar d’Oujda jusqu'à l’obtention de son baccalauréat, en .

Études et diplômes[modifier]

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[réf. nécessaire]En , Fatiha Daoudi rejoint la faculté de droit de Rabat Agdal (Université Mohamed V[2]) et la quitte en avec une licence en droit privé coopération[3]. Obligée de travailler puis ensuite mère de famille, elle ne reprend ses études qu’au courant des années 2000 où elle obtient un master et un doctorat.

Vie professionnelle[modifier]

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[réf. nécessaire]Après son service civil (obligatoire à l’époque) de deux ans, elle est recrutée à Rabat, en par l’administration du parlement marocain, dans le service de la coopération. Elle en démissionne à la fin de et se lance dans le métier de prestataire, d’abord comme clerc de notaire puis comme conseil juridique.

En , elle rejoint à nouveau le service public comme conseillère technique au cabinet du ministre de l’enseignement supérieur puis en , comme chargée d’études au ministère de la justice.

Militantisme[modifier]

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[réf. nécessaire]Du fait de son déracinement, entre une Algérie où elle est née, où elle a grandi, où ses propres parents ont tous leurs repères, Fatiha est très tôt imprégnée du drame que vivent les frontaliers, soumis aux aléas politiques dont dépend l’ouverture des frontières et donc l’entretien de relations familiales entre les populations des deux côtés.

Elle se lance alors dans un plaidoyer engagé en faveur de l’ouverture des frontières algéro-marocaines[4], notamment auprès des médias et à travers une association qu’elle fonde en collaboration avec d’autres originaires de l’Oriental. La passion qui l’animait reposait sur la conviction qui était la sienne que cette fermeture des frontières est fondamentalement une atteinte aux droits humains. Et pour asseoir ses argumentations, elle décide de renforcer son plaidoyer par une étude scientifique sous forme d’une thèse de doctorat en science politique.

Ses interventions à propos de la nécessaire résolution de la question des frontières algéro-marocaines au Sahara lui valent des réponses agressives de certains algériens dans la presse française[5].

[réf. nécessaire]Comme conséquence à son engagement pour l’ouverture des frontières, et du fait de ses racines restées à Sidi Bel Abbès, Fatiha suivait avec grande attention les relations tendues que l’Algérie maintient avec le Maroc. De ce fait, elle a osé plusieurs réflexions s’inscrivant dans le bon sens et surtout dans la volonté d’appeler avec force à l’apaisement et à l’union, mais qui lui ont valu en retour quelques insultes et dénigrements, tant le sujet reste délicat. Fatiha appelait notamment à une appropriation honnête et objective de l’histoire des deux pays, une démarche qu’elle considérait fondamentale pour une réconciliation définitive. Dans l’un de ses articles, elle faisait référence notamment aux relations entre la France et l’Allemagne, deux grands pays à l’histoire tumultueuse mais dont les peuples et les dirigeants ont su se mettre au service du bien-être et de la prospérité de leurs populations.

La vie politique au Maroc, la vie communautaire, la situation de la femme, la détresse humaine et bien d’autres sujets ont passionné Fatiha qui, à chaque coup de sang, devant un fait, un événement, une injustice, se faisait fort de clamer ses désaccords, ses recommandations, ou encore dénoncer les comportements ou les lacunes. Elle se prononce sur des sujets de société comme le karkoubi, drogue de la violence[6], l'inégalité successorale entre femmes et hommes[7],[8],[9]...

Thèse en science politique[modifier]

Le projet, présenté à l’université marocaine est rejeté dans le cadre de la bureaucratie régnante, mais accueilli avec grand intérêt par l’Institut des études politiques de Grenoble, de l’Université Grenoble-Alpes. Sa thèse, soutenue le au Centre Jacques-Berque de Rabat, fait l’objet ensuite d’une publication par les éditions L'Harmattan.

