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Ahmed Benabdenbi

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Ahmed Benabdenbi (Ahmad b.‘Abd al- Nabî) est un ‘âlim (savant) marocain. Il naquit à Salé (Maroc) en 1882 et y mourut en 1972. Il était le Doyen des ‘âlim-s (shaykh al- jamâ‘a) dans cette même ville. Il a exercé dans les domaines du tadrîs (enseignement), de l’iftâ’ (réponses à des questions de droit) et d’al-khatâba (art de la composition de prônes). Il fut membre de la Cour d’Appel, puis conseiller à la Cour Suprême, à Rabat. Il eut de nombreux disciples et fut le premier, au Maroc, à être décoré du wisâm al-kafâ’a al-fikriyya (médaille du Mérite intellectuel). Il a laissé plusieurs écrits.

Biographie[modifier]

Ahmad b. Hâj b.‘Âshir b.‘Abd al-Nabî b.‘Âshir b. Ahmad b.‘Abd al-Nabî est le descendant du mujâhid (combattant) et reconstructeur de la ville de Tétouan, Abû-l-Hasan al-Mandharî, lequel remonte au muhaddith (traditionniste) ‘Abd al-‘Azîm al-Mundhirî (auteur du Kitâb al-targhîb wa-l- tarhîb) et au Compagnon du Prophète, Khâlid Ibn al- Walîd. Son père décéda alors qu’il était en bas âge, et ce fut sa mère Asmâ’, fille du commerçant Hâj Abdallah Bellarbi, qui prit soin de lui. Il fut élevé dans un milieu conservateur.

Études[modifier]

Il effectua ses premières études auprès des savants des villes de Salé[1] et Rabat[2].

Son appétit de savoir l’amena à rejoindre la capitale spirituelle du Royaume, Fès, et ce, en 1914. Il s’installa à la Madrasa al- Saffarîn et intégra l’Université al-Qarawiyyîn. Là, il poursuivit, durant plus de onze années, des études supérieures auprès des Maîtres réputés de l’époque[3], lesquels lui délivrèrent, tous, des idjâza-s (licences).

Fonctions[modifier]

De retour à Salé en 1912, Ahmad b. ‘Abd al- Nabî, ‘âlim mushârik (versé dans douze disciplines) se consacra, durant soixante années et sans discontinuité aucune, à l’enseignement et ce, avec une grande abnégation. Ses cours portèrent, d’une manière approfondie, sur les sciences traditionnelles (al-‘ulûm al-naqliyya), à savoir le fikh (jurisprudence, science du droit en islam) les usûl-s (sources, fondements du droit), le tawhîd (théologie), le hadîth (la Tradition), tafsîr al-Qur’ân (exégèse coranique), al-nahw (grammaire), ‘ilm al-balâgha (rhétorique), la Sîra (biographie du Prophète), le tasawwuf (mysticisme), ainsi qu’al-mantiq (logique) (‘ilm ‘aqlî, science rationnelle).
Il convient, cependant, de souligner que la majeure partie de son enseignement portait essentiellement sur le fikh. Ses cours étaient marqués au sceau de la clarté, de la simplicité et de la recherche et conçus selon le niveau intellectuel de ses auditeurs. Il était très attaché, dans sa vie, comme dans son enseignement, au madhhab de l’Imâm Mâlik (rite malékite). Il enseigna, à Salé à la Grande Mosquée, aux deux Mosquées Ibn ‘Abbâd et al-Marîniyyîn, à Bab Hsaïn, ainsi que dans les zâwiyya-s et mausolées suivants : Sîdî ‘Abd Allâh bou Shâqûr, Sîdî ‘Abd Allâh ben Hassûn, al-zâwiyya al-Nâsiriyya, Mawlây al-Tuhâmî et Sîdî Ahmad Hajjî. Il enseigna, de même, durant plus de vingt années, à l’Université al-Qarawiyyîn, à l’époque où il supervisait les examens d’al-‘âlimiyya (diplôme de fin d’études supérieures en cette même institution). Pour les plus doués parmi ses élèves, il donnait des cours particuliers en sa propre demeure, dans laquelle il recevait régulièrement des mustaftîns (ceux qui demandaient des fatwâ-s) ainsi que des personnes qui étaient issues des différentes catégories sociales et qui venaient lui demander des éclaircissements sur des questions précises.
Cependant, Ahmad b. ‘Abd al-Nabî n’enseignait pas exclusivement dans les mosquées, les zâwiyya-s…. En effet, il intégra la fonction publique et fut ainsi chargé de donner des cours dans les institutions gouvernementales suivantes : l’école des Fils de Notables à Salé, le Lycée Moulay Youssef, la Faculté des Sciences économiques, juridiques et sociales et l’Ecole Marocaine d’Administration à Rabat.
On lui confia l’inspection des écoles coraniques(al-katâtîb al-qur’âniyya) auprès de la Mandûbiyya al-ma’ârif al-islamiyya (Délégation des sciences islamiques). Il fut, de même, nommé membre du Majlis al-Isti’nâf al-Shar‘î (Cour d’Appel) puis conseiller en ce même organisme et ce, jusqu’à l’indépendance du Maroc. Une fois la Cour Suprême (al-Majlis al-a‘lâ li al-naqd wa-l-ibrâm) créée, il y fut désigné en tant que conseiller jusqu’à sa retraite survenue le 1er octobre 1959. Il exerça dans le domaine de l’Iftâ’ (relatif aux matières civiles et religieuses) et fut, à Salé, khatîb (prononçait des sermons) à la Grande Mosquée, à la mosquée Sîdî Ahmad Hajjî et au musallâ (mosquée en plein air) à l’occasion des deux fêtes annuelles. Il fut membre du jury d’al-‘âlimiyya, puis président de ce même jury. Il enseigna, de même, l’éducation islamique (al-tarbiya al-islâmiyya) au Collège impérial, où il fut professeur du Prince Héritier Moulay Hassan (futur Roi Hassan II).

