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Evode Chevalier

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Evode Chevalier
Nom Evode Chevalier
Date de naissance 2 septembre 1846
Lieu de naissance Bois-Guillaume (Seine-Maritime, France)
Nationalité française
👔 Profession [[profession::Propriétaire
Cultivateur
Filateur]]
Fonction1 Maire de Montville
À Partir Du Fonction1
Jusqu'Au Fonction1
(11 ans, 11 mois et 29 jours)
Prédécesseur 1 Hippolyte Hommais
Successeur 1 Paul Lemaître
Parti républicain
Père Pierre Louis Antoine Chevalier
Mère Marie Hyacinthe Lange
Conjoint Isabelle Augustine Jubert


Evode Chevalier, né le 2 septembre 1846 à Bois-Guillaume (Seine-Maritime, France)[1] et mort le 5 décembre 1901 à l'âge de 55 ans, à Anceaumeville (Seine-Maritime, France)[2], est un homme politique français et une figure locale de la Troisième République.

Situation personnelle[modifier]

Environnement familial[modifier]

Louis Charles Evode Chevalier est le fils de Pierre Louis Antoine Chevalier, né en 1817 à Paris (8e arr.), notaire et secrétaire de la chambre de discipline de Rouen puis propriétaire, et de Marie Hyacinthe Lange, né en 1826 à Mont-Saint-Aignan, sans profession[3]. Son père décède au domaine familial de Bois-Guillaume, un an après sa naissance[4].

Il se marie à Mortemer le 4 octobre 1871 avec Isabelle Augustine Jubert, née en 1854 à Puisenval, où il avait de la famille[5].

De son mariage, il aurait eu trois filles et un fils : Blanche Antoinette Jeanne Chevalier (1879-1887), Anna Charlotte Isabelle Chevalier (1877-1915) et Jeanne Amélie Marie-Ange Champallou-Chevalier (1874-1935) et Charles Evode Chevalier.

Il est également le cousin d'Adolphe Deboüis (1804-1878), docteur en médecine[6], co-fondateur de la Société botanique de France[7], et dont il aurait hérité du château à Anceaumeville[8]. Adolphe Deboüis s'était surtout illustré en donnant des rééditions d’ouvrages devenus introuvables[9] et par sa participation à de nombreuses sociétés savantes[10],[11]. Ce dernier fut l'un des témoins de mariage d'Evode Chevalier[5], les deux hommes cohabitant ensemble[12].

Sa mère finança la restauration de la cloche de l'église Notre-Dame-et-Saint-Martin d'Anceaumeville dans une cérémonie solennelle organisée pour l'occasion en 1873[13].

Vie active[modifier]

Evode Chevalier vient se fixer à Anceaumeville où il achète une grande propriété[14] près de l'église du village, dont la demeure principale fut récemment rénovée par un de ses héritiers (Sébastien Champallou) après avoir été des années dans un délabrement presque total, ainsi que le colombier XVIIe siècle, dont il ne reste que des vestiges de la tour. Apparemment passionné par le patrimoine normand, il est membre correspondant de la Société normande de géographie[15],[16].

Il fit quelques dons à la communauté civile et religieuse d'Anceaumeville en tant que président de la fabrique, comme ceux de deux vitraux ou encore de la statue de Saint Martin et de Saint-Nicolas[17] ainsi que du cimetière communal, initialement autour de l'église du village.

Evode Chevalier fut administrateur de la société Lecœur et Cie, dont il exploite à son compte une filature à Montville. Il loue également à Auzou et Bergeret une filature à Rouen[18]. Devenu cultivateur, il semblerait qu'Evode Chevalier ait participé à de nombreux concours et remporté divers prix dans le domaine de l'élevage[19]. Il fit également une apparition dans le Journal d'agriculture pratique: de jardinage et d'économie domestique à propos du problème que représentaient les corneilles en Seine Inférieure. Ces oiseaux sont par ailleurs le sujet d'un des ouvrages écrit par Évode Chevalier[20].

