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Américains au XIXe siècle

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Cet article présente le peuple américain au XIXe siècle, tel qu'il est décrit par les auteurs européens de la même époque.

Anthropologie et ethnologie[modifier]

Jusqu'en 1768, plusieurs auteurs ont soutenu que l'espèce humaine n'était pas diversifiée en Amérique comme en Europe, que toutes les figures et les visages s'y ressemblaient et que le masque de l'homme y était le même[1]. En 1790, sept ans après que se fut formée la confédération américaine, la population des treize états qui la composaient fut estimée à près de quatre millions, dont un sixième environ était tenu en esclavage[2]. Vers 1844, la population dite « civilisée » (c'est-à-dire excluant les Amérindiens), qui surpasse le nombre de 12 millions, se trouve presque toute entière à l'est du Mississippi et un cinquième de celle-ci est concentrée dans les provinces qui formaient la Nouvelle-Angleterre. C'est de ce foyer primitif, ainsi que des autres États situés sur l'océan Atlantique, que les colons se sont répandus vers les contrées de l'intérieur et de l'Ouest[3]. Les Américains, malgré la diversité de leur arbre généalogique, disent[Information douteuse] [?] au milieu du XIXe siècle : « La race teutonique, dominant dans cet hémisphère, a eu raison de se maintenir pure de toute immixtion avec les races inférieures et subordonnées de l’espèce humaine (les Indiens et les Noirs) ; elle n‘aurait pu le faire sans s'abâtardir, rabaisser son intelligence et affaiblir ses institutions »[2]. À la fin du XIXe siècle, d'après la Marquise de San Carlos de Pédroso, la « vraie souche » de l'Américain des États-Unis est l'Anglo-Saxon, sur lequel est venu se greffer le Français à la Louisiane, l'Espagnol à la Floride et au Texas, le Hollandais à New York et enfin l'Irlandais et l'Allemand partout[4].

L'Américain ne renie aucunement l'ethnie de laquelle il est issu, l'amour de son pays d'adoption et de la liberté qu'on y pratique s'unit dans son cœur à celui de ses ancêtres et c'est principalement sur le terrain religieux que la « race mère » conserve son ascendant sur les nouvelles générations en 1890[4]. En Europe, un citoyen quelconque qui se fait naturaliser dans un autre pays à cette époque est presque considéré comme un traître par ses compatriotes[4]. Mais celui qui s'en va chercher fortune au-delà des mers emporte avec lui sa patrie et, s'il devient Américain, c'est sans cesser d'être Français, Allemand, Anglais, etc. Le prestige de son premier drapeau national grandira au contraire dans son esprit[4]. L'Américain est le produit de toutes les nationalités européennes, auxquelles s'unissent souvent le sang indien et le sang africain. À cet enfantement toutes les ethnies du monde ont coopéré, même les asiatiques et peu s'en est fallu que celle-ci, sur quelques points, n'absorbât les autres[4]. Néanmoins, c'est l'Anglais qui domine en lui, cet Anglais qui implanta le premier sur cette terre sa langue et des habitudes que tous les peuples conquis par cet individu ont adoptées. C'est enfin à une école anglaise, par sa constitution et par sa langue, que l'Américain est formé[4].

L'Américain du XIXe siècle est d'une nature froide et concentrée, mais à ce fond sérieux est joint l'esprit d'aventures inhérent à toute vie d'émigré, une spontanéité qui explique son caractère et produit l'heureux contraste qui le prépare à toutes les éventualités d'une existence menée à outrance[4] ; existence dont il accepte toujours allègrement les épreuves et dont il sait tirer le meilleur parti possible. Les Américains ajoutent à ce qui précède la satisfaction égoïste de l'Anglais, qui devient chez eux une bonne humeur habituelle[4]. Il s'ajoute à cela les effets singulièrement excitants du climat ; ce besoin de mouvement et d'agitation se traduit chez la femme en une grande passion pour le plaisir et chez l'homme en un désir insatiable de travail. Pour la femme américaine, la vie c'est le plaisir pris au sérieux ; pour l'homme, c'est le travail devenu l'unique plaisir[4].

