Famille Gaullier
Famille de Gaullier | |
Blasonnement | De gueules, au chevron d'argent, chef d'or accompagné de trois croissants d'azur |
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Devise | "Vir amator civitatis" (amoureux de l'État) (pour la branche de la Grandière) |
Branches | des Bordes, de la Celle, de la Grandière, de Sénermont, de Maisontiers |
Période | XVIIe-XXIe siècle |
Fiefs tenus | La Celle-Guénand, Montbazon, Saint-Cyr |
Demeures | Château des Bordes, Château de la Celle-Guénand, Château du Petit-Périgny. |
Charges | Procureur du Roi, juristes, magistrats |
Fonctions militaires | Amiral, vice-amiral, colonel, capitaine d'Etat major |
Récompenses militaires | Chevalier de Saint-Louis, chevalier de St Ferdinand d'Espagne |
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La famille de Gaullier est une famille subsistante de la noblesse de robe, originaire de l’Orléanais, et descendante des maisons de Guénand et d’Amboise. Elle s’illustre dès le XVIIe siècle, et notamment au XVIIIe siècle par Pierre Gaullier, chevalier et seigneur des Bordes, du Thais et du Petit-Pressigny. Elle compte parmi ses membres, Étienne Benoist de la Grandière qui forme la branche de la Grandière, éminent juriste français, maire de la ville de Tours (1780-1790).
Pierre Gaullier, et son fils Pierre-Adrien Gaullier de la Celle, sont tous deux procureur du Roi au présidial de Tours, et procureur honoraire de Louis XVI[1]. Pierre obtient du même Roi des lettres de noblesse datées du 12 octobre 1785, à Fontainebleau. Ils sont créés barons le 21 mai 1825, et Pierre-Adrien avait entamé la procédure d'érection de son fief en comté, procédure à laquelle la Révolution mit fin. Elle a pris part aux assemblées de la noblesse de 1789, représentante de la noblesse de Touraine. Favorable à la Révolution à ses débuts, elle reste un ferme soutient de la monarchie, mais n’émigre pas[1]. Les possessions notables de la famille sont le château de La Celle-Guenand, le château des Bordes en Touraine et celui de Périgny dans le Bourbonnais.
Elle adhère à l'ANF en 1956.
Histoire[modifier]
Cette noble et ancienne famille de la magistrature compte pour premier membre d’importance Pierre-Luc Gaullier[1], seigneur de Sénermont, né à Orléans en 1675.
Il est doyen, en 1740, des conseillers au Châtelet d’Orléans. Il est fils unique et avait pour sœur Marie-Anne de Gaullier, mariée à messire Guy Terré de la Challerie, lieutenant de la maréchaussée générale d’Orléans. Pierre-Luc Gaullier meurt à Orléans en 1741 [1].
Il a pour unique fils, Pierre Gaullier[1], né à Orléans vers 1714, seigneur de Thaix près de Montbazon dès 1768, de Saint-Cyr-du-Cault en 1780, des Bordes dans la commune du Petit-Pressigny, de la Celle-Guénant ( Guénand). De 1747 jusqu'en 1767, procureur du roi à la commission souveraine criminelle du conseil à Saumur, et jusqu'en 1775, procureur du roi au présidial de Tours, qui avait les honneurs de robe rouge. Il transmet cette charge à son fils aîné en 1775, et est nommé par Louis XVI son procureur honoraire.
Il obtient de Louis XVI des lettres de noblesse en octobre 1785, consignées sur les registres du parlement de Besançon la même année[1]. Il siégea aux états de la noblesse assemblés à Tours en mars 1789, et forma à cette époque la demande de l'érection en comté d’une de ses terres ; ses nombreux fiefs lui donnaient le droit d'obtenir cette érection en faveur de ses descendants[2]. La Révolution met fin à la procédure. Il meurt à Tours le 27 juin 1789. Il avait épousé le 3 juin 1755, Blanche de Galard (de Gallard), fille de M. de Galard, avocat général à la cour des aides. Veuf, il se remarie le 30 août 1758 avec Marie-Louise de Marigny. Il a pour fils, Pierre-Adrien Gaullier de la Celle, seigneur des terres de la Celle-Guénand et des Bordes en Touraine, né en 1751. Il était procureur du roi au présidial de Tours en 1775, et l'occupa jusqu'en 1791. Il avait donné à « S. M. Louis XVI une preuve de son dévoûment dans une adresse pleine de courage, signée aussi par M. Etienne Benoist de La Grandière, ancien maire et conseiller au présidial de Tours, et de M. Taschereau, lieutenant criminel »[1]. Il mourut à Tours le 14 janvier 1810 laissant Françoise Mayaud, parente du chevalier Mayaud de Bois-Lambert, lieutenant-colonel de cavalerie, lieutenant de roi au château de Loches en Touraine, seigneur de la voirie près de Loches, chevalier de Saint-Louis. La famille Mayaud a donné plusieurs maires et procureurs du roi à la ville de Poitiers, dans les 16e et 17e siècles. Ses armes sont : d'azur, à trois croissants mis en fasce celui du milieu surmonté d'un mai; le tout d’argent.