Carrière politique[modifier]

Début en politique[modifier]

Premiers succès[modifier]

En parallèle de ses activités industrielles et agricoles, il devient membre du conseil municipal d'Anceaumeville, le 11 mai 1871. Il sera ensuite élu maire de cette commune le 8 octobre 1876[21] par 9 voix sur 10, Jean Baptiste Blard étant son premier adjoint[22]. Important maire d'Anceaumeville, il fit construire la mairie-école encore en usage, tout en y contribuant financièrement. Il sera de nouveau élu maire à Anceaumeville, le 21 janvier 1878, Alfred Delahaye étant son adjoint. La même équipe sera reconduite aux mêmes fonctions, le 23 janvier 1881.

Evode Chevalier, cultivateur, propriétaire, maire d'Anceaumeville est élu conseiller d'arrondissement de Rouen pour le canton de Clères le 1er août 1880[23].

Résultats détaillés de l’élection
Nombre total d’électeurs inscrits 3150
Nombre total de suffrages exprimés 2401
Candidat Evode Chevalier François Delaporte
Qualité Cultivateur, propriétaire, maire d'Anceaumeville Conseiller sortant, maire de la Rue-Saint-Pierre, rentier propriétaire
Nombre de suffrages obtenus 1 330 1 071 voix
Bulletins blancs ou nuls N.P

Son concurrent l'avait battu à ce poste de conseiller d'arrondissement le 4 octobre 1874 par 1153 voix contre 962 voix[24]. À cette époque, Evode Chevalier fut le seul candidat républicain de l'arrondissement à ne pas être élu[25], ce qui s'explique par la nature même de la composition sociologique du corps électoral du canton au Nord de Montville.

Ascension[modifier]

Fraîchement élu, il court derrière les mandats, car il candidate aux élections du conseil général de la Seine inférieure de 1883. Cette candidature ne passe pas inaperçu et reçoit le soutien de la presse républicaine :

« Bien que notre journal n'ait qu'une influence restreinte au-delà des barrières, nous devons enregistrer les progrès que fait en ce moment, dans le canton de Clères, la candidature de M. Evode Chevalier, le brave républicain que tous nous estimons. Ce canton, qui est le refuge de la réaction a déjà été entamé par lui aux dernières élections. M. Evode Chevalier a été nommé Conseiller d'arrondissement à une majorité énorme. Nous souhaitons vivement que, eu égard aux services rendus par lui à la cause de la démocratie et à l'un des premiers cantons de la Seine-Inférieure, il parvienne encore à faire triompher sa candidature républicaine, au Conseil général dont il sera l'un des membres les plus intelligents et les plus dévoués »

[26].

Evode Chevalier, alors maire et conseiller d'arrondissement, fut élu conseiller général pour le canton de Clères le 12 août 1883[27],[28].

Résultats détaillés de l'élection
Nombre total d’électeurs inscrits 3072
Nombre total de suffrages exprimés 2512
Candidat Evode Chevalier Emile Letellier
Qualité Propriétaire, cultivateur, maire d'Anceaumeville Conseiller général sortant, propriétaire, maire de Claville-Motteville
Nombre de suffrages obtenus 1335 1152
Bulletins blancs ou nuls 24

Son concurrent l'avait battu à ce poste de conseiller général le 4 novembre 1877 par 1556 voix contre 505 suffrages[29]. La candidature républicaine d'Evode Chevalier est saluée par le journal La Cloche d'argent pour qui «le dévouement et le zèle du jeune maire d'Anceaumeville, la somme de travail dépensée par lui depuis quelques années et dans l’intérêt des idées que nous défendons, lui assurent d’ailleurs un succès bien mérité»[30].

Il avait fondé à cette époque le journal Le Canton Républicain, organe hebdomadaire des communes du canton de Clères. Evode Chevalier, dans son «Canton Républicain» du 14 juillet 1883, répondait : «  Le Petit Rouennais connait notre dévouement à la cause démocratique et nous encourage à suivre la voie que nous nous sommes tracée. Il peut être sur que nous ne faillirons pas. Comme lui, nous luttons pour les faibles, pour les petits, pour les opprimés. - Nous avons donc bien des chances d'être souvent d'accord avec lui  »[31]. Il fut par la suite démissionnaire de sa fonction de conseiller d'arrondissement entraînant une nouvelle élection le 14 octobre 1883[32].