Les Américains sont naturellement chastes dit la Marquise de San Carlos[N 1], mais indépendamment de cela, ils ont une nature froide et on peut leur appliquer ces paroles : « Au cœur pur, tout est pur »[4]. Peut-être l'élément irlandais, si répandu aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, est-il pour beaucoup dans la pratique générale de cette vertu, si précieuse même aux hommes d'affaires puisqu'elle leur laisse l'esprit libre, absorbés qu'ils sont uniquement par le travail. Mais la qualité par excellence de tout Américain de cette époque, celle peut-être qui est la cause primordiale de ses succès universels, c'est sa franchise, il ne connaît pas le mensonge[4]. L'Américain d'alors n'est pas plus hypocrite que menteur ; par ses réclames, il entraîne les gens tant qu'il peut, mais c'est une guerre de bon aloi. Cette grande vertu fondamentale donne naissance à des qualités : on n'est ni mesquin ni jaloux aux États-Unis ; on s'y montre souvent rude, impertinent, insouciant, on pèche par le manque de sentiment, on est trop superficiel, mais du moins on est « vrai »[4].

Au milieu du XIXe siècle, l'individu américain des États du Sud a, de lui-même, l'opinion qu'il est plus civilisé que ses voisins du Nord. Cependant, s'il n'en a pas les mœurs cyniques, il ne possède pas non plus ses bonnes qualités[3]. Toute sa supériorité se borne à une éducation superficielle qu'il acquiert par la lecture car il n'emploie pas le temps à des travaux manuels comme le font ses compatriotes du Nord. Il regarde ceux-ci comme des paysans, tandis que lui-même joue le rôle de seigneur féodal et traite comme des serfs les esclaves infortunés qu'il occupe[3]. Les méridionaux sont plus hospitaliers, surtout lorsqu'ils se trouvent sur les plantations ; car, outre que c'est surtout là qu'ils peuvent satisfaire leur vanité à peu de frais, l'ennui les poussent naturellement à rechercher la société. L'amour du travail qui caractérise l'Américain du Nord est remplacé, chez celui du Sud, par le désir unique de satisfaire ses passions[3].

Au niveau financier, dans ce pays où l'on peut récolter du jour au lendemain des milliers de dollars[N 2], on est surpris de voir avec quelle facilité les fortunes changent de main. Il semblerait qu'étant le produit exclusif de l'initiative personnelle, elles devraient être gardées avec âpreté, mais il n'en est rien au XIXe siècle[4]. En Amérique, le but du repos n'existe pas à cette époque, le hasard aide les débuts d'une fortune et l'énergie fiévreuse continue l'œuvre. Mais toujours l'Américain mène la même vie d'excitation, semant à pleines mains l'argent au fur et à mesure qu'il le gagne[4]. Avec les recettes s'augmentent les dépenses, s'acquiert le goût du luxe et se multiplient les besoins. Sans l'assurance sur la vie, seule prévision d'avenir de l'Américain, les ruines soudaines qu'entraîne sa mort et qui réduisent de nombreuses familles à la plus noire misère, seraient encore plus fréquentes[4]. Aussi, partout aux États-Unis l'homme instruit se trouve souvent obligé dans son isolement de s'adonner aux travaux manuels pour ne pas mourir littéralement de faim[4].

Ouvriers et fermiers[modifier]

Aux États-Unis, l'ouvrier français, allemand, italien ou canadien a un grand avantage sur l'ouvrier américain au XIXe siècle. Il est plus économe du sou, cette grande base des fortunes nouvelles ; et il peut vivre avec une nourriture plus simple sans dépérir, tandis que l'anglo-saxon a réellement besoin d'être soutenu par une alimentation saine et forte, sans laquelle sa nature lymphatique devient facilement la proie de la scrofule, de la phtisie et de la folie[4]. L'ouvrier du Sud est autrement heureux que celui du Nord ; le grand air le nourrit et le soleil le chauffe. Des misères de l'esclavage il passerait au paisible bonheur de l'ouvrier satisfait sans les défauts inhérents aux populations du Midi : le jeu, la boisson, la nonchalance, la loterie et l'usage immodéré du tabac[4].

Le propriétaire du XIXe siècle donne à l'ouvrier sa cabane et ce dernier se nourrit. À la fin de la moisson, les bénéfices sont divisés en deux parties égales ; l'une va au propriétaire responsable, l'autre se partage entre les ouvriers. Les fermiers des États du Nord sont en général mécontents de leur sort à cette époque et retournent volontiers aux villes de l'Est, où leur affluence augmente la misère générale en faisant baisser le prix de la main d'œuvre[4]. Ceux des États montagneux du Tennessee, Virginie et Caroline du Nord se suffisent et vivent indépendants ; produisant leur tabac, leur coton, leur blé et leur laine ; filant eux-mêmes leurs étoffes, leurs toiles et fabriquant jusqu'à leurs boissons alcoolisées[4]. Dans les États du Centre, d'Idaho et du Nevada, le fermier du XIXe siècle a dû grever ses propriétés pour porter son exploitation à la hauteur des perfectionnements modernes et paie entre 15 % et 18 % d'intérêt. Mais les mines d'or et d'argent sont riches dans ces districts et l'ouvrier gagne jusqu'à 20 francs par jour[4].

