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Famille de Foucault (Normandie)

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Famille de Foucault
Image illustrative de l’article Famille de Foucault (Normandie)
Armes de la famille de Foucault

Devise Honor pro patria et rege (honneur pour la patrie et le roi)
Période XVIIe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Normandie
Demeures Château de Tournebu
Château de Saint-Germain-de-Livet
Manoir Saint-Hippolyte
Fonctions militaires Gardes du corps du roi
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis
Ordre de la Légion d'honneur

La famille de Foucault est une famille subsistante d'ancienne bourgeoisie française, originaire de Normandie. Sa filiation est suivie depuis le XVIIe siècle.

Histoire[modifier]

Sa filiation remonte à Pierre Foucault, originaire de la paroisse de La Gonfrière, dans l'Orne, qui épouse vers 1644 Charlotte Duval-Destin. Il est nommé procureur-receveur au château de La Ferté-Frênel, à environ cinq kilomètres de La Gonfrière[1].

René Jacques de Foucault (vers 1717-1799), fils du précédent, sieur des Parcs, et de Marie Magdeleine Duhamel, de la paroisse de La Gonfrière, épouse le 24 novembre 1756 Marguerite Marthe Le Grix (1731-1797), fille de Philippe Le Grix, écuyer, sieur de Belleuvre, et de noble dame Marie-Thérèse du Hauvel[2], descendante en ligne féminine de la branche ainée de la famille de Tournebu (dite de Tournebu-Livet), qui racheta en 1701 la baronnie de Tournebu et qui s'éteignit en 1810 en la personne de Marie-Pierre de Tournebu, épouse Louvel de Janville (1725-1810), héritière de la baronnie et du château de Tournebu, décédée sans postérité[3].

En 1806, Monsieur et Madame Louvel de Janville (née Marie-Pierre de Tournebu) léguèrent leurs biens, dont la terre et le château de Tournebu, à Jean-Jacques Luc Edmond de Foucault, descendant d'Anne de Tournebu, tante de Marie-Pierre de Tournebu[3]. La famille de Foucault s'intitula alors « baron de Tournebu » prétendant que ce titre était attaché à la terre de Tournebu[4], mais le 21 février 1959, sur demande d'une branche subsistante de la famille de Tournebu, la famille de Foucault fut condamnée par jugement du tribunal civil de Falaise pour usurpation du nom de Tournebu, avec interdiction de porter le titre de « baron de Tournebu » et d'ajouter « de Tournebu » à son nom[4],[5].

La famille de Foucault ne figure pas dans les nobiliaires français[6],[7].

Personnalités[modifier]

Plusieurs membres de la famille de Foucault embrassèrent une carrière militaire aux XVIIIe et XIXe siècles[6] :

  • René Jacques de Foucault (1717-1799), garde du corps dans la compagnie de Villeroy en 1734[8].
  • Jacques Louis Yves de Foucault (1760-1846), fils du précédent. Garde du corps dans la compagnie de Luxembourg (3 octobre 1784). Il émigre le 1er aout 1791 et s'engage dans l'armée des émigrés au cours de la campagne de 1792. Incorporé dans la légion des hussards de Béon de 1793 à 1795, il rejoint le 2e régiment de cavalerie noble de l'armée de Condé dont il est licencié en 1801. Il prend sa retraite comme chef de bataillon. Il est nommé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis sous la Restauration[6].
  • Antoine Désiré de Foucault (né en 1761), frère du précédent, porte-drapeau au régiment de Paris à 18 ans en 1779, sous-lieutenant en 1780, lieutenant en 1782. Émigré en août 1791, il s'engage dans l'armée des émigrés, puis dans l'armée de Condé jusqu'en 1801. Il termine sa carrière en 1815 comme brigadier dans les gardes du corps du roi, compagnie de Raguse. Il est décoré de la croix de chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis le 18 janvier 1801 à Kindberg (Styrie), par le duc d'Angoulême. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [9].
  • Jean Jacques Luc Edmond de Foucault (1764-1846), frère du précédent. Il était à Versailles les 5 et 6 octobre 1789, émigra le 5 août 1791, fit la campagne de 1792 à l'armée des émigrés, entré dans Loyal Émigrant en décembre 1793, dans la légion de Béon en juin 1794, dans le 2e régiment de cavalerie à l'armée de Condé le 7 décembre 1795, y servit jusqu'en 1797. Entré dans la compagnie de Raguse le 1er juin 1814, il obtint une retraite de capitaine le 1er juillet 1814[6].
  • Alphonse de Foucault (1773-1839), frère des précédents. Il servit dans la gendarmerie du 31 mars 1781 au 5 septembre 1785, fut nommé lieutenant dans les canonniers garde-côtes de Conteville en juin 1787, y servit jusqu'au 21 septembre suivant. Reçu garde du corps surnuméraire le 2 octobre 1787. Il est garde du corps de 1788 à 1791 dans la compagnie du Luxembourg où il a suivi son frère ainé. Il émigre en 1792 dans l'armée des émigrés et s'engage dans la légion de Béon en 1793. Il est incorporé dans le 2e régiment de cavalerie de l'armée de Condé en 1795. Puis il est licencié le 14 mars 1801 et rentre en France, sous le régime de l'amnistie accordé par Napoléon Ier. En avril 1814, il est incorporé avec le grade de lieutenant-colonel, dans la compagnie des gardes-du-corps du roi Louis XVIII[6].