Evode Chevalier fut battu lors de l'élection du 28 juillet 1889 au poste de conseiller général pour le canton de Clères par Mr Pierre Adolphe Homais, avocat, conseiller municipal à Mont-Cauvaire par 1289 suffrages contre 1190 voix lors du 1er tour[33].

Apogée[modifier]

Confirmation de son ancrage territorial[modifier]

Ses intentions étant probablement d'administrer une commune plus importante, il loue une maison à Montville, rue Sadi-Carnot, et devient donc citoyen montvillais, inscrit sur la liste électorale. Le 14 mai 1884, il est élu à Montville et à Anceaumeville. Dans une lettre du 24 mai 1884, il est précisé « l'option pour Monville de Mr Evode Chevalier élu conseiller municipal à Monville et Anceaumeville  ». Le 18 mai 1884, Mr Jules Laurent est donc élu maire d'Anceaumeville et Mr Alfred Delahaye adjoint. Le conseil municipal d'Anceaumeville vote « des remerciements à Monsieur Evode Chevalier pour la manière intelligente, économique et cordiale avec laquelle il a constamment administré cette commune  »[34].

Le même jour, à Montville, Mr Evode Chevalier est élu maire avec 8 voix sur 12, Jules Pelletier étant élu adjoint sur le même score[35].

L'élection eut lieu dans la salle de Mr Duboc, maître d'hôtel, la mairie se trouvant trop exiguë. Il passe aussitôt à la réalisation de nombreux projets. Le 4 juin 1884, le maire réclame l'ouverture à l'école des garçons, d'un cours supérieur où doivent être enseignés « le chant, le dessin, la mécanique, etc ». Il demande aussi la création d'un cours d'adultes pour hommes, indispensable dans une cité ouvrière comme Montville. Le 13 septembre 1884, il annonce son projet de construire un groupe Mairie-Ecoles. Une vive opposition se manifeste aussitôt. Certains conseillers estiment que s'il est nécessaire que la mairie soit au centre du bourg, les classes, elles, peuvent très bien être construites en dehors et le coût de l'opération en sera sensiblement diminué, l'emplacement choisi pour le groupe proposé demandant des expropriations trop onéreuses. Après une discussion acharnée, le projet Mairie-Ecoles réunies est finalement adopté sous réserve de voir confirmer l'estimation faite de 15 500 F. Il est décidé qu'un registre sera ouvert à la population du dimanche 28 septembre au dimanche 12 octobre à la mairie, et que chaque montvillais pourra y exprimer et motiver sa désapprobation, 43 signatures seront apposées. Evode Chevalier demande qu'en raison de la loi sur la laïcité les emblèmes religieux disparaissent des salles de classes mais la proposition est repoussée. Le 6 octobre 1884, une pétition est adressée à Monsieur le Préfet de la Seine-Inférieure, Ernest Hendlé, pour protester contre le projet scolaire. Mais les arguments invoqués étant jugés insuffisants, elle ne réussit pas à le faire annuler et le 30 janvier 1885, les plans sont enfin présentés aux conseillers municipaux. Ils sont adoptés d'extrême justesse. La mairie fut finalement construite en 1986[36] séparément de l'école, mais à peine la querelle soulevée par le projet scolaire, accepté bien que critiqué, est-elle apaisée, qu'un autre sujet va bientôt lever les conseillers municipaux contre le maire.

Querelles républicaines[modifier]

Le 22 mai 1885 à Paris, Victor Hugo meurt et la France entière est en deuil. Le 25 mai 1885, le maire demande qu'une délégation assiste aux obsèques. Il se voit opposer un refus catégorique. Néanmoins, une quête est instaurée et une couronne fut envoyée accompagner le cercueil de l'écrivain à Paris.