Pierre-Adrien eut trois enfants : Pierre des Gaullier de la Celle, Gustave de Gaullier, baron, et Céleste mariée au baron Jarno de Pontjarno, maison très ancienne du Poitou, originaire de Venise, et noble vénitien[3].
Le baron et la baronne de Pontjarno eurent pour fille Olympe, mariée à Joseph-Athanase, comte de Liniers, au service de S. M. Catholique, chef d'escadre, vice-roi de Buenos Aires, chevalier de Malte, commandeur de l'ordre de Montesa, titre de Castille, fusillé avec tout son état-major en Amérique du Sud. (Voir le Dictionnaire de la Conversation, au mot Amérique du Sud.) En 1808, S. M. le roi d'Espagne l'autorisa à ajouter à ses armes quatre drapeaux anglais à cause de ses succès en Amérique contre cette nation[1],[4],[5].
Pierre-Adrien Gaullier de la Celle eut pour fils Gustave né à Saumur le 7 avril 1792, nommé successivement élève à l'École Polytechnique en 1812, garde du corps du roi, compagnie Wagram, dans l'artillerie en 1814, lieutenant d'artillerie légère de la garde royale en 1815, capitaine au corps royal d'état major en 1818, attaché à l'état major général de l'armée d'Espagne en 1823. Il fut nommé chevalier de Saint-Louis et de Saint-Ferdinand d'Espagne, première classe (croix en or) pour sa bravoure pendant la campagne d'Espagne[1]. En 1825, il fut créé baron, enregistré à la cour royale de Paris le 21 mai 1825 : ses armes sont : coupé, au premier d'or, à trois croissants d'azur, au deux de gueules, au chevron d'argent (voir Blason Famille Gaullier des Bordes) (voir Nobiliaire universel de France de M.de Saint-Allais). Légitimiste, Il a donné sa démission par refus de serment en 1830, et mourut en son château des Bordes, le 22 octobre 1842[1].
Blasons et devises[modifier]
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Blason de famille Gaullier des Bordes, barons.
Le blason des barons Gaullier des Bordes : De gueules, au chevron d'argent, au chef d'or accompagné de trois croissants d'azur.
La devise de la famille Gaullier de la Grandière est "Vir amator civitatis" en l'honneur des services rendu à l'Etat et à la ville de Tours[1].
Principales alliances[modifier]
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Blason de la Maison de Guénand, appartenant à la Maison royale d'Amboise, ascendante de la famille Gaullier des Bordes[6]
Blason de la famille de Guénand, noblesse d'extraction, dont descend la famille Gaullier des Bordes et de la Celle, héritière des fiefs tenus par cette famille médiévale. La famille de Guénand descend de la Maison royale d'Amboise, parents de Pierre d'Amboise, compagnon de Jeanne d'Arc.
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Blason de la Maison Jarno de Ponjarno, barons.
La maison de Pontjarno était admise à monter dans les carrosses du roi pour ses anciens services de robe et d’épée. Elle porte pour armes : d'azur, à trois téles et cols de cygne d'argent, deux en chef et un en pointe, avec cette devise : Spes mea Deus[3].
Les principales alliances de la famille Gaullier sont les familles : de Liniers, Jarno de Pontjarno, de Galard, Devaulx de Chambord, de Marigny, de Brémond, de Guénand, du Ligondès, d'Amboise, de Cacqueray, de Sourdeau de Chin, La Fonta, Caillet, Chocheprat, de la Paumelière[1],[7]...
Notes et références[modifier]
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 et 1,11 M. de Saint-Allais (Nicolas Viton), Nobiliaire universel de France: ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne)
- ↑ « Généalogie de Gustave de GAULLIER des BORDES », sur Geneanet (consulté le 15 juillet 2022)
- ↑ 3,0 et 3,1 « Carnet Web de Généalogie: Famille de Jarno », sur Carnet Web de Généalogie, (consulté le 15 juillet 2022)
- ↑ Jules Richard, Biographie de Jacques de Liniers,comte de Buenos-Ayres et vice-roi de la Plata, 1753-1810: suivi de la Généalogie de la famille de Liniers, L. Clouzot, (lire en ligne)
- ↑ Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Champion, (lire en ligne)
- ↑ Etienne Pattou, « Famille Guénand, Guénant », sur http://racineshistoire.free.fr/LGN, (consulté le 23 juin 2022)
- ↑ Nicolas (1773-1842) Auteur du texte Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France, ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume. T. 1 / par M. de Saint-Allais,... ; avec le concours de MM. de Courcelles, l'abbé de l'Espines, de Saint-Pons,...[et al.], 1872-1878 (lire en ligne)
Bibliographie[modifier]
- Nobiliaire universel de France de M. de Saint-Allais : https://books.google.fr/books?id=ZVptAAAAMAAJ&pg=PA223&lpg=PA228&ots=Vfbs5aaKX7&focus=viewport&dq=chevalier+de+la+celleguenant&hl=fr&output=text
- Château des Bordes : https://touraine-insolite.clicforum.fr/t1507-Le-Ch-teau-des-Bordes.htm
- Lettre patentes du 12 octobre 1785, consignée sur les registres du parlement de Besançon, à la date du 23 décembre 1785.
- Grand Armorial de France par Henri Jougla de Morenas, tome IV, 1939
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