Généalogie[modifier]

Ci-dessous, une généalogie simplifiée de cette famille :

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Possessions[modifier]

La famille de Foucault possède ou a possédé :


Armes et devise[modifier]

  • Armes : D’or à la croix ancrée de gueules soutenue par deux lions armés et lampassés du même
  • Supports : deux lions
  • Devise : Honor pro patria et rege (honneur pour la patrie et le roi)

Alliances[modifier]

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Les principales alliances de la famille de Foucault sont : Aussedat (2014), d'Arras (2001), Bertin de La Hautière (1986), Canaux de Bonfils (1989), Catrice (1973), Chavane (1985), Desbordeaux, Driquert (1981), Duhamel, Durel (1985), Duval-Destin, Le Grix de Belleuvre (1756), du Bisson (1806), de Bonnechose de Bonneval, du Breil de Pontbriand, de Scelles, de Mathan, d'Aigneaux.

Homonymie[modifier]

Henry de Woëlmont de Brumagne écrit dans ses notices généalogiques : « Il importe de ne pas confondre la famille de Foucauld (Périgord) avec d’autres familles telles que les Foucaud d’Alzon et d’Aure en Languedoc, Foucault de Tournebu en Normandie, les familles Foucault de Launay en Bretagne (anoblis en 1774), les Foucault des Bigottières, de Magny, de Mondion, de Vauguyon, la famille de Foucault, sgrs de Lainé, etc. »[19]

Notes et références[modifier]

  1. Jacques de Foucault, Archives départementales de l'Orne, no 61 (consultation du 14 avril 2016)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Léopold Ferdinand Désiré Piel, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l'ancien diocèse de Lisieux, tome 4, impr. E. Lerebour (Lisieux), 1894, p. 289, lire en ligne
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Charles Fierville, Histoire généalogique de la maison et de la baronnie de Tournebu, 1867, p. 96-97 (lire en ligne)
  4. 4,0 et 4,1 Dalloz, 1959, 202, reporté par Héraldiqua en 2001 (lire en ligne).
  5. Recueil Dalloz, 1959, pages 202-204 : Tribunal civil de Falaise, 21 février 1959 : Titre nobiliaire, litige.
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 Gilbert Bodinier, Les gardes du corps de Louis XVI : étude institutionnelle, sociale et politique : dictionnaire biographique, Éditions Mémoire & documents, 2005, page 302 (lire en ligne)
  7. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-nobiliaire français, Sedopols, 2012, page 325.
  8. État nominatif des pensions sur le Trésor royal, volume 3, Imprimerie Nationale, 1791, page 327 (lire en ligne).
  9. Base Léonore[réf. incomplète].
  10. Paul-Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, 1828, page 58 (lire en ligne).
  11. Henry Soulange-Bodin, Les châteaux de Normandie, Van Oest, Éditions d'art et d'histoire, 1949, page 53, lire en ligne
  12. 12,0 12,1 et 12,2 Henri Frotier de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prud'homme, Saint-Brieuc, 1924, t.5, p.27
  13. Henri Frotier de La Messelière, Filiations Bretonnes, Prud'homme, Saint-Brieuc, 1914, t.3, p.366
  14. Jean Bergeret, Le château de Saint-Germain-de-Livet, Lisieux, Les Editions de l'Association Le Pays d'Auge, , 32 p. (ISBN 2-9522120-3-1), page 5
  15. Bottin Mondain 2016, p.638 : Damien de Foucault (né en 1970), descendant de Jean Jacques Luc Edmond de Foucault (1764-1816) et de Rosalie du Bisson (1783-1870), réside dans son manoir de Bretteville-le-Rabet, dans le Calvados.
  16. Franck Beaumont et Philippe Seydoux, Gentilhommières des pays de l'Eure, Morande, (lire en ligne)
  17. « Legé et ses environs - 29 septembre 2020 », sur VMF Patrimoine - Vieilles Maisons Françaises, (consulté le 2 octobre 2021)
  18. « L' Indicateur de Bayeux et L'Écho du Bessin réunis, numéro du 28 juin 1910 · Normannia : le patrimoine écrit de Normandie », sur www.normannia.info (consulté le 2 octobre 2021)
  19. Henry de Woëlmont de Brumagne, Notices généalogiques, volume 1, E. Champion, 1923, page 233 (lire en ligne).

Voir aussi[modifier]

Bibliographie[modifier]

Article connexe[modifier]

Lien externe[modifier]

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