Lors de la séance du conseil municipal de Montville du 20 février 1886, Mr Lefebvre, membre de ce conseil, demande que les mots «Liberté - Egalité - Fraternité» soient inscrits sur les monuments publics. Cette proposition n'est pas admise. Ont voté contre : Mrs Dumont, Dubosc, Bécasse, Leblanc et Elizary. Ont voté pour : Mrs Chevalier, Pelletier, Botté, Lefebvre. Nouvelle proposition de Lefebvre, lors de la séance du 14 février 1887 : «  à l'occasion des constructions nouvelles, Mr Lefebvre demande que la devise patriotique «Liberté - Egalité - Fraternité» soit inscrite ostensiblement sur tous les bâtiments communaux de cette ville  ». Ont voté pour : Mrs Pelletier, Lefebvre, Dubosc, Grenout, Laquerrière, Gentil, Chevalier et Botté. Ont voté contre : Dubuc, Elizary, Levillain et Dumont. Le 12 octobre, à la suite d'une procession religieuse extérieure, pour laquelle abbès Chatelet, alors curé de la paroisse, n'avait sollicité l'autorisation de la municipalité, Evode Chevalier, anticlérical acharné, profita de cette occasion pour faire apposer sur le clocher de l'église «République Française» et sur la façade la devise «Liberté - Egalité - Fraternité», par un peintre d’une commune voisine. La population montvillaise est indignée par cette mesure, mais le maire n'a fait qu'appliqué la décision du conseil municipal au motif que les travaux d'agrandissement de l'église survenus en 1859-60[37], alors dépendante de la fabrique, furent pris en charge financièrement par la commune avec la bénédiction de l'abbé de l'époque, Jules Picquenot[38].

Le 14 avril 1887, François Leblanc « le peintre ouvrier », qui nous a laissé ses mémoires sur la révolution de 1848, est élu adjoint d'Evode Chevalier[39], par 10 voix sur 13. Le 4 août 1887, le conseil municipal vote la création d'une école maternelle. Le 16 octobre 1887 a lieu l'inauguration des écoles primaires à la grande satisfaction d'Evode Chevalier qui, par sa ténacité a vaincu l'un après l'autre, les obstacles et sa farouche opposition. Après les élections du 6 et 13 mai 1888 et la séance du conseil du 20 mai 1888, il est de nouveau élu maire de Montville par 12 voix sur 14. Jules Pelletier étant élu 1er adjoint par 9 voix sur 14 10. Les élections du 1er et 8 mai 1892 lui seront encore favorables et il sera de nouveau porté au poste de maire de Montville lors de la séance du conseil municipal du 15 mai 1892 où il sera élu par 14 voix sur 18. Jules Pelletier étant élu 1er adjoint par 14 voix sur 18 et Eugène Malmaison sur le même score sera élu 2ème adjoint (Il donne sa démission de commandant des sapeurs pompiers).

Pendant ses mandats, Evode Chevalier va porter ses efforts sur la modernisation et l'embellissement de sa commune. En 1893, il signe la concession pour l'éclairage municipal. Le marché comporte la clause suivante : le permissionnaire fournira gratuitement pendant un an, l'électricité nécessaire à neuf lampes de 16 bougies pour l'éclairage des principaux points de Montville. On lui doit la construction de la halle aux grains (1886), de la halle aux veaux (1889), qui sont des extensions de la vieille halle de Montville que l'on détruira sans aucuns remords en 1968.

Il réalise un asile pour les vieillards et l'installation du franc marché en 1889. Il crée le bataillon scolaire et la fanfare municipale. Il permet la mise en marche de l'usine Fibrolithoïd[40] « bel établissement de produits chimiques où l'on fabrique une substance connue sous le nom de phibrolythoïd avec laquelle on confectionne des articles de Paris ».