Dans le Texas les fermes cèdent la place aux ranchs, prairies illimitées où s'élèvent le gros bétail et les moutons des cattle kings, les millionnaires qui signent avec une croix et qui ont débuté comme simples cow-boys, jusqu'à ce qu'ils se soient trouvés à leur tour maîtres d'un ranch. Ils vont alors habiter une maison élégante en ville, sans abandonner complètement leur vie de desperados. Mais ils finissent presque toujours par être tués dans quelque lutte à main armée avec leurs semblables qui mènent comme eux la vie sauvage[4]. Enfin, la misère chez l'ouvrier californien est la conséquence d'une pléthore : les bras inutiles deviennent de plus en plus nombreux en 1890 et les ouvriers sans travail s'accumulent dans les villes, puisque la terre leur a été enlevée en grande partie par des spéculateurs qui se sont emparés de la Californie au moyen d'hommes de paille ; il s'ajoute à ceci la concurrence de l'ouvrier chinois[N 3],[4].

Femmes[modifier]

En 1890 le niveau de la grande moyenne des femmes américaines est inférieur à celui des femmes européennes ; mais en revanche, les femmes supérieures sont plus nombreuses en Amérique[4]. En Europe, les femmes de cette époque peuvent être classées en trois types bien distincts : la « dévote », la « ménagère » et la « femme frivole », alors qu'il se trouve souvent ces trois types réunis en un seul chez les Américaines qui n'ont ni le temps de devenir trop dévotes, ni une fortune suffisante pour se décharger des soins du ménage, ni le sérieux requis pour contenir l'exubérance de gaieté dont le climat fait cadeau à tout émigré[4]. La Marquise de San Carlos les réunis donc en deux grandes classes : les « femmes sérieuses » et les « femmes superficielles »[4]. La première classe comprend les artistes, les savantes, les écrivains de toutes sortes et les dévotes catholiques, protestantes, méthodistes, philanthropes, voire également les exaltées sincères et naïves qui prêchent les doctrines les plus baroques ; car dans cette nombreuse phalange, chacune fait une propagande outrée et convaincue de son credo[4].

Une femme du XIXe siècle qui a perdu sa fortune et qui veut continuer à mener une existence aisée, ouvre un boarding house que ses amis d'autrefois s'empressent le plus souvent de remplir. La « nouvelle déclassée » retrouve ainsi la société dans laquelle elle a vécu et la sécurité de la vie matérielle[4]. D'autres Américaines d'alors travaillent pour ne pas perdre la raison, ou du moins pour ne pas tomber malades. Car, au lieu d'un mari, on cherche une occupation à toute jeune fille languissante ; et même chez la femme mariée et mère de famille, la fièvre du mouvement est parfois si intense, que le médecin lui conseille alors de chercher ce qu'il nomme une « vocation »[4]. Aussi, les filles vont dès l'âge de six ans seules à l'externat le plus proche, qu'elles ne quitteront qu'à dix-huit ou vingt ans ; alors que les garçons abandonnent beaucoup plus tôt leurs études pour entrer dans les maisons de commerce[4].

Les jeunes filles sont livrées à elles-mêmes dés l’enfance, sortent seules pour se rendre a l’école, fréquentent qui bon leur semble au dedans comme au dehors de la demeure de leurs parents, ne rendent compte à qui que ce soit de l’argent dont elles disposent et ont l'esprit continuellement tendu vers la dissipation et le plaisir[2]. C'est la vie en public de tous les instants, commencée dès l'âge le plus jeune, à l'externat, au boarding, qui donne à l'Américaine du XIXe siècle ce sans-gêne, ce laisser-aller, cette naïveté, qui la font remarquer partout[4]. En effet, elle est toujours en scène et ce genre de vie la rend à la fois naturelle et affectée. Elle se lie facilement et ne sait pas rester chez elle, préférant à la solitude les journées passées dans la rue, à aller et venir[4]. Elle aime les flirtations, quoique sans leur donner trop d'importance ; avec cela, quand une idée plus ou moins sérieuse s'empare d'elle, tout le reste lui devient indifférent. Elle se montre alors fantasque, originale, excentrique et se met au travail avec la même énergie qu'elle déployait la veille pour se distraire. Sa passion soudaine pour l'étude, l'art, la charité, lui font accomplir de véritables prodiges[4].