Son directeur de thèse, le professeur Jean-Noël Ferrié, disait à ce propos « cette thèse est une thèse extrêmement intéressante par rapport à la situation du Maroc, par rapport à cette situation frontalière, et qui nous dit beaucoup sur ce qu’est le Maroc, et sur la relation qu’il y a entre le Maroc et l’Algérie, et également nous dit beaucoup sur le poids de l’histoire dans la formation du présent. Localement c’est une thèse qui porte sur un sujet extrêmement. Qu’est-ce qui peut nous séduire d’emblée dans cette thèse ? Et bien c’est sa dimension Terrain. C’est une véritable thèse de terrain. La science politique est une science importante, scientifique bien sûr, mais elle gagne énormément, et c’est une tendance générale d’une vingtaine d’années, à se confronter à la réalité du terrain, à se confronter aux comportements à ce se confronter à l’expérience des gens, à se confronter aux défis. De ce point de vue, cette thèse[10] est éminemment satisfaisante, puisqu’elle nous amène sur un terrain avec des comportements frontaliers, avec une observation participante. Quand vous lisez cette thèse, vous avez une idée de ce qu’est le vécu quotidien des frontaliers. Vous n’avez pas une idée extérieure, vous avez une idée faite d’empathie, de connaissances intimes, de curiosité… ».

Études, expertises et contributions[modifier]

Fatiha Daoudi réalise plusieurs études, intervient comme experte et contribue à plusieurs réflexions.

Elle a été notamment chercheuse associée au Centre Jacques Berque de Rabat qui a régulièrement diffusé sur son site quelques uns de ses articles et études (Accès par les femmes au foncier[11],[12]).

Elle a été membre et vice-présidente de la Commission nationale de dialogue avec la société civile.

Quelques mois avant son décès, elle contribuait à l’ouvrage collectif sur l’héritage des femmes, du Dr Siham Benchekroun[13].

Vie privée[modifier]

Fatiha a partagé 37 ans de vie commune avec Khalid Laraichi, ingénieur, avec qui elle a eu trois enfants, Oussama, Soufiane et Sâad, nés respectivement en 1988, 1990 et 1991. Soignée d’un cancer du sein en 2008, elle fait une rechute en 2015 et elle meurt le 19 juillet 2018[14].

Références[modifier]

  1. « SIDI BEL-ABBÈS », sur Encyclopédie de l’Islam (consulté le 24 août 2020)
  2. « MOHAMMED V UNIVERSITY IN RABAT », sur www.um5.ac.ma (consulté le 14 juillet 2020)
  3. Vicente, Dário Moura., La propriété intellectuelle en droit international privé, Nijhoff, (ISBN 978-90-474-4142-7, 90-474-4142-7 et 1-283-97063-5, OCLC 825070050, lire en ligne)
  4. Daoudi, Fatiha. Auteur., Analyse de situation aux frontières terrestres algéro marocaines : vie quotidienne d'une population partagée (OCLC 1154812143, lire en ligne)
  5. http://lestrepublicain.com/index.php/chronique/item/33340-ridicule
  6. https://parismatch.be/actualites/societe/120807/le-karkoubi-la-drogue-de-la-violence-qui-inquiete-le-maroc
  7. https://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/Le-debat-linegalite-heritage-ressurgit-Maroc-2018-04-12-1200931120
  8. https://www.lecourrierdelatlas.com/maroc-vers-l-egalite-hommes-femmes-en-matiere-d-heritage-8286/
  9. https://leseco.ma/maroc/faut-il-reformer-le-regime-successoral.html
  10. « Fatiha Daoudi - Biographie, publications (livres, articles) », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le 13 juillet 2020)
  11. https://lematin.ma/journal/2012/Entretien-avec-Fatiha-Daoudi-juriste-et-militante-associative-des-droits-humains_Pour-les-femmes-l-acces-aux-droits-fonciers-permettrait-leur-autonomie/161685.html
  12. Fatiha Daoudi, « Droits fonciers des femmes au Maroc Entre complexité du système foncier et discrimination. », sur www.halshs.archives-ouvertes.fr,
  13. « L'Heritage des Femmes », sur Siham Benchekroun (consulté le 13 juillet 2020)
  14. Rédaction R, « Fatiha Daoudi: hommage posthume à une grande dame », sur Le Site Info, (consulté le 13 juillet 2020)

Liens externes[modifier]

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