Déclin de sa carrière politique[modifier]

La fronde s'organise...[modifier]

Evode Chevalier, alors tête de liste des radicaux dans sa circonscription lors des élections législatives du 4 octobre 1885[41], est victime de diffamation de la part du Journal de Rouen, dont le rédacteur en chef et dirigeant, M. Lafond, soutien la liste de Gauche républicaine concurrente. Dans un article intitulé « La liste radicale » du 20 septembre 1885, le journal évoque, documents juridiques à l'appui, une affaire ayant opposé, trois ans auparavant, Evode Chevalier à une maison de jeu du Havre, dans laquelle le candidat à la députation avait, après avoir empoché quelques bénéfices, contracté une dette qu'il fit annuler en invoquant l’exception de jeu[42]. Cette affaire fut probablement à l'origine de son désistement[43]. Evode Chevalier fut remplacé à cette occasion par Charles Longuet, gendre de Karl Marx et directeur de la Justice[44],[45] et réclama 100 000 Fr de dommages et intérêts[46].

Par autorisation préfectorale du 11 janvier 1886, une fanfare municipale fut créée à Montville sous le nom de « L'Avenir de Monville »[47]. Cette fanfare était déjà en activité, son règlement comportant 17 articles, date du 8 février 1885. L'article 15 précise que «la Société ne pourra prêter son concours sans l'assentiment de la municipalité à la disposition de laquelle elle devra se tenir pour les fêtes organisées dans la commune. Evode Chevalier, maire de Montville en est le président, Jules Pelletier adjoint au maire en est le vice président. Arthur Chopard en est le chef directeur et Jules Bellenger le sous chef. Cette fanfare, entièrement sous l'autorité de la municipalité que dirigeait Evode Chevalier, va conduire ses nombreux détracteurs à la création d'une fanfare privée, dite « Fanfare Libre de Monville », dont le règlement, établi le 18 décembre 1891, comprend 40 articles divisés en quatre chapitres. L'autorisation préfectorale fut accordée le 17 février 1892. Le président en était E. Dantan, le vice président Mr Folatre. Le chef de musique Octave Dufételle, le sous chef Mr Baptiste Justin et le secrétaire A. Boulard.

Parallèlement, les querelles déjà présentes avec l'église s'aggravent et Evode Chevalier craint des débordements. Il prend un arrêté interdisant les processions religieuses dans Montville[48].

La presse de l'épargne pas, voici un extrait d'un journal du 26 juin 1894 :

« Ce n'est pas la première fois que nous avons à parler de Mr Evode Chevalier, l'invraisemblable maire de Montville. Il s'est signalé naguère en excluant du bureau de bienfaisance les familles dont les enfants fréquentent les écoles libres. Evode Chevalier, littérateur à ses moments perdus, a fait jouer, par les enfants des écoles communales, une pièce très remarquable dont il est l'auteur : Clères obscur - Montville Lumière. La commune de Clères est donnée dans la pièce comme étant un foyer de réaction. Montville, au contraire, c'est le pays de toutes les libertés. Ce sont les instituteurs qui, à contre cœur peut-être, ont dû faire étudier aux acteurs leur rôle, pendant plus de deux mois... On a interdit aux instituteurs de laisser ouvrir les catéchismes durant les heures de classe; par contre les élèves des écoles de Montville ont assez de loisirs pour apprendre les ineptes élucubrations de Mr Evode Chevalier »

. Ses rapports avec le desservant de Montville sont délicats. La laïcisation des écoles amènent des petits conflits avec les sœurs. Il prend un arrêté municipal, le 6 janvier 1892 pour contrecarrer les nouvelles sociétés de gymnastique et de musique.

Et le met en échec électoral[modifier]

Les élections municipales du 3 et 10 mai 1896 lui seront fatales. Lors de la séance du conseil du 17 mai 1896, Paul Lemaître, propriétaire, est élu maire par 10 voix sur 19. Il bat Evode Chevalier d'une voix (9 voix sur 19). Delphin Quemin, cultivateur est élu 1er adjoint par 10 voix sur 19. Emile Dantan, filateur est élu 2ème adjoint avec 10 voix sur 19. Evode Chevalier viendra quelque temps encore aux réunions du Conseil municipal puis se désintéressera de l'administration communale. Les procès verbaux portent : absent excusé, par deux fois, puis ne tardent pas à mentionner: absent, non excusé. Il sera définitivement évincé du paysage politique local après l'élection des conseillers d'arrondissement du 31 juillet 1898, pour le canton de Clères, remportée par Henri de la Bunodière, conseiller sortant et maire de Quincampoix.