La mère, dans les villes surtout, est une personne pleine de frivolité ou engouée de notions socialistes et libres. Elle trouve conforme à ses principes et à ses habitudes de laisser faire à sa fille, très jeune, tout ce qui lui plaît ; sous prétexte de ne pas fausser la nature[2]. Dès qu'une jeune fille est censée être dans le « monde out », elle fait absolument tout ce qui lui passe par la tête[4]. Son premier soin sera d'avoir un jour de réception différent de celui de sa mère, qui elle-même donne souvent pour son amusement des soirées et des dîners aux jeunes amies et amis de sa fille ; dîners et soirées d'où les autres parents, sauf ceux de la maison, sont exclus. La demoiselle reçoit aussi les jeunes gens le soir et sa mère se garde bien d'empêcher par sa présence les expansions de la jeunesse ; les accidents qui résultent de cette liberté sont toutefois fort rares[4].

Mariage[modifier]

Le mariage a pu être parmi les fondateurs des colonies une institution sérieuse et telle qu'ils en avaient apporté le principe de la mère patrie. En 1862 il n’est, pour le gros de la population, qu'une association d‘un jour, un accouplement déterminé par le hasard, le caprice, ou la fraude[2]. Regardé dans l'origine comme une association sacrée et inviolable, il était exclusivement célébré par les ministres du culte. Mais depuis la proclamation de l’indépendance et celle de la constitution, déclaré contrat civil dans beaucoup d’états, il se célèbre devant le plus infime agent de la municipalité et au besoin devant le premier venu[2], qui a cet effet se constitue fonctionnaire public de son autorité privée et vu l’urgence. Il se célèbre aussi parfois sans l’assistance de qui que ce soit et par la seule déclaration faite par les parties sur une place publique, sur le pont d'un navire ou dans un wagon de chemin de fer, qu'elles se prennent pour mari et femme[2].

Selon Frances Trollope, les paysannes se marient en général très jeunes dans la première moitié du XIXe siècle[5]. Alexis de Tocqueville dit au cours du même siècle qu'en Amérique la discipline paternelle est très lâche et le lien conjugal très étroit, ce n’est qu'avec circonspection et avec crainte qu’une jeune fille le contracte et l’on ne voit guère d’unions précoces dans ce pays[2]. D'après J.-F. Milliroux, il est bien plus vrai de dire que, entraînées par l'esprit d’indépendance, la passion et quelquefois la vénalité, beaucoup de jeunes Américaines cèdent facilement aux séductions dont la discipline relâchée des parents les a laissées s‘entourer et, qu’à 13, 14 et 15 ans, elles contractent sans circonspection ni crainte et sans prendre l’avis de leurs parents, ce lien à l’étroitesse duquel elles n'ont jamais donné une pensée sérieuse[2]. À la fin du XIXe siècle, le temps de l'épreuve et des dangers courus est celui qui précède le mariage et non pas celui qui le suit, comme cela arrive en France. Du reste, la jeune Américaine se montre à la hauteur de la situation et, ayant beaucoup de dignité naturelle, elle sait se faire respecter[4]. Sa mère ne la marie pas, c'est elle-même qui se marie et, comme elle doit choisir son futur époux parmi ses amis, il faut nécessairement qu'elle en ait et qu'elle les connaisse. L'ambition de toute jeune fille d'alors consiste à être « engaged » (fiancée), mais si la jeune personne n'arrive pas toute seule à le trouver, elle reste vieille fille[4].

Un fait digne de remarque dans les mœurs des États-Unis vers 1844, c'est le libre arbitre laissé aux jeunes personnes lorsqu'il s'agit du choix d'un mari ; la coutume ne permet pas aux parents d'intervenir dans cette importante affaire[3]. Il suffit que le prétendant soit accepté par la demoiselle : elle lui apportera sa dot, quelque considérable qu'elle puisse être. Mais cette indépendance a parfois des conséquences négatives. Ainsi, l'on a vu des demoiselles appartenant aux premières familles de l'Union, s'attacher à des aventuriers sans nom, qui souvent même étaient mariés dans leur pays[3]. Dépouillées de leur apport en mariage et aussitôt abandonnées, ces infortunées n'ont plus qu'à déplorer l'irréparable malheur dans lequel les a jetées leur aveuglement propre et celui de leurs père et mère, ou plutôt la vanité de tous ; car ces unions n'ont pour motifs qu'une ambition qui pousse les Américains à rechercher pour leurs enfants un rang et des titres qui ne se trouvent que parmi les étrangers[3]. Ce qui a été dit ci-avant à propos de la dot est toutefois en contradiction avec ce que dit la Marquise de San Carlos : « On ne donne jamais de dot aux États-Unis » dit-elle (tout du moins à la fin du XIXe siècle). Le jeune Américain serait même offensé qu'on lui en offrit une ; il se croirait soupçonné de n'être pas capable de pourvoir aux besoins de sa femme, lui qui souhaite qu'elle tienne de lui seul et ses plaisirs et ses devoirs[4].

