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BioBreizh

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BioBreizh est une marque et un cahier des charges de label d'agriculture biologique créés en 2002 par l'Association des Producteurs de Fruits et Légumes Bio Bretons (APFLBB). Cette association, pour des besoins économiques, a évolué en société coopérative agricole en 2016[1] et a pris en 2018 le nom de sa marque, la coopérative BioBreizh[2].

La coopérative 100 % bio APFLBB, qui regroupe une soixantaine de producteurs, commercialise des fruits et légumes et plus principalement des carottes, des pommes de terre, des chou-fleur, brocolis et de l’échalote. Le reste de sa production biologique est très variée. Elle a son siège à Landivisiau[3].

En juin 1998, elle est reconnue par les pouvoirs publics en tant qu'organisation de producteurs[4] Le modèle économique et juridique de l'organisation de producteurs est une première en France[5].

BioBreizh est sociétaire de la coopérative Biocoop[6].

Périmètre géographique[modifier]

Les producteurs sont principalement issus du nord des départements du Finistère (bassin légumier léonard) et des Côtes d'Armor. L'organisation intègre également des producteurs du Morbihan et de l'Ille-et-Vilaine.

Hangar d'une exploitation affiliée à la coopérative

La coopérative bénéficie aujourd'hui de la capitalisation de ses pratiques agricoles et économiques dont le système coopératif, les circuits courts et la vente directe. Elle est devenue un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics au même titre que la chambre d'agriculture, les syndicats agricoles et les autres grandes entreprises agricoles du territoire (dont la marque Prince de Bretagne)[7].

Production[modifier]

La production est totalement biologique et repose, pour les légumes, sur l'utilisation de semences principalement auto-produites, avec l'association Kaol Kozh qui lui est liée[8].

En 2015, la coopérative a réalisé 12 000 tonnes de produits bio, pour un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros, à partir de 850 ha de surface cultivée de plein champ et 15 ha sous abri. L'adhésion en 2016 de nouveaux adhérents génère une augmentation de la surface cultivée d'une centaine d'hectares[9],[10].

En 2018, le groupement rassemble 70 producteurs sur 1 200 ha de surfaces, essentiellement dans le Finistère nord et en Côtes-d’Armor et vend 15 000 tonnes de fruits et légumes par an[11].

La coopérative s'investit beaucoup dans des essais sur les semences en développant un site de multiplication végétalelui permettant d’apporter un service de production de semences à ses adhérents (22 références en « semences paysannes » produites à la ferme)[12].

Commercialisation et modèle économique[modifier]

Les emblavements sont réalisés en tenant compte des capacités individuelles de production et les producteurs sont encouragés à se diversifier pour éviter les risques économiques liés à la monoculture[13]

Biocoop est le client le plus important de la coopérative[12] avec un quart à un tiers de la production.

Les cadres limitatifs et normatifs nationaux liés à l'enregistrement de nouvelles semences et/ou à de nouveaux légumes rendent difficiles la commercialisation de produits traditionnels. Par exemple, la journaliste allemande Gesche Wüpper note que BioBreizh doit s'affranchir d'un coût d'enregistrement de 500 euros par variété de légumes mais aussi un cadre défavorable aux légumes traditionnels[14].

Contrôle et qualité[modifier]

La coopérative intègre un contrôle additionnel, par un organisme indépendant, à ses adhérents[15].

Charte et éthique[modifier]

La coopérative fixe un cahier des charges plus rigoureux que celui fixé par la réglementation européenne, s’articulant autour des thèmes de la santé, de la biodiversité, de l’eau, de la terre, de l’énergie et du social[12]. Parmi les contraintes supplémentaires exigées par Bio Breizh :

  • le respect des saisons,
  • la rotation culturale,
  • l'utilisation de composts et d'engrais sélectionnés,
  • refus de l'utilisation de semences produites à l’aide de biotechnologies,
  • la limitation du cuivre à 5 kg à l'hectare,
  • l'utilisation intelligente des haies et talus (auxiliaires appelés à lutter contre certains parasites),
  • le refus de l'utilisation de serres chauffées[16].
  • le fourrage des animaux en provenance exclusive de l'exploitation (contre 60 % pour le label AB)[17].
Les petites parcelles sont adaptées à l'agriculture biologique (ici parcelle "au repos" d'une adhérente Bio Breizh).

Communication[modifier]

La marque Bio Breizh a été médiatisée dans le cadre de la commercialisation de ses produits par le groupe Carrefour[18].

Ce communiqué, et la pétition lancée en ligne lancée par Carrefour sur "change.org", soulèvent un débat portant sur les contraintes législatives fixées au bio qui peuvent être contraires aux intérêts écologiques[19].

Dans un tout autre domaine, celui pédagogique, la coopérative propose des séquences vidéo sur son site internet et sur sa chaîne Youtube.