Résultats détaillés de l'élection
Nombre total d’électeurs inscrits 3064
Nombre total de suffrages exprimés 1835
Candidat Evode Chevalier Henir de la Bunodière
Qualité Propriétaire, cultivateur Conseiller sortant et maire de Quincampoix
Nombre de suffrages obtenus 12 1557
Divers 29

C'est pour lui le retrait définitif de la vie politique.

Fin de vie et postérité[modifier]

Il se retira dans sa propriété d'Anceaumeville où il est mort le 5 décembre 1901, à l'âge de 55 ans[49]. Son fils Charles Evode Chevalier, après son entrée au conseil municipal d'Anceaumeville, sera élu maire le 17 mai 1908 au 1er tour par 10 voix mais démissionnera en 1911[50]. Il avait été battu à ce poste de maire le 15 mai 1904 par Mr Louis Chantepie élu au 3e tour par 5 voix contre[22].

En sa mémoire, ces anciens administrés baptisèrent la place principale du village d'Anceaumeville[51] à son nom, de même qu'une rue à Montville[52], ainsi qu'un groupe scolaire[53] et une salle municipale[54].

Notes et références[modifier]

  1. « Registre paroissiaux et d'état civil », sur www.archivesdepartementales76.net (consulté le 3 novembre 2019).
  2. « Registre paroissiaux et d'état civil », sur www.archivesdepartementales76.net (consulté le 3 novembre 2019).
  3. « Registres paroissiaux et d'état civil », sur www.archivesdepartementales76.net (consulté le 3 novembre 2019).
  4. « Registre paroissiaux et d'état civil », sur www.archivesdepartementales76.net (consulté le 3 novembre 2019).
  5. 5,0 et 5,1 « REGISTRE D’ÉTAT CIVIL », sur archivesdepartementales76.net (consulté le 3 novembre 2019).
  6. Les médecins normands du XIIe au XIXe siècle... Biographie et bibliographie, Paris, G. Steinheil, (lire en ligne), p. 304.
  7. Léopold Delisle, Mélanges de paléographie et de bibliographie, Mans-Edmond Monnoyer, Champion, , 440 p. (lire en ligne), p. Champion.
  8. Société nationale d'horticulture de France, Jardins de France, , 779 p. (lire en ligne), p. 714.
  9. Librairie Historique Fabrice Teissèdre, Normandie, Paris, Librairie Historique Fabrice Teissèdre, , 92 p. (lire en ligne), p. 15.
  10. Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, Paris, E. Champion, Librairie d'Argences, Société de l'histoire de Paris, , 192 p. (lire en ligne), p. 69.
  11. Institut des Provinces et des Congrès Scientifiques, Annuaire de l'Institut des Provinces et des Congrès Scientifiques, Paris, , 580 p. (lire en ligne), p. 22.
  12. « Archives Départementales 76 », sur www.archivesdepartementales76.net (consulté le 29 octobre 2019).
  13. Eglise catholique. Diocèse (Rouen), La Semaine religieuse du diocèse de Rouen, Rouen, Edmond Fleury, , 552 p. (lire en ligne), p. 542.
  14. Annuaire des châteaux et des départements : 40.000 noms & adresses de l'aristocratie, du high life, de la colonie étrangère, du monde politique, de la magistrature, de l'armée, du clergé, des sciences, lettres et beaux-arts, de tous les propriétaires des châteaux de France, etc. etc., avec notices descriptives, anecdotiques & illustrations, Paris, Publications La Fare, , 1319 p. (lire en ligne), p. 1223.
  15. Société normande de géographie, Rouen, Bulletin de l'année ..., Volume 5, E. Cagniard, , 486 p. (lire en ligne), p. 77.
  16. Société normande de géographie, Rouen, Bulletin de l'année ..., Volume 12, E. Cagniard, , 470 p. (lire en ligne), p. 16.
  17. « Les processions », L'Univers,‎ (lire en ligne).