Pour les préludes du mariage tout est admis en Amérique : les attentions, les fleurs, les longs entretiens, etc. Mais rien ne compte tant que le mot si longtemps attendu « Je t'aime » n'a pas été prononcé[4]. Dès que le traditionnel aveu est fait et reçu, la jeune miss va chercher sa mère, tandis que le jeune homme s'empresse d'aller trouver le père de sa fiancée, mais plutôt pour lui annoncer l'événement que pour lui demander son autorisation. Cependant le futur mari se sert encore des anciennes formules vers 1890 et fait sa demande[4]. La réponse du père, qu'il soit millionnaire ou pauvre, et quelle que soit la situation de fortune du prétendant, est toujours la même : « Si ma fille veut et que vous ayez de quoi subvenir à son entretien... ». Dans certains cas très exceptionnels, le père mécontent demande au prétendu s'il peut assurer à sa fille les avantages dont elle jouit dans la maison paternelle. Mais cette question n'empêche pas le mariage projeté, si la fille d'un millionnaire épouse un jeune commerçant, elle quitte sa famille et suit son mari[4].

Régime alimentaire[modifier]

Article détaillé : Cuisine des États-Unis.

Dans la première moitié du XIXe siècle, les Américains pauvres sont habitués à manger de la viande trois fois par jour, c'est une chose que Frances Trollope a remarqué chez tous les paysans de l'Ouest. Dans le Maryland, la Pennsylvanie et autres parties de l'Amérique où le prix de la viande est plus élevé, on en use avec plus d'économie ; cependant les paysans dépensent pour cet objet une plus grande partie du gain de la semaine qu'on ne le fait en Angleterre[5].

À titre d'exemple, le régime alimentaire d'une famille d'ouvriers de neuf personnes en Nouvelle-Angleterre est le suivant vers 1890 : le petit déjeuner inclut du pain, du beurre et du café noir. Le déjeuner inclut du porc et des haricots, quelquefois du bœuf, des pommes de terre et du café, d'autres fois un morceau de pouding ou de pie[N 4]. Le diner inclut du pain, du beurre, du café noir et de temps à autre un reste du déjeuner réchauffé[4].

Notes et références[modifier]

Notes[modifier]

  1. « Quoique à la vérité ils soient tellement occupés, qu'il serait fort difficile au sensualisme de se faire place dans ces cerveaux enfiévrés » ajoute-t-elle.
  2. Voir à ce sujet l'article sur le rêve américain.
  3. Vers 1890, la ville de San Francisco loge à elle seule 40 000 Chinois dans le quartier de Chinatown.
  4. Pâte mal cuite couverte d'une marmelade.

Références[modifier]

  1. Corneille de Pauw, Recherches philosophiques sur les Américains ou mémoires intéressants pour servir à l'histoire de l'espèce humaine, tome 1, Berlin, George Jacques Decker, 1768
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 J.-F. Milliroux, Aperçus sur les institutions et les mœurs des Américains, Paris, Édouard Dentu, 1862.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Auguste Wahlen, Mœurs, usages et costumes de tous les peuples du monde : Afrique - Amérique, Bruxelles, librairie Historique-Artistique, 1844.
  4. 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 4,15 4,16 4,17 4,18 4,19 4,20 4,21 4,22 4,23 4,24 4,25 4,26 4,27 4,28 4,29 4,30 4,31 4,32 4,33 4,34 4,35 4,36 4,37 4,38 4,39 4,40 et 4,41 Marquise de San Carlos de Pédroso, Les Américains chez eux, 3e édition, Paris, librairie de la Nouvelle Revue, 1890.
  5. 5,0 et 5,1 Frances Trollope, Mœurs domestiques des Américains, 3e édition, Paris, Charles Gosselin, 1841

Articles connexes[modifier]

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