Notes et références[modifier]

  1. Élise Esnoul et Marie Gérard (dir.), La construction d'une filière d'agriculture biologique en Bretagne : l'APFLBB, un groupement de producteurs face aux enjeux de la justification, coll. « Mémoires de la Faculté des Sciences de Liège - Master en sciences et gestion de l'environnement, à finalité spécialisée en interfaces sociétés-environnements », , 143 p. (lire en ligne [PDF]).
  2. « L’APFLBB devient… la Coopérative BioBreizh », Actualités, IBB - Le réseau de l'initiative Bio en Bretagne, (consulté le 5 avril 2019).
  3. « APFLBB », Les groupements agricoles partenaires, sur https://www.biocoop.fr (consulté le 5 avril 2019).
  4. Arrêté du 5 avril 2017 relatif à la Société coopérative agricole Association des producteurs de fruits et légumes biologiques de Bretagne (APFLBB) et modifiant l'arrêté du 25 juin 1998 relatif à des organisations de producteurs.
  5. Daniel Meloux, « Biobreizh : La coopérative de fruits et légumes bio de Bretagne », France Bleu Breizh Izel - Ille-et-Vilaine, série Tout est bon dans l'Breton,‎ (lire en ligne [audio], consulté le 5 avril 2019).
  6. « Les groupements agricoles partenaires », Producteurs, sur https://www.biocoop.fr/ (consulté le 5 avril 2019).
  7. Christèle Dondeyne, « La vente directe en bio dans le Finistère : L'émergence d'une régulation professionnelle », Terrains & travaux, ENS Paris-Saclay, vol. 2012/2, no 21,‎ , p. 181-198 (ISSN 1627-9506, lire en ligne, consulté le 5 avril 2019).
  8. Marion Perrier, « Semences Kaol Kozh cultive la biodiversité », Alternatives économiques,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019) « Pour les maraîchers de BioBreizh, ces « OGM cachés » sont contraires à l’éthique de l’agriculture biologique (...) En 2007, une quinzaine d’entre eux, rejoints par des producteurs en circuits courts, des jardiniers amateurs et des scientifiques, crée Kaol Kozh (signifiant « vieux chou » en breton), une association pour la préservation de variétés de légumes adaptés aux terroirs bretons et à l’agriculture biologique ».
  9. Chantal Pape, « BioBreizh, la petite marque qui monte : Après près de vingt ans d'existence, l'APFLBB, l'association des producteurs de fruits et légumes bio de Bretagne vient de se transformer en coopérative. Avec l'arrivée de nouveaux producteurs, elle a vu son chiffre d'affaires progresser de 24 % en un an ! », Terra Hebdo,‎ , p. 4-5 (lire en ligne [PDF], consulté le 5 avril 2019).
  10. « BioBreizh. 10.000 tonnes vendues », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019).
  11. « Le groupement de producteurs BioBreizh a 20 ans : La coopérative BioBreizh, basée à Landivisiau (Finistère), a choisi la ferme de la famille Bohic, à Henvic pour fêter son 20e anniversaire. Que de chemin parcouru pour le groupement de 70 producteurs… Luc Calvez, président, répond à nos questions », Ouest France Pays de Morlaix,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019).
  12. 12,0 12,1 et 12,2 « Agriculture. Le coopérative BioBreizh fête ses 20 ans », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019).
  13. « Pays du Léon. Le bonheur bio des légumiers : Avec un chiffre d'affaires de 13 millions d'euros (multiplié par trois en dix ans), Bio Breizh encourage les conversions et défend ses 55 producteurs », Ouest France,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019) « Aujourd'hui Bio Breizh, association de producteurs depuis 1998, devenue coopérative en juin, n'en finit pas de progresser. Elle frôle les 12 000 tonnes de production et installe cette année cinq nouveaux légumiers bios, en plus des 55 qu'elle défend déjà (et qui produisent une variété de 150 légumes différents) ».
  14. (de) Gesche Wüpper, « Eine zweite Chance für „verbotenes Gemüse“ (Une seconde chance pour les légumes interdits) 7 », Die Welt,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019) « Der zweitgrößte Einzelhändler der Welt nach Wal-Mart aus den USA ist nun für fünf Jahre eine Partnerschaft mit zwei Landwirtschaftsgruppierungen aus der Bretagne eingegangen: Bio Breizh und Kaol Kozh » (Le deuxième plus grand détaillant au monde après Wal-Mart, aux États-Unis, collabore depuis cinq ans avec deux groupes agricoles bretons: Bio Breizh et Kaol Kozh).
  15. Daniel Meloux, « Le label Bio Breizh : une référence : BioBreizh a été créée par des producteurs bretons qui estimaient que le cahier des charges Agriculture Biologique Européen n'allait pas assez loin », France Bleu Breizh Izel - Ille-et-Vilaine, série Tout est bon dans l'Breton,‎ (lire en ligne [audio], consulté le 5 avril 2019).
  16. Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne – Mémoire Master 2 Logistique – Manon Métivier – 2013 « Le Bio, au-delà de la tendance » p. 21, sur Calameo
  17. Alexandra Chaignon, « Ronan Le Velly « Le label masque la diversité du bio » : Le changement d’échelle de ce marché attise les convoitises. Si la labellisation réduit les incertitudes, elle peut aussi niveler par le bas ses valeurs intrinsèques. Entretien », L'Humanité,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019) « Des groupements de producteurs communiquent aussi sur leurs modes de production spécifiques. (...). C’est ce qu’essaient de faire des organisations comme BioBreizh ou Biolait ».
  18. « Marché interdit de Carrefour Des légumes pas si interdits que ça : De nombreuses semences paysannes sont interdites à la vente car ne produisant pas de légumes suffisamment bien calibrés. Au nom de la préservation de la biodiversité, Carrefour commercialise, en partenariat avec des producteurs bio bretons, des légumes à l’apparence peu homogène issus de ces semences. Légumes habituellement écartés des rayons par la grande distribution elle-même », Actualité, sur https://www.quechoisir.org, (consulté le 5 avril 2019).
  19. « Semences paysannes : Carrefour frappe un grand coup : Le groupe lance une offre de légumes issus de semences paysannes dans une quarantaine de magasins. Une campagne « militante » inaugurée en grande pompe le mardi 19 septembre 2017 », La France agricole,‎ (lire en ligne, consulté le 5 avril 2019).

Annexes[modifier]

Articles connexes[modifier]

Liens externes[modifier]

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