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Air de décembre (Kowalczyk)

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Air de décembre est une œuvre pour clarinette (Sibémol et basse pour un seul interprète) composée par Marc Kowalczyk en octobre 1994 et éditée par Delatour France en septembre 2003.

Créée le au Conservatoire de musique de Neuchâtel (Suisse) l’œuvre connaît un vif intérêt à travers le monde : concerts en France (Charleville-Mézières, Paris, Vanves) et en Angleterre (Londres, Oxford). Le clarinettiste international Luca Luciano écrit dans la revue The clarinet volume 40 n°4 (The international clarinet association, septembre 2013 Dallas Texas, États-Unis, p. 98) : « Le morceau de clarinette solo de Kowalczyk utilise largement les techniques avancées et des effets sonores inhabituels, le tout structuré de manière simple : une série de lignes de huit mesures simplement divisées en 3 mesures utilisant des techniques classiques et en cinq mesures présentant une variété d’effets sonores. Les segments de trois mesures sont formés de deux idées récurrentes. L’une est lyrique et souvent legato, l’autre utilise un staccato vif et plein d’entrain. Les deux idées aident à relâcher la tension créée par les effets sonores utilisés dans le deuxième segment. La partition est introduite par une page qui explique (en français) les symboles utilisés, pour que l’interprète ait une idée plus juste du type d’effet sonore précisé par le compositeur. La difficulté du morceau réside dans la nécessité de se familiariser avec l’emploi de presque 15 symboles différents et d’assimiler la musique afin qu’elle soit jouée de manière naturelle. Parmi les techniques avancées les plus connues, citons le grondement, le « flatterzunge » et le slap. D’autres laissent à l’interprète la libre réalisation de l’effet, comme le « résidu harmonique » (des sons multiples pour lesquels seule la racine est écrite) et l’ « oscillation » créée par une sorte de quart de ton ou par un trille de micro-intervalles. Parmi d’autres effets inhabituels, notons le fait de toucher la note écrite en produisant de l’air seulement, sans émettre de son, se racler la gorge en jouant une note, jouer une note tout en en chantant une autre, parfois en vocalisant le mot « a-te-na-ri-chou » et en chantant la note écrite à l’instrument. La musique a quelque chose de descriptif, et tous ces effets ont pour but de créer une série de sons (ou bruits) typiques d’un jour d’hiver venteux qui se terminerait sur une note sombre, lorsque le Fa dièse en note de gorge est tout d’abord murmuré, puis grondé avant de s’évanouir en laissant seule la voix dans l’instrument. »

Le compositeur écrit dans le livret du premier CD (page 5) : « Cette fantaisie nostalgique utilise le matériau de base de Miroir(s), S.20 M.A mêlé à deux thèmes ancrés en Fa majeur. Et pour faire entendre au mieux les modifications sonores de son instrument, l’interprète seul se dédouble en utilisant parfois la clarinette basse au lieu de la Si bémol. Les éléments contemporains assurent logiquement la continuité des thèmes tonals et notre oreille suit aisément les enchaînements « tonal / travail du son », la mélodie défile alors sans heurt. »

Discographie[modifier]

  • Disque compact monographique Musique contemporaine. L’œuvre a été enregistrée en direct lors de la création. Produit par Mouvement Musique Rationnelle (Les Lilas, 93) en juin 1997
  • Disque compact monographique Souvenir des Rencontres artistiques à Vanves. L’œuvre a été enregistrée en direct lors d’un concert par Bruno Leguay. Produit par la ville de Vanves (92) en juin 2000

Liens externes[modifier]

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