Disciples[modifier]

Parmi ses disciples, figurent de nombreux ‘âlim-s, éducateurs, cadres de l’Administration, politiciens, auteurs, juges, juristes[4]….

Louanges[modifier]

Nous mentionnerons, notamment, les louanges suivantes :

-Boubker Kadiri :"Je considère toujours al-‘allâma Ahmad b.‘Abd al-Nabî comme mon Guide et mon Maître ; j’atteste avoir, que Dieu ait son âme, puisé abondamment dans sa science"[5] ; il est sans conteste, le Doyen des ‘âlim-s (shaykh al-Jamâ’a) à Salé[6] ;

- Professeur Mohammed Fatmi Salmi :"C’est un ‘âlim Mushârik ; cependant, il excelle, surtout, dans les domaines du fiqh et des usûl[7] ;

-Mohammed Menouni :"C’est un célèbre nawâzilî (s’occupe des cas d’espèces) et un muftî (délivre des fatwâ-s[8] ;

-Mustapha Nejjar :"Il fut et reste le principal sujet de discussion au cours des réunions et des causeries et un objet de fierté et d’étonnement pour tous ceux qui ont entendu parler de lui ou qui l’ont approché"[9] ;
-Dr. Youssef Kettani :"Il fit preuve de courage dans son patriotisme et apporta ainsi son soutien à la lutte nationaliste"[10] ;

-Al-‘allâma Abderrahman Kettani :"Il avait un bon caractère et répandait les bienfaits au sein de la population[11] ; il fut l’un des étendards de la religion et l’un des piliers de la science"[12] ;

-Pr Mohamed Zniber :"al-shaykh Ahmad b.‘Abd al-Nabî est un grand faqîh de la ville de Salé. Il fut célèbre par sa connaissance approfondie d’al-nahw, du fiqh et d’al-iftâ’ ; il s’était consacré aux sciences et à l’enseignement. Toute une génération d’étudiants fut formée par lui".

Décoration[modifier]

Al- shaykh Ahmad b.‘Abd al-Nabî fut décoré du wisâm al-Kafâ’a al-fikriyya (médaille du Mérite intellectuel), en considération de ses hautes qualités morales et intellectuelles et de sa précieuse contribution dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement, de la composition, de la justice, de la prédication et de l’iftâ’.