  18. Paul Chevalier, Les Cahiers de 1889, par un négociant, Paris, A. Ghio, , 56 p. (lire en ligne), p. 35.
  19. Ernest Menault, « ANNÉE 1880, TOME TROISIÈME ET QUATRIÈME », Journal de l'agriculture,‎ , p. 64 (lire en ligne).
  20. Évode Chevalier, Les Corneilles, Anceaumeville, S. L.,, , 4 p..
  21. Association Histoire et Patrimoine du Haut Cailly, « Anceaumeville - Les maires » (consulté le 3 novembre 2019).
  22. 22,0 et 22,1 ADSM 3 M 665.
  23. ADSM 3 M 344.
  24. ADSM 3 M 429
  25. Christine Gaudin et Éric Saunier, Franc-maçonnerie et histoire : bilan et perspectives : actes du colloque international et interdisciplinaire, 14-16 novembre 2001, Rouen / [organisé par] Christine Gaudin et Éric Saunier, Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, , 382 p. (ISBN 2-87775-342-5, lire en ligne), p. 150.
  26. Jules Goudon, « Chronique électorale », La Cloche d'argent,‎ .
  27. « ÉLECTIONS AUX CONSEILS GÉNÉRAUX », Journal Officiel de la République Française,‎ , p. 946 (lire en ligne).
  28. ADSM 3 M 450
  29. ADSM 3 M 434.
  30. Frère Jacques, « Les élections du 29 juillet », La Cloche d'argent,‎ (lire en ligne).
  31. « M. Dautresme & Evode Chevalier », La cloche d'argent,‎ (lire en ligne).
  32. « Convocation aux élections », Journal Officiel de la République,‎ , p. 1714 (lire en ligne).
  33. ADSM 3 M 465.
  34. Bulletin Officiel Municipal Montville. Janvier 1971.
  35. ADSM 3 M 450xx.
  36. « Inventaire général du patrimoine culturel », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le 3 novembre 2019).
  37. « Inventaire général du patrimoine culturel », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le 3 novembre 2019).
  38. Alain Poulain, Montville, son histoire, Montville, Mairie. Montville, , 333 p. (ISBN 2-9502839-0-X).
  39. A.-M. Gossez, « Mémoires de l'ouvrier peintre François Leblanc, adjoint au maire de Monville en 1848 », sur www.persee.fr, année 1907 (consulté le 3 novembre 2019).
  40. « Inventaire général du patrimoine culturel », sur www2.culture.gouv.fr (consulté le 3 novembre 2019).
  41. « Élections législatives de 1885 », Le Temps,‎ (lire en ligne).
  42. Journal du Palais : contenant les jugemens du Tribunal de cassation, et des tribunaux d'appel de Paris et des départemens, dans les principales causes et questions que les lois nouvelles rendent douteuses et difficiles, Paris, Journal du Palais (Paris), , 1422 p. (lire en ligne), p. 682.
  43. Anonyme, « Bulletin electoral », Le Gaulois : littéraire et politique,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  44. « Mouvement électoral », Le XIXe siècle : journal quotidien politique et littéraire,‎ (lire en ligne).
  45. « ELECTIONS LEGISLATIVES », La Justice,‎ (lire en ligne).
  46. « Le droit de discussion en matière électorale », Le Temps,‎ , N.P (lire en ligne).
  47. Association Histoire et Patrimoine du Haut Cailly, « Montville - Création de la fanfare l’avenir de Monville » (consulté le 3 novembre 2019).
  48. « Les processions », L'Univers,‎ (lire en ligne).
  49. « REGISTRES PAROISSIAUX ET D'ÉTAT CIVIL », sur archivesdepartementales76.net, 1893-1902 (consulté le 3 novembre 2019).
  50. ADMS 3 E 496 - 010.
  51. www.annuaire-mairie.fr/rue-anceaumeville.html.
  52. www.annuaire-mairie.fr/rue-montville.html.
  53. https://montville.fr/les-ecoles/.
  54. https://montville.fr/location%20de%20salles/#sallechevalier.

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