Décès[modifier]

Il mourut le mercredi 21 muharram 1392/ 8 mars 1972. Il fut inhumé au cimetière Bab M'allqa, à Salé. Un communiqué de la Ligue des ouléma (Râbitat al-‘ulamâ’) fut diffusé par l’Agence du Maghreb Arabe et publié par l’ensemble des organes de la presse marocaine. À cette occasion, plusieurs de ses disciples ont fait son éloge en sa demeure.

Écrits[modifier]

Ahmad b.‘Abd al-Nabî a enrichi la Bibliothèque islamique d’écrits, dont la plupart sont restés inédits. Il s’agit de :
- Fatwâ-s du shaykh al-‘allâma Ahmad al-Jarîrî, réunies et transcrites par Ahmad b.‘Abd al-Nabî. Ces fatwâ-s ont paru, en deux tomes, sous le titre "al-nawâzil al-fiqhiyya" (Bibliothèque Sbihi.- Salé).

- Les Fatwâ-s personnelles du shaykh ‘Abd al-Nabî.

- Khatma li Alfiyyat Ibn Mâlik (environ trois cahiers), revue et étudiée par Seddik ben Mohammed ben Kacem Boualam dans son ouvrage intitulé " Shaykh al-jamâ‘a, à Salé, al-‘allâma Sîdî Ahmad b.‘Abd al-Nabî. Hayâtuh wa âthâruh (Sa vie et son œuvre).- Rabat, 2011.

- Khatma li Sahîh al-Imâm Muslim (en deux cahiers).

- Takhrîj ahâdîth Risâlat ibn Abî Zayd al-Qayrawânî (environ trois cahiers).

- Biographies des Compagnons du Prophète d’après "al-isâba wa-l-istî‘âb (un cahier).

- Guide des rites du Pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam.

- Cours de fiqh donnés à la Faculté de Droit de Rabat.

- Prônes du Vendredi. Une première partie de ces prônes a été publiée sous le titre "Dhakhîrat al-khutab al-minbariyya li al-shaykh al-‘allâma Ahmad b.‘Abd al-Nabî, rahimahu Allâh.- Revus et annotés, avec une introduction par Seddik ben Mohammed ben Kacem Boualam.- Rabat, Dar Abi Raqraq, 2014.

- Ahkâmuhu al-shar‘iyya (jugements) qu’il rédigeait au nom de la Haute Cour.

Notes et références[modifier]

  1. (1) Il s’agit des Maîtres suivants : al-faqîh Muhammad b.Mûsâ qui lui enseigna les rudiments de la langue arabe et le Coran (selon la lecture de Warsh) ; al- faqîh Muhammad Bû ‘Allû qui lui enseigna le tajwîd (art de réciter le Coran en psalmodiant) et al-qirâ‘ât (science des lectures du Coran). Il assista, par la suite, aux cours d’autres shaykh-s, tels Ahmad al-Jarîrî qui exerça sur lui une profonde influence, le cadi ‘Allâl al-Thaghrâwî, le faqîh Ahmad al- Mansûrî, le cadi ‘Abd al-Qâdir al-Tuhâmî, Hajjî Znîbar…
  2. (2) Ce furent, principalement, les suivants : shaykh al- jamâ‘a al-Makki al-Btâwrî et Abû Shu‘ayb al- Dukkâlî.
  3. (3) Parmi eux, il convient de mentionner shaykh al-jamâ’a Ahmad b. al- Khayyât al- Zukârî, Abû ‘Abd Allâh Muhammad al-Qâdirî, ‘Abd al-Salâm al-Huwwârî, ‘Abd al-‘Azîz Bannânî, al-shaykh ‘Abd al-Hayy al-Kittanî, Ahmad b.al-Ma‘mûn al-Balghîti, Ahmad b.al-Jilâlî al-Amghârî, ‘Abd al- Rahmân al-Qurshî, le cadi ‘Abd Allâh b.Khadrâ’… Tous, lui délivrèrent des idjâza-s (licences). Ses maîtres dans la transmission des hadîth-s (‘ilm al- riwâya) furent shaykh al-jamâ‘a al- Makki al- Btâwrî (Rabat), ‘Abd al- Hayy al- Kittânî (shaykh ‘ulûm al- Sunna), Abû Shu‘ayb al- Dukkâlî (imâm al-tafsîr wa al-hadîth), al- Fatmî al-Sharrâdî (‘âlim mushârik) et Muhmmad al-Sûsî al-Miknasî (shaykh al-jamâ‘a à Meknès). Ces derniers lui délivrèrent des idjâzâ-s écrites de leurs propres mains. La dernière des idjâzâ-s qu’al-Kittânî lui avait délivrée est relative à la Muqqaddima (Précis de syntaxe) d’Ibn Âdjurrûm.
  4. (4) Parmi eux, nous mentionnerons, principalement, les noms suivants : Jaafar Naciri et son frère Mhammad, Zin Abidin ben Aboud, Idris Jaïdi, Haj Mohammed ben Ali Aouad, Abderrahman Jariri, Ahmed Maaninou, Abderrahman ben Mousa, Abderrahman Kettani, Mustapha Nejjar, Abderrahman Benabdenbi (son fils aîné), Boubker Kadiri, Zin Abidin Kettani, Boubker Sbihi, Mohammed Lyazidi, Kacem Zhiri, Abderrahim Bouabid, Abdellah Sbihi, Youssef Kettani, Mohammed Bekkali… Parmi ses idjâza-s, signalons celle (autographe), conférée au faqîh et historien al-‘allâma ‘Abd al-Allâh al-Jirârî.
  5. (5) Rijâl ‘araftuhum min al- Maghrib wa-l-Mashreq.- Tome 1, pp.13-14.
  6. (6) Idem, p.7.
  7. (7) Is‘âf al-ikhwân ar-râghibîn bi tarâjîm thulla min al-‘ulamâ’ wa-l-mu‘âsirîn.- Casablanca, Maktabat al-Najah al-Jadida, 1992, p.390.
  8. (8) Revue Da’wat al-Haqq, n°7, 16ème année, rajab 1394/août 1974.
  9. (9) Muqaddimat al-nawâzil al-fiqhiyya du ‘allâma Ahmad al-Jarîrî, p.9.
  10. (10) Témoignage de Youssef Kettani.
  11. Min a‘lâm al-Maghrib al-‘arabî fî-l-qarn al-râbi‘ ‘ashar, p.241.
  12. Idem, p.233.

Sources[modifier]

Documents utilisés comme sources pour la rédaction de cet article :

- BOUALAM (Seddik ben Mohammed ben Kacem).- Shaykh al- jamâ‘a bi madînat Salâ al-‘allâma Ahmad b.‘Abd al-Nabî (1302-1392).- Hayâtuh wa âthâruh (Sa vie et son œuvre).

Rabat, Dar Abi Raqraq, 2011,285p, XIX pl.phot, 1 fac.similé.

- BOUALAM -Dhakhîrat al-Khutab al-minbarriyya li al- shaykh Sîdî Ahmad b.‘Abd al-Nabî rahimahu Allâh.- Revus annotés et avec une introduction.- Rabat, Dar Abi Raqraq, 2014, 209 p, IV pl.phot et IV fac-similés.

- KADIRI (Boubker)- Rijâl ‘araftuhum min al- Maghrib wa-l-Mashreq) (Des hommes que j’ai connus au Maroc et au Mashreq).- Tome 1.

- SALMI (Mohammed ben Fatmi) (connu sous le nom d’Ibn al-Hâj).-Is‘âf al-ikhwân ar-râghibîn bi tarâjim thulla min ‘ulamâ’ al-Maghrib al-mu‘âsirîn (Biographies d’ouléma contemporain) .- Casablanca, Imp. Al-Najah al-Jadida, 1992.

- KETTANI (Abderahman).- Min a‘lâm al-Maghrib al-‘arabî fî-l-qarn al-râbi‘ ‘ashar (Célébrités du Maghreb arabe au XXème siècle).

- Majallat Da‘wat al-Haqq.- n°173.

- Majallat al-Yaqîn.- Année 1433 H/2011 (al-Majlis al-‘ilmî al-mahallî li Salâ) (Conseil scientifique local de la ville de